ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘Ecritures’

Ascension du Seigneur, solennité

jeudi 9 mai 2013

Chers fils et frères et amis en Jésus-Christ,

A l’occasion de cette fête de l’Ascension le Pape est heureux d’offrir le saint Sacrifice Eucharistique avec vous et pour vous. […]

Avec joie et animés de nouvelles résolutions pour l’avenir, réfléchissons un moment sur le grand mystère que célèbre la liturgie d’aujourd’hui. Toute la pleine signification de 1’Ascension du Christ est exprimée dans les lectures de la Sainte Écriture. La richesse de ce mystère est contenue dans ces deux affirmations : « Jésus donna ses instructions… » puis « Jésus prit place… ».

Selon la Divine Providence – dans l’éternel dessein du Père – l’heure était venue pour le Christ de quitter la terre. Il allait prendre congé de ses apôtres et, avec eux, de Marie sa Mère, mais non sans leur avoir d’abord donné ses instructions. Les apôtres avaient maintenant une mission à accomplir conformément aux instructions laissées par Jésus, et ces instructions étaient à leur tour l’expression fidèle de la volonté du Père.

Ces instructions indiquaient avant tout que les apôtres devaient attendre l’Esprit Saint qui était le don du Père. Il devait être absolument clair dès le début que la source de la force des apôtres était le Saint-Esprit. C’est l’Esprit qui guide l’Église sur les voies de la vérité, l’Évangile doit être propagé par la puissance de Dieu et non par la sagesse ou la puissance de l’homme.

En outre, selon ces instructions, les apôtres étaient chargés de proclamer la Bonne Nouvelle dans le monde entier. Et ils devaient baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Comme Jésus, ils devaient parler clairement du Royaume de Dieu et du salut. Les apôtres devaient rendre témoignage du Christ « jusqu’aux confins de la terre ». L’Église primitive comprit parfaitement ces instructions et c’est ainsi qu’elle inaugura l’ère missionnaire. Et chaque communauté savait que cette ère ne prendrait fin que le jour où le même Jésus qui était monté au ciel, serait revenu.

Les paroles de Jésus constituèrent pour l’Église un trésor qu’il fallait garder en dépôt et proclamer, méditer et vivre. Et, en même temps, l’Esprit Saint enracina dans l’Eglise un charisme apostolique qui avait pour objet de garder intacte cette révélation. Par ces paroles Jésus allait vivre toujours dans son Église : « Je suis avec vous pour toujours ». Et la communauté ecclésiale tout entière prit ainsi conscience de la nécessité de la fidélité aux instructions de Jésus, au dépôt de la foi. Cette sollicitude devait se transmettre de générations en générations, jusqu’à nos propres jours. […] La parole de Dieu – et seulement la parole de Dieu – est à la base de tout ministère, de toute activité pastorale de toute action sacerdotale. L’autorité de la parole de Dieu a constitué la base dynamique du Concile Vatican II et Jean XXIII l’a mis en évidence dans son discours d’ouverture : « Le souci principal du Concile œcuménique, a-t-il dit, sera celui-ci : que le dépôt sacré de la doctrine chrétienne soit toujours plus effectivement gardé et enseigné » (Discours du 11 octobre 1962). […] notre plus grand défi est d’être fidèles aux instructions du Seigneur Jésus.

Et la seconde réflexion sur la signification de l’Ascension est basée sur cette phrase : « Jésus prit sa place… ». Après avoir subi l’humiliation de sa passion, Jésus prit sa place à la droite de Dieu. Il prit sa place avec le Père éternel. Mais ainsi il pénétra dans les cieux comme notre Tête. Et là-haut, selon l’expression de Léon le Gand « la gloire de la Tête » devint « l’espoir du corps » (cf. Sermo I de Ascensione Domini). Jésus a pris pour toute l’éternité sa place comme « le premier-né parmi de nombreux frères » (Rm 8, 29). En raison de notre nature nous sommes près de Dieu dans le Christ. Et, comme homme, le Seigneur Jésus est vivant pour toute l’éternité pour intercéder près de son Père en notre faveur (cf. He 7, 25). Et en même temps, du haut de son trône de gloire, Jésus envoie à toute son Église un message d’espérance et une invitation à la sainteté.

