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Archive pour février 2014

Quand vous priez Dieu, dans quelle direction vous tournez-vous ?

mercredi 19 février 2014
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Vous penserez peut-être que c’est une question bizarre.
En fait, le geste auquel je fais référence est le suivant. Parmi les populations premières d’Amérique du Nord, les Amérindiens, ceux qui sont devenus chrétiens, ont réinvesti et christianisé une coutume. Ils prient Dieu dans les différentes directions autour d’eux. Ils se tournent vers l’est, vers le sud, vers l’ouest et vers le nord, priant ainsi pour les diverses réalités de l’existence humaine : le froid et la chaleur, la pluie et le vent, la lumière du soleil. Ils s’ouvrent à toutes les rencontres qui font leur quotidien. Ils ajoutent aussi la direction du sol, terre nourricière, exprimant en même temps que nous venons de la terre et que nous y retournons. Ils complètent enfin avec la direction du ciel, comme le cœur qui aspire aux réalités spirituelles.
Et je repensais à un usage de l’Eglise. Traditionnellement, nous prions en nous tournant vers l’est, l’orient. Ce que nous appelons l’orientation de la prière. L’est, c’est le côté où le soleil se lève, et le lever du soleil évoque la lumière du Christ ressuscitéqui inonde notre monde et dissipe les ténèbres du péché et de la mort. Nous accueillons le ressuscité, dans notre prière ! L’est, c’est le lieu où Dieu rencontre notre monde. Ainsi nous le prions pour la vie de notre humanité. Concrètement, comment cela se passait ? Les églises étaient traditionnellement orientées. Le chœur était tourné vers l’est, et le prêtre et toute l’assemblée priaient en direction de l’Orient, ce que je trouve très significatif car cela aide notre corps à entrer en prière, et non pas seulement notre esprit. (…)
La direction que nous prenons pour prier, si elle est surtout cérébrale et intérieure, nous impose de vérifier que notre prière ne se limite pas à un petit retour sur nous-même. Sommes-nous bien tournés vers Dieu, le Dieu tout autre qui vient jusqu’à nous ? Est-ce que nous disons vraiment « tu » ou « vous » à Dieu, dans notre prière ?  Est-ce que nous lui parlons vraiment, en nous disant que nous lui remettons notre vie, que nous attendons quelque chose de lui et que nous pouvons le remercier ? Est-ce bien une relation de respect et d’amitié qui se dessine dans notre contemplation ? Car nous pouvons vite nous faire illusion, dans notre prière, en parlant plus de Dieu qu’en parlant véritablement à Dieu.
La direction physique de la prière, dans la tradition de l’Eglise, nous permet de nous rappeler qu’avoir la foi, c’est être en relation avec Dieu, un Dieu que nous rencontrons, comme une personne, et non pas une idée ou une valeur !
Les quatre directions de la prière, chez les Amérindiens, nous permettent de nous redire que notre prière porte nos proches mais aussi ceux qui sont loin. Notre prière se fait attentive aux réalités de l’humanité dans les situations diverses connues en ce monde. Nous présentons tout cela à Dieu !
Dans ces deux manières de penser la prière, il s’agit de se tourner vers Dieu amoureusement et embrasser le monde entier, dans sa grande largeur, sa hauteur et sa profondeur, pour ne plus se centrer sur soi.
Or, ne plus se centrer sur soi, c’est commencer à travailler pour l’unité de tous les chrétiens dans leur diversité et pour le bien de l’humanité entière dans la pluralité de ses cultures et de l’histoire des peuples.
 (…)
Fr. Philippe Jaillot
Blog du Jour du Seigneur

Ste Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879)

mardi 18 février 2014

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Cette date a été choisie car c’est un 18 février que la Vierge Marie lui dit : « Je ne vous promets pas de vous rendre heureuse en ce monde, mais dans l’autre. » Bernadette avait quatorze ans lorsqu’elle vit pour la première fois la Vierge.

Fille aînée d’une famille de meuniers que l’arrivée des moulins à vapeur jettera dans une extrême pauvreté, Bernadette Soubirous est accueillie en janvier 1858 à l’Hospice de Lourdes dirigé par les Sœurs de la Charité de Nevers, pour y apprendre à lire et à écrire afin de préparer sa première communion.

