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Archive pour le mot-clef ‘commandements’

« Revenez à moi de tout votre cœur. » (Jl 2,12)

lundi 22 août 2016

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Parcourons tous les âges et nous apprendrons que, de génération en génération, le Maître a offert la possibilité de se convertir à tous ceux qui voulaient se tourner vers lui. Noé prêcha la conversion, et ceux qui l’écoutèrent furent sauvés. Jonas annonça aux Ninivites la destruction qui les menaçait ; ils se repentirent de leurs péchés, ils apaisèrent Dieu par leurs supplications et ils obtinrent le salut, bien qu’étrangers à Dieu…

Par sa volonté toute-puissante, il veut faire participer tous ceux qu’il aime à la conversion. C’est pourquoi nous devons obéir à sa magnifique et glorieuse volonté. Implorons humblement sa miséricorde et sa bonté ; confions-nous à sa compassion en abandonnant les préoccupations frivoles, la discorde et la jalousie qui ne conduisent qu’à la mort…

Restons humbles, mes frères, rejetons tous les sentiments d’orgueil, de jactance, de vanité et de colère… Attachons-nous fermement aux préceptes et aux commandements du Seigneur Jésus, nous rendant dociles et humbles devant ses paroles. Car voici ce que dit la parole sainte : « Vers qui tournerai-je mon regard, sinon vers l’homme doux, pacifique, qui tremble à mes paroles ? » (Is 66,2).

Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, § 7-13 ; PA 1, 108-110

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 13,31-33a.34-35.

dimanche 24 avril 2016

Au cours du dernier repas que Jésus prenait avec ses disciples, quand Judas fut sorti du cénacle, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l’homme est glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera ; et il le glorifiera bientôt.
Petits enfants, c’est pour peu de temps encore que je suis avec vous. Vous me chercherez, et, comme je l’ai dit aux Juifs : “Là où je vais, vous ne pouvez pas aller”, je vous le dis maintenant à vous aussi. »
Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres.
À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. »

 

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Je dis toujours que l’amour commence à la maison : d’abord dans votre famille et ensuite dans votre ville. C’est facile de prétendre aimer les gens qui sont très loin, mais beaucoup moins facile d’aimer ceux qui vivent avec nous ou tout près de nous. Je me méfie des grands projets impersonnels : l’amour doit commencer par une personne. Pour parvenir à aimer quelqu’un, il faut le rencontrer, se rendre proche de lui. Tout le monde a besoin d’amour. Tous les êtres humains ont besoin de savoir qu’ils comptent pour les autres et qu’ils ont une valeur inestimable aux yeux de Dieu.

Jésus a dit : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés ». Il a dit aussi : « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,40). Donc c’est lui que nous aimons dans chaque pauvre. Il a dit : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger ; j’étais nu et vous m’avez habillé » (Mt 25,35). Je rappelle toujours à mes sœurs et à nos frères que notre journée est faite de vingt-quatre heures avec Jésus.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 80 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 83 rev.)

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,28b-34.

vendredi 4 mars 2016

Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s’avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. » Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l’Unique et qu’il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices. » Jésus, voyant qu’il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n’osait plus l’interroger.

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Réflexion

1) Le plus nous avançons dans la vie spirituelle, le plus elle devient simple. La simplicité de l’esprit est une conquête. Dans ce récit, un expert de la loi, peut-être un peu embrouillé par la multitude de préceptes qu’il enseigne au peuple, demande à Jésus quel est le premier et le plus important des commandements. Jésus lui dit : l’amour de Dieu et de son prochain. « De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mt 22,40). Le premier commandement est l’amour de Dieu par dessus tout, puisque c’est Lui seul que nous devons adorer. On peut pécher de diverses manières contre l’amour de Dieu : par l’indifférence qui néglige ou refuse la considération de la charité divine ou par l’ingratitude qui omet ou qui refuse de reconnaître la charité divine et de lui rendre en retour amour pour amour. Notre tiédeur peut nous induire en péché car elle est une hésitation ou une négligence à répondre à l’amour divin ; l’acédie ou la paresse spirituelle va jusqu’à refuser la joie qui vient de Dieu et à prendre en horreur le bien divin. Il y a aussi la haine de Dieu qui vient de l’orgueil ; elle s’oppose à l’amour de Dieu dont elle nie la bonté et qu’elle prétend maudire comme celui qui prohibe les péchés et qui inflige les peines (cf. Catéchisme 2094). On peut aussi pécher contre l’amour de Dieu par superstition : elle est une déviation du culte dû au vrai Dieu qui conduit à l’idolâtrie et à toutes les formes de divination et de magie aujourd’hui si répandues.

2) Le deuxième commandement est l’amour envers le prochain qui « est plus que tous les holocaustes et tous les sacrifices » (Marc 12,33). De fait, celui qui aime son prochain accomplit le décalogue car « en effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi. » (Rm 13,9-10)

3) Le christianisme est une religion de l’amour. L’amour du Christ est notre modèle car Il a toujours fait la volonté de Dieu et Il a aimé les hommes jusqu’à donner sa vie pour eux. Saint Pierre résume la vie du Christ en disant « Là où il passait, il faisait le bien ». (Actes des Apôtres 10, 38)

Prière

Père infiniment bon, emplit nos cœurs de ton Esprit et accorde-nous de correspondre à Ton amour en accomplissant tes commandements et en imitant Celui qui a donné sa vie pour nous. Nous Te le demandons par Jésus Christ, qui vit et règne pour les siècles et les siècles. Amen.

Résolution

Par amour de Dieu et pour exprimer mon amour pour un de mes frères, faire un acte de charité qui me demande un sacrifice personnel.

 

https://viechretienne.catholique.org

 

 

 

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4.

jeudi 7 janvier 2016

85170dreamjordan.comien-aimés, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui.
Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements.
Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau,
puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi.

 

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« Voilà le premier commandement… Le second lui est semblable. »

vendredi 21 août 2015

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Nous avons reçu le précepte d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Mais Dieu ne nous a-t-il pas donné aussi une disposition naturelle à le faire ?… Rien n’est plus conforme à notre nature que de vivre ensemble, de nous rechercher mutuellement et d’aimer notre semblable. Le Seigneur demande donc les fruits de ce germe qu’il a déjà déposé en nous, en disant : « Je vous donne un commandement nouveau, c’est de vous aimer les uns les autres » (Jn 13,34).

Dans le but d’inciter notre âme à obéir à ce précepte, il n’a pas voulu qu’on trouve le signe distinctif de ses disciples dans des prodiges ou des œuvres extraordinaires, bien qu’ils en aient reçu le don dans l’Esprit Saint. Il dit au contraire : « On reconnaîtra que vous êtes mes disciples à cet amour que vous aurez les uns pour les autres » (Jn 13,35). Et il met un tel lien entre les deux commandements qu’il regarde comme faite à lui-même toute bonne action faite envers le prochain : « Car j’ai eu soif, dit-il, et vous m’avez donné à boire. » Et il ajoute : « Tout ce que vous avez fait au plus petit d’entre mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (Mt 25,35-40).

L’observance du premier commandement contient donc aussi l’observance du second, et par le second on retourne au premier. Celui qui aime Dieu aimera par conséquent son prochain : « Celui qui m’aime, dit le Seigneur, accomplira mes commandements. Mon commandement, le voici : c’est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jn 14,23; 15,12). Je le répète donc : qui aime son prochain remplit son devoir d’amour envers Dieu, car Dieu considère ce don comme fait à lui-même.

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Grandes Règles monastiques, § 3 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 55 rev.)

 

 

 

 

La nouvelle Loi « écrite non sur des tables de pierre, mais sur les cœurs » ( 2 Co 3,3)

vendredi 17 juillet 2015

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Considérez, mes frères, le grand mystère de l’harmonie et de la différence des deux Lois et des deux peuples. Le peuple ancien célébrait la Pâque non dans la pleine lumière, mais dans l’ombre de ce qui devait venir (Col 2,17), et cinquante jours après la célébration de la Pâque…, Dieu lui a donné la Loi écrite de sa main sur le mont Sinaï… Dieu est descendu sur le mont Sinaï au milieu du feu, frappant d’épouvante le peuple qui se tenait au loin et il a écrit la Loi, de son doigt, sur la pierre et non dans le cœur (Ex 31,18). Au contraire, lorsque l’Esprit Saint est descendu sur la terre, les disciples étaient tous ensemble en un même lieu, et au lieu de les effrayer du haut de la montagne, il est entré dans la maison où ils étaient réunis (Ac 2,1s). Il se fit bien du haut du ciel un bruit pareil à celui d’un vent violent qui s’approche, mais ce bruit n’a effrayé personne.

Vous avez entendu le bruit, voyez aussi le feu ; car, sur la montagne, on distinguait aussi ces deux phénomènes : le bruit et le feu. Sur le mont Sinaï, le feu était environné de fumée ; ici, au contraire, il est d’une clarté brillante : « Ils virent apparaître, dit l’Écriture, comme un sorte de feu qui se partageait en langues ». Était-ce un feu qui provoquait la peur ? Pas du tout : « Ces langues se posèrent sur chacun d’eux »… Écoutez cette langue qui parle, et comprenez que c’est l’Esprit qui écrit, non sur la pierre, mais dans le cœur. Ainsi donc « la Loi de l’Esprit de vie », écrite dans le cœur et non sur la pierre, cette Loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus Christ en qui la Pâque a été célébrée en toute vérité (1Co 5,7), « vous a délivrés de la Loi du péché et de la mort » (Rm 8,2).

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 155, 6

 

 

 

 

« La loi parfaite, celle de la liberté » (Jc 1,25)

lundi 15 juin 2015

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« A qui prend ta tunique, dit le Christ, donne aussi ton manteau ; à qui prend ton bien, ne réclame pas ; et ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux » (Mt 5,40 ;Lc 6,30-31). De la sorte, nous ne nous attristerons pas comme des gens qu’on aurait dépossédés contre leur gré, mais au contraire nous nous réjouirons comme des gens qui auraient donné de bon cœur, puisque nous ferons un don gratuit au prochain plus que nous ne céderons à la contrainte. « Et, dit-il, si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en avec lui deux mille ». De la sorte nous ne le suivons pas comme un esclave, mais nous le précédons comme un homme libre. En toutes choses donc le Christ t’invite à te rendre utile à ton prochain, ne considérant pas sa méchanceté, mais mettant le comble à ta bonté. Il nous invite ainsi à nous rendre semblable à notre Père « qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5,45).

Tout cela n’est pas le fait de quelqu’un qui abolit la Loi, mais de quelqu’un qui l’accomplit et qui l’étend pour nous (Mt 5,17). Le service de la liberté est un plus grand service ; notre libérateur nous propose une soumission et une dévotion plus profondes à son égard. Car il ne nous a pas libérés des contraintes de la Loi ancienne pour que nous nous détachions de lui…mais pour que, ayant reçu plus abondamment sa grâce, nous l’aimions davantage et que, l’ayant aimé davantage, nous recevions de lui une gloire d’autant plus grande quand nous serons pour toujours en présence de son Père.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 13, 3 (trad. cf SC 100, p. 531)

 

 

« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. »

dimanche 10 mai 2015

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Le Seigneur Jésus affirme qu’il donne à ses disciples un commandement nouveau, celui de l’amour mutuel… Est-ce que ce commandement n’existait pas déjà dans la loi ancienne, puisqu’il y est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? (Lv 19,18) Pourquoi donc le Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement qui est évidemment si ancien ? Est-ce un commandement nouveau parce qu’en nous dépouillant de l’homme ancien il nous revêt de l’homme nouveau ? (Ep 2,24) Certes, l’homme qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, n’est pas renouvelé par n’importe quel amour mais par celui que le Seigneur distingue avec soin de l’amour purement naturel en précisant : « Comme je vous ai aimés »… Le Christ nous a donc donné le commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme lui il nous a aimés ; c’est cet amour-là qui nous renouvelle, qui fait de nous des hommes nouveaux, les héritiers de la nouvelle alliance, les chantres du « cantique nouveau » (Ps 95,1).

Cet amour-là, frères très chers, a renouvelé même les justes d’autrefois, les patriarches et les prophètes, comme il a renouvelé plus tard les saints apôtres. C’est lui qui renouvelle maintenant les nations païennes. De tout le genre humain, dispersé sur toute la terre, cet amour suscite et rassemble le peuple nouveau, le corps de la nouvelle Épouse du Fils de Dieu.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°65 ; CCL 36, 490 (trad. bréviaire 4e jeu. Pâques rev.)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,12-17.

vendredi 8 mai 2015

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres.

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La mesure de l’humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n’est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine… Le mot latin « con-solatio », consolation, l’exprime de manière très belle, suggérant un être-avec dans la solitude, qui alors n’est plus solitude. La capacité d’accepter la souffrance par amour du bien, de la vérité et de la justice est constitutive de la mesure de l’humanité, parce que si, en définitive, mon bien-être personnel, mon intégrité sont plus importants que la vérité et la justice, alors la domination du plus fort l’emporte ; alors règnent la violence et le mensonge…

Souffrir avec l’autre, pour les autres ; souffrir par amour de la vérité et de la justice, souffrir à cause de l’amour et pour devenir une personne qui aime vraiment — ce sont des éléments fondamentaux d’humanité ; leur abandon détruirait l’homme lui-même. Mais encore une fois surgit la question : en sommes-nous capables ? … À la foi chrétienne, dans l’histoire de l’humanité, revient justement ce mérite d’avoir suscité dans l’homme d’une manière nouvelle et à une profondeur nouvelle la capacité de souffrir de la sorte, qui est décisive pour son humanité. La foi chrétienne nous a montré que vérité, justice, amour ne sont pas simplement des idéaux, mais des réalités de très grande densité. Elle nous a montré en effet que Dieu — la Vérité et l’Amour en personne — a voulu souffrir pour nous et avec nous.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Spe salvi », § 38-39 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 15,9-11.

jeudi 7 mai 2015

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.

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La joie est prière. La joie est force. La joie est amour. Elle est comme un filet d’amour qui prend les âmes. « Dieu aime ceux qui donnent avec joie » (2Co 9,7). Ceux qui donnent avec joie donnent le plus. Il n’y a pas de meilleure façon de manifester notre gratitude à Dieu et aux hommes que d’accepter tout avec joie. Un cœur brûlant d’amour est nécessairement un cœur joyeux. Ne laissez jamais la tristesse vous envahir au point de vous faire oublier la joie du Christ ressuscité.

Nous éprouvons tous l’ardent désir du ciel où se trouve Dieu. Or il est en notre pouvoir à tous d’être dès maintenant au ciel avec lui, d’être heureux avec lui en cet instant même. Mais ce bonheur immédiat avec lui veut dire : aimer comme il aime, aider comme il aide, donner comme il donne, servir comme il sert, secourir comme il secourt, demeurer avec lui toutes les heures du jour, et toucher son être même derrière le visage de l’affliction humaine.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God (trad. La Joie du don, p. 73 rev.)