Par les mérites de Jésus et grâce à son intercession près de son Père, nous sommes capables d’obtenir en lui la justice et la sainteté de vie. L’Église peut rencontrer des difficultés, l’Évangile peut subir des échecs, mais comme Jésus est assis à la droite du Père, l’Église ne sera jamais vaincue. La puissance du Christ glorifié, du Fils bien-aimé du Père éternel n’a pas de limites et surabonde pour défendre chacun de nous et nous tous dans la fidélité de notre dévouement au Royaume de Dieu et dans la générosité de notre célibat. L’efficacité de l’Ascension du Christ touche chacun de nous dans les réalités concrètes de nos vies quotidiennes. A cause de ce mystère, l’Église tout entière a pour vocation d’attendre « dans une joyeuse espérance la venue de notre Sauveur, Jésus-Christ ».

Chers Fils, soyez imprégnés de l’espérance qui est si fortement une part du mystère de l’Ascension de Jésus. Soyez profondément convaincus de la victoire et du triomphe du Christ sur le péché et la mort. Ayez conscience que la puissance du Christ est plus grande que notre faiblesse, plus grande que la faiblesse du monde entier. Tâchez de comprendre et de partager la joie que Marie a éprouvée en sachant que son Fils avait pris sa place près de son Père qu’il aimait infiniment. Et aujourd’hui renouvelez votre foi dans la promesse de Notre Seigneur Jésus-Christ qui est parti pour nous préparer une place, de sorte qu’il pourra revenir et nous prendre avec lui.

Voilà le mystère de l’Ascension de notre Chef. Rappelons-nous toujours : « Jésus a donné ses instructions » et ensuite « Jésus a pris sa place ».

Amen.

Extraits de l’Homélie du Bx Jean-Paul II
(Rome, 24 mai 1979)Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

« Je leur donne la vie éternelle. »

dimanche 21 avril 2013

Le Seigneur dit : « Mes brebis écoutent la voix, et moi je les connais ; elles me suivent, et je leur donne la vie éternelle ». Un peu plus haut il avait dit à leur sujet : « Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer et sortir, et il trouvera un pâturage » (Jn 10,9). Il entrera en venant à la foi ; il sortira en passant de la foi à la vision face à face, de la croyance à la contemplation, et il trouvera un pâturage en arrivant au festin éternel.

Les brebis du bon pasteur trouvent donc un pâturage parce que tous ceux qui le suivent avec un cœur simple sont nourris dans le pâturage des prairies éternellement vertes. Et quel est le pâturage de ces brebis-là, sinon les joies intérieures d’un paradis à jamais verdoyant ? Car le pâturage des élus, c’est le visage de Dieu, toujours présent : puisqu’on le contemple sans interruption, l’âme se rassasie sans fin d’un aliment de vie…

Recherchons donc, frères très chers, ce pâturage où nous trouverons notre joie au cœur de la fête célébrée au ciel par tant de nos concitoyens. Que leur allégresse nous y invite… Réveillons donc nos âmes, mes frères ! Que notre foi se réchauffe en ce qu’elle croit, que nos désirs s’enflamment pour les biens d’en haut. Aimer ainsi c’est déjà se mettre en route. Ne laissons aucune épreuve nous détourner de la joie de cette fête intérieure, car si on désire se rendre à un endroit qu’on s’est fixé, aucune difficulté ne peut détourner de ce désir. Ne nous laissons pas non plus séduire par des réussites flatteuses. Stupide serait le voyageur qui, au spectacle du paysage merveilleux, oublierait en chemin le but de son voyage.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°14 (trad. cf bréviaire 4ème dim. Pâques et Le Barroux)

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 6,52-59.

vendredi 19 avril 2013

es Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n’est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.

 

 

 

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique »

mercredi 10 avril 2013

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 3,16-21. 

Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »

L’homme qui prend feu et flamme à cause de la vérité n’a pas encore appris la vérité telle qu’elle est. Lorsqu’il l’aura vraiment apprise, il cessera de s’enflammer à cause d’elle. Le don de Dieu et la connaissance accordée par ce don ne sont jamais motifs à se troubler ou à élever la voix, car le lieu où habite l’Esprit avec l’amour et l’humilité est un lieu où ne règne que la paix…
Si le zèle avait été utile pour le redressement des hommes, pourquoi Dieu aurait-il revêtu un corps et employé la douceur et des façons humbles pour convertir le monde à son Père ? Et pourquoi se serait-il étendu sur la croix pour les pécheurs, et aurait-il livré son corps très saint à la souffrance en faveur du monde ? Moi, j’affirme que Dieu ne l’a fait que pour une seule raison : faire connaître au monde son amour, pour que notre capacité d’aimer, encore augmentée par une telle constatation, soit faite captive de son amour à lui. De la sorte, la puissance incomparable du Royaume des cieux, qui consiste dans l’amour, a trouvé une occasion de s’exprimer dans la mort de son Fils…afin que le monde ressente l’amour de Dieu pour sa création. Si ce geste admirable n’avait eu d’autre raison que la rémission de nos péchés, il aurait suffi d’un autre moyen pour la réaliser. Qui l’aurait refusé s’il l’avait accompli par une mort simple, sans plus ? Mais il n’a pas voulu d’une mort toute simple, afin que tu comprennes quel en est le mystère…

Pourquoi fallait-il des insultes et des crachats ?… Oh, sagesse qui donne la vie ! Maintenant tu as  compris et ressenti quelle a été la raison de la venue de notre Seigneur et de tout ce qui s’en est suivi, avant même que de sa bouche sainte il ne nous l’ait lui-même clairement expliqué. Il est écrit, en effet, que « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique ».

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Chapitres sur la connaissance, IV, 77-78 (trad. Louf, Bellefontaine 2003, p. 273 rev.)

 

 

Livre des Actes des Apôtres 4,32-37.

mardi 9 avril 2013

a multitude de ceux qui avaient adhéré à la foi avait un seul cœur et une seule âme ; et personne ne se disait propriétaire de ce qu’il possédait, mais on mettait tout en commun.
C’est avec une grande force que les Apôtres portaient témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus, et la puissance de la grâce était sur eux tous.
Aucun d’entre eux n’était dans la misère, car tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient,
et ils en apportaient le prix pour le mettre à la disposition des Apôtres. On en redistribuait une part à chacun des frères au fur et à mesure de ses besoins.
Joseph, que les Apôtres avaient surnommé Barnabé (ce qui veut dire : l’homme du réconfort), était un lévite originaire de Chypre.
Il avait une terre, il la vendit et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.

 

 

« La paix soit avec vous. »

jeudi 4 avril 2013

Fixons notre attention sur la salutation inattendue, trois fois répétée par Jésus ressuscité quand il est apparu à ses disciples réunis et enfermés dans la chambre haute « par peur des juifs » (Jn 20,19). À l’époque, cette salutation devait être habituelle ; mais dans les circonstances où elle a été prononcée, elle revêt une plénitude stupéfiante. Vous vous en souvenez, cette salutation c’est : « Paix à vous ! » Une salutation qui avait résonnée dans le chant des anges à Noël : « Paix sur la terre ! » (Lc 2,14) Cette salutation biblique, déjà annoncée comme promesse effective du royaume messianique (Jn 14,27), est maintenant communiquée comme une réalité qui prend corps dans ce premier noyau de l’Église naissante. C’est la paix du Christ victorieux de la mort, avec ses causes proches ou lointaines, avec ses effets terribles.

Jésus ressuscité annonce donc et instaure la paix dans l’âme décontenancée de ses disciples… C’est la paix du Seigneur, entendue dans sa signification première, personnelle, intérieure, morale et psychologique, qui est inséparable du bonheur — celle que saint Paul énumère parmi les fruits de l’Esprit, après la charité et la joie, se fondant en quelque sorte avec elles (Ga 5,22). L’alliance de ces trois fruits n’est pas loin de notre expérience spirituelle commune ; elle est la meilleure réponse à notre interrogation sur l’état de notre conscience, quand nous pouvons dire : ma conscience est en paix. Qu’y a-t-il de plus précieux pour un homme conscient et honnête ?…

La paix de la conscience est le bonheur le plus authentique. Elle aide à être fort dans l’adversité ; elle maintient la noblesse et la liberté de la personne, même dans les situations les plus graves ; elle demeure la bouée de sauvetage, c’est-à dire l’espérance…alors que le désespoir devrait avoir le dessus… Ce don incomparable de la paix intérieure est le premier don du Ressuscité : il a tout de suite institué…le sacrement qui peut donner la paix, le sacrement du pardon, ce pardon qui ressuscite (Jn 20,23).

Paul VI, pape de 1963-1978
Audience générale du 09/04/1975 (trad. cf OR et DC 1675, p. 401)

 

 

 

« Je suis »

jeudi 21 mars 2013

« Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l’a vu, et il s’est réjoui. » Abraham a vu le jour du Seigneur quand il a reçu chez lui les trois anges qui représentent la sainte Trinité : trois hôtes auxquels il s’est adressé comme à un seul (Gn 18,2-3)… Mais l’esprit terre à terre des auditeurs du Seigneur n’élève pas leur regard au-dessus de la chair…, et ils lui disent : « Tu n’as pas encore cinquante ans, et tu as vu Abraham ? » Alors, doucement, notre Rédempteur détourne leur regard de son corps de chair pour l’élever à la contemplation de sa divinité, en déclarant : « En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu’Abraham ait existé, moi, je suis ». « Avant » indique le passé, et « je suis » le présent. Parce que sa divinité n’a ni passé ni futur, mais existe toujours, le Seigneur ne dit pas « avant Abraham, j’étais », mais « avant Abraham, je suis ». C’est pourquoi Dieu a déclaré à Moïse : « Je suis celui qui suis… Tu diras aux enfants d’Israël : ‘ Celui-qui-est ‘ m’a envoyé vers vous » (Ex 3,14).

Abraham a eu un avant et un après ; il est venu en ce monde…et il l’a quitté, emporté par la course de sa vie. Mais il appartient à la Vérité d’exister toujours (Jn 14,6), car pour elle rien ne commence dans un premier temps et ne se termine par un temps suivant. Mais ces incroyants, qui ne pouvaient pas supporter ces paroles d’éternité, courent ramasser des pierres pour lapider celui qu’ils ne pouvaient pas comprendre…

« Jésus se déroba et sortit du Temple. » Il est étonnant que le Seigneur ait échappé à ses persécuteurs en se cachant, alors qu’il aurait pu exercer la puissance de sa divinité… Pourquoi donc s’est-il caché ? Parce que s’étant fait homme parmi les hommes, notre Rédempteur nous dit certaines choses par sa parole et d’autres par son exemple. Et que nous dit-il par cet exemple, sinon de fuir avec humilité la colère des orgueilleux, même quand nous pouvons y résister ?… Que personne donc ne regimbe en recevant des affronts, que personne ne rende insulte pour insulte. Car il est plus glorieux, à l’exemple d’un Dieu, d’éviter une injure en se taisant que de prendre le dessus en ripostant.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°18 (trad. Le Barroux rev. ; cf SC 485, p. 413)

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 8,1-11.

dimanche 17 mars 2013

Jésus s’était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s’assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu’on avait surprise en train de commettre l’adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d’adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu’en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser. Mais Jésus s’était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s’en allaient l’un après l’autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t’a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

 

 

 