En février 1858, alors qu’elle ramassait du bois avec deux autres petites filles, la Vierge Marie lui apparaît au creux du rocher de Massabielle, près de Lourdes.

Dix-huit apparitions auront ainsi lieu entre février et juillet 1858. Chargée de transmettre le message de la Vierge Marie, et non de le faire croire, Bernadette résistera aux accusations multiples de ses contemporains.

En juillet 1866, voulant réaliser son désir de vie religieuse, elle entre chez les Sœurs de la Charité de Nevers à Saint-Gildard, Maison-Mère de la Congrégation. Elle y mène une vie humble et cachée. Bien que de plus en plus malade, elle remplit avec amour les tâches qui lui sont confiées.

Elle meurt le 16 avril 1879 à trente-cinq ans.

Elle est béatifiée le 14 juin 1925 puis canonisée le 8 décembre 1933, par le Pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939). Son corps retrouvé intact, repose depuis 1925, dans une châsse en verre dans la chapelle. Chaque année, venant du monde entier, des milliers de pèlerins et de visiteurs, se rendent à Nevers pour accueillir le message de Bernadette.

 

Pour un approfondissement : >>>Sainte-Bernadette

 

 

« Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? »

lundi 17 février 2014

sangiovanirotondopadrepioLe plus bel acte de foi est celui qui jaillit sur tes lèvres en pleine obscurité, parmi les sacrifices, les souffrances, le suprême effort d’une ferme volonté de faire le bien. Comme la foudre, cet acte de foi déchire les ténèbres de ton âme ; au milieu des éclairs de l’orage, il t’élève et te conduit à Dieu.

La foi vive, la certitude inébranlable et l’adhésion inconditionnelle à la volonté du Seigneur, voilà la lumière qui éclaire les pas du peuple de Dieu au désert. C’est cette même lumière qui resplendit à chaque instant en tout esprit agréable au Père. C’est cette lumière aussi qui a conduit les mages et leur a fait adorer le Messie nouveau-né. C’est l’étoile prophétisée par Balaam (Nb 24,17), le flambeau qui guide les pas de tout homme qui cherche Dieu.

Or cette lumière, cette étoile, ce flambeau, sont également ce qui illumine ton âme, ce qui dirige tes pas pour t’empêcher de chanceler, ce qui fortifie ton esprit dans l’amour de Dieu. Tu ne le vois pas, tu ne le comprends pas, mais ce n’est pas nécessaire. Tu ne verras que ténèbres, certes non pas celles des fils de perdition, mais bien plutôt celles qui entourent le Soleil éternel. Tiens pour assuré que ce Soleil resplendit dans ton âme ; le prophète du Seigneur a chanté à son sujet : « À ta lumière je verrai la lumière » (Ps 35,10).

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
CE,57 ; Ep 3,400s (trad. Une pensée, Mediaspaul 1991, p. 70)

 

 

 

Frères

dimanche 16 février 2014

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On dit que Tu nous parles, Seigneur, mais je n’ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles.

Les seules voix que j’entende, ce sont des voix fraternelles qui me disent les paroles essentielles.
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On dit que Tu te manifestes.
Mais je n’ai jamais vu Ton visage de mes propres yeux.
Les seuls visages que je vois, ce sont des visages fraternels qui rient, qui pleurent et qui chantent.
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On dit que Tu t’assois à notre table.
Mais je n’ai jamais rompu avec Toi le pain de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente, ce sont des tables fraternelles où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
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On dit que Tu fais route avec nous.
Mais je n’ai jamais senti Ta main se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve, se sont les mains fraternelles qui étreignent, consolent et accompagnent.
 .
On dit que Tu nous sauves.
Mais je ne t’ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre, ce sont des cœurs fraternels, qui écoutent, encouragent, stimulent.
Mais si c’est Toi, ô mon Dieu, qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables, ces compagnons, ces mains et ces cœurs fraternels, alors du cœur du silence et de l’absence, Tu deviens, par tous ces frères et sœurs, paroles et présence.
 .
Jacques MUSSET  – extrait de « Mes plus belles prières » Guy Gilbert

 

Miséricorde

samedi 15 février 2014
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La vie dans la suite du Christ n’est pas « un long fleuve tranquille ». Tous ayant rencontré Jésus le Christ, nous faisons l’expérience qu’ « on ne naît pas chrétien, on le devient » [ajouterai-je tous les jours], que sans cesse il y a un combat à mener avec des moments de victoire et de dépassement, avec des instants de défaite et de faiblesse.
Tout n’est pas joué parce qu’un jour il a été dit : « Je crois ». C’est toute la vie, dans toutes ses dimensions, qui sans cesse a besoin d’être évangélisée, qui a besoin d’être libérée de ses pulsions, de ses attachements désordonnés, de ses dévoiements La vie chrétienne, à la lumière de l’Evangile, se découvre un parcours de croyant pour mieux aimer.
C’est parce que nous sommes dans la lumière qu’est le Christ, que nous distinguons les zones d’ombre dans notre vie et parfois il nous arrive de nous retrouver dans la nuit du doute, du questionnement, du refus d’aimer, de l’infidélité, de la trahison, Comme Nicodème [cf. Jean 3], il nous faut aller « de nuit » à la source de la voix qui peut nous remettre sur la voie : « Il vous faut renaître d’en-haut ». Et nous sommes toujours dans ces commencements, en cette naissance.
Comment ne pas se souvenir de ce que Jésus dit à propos de sa venue et de sa mission : « Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » [Jean 10, 10] ? Aucune illusion de sa part de ce que nous pourrions atteindre par nous-mêmes mais conviction que la vie, celle que Dieu veut pour nous, est donnée par grâce :

« La miséricorde (de Dieu) n’a donc pas de bornes, et chaque fois que le pécheur se repent, la voici qui vient, qu’il soit question de petits ou de grands péchés. Tu as failli, relève-toi, la miséricorde t’accueille ; tu es tombé, crie, et la miséricorde accourt. Tu as de nouveau failli, tu es de nouveau tombé, tourne-toi vers le Seigneur : il te recevra avec des entrailles de bonté. Tu as failli, tu es tombé une troisième et une quatrième fois, pleure ta faute, la miséricorde ne te laissera jamais. A chaque chute, relève-toi, et la miséricorde n’aura pas de fin »[Savonarole, Dernières méditations, p. 67].

(…) A travers ces signes, Dieu nous dit son attente et sa tendresse. Dieu ne se complaît pas dans le passé, il croit en demain avec vous. C’est l’expérience d’Israël dans l’Ancien Testament ; c’est une lecture possible des récits de guérison dans les évangiles.
En lisant ce que vous avez écrit, j’entends la parabole de la brebis égarée [Luc 15, 3-7]. Le berger, c’est lui qui cherche la brebis ; elle, elle se signale en appelant. Mais quelle fête quand il l’a retrouvée : « Et quand il l’a retrouvée, il la charge tout joyeux, sur ses épaules, et, de retour à la maison, il réunit ses amis et ses voisins et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée ma brebis qui était perdue ! Je vous le déclare, c’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion ! »
(…)
Comment ne pas nous réjouir avec vous de goûter la miséricorde de Dieu qui rejoint chacun ?
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Jean-Luc Ragonneau, jésuite
Extraits de la réponse à la question d’une internaute sur la miséricorde divine
croire.com
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Les apôtres des slaves

vendredi 14 février 2014

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Je voudrais parler aujourd’hui des saints Cyrille et Méthode, frères de sang et dans la foi, appelés apôtres des slaves. [Ils sont nés] à Thessalonique…, [mais] ont été envoyés en Moravie par l’empereur Michel III, à qui le prince moldave Ratislav avait adressé une requête précise : « Notre peuple, depuis qu’il a rejeté le paganisme, observe la loi chrétienne ; mais nous n’avons pas de maître qui soit en mesure de nous expliquer la foi véritable dans notre langue. » La mission a connu très vite un succès insolite…

Toutefois, cela a suscité l’hostilité du clergé franc, qui était arrivé précédemment en Moravie… Pour se justifier, en 867 les deux frères se sont rendus à Rome. Au cours du voyage, ils se sont arrêtés à Venise, où une discussion animée a eu lieu avec…ceux qui considéraient qu’il n’y avait que trois langues dans lesquelles on pouvait licitement louer Dieu : l’hébreu, le grec et le latin. Bien sûr, les deux frères se sont opposés à cela avec force. À Rome…le pape avait compris la grande importance de leur mission exceptionnelle. À partir du milieu du premier millénaire, en effet, les slaves s’étaient installés en très grand nombre sur ces territoires placés entre les deux parties de l’empire romain, orientale et occidentale, qui étaient déjà en tension entre elles. Le pape a compris que les peuples slaves auraient pu jouer le rôle de pont, contribuant ainsi à maintenir l’union entre les chrétiens de l’une et l’autre partie de l’empire. Il n’a donc pas hésité à approuver la mission des deux frères dans la Grande Moravie, en acceptant l’usage de la langue slave dans la liturgie…

En effet, Cyrille et Méthode constituent un exemple classique de ce que l’on indique aujourd’hui par le terme d’« inculturation » : chaque peuple doit introduire dans sa propre culture le message de la révélation et exprimer la vérité du salut en sa propre langue. Cela suppose un travail de traduction exigeant, car il faut trouver les termes adaptés pour reproposer, sans la trahir, la richesse de la Parole révélée. Les deux saints frères ont laissé de cela un témoignage significatif au plus haut point, vers lequel l’Église se tourne aujourd’hui aussi, pour en tirer son inspiration et son orientation.

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 17/06/2009 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

 

 

 

 

Optimisme

jeudi 13 février 2014
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Ce n’est pas en tirant sur l’herbe qu’on la fait pousser, nous apprend la sagesse populaire. Face aux injonctions à l’optimisme que l’on entend régulièrement, on est en droit de ressentir un certain agacement. (…) L’optimisme, cela ne se commande pas. En revanche, cela peut se cultiver avec patience.
Pour y parvenir, une règle essentielle?: s’interdire de peindre la réalité en rose. Un optimisme fondé sur l’ignorance est une fragile illusion. Dans bien des situations, il faut d’abord savoir regarder en face la dureté des choses, la douleur des hommes, l’incertitude du lendemain. Pour les catholiques, la constitution pastorale Gaudium et spes du concile Vatican II exprime bien cet impératif d’un optimisme lucide?: ce texte fondateur évoque ainsi dès sa première phrase « les joies et les espoirs » mais aussi « les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps ». C’est seulement après avoir considéré le versant sombre du monde que l’on peut tenter de tourner ses yeux vers les sources de lumière.
L’optimiste est donc simplement celui qui ne s’arrête pas au pire mais s’emploie aussi à observer le meilleur. (…) Cette lucidité espérante (certains diraient plutôt?: ce pessimisme actif) est une discipline indispensable pour trouver le courage de changer le monde. Et pour avoir confiance?: le pire n’est pas toujours sûr.
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Guillaume Goubert, rédacteur en chef de « La Croix »
in « La Croix » 7/1/14

Prochaine rencontre

mercredi 12 février 2014

Dimanche 16 février : A Castelnau-le-Lez

Messe à l’église St Vincent à 11h 15

Pique-nique et chapelet chez M et Mme André

2 rue des Jonquilles 34170 Castelnau-le-Lez

Cette journée sera précédée d’une journée de réflexions.

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Mes enfants, je viens vous demander en ce jour la prière, la prière du cœur adressée à votre Père Céleste afin de vivre en union avec Lui et pouvoir ainsi porter secours autour de vous par l’intermédiaire de l’Esprit Saint. Que de grâces Dieu le Père vous réserve dans Sa contemplation et dans l’amour de la prière. Vivez les paroles de la prière adressée à Dieu le Père, vivez les sacrements en la Sainte Messe et lors des différentes étapes de la vie qui vous rapprochent auprès de Lui.

Du message de Marie Mère des hