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« Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. »

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Le Seigneur Jésus affirme qu’il donne à ses disciples un commandement nouveau, celui de l’amour mutuel… Est-ce que ce commandement n’existait pas déjà dans la loi ancienne, puisqu’il y est écrit : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » ? (Lv 19,18) Pourquoi donc le Seigneur appelle-t-il nouveau un commandement qui est évidemment si ancien ? Est-ce un commandement nouveau parce qu’en nous dépouillant de l’homme ancien il nous revêt de l’homme nouveau ? (Ep 2,24) Certes, l’homme qui écoute ce commandement, ou plutôt qui y obéit, n’est pas renouvelé par n’importe quel amour mais par celui que le Seigneur distingue avec soin de l’amour purement naturel en précisant : « Comme je vous ai aimés »… Le Christ nous a donc donné le commandement nouveau de nous aimer les uns les autres comme lui il nous a aimés ; c’est cet amour-là qui nous renouvelle, qui fait de nous des hommes nouveaux, les héritiers de la nouvelle alliance, les chantres du « cantique nouveau » (Ps 95,1).

Cet amour-là, frères très chers, a renouvelé même les justes d’autrefois, les patriarches et les prophètes, comme il a renouvelé plus tard les saints apôtres. C’est lui qui renouvelle maintenant les nations païennes. De tout le genre humain, dispersé sur toute la terre, cet amour suscite et rassemble le peuple nouveau, le corps de la nouvelle Épouse du Fils de Dieu.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°65 ; CCL 36, 490 (trad. bréviaire 4e jeu. Pâques rev.)

 

 

 

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