Suivre Jésus…

vendredi 15 mars 2013

Jésus reprend: “Mais savez-vous ce que cela veut dire et ce que cela impose de venir derrière Moi? Je vais répondre à ces seules paroles, parce que la curiosité ne mérite pas qu’on lui réponde et parce que celui qui a faim de mes paroles me donne, en conséquence, son amour et désire s’unir à Moi. Car, parmi ceux qui ont parlé, il y a deux groupes: les curieux, dont je ne m’occupe pas, les volontaires que j’instruis, sans feinte, de la sévérité de cette vocation. Venir à Moi comme disciple, cela veut dire renoncer à tous les amours pour un seul amour: le mien. Amour égoïste pour soi-même, amour coupable pour les richesses, pour la sensualité ou la puissance, amour honnête pour l’épouse, amour saint pour la mère, le père, amour affectueux des fils et des frères ou pour les fils et les frères, tout doit céder à mon amour, si on veut être mien. En vérité je vous dis que plus libres que les oiseaux qui planent dans les cieux doivent être mes disciples, plus libres que les vents qui parcourent les espaces sans que personne les retienne, personne ni rien. Libres, sans lourdes chaînes, sans lacets d’amour matériel, sans même les fils d’araignée fins des plus légères barrières. L’esprit est comme un papillon délicat enfermé dans un lourd cocon de chair, et son vol peut s’alourdir ou s’arrêter tout à fait, par l’action d’une iridescente et impalpable toile d’araignée, l’araignée de la sensualité, du manque de générosité dans le sacrifice. Moi, je veux tout, sans réserve. L’esprit a besoin de cette liberté de donner, de cette générosité de donner, pour pouvoir être certain de ne pas rester pris dans la toile d’araignée des affections, des coutumes, des réflexions, des peurs, tendues comme les fils de cette araignée monstrueuse qu’est Satan, voleur des âmes. Si quelqu’un veut venir à Moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie, il ne peut être mon disciple. J’ai dit: « hait saintement ». Vous, dans votre cœur, vous dites: « La haine, Lui l’enseigne, n’est jamais sainte. Lui, donc se contredit ». Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion charnelle de l’amour pour le père et la mère, l’épouse et les enfants, les frères et les sœurs, et la vie elle-même mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère, qui est le propre des esprits, les parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, ne faisant jamais passer Dieu après eux, vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement les parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang non pas un poids mais une aile, non pas une faute, mais la justice. Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’un semblant de haine. Un sentiment qui est appelé de manière incorrecte: « haine », par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à la brute. En réalité cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’esprit, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui existe, le plus béni. Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sensualité des affections, ce risque des reproches et des commentaires injustes, des punitions, des répudiations, des malédictions et, peut-être des persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu, et par lequel on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui rie sait pas le faire, ne peut pas être mon disciple.

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie http://www.mariavaltorta.com/

 

 

« Vous scrutez les Écritures… Or, ce sont elles qui me rendent témoignage. »

jeudi 14 mars 2013

Le Dieu très aimant, ayant en vue le salut du genre humain tout entier et le préparant avec sollicitude, s’est choisi, selon un plan tout particulier, un peuple auquel il pourrait confier ses promesses… L’histoire du salut annoncée, racontée et expliquée par les auteurs sacrés, se présente clairement dans les livres de l’Ancien Testament comme vraie parole de Dieu ; c’est pourquoi ces livres divinement inspirés gardent une valeur perpétuelle : « En effet tout ce qui a été écrit, l’a été pour notre instruction, afin que nous possédions l’espérance grâce à la persévérance et à la consolation que donnent les Écritures » (Rm 15,4).

Le plan du salut de l’Ancien Testament était disposé avant tout pour préparer la venue du Christ, rédempteur de tous, et de son Royaume messianique, pour l’annoncer prophétiquement et le signifier par diverses préfigurations. Les livres de l’Ancien Testament manifestent à tous, selon la situation du genre humain avant le salut apporté par le Christ, la connaissance de Dieu et de l’homme ainsi que la manière dont le Dieu juste et miséricordieux agit envers les hommes. Bien que ces livres contiennent aussi des choses imparfaites et provisoires, ils font preuve d’une véritable pédagogie divine. C’est pourquoi ces livres, qui expriment un vif sens de Dieu et dans lesquels sont renfermés des enseignements élevés sur Dieu, une sagesse profitable au sujet de la vie des hommes et de magnifiques trésors de prières, dans lesquels enfin est caché le mystère de notre salut, doivent être reçus avec dévotion par les chrétiens.

Dieu, qui est l’inspirateur et l’auteur des livres des deux Testaments, a fait avec sagesse en sorte que le Nouveau Testament soit caché dans l’Ancien et que l’Ancien devienne clair dans le Nouveau. Car, même si le Christ a établi une Nouvelle Alliance en son sang, les livres de l’Ancien Testament, intégralement assumés dans le message évangélique, acquièrent et manifestent leur pleine signification dans le Nouveau Testament et, en retour, l’éclairent et l’expliquent.

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine « Dei Verbum », § 14-16 (trad. Winling rev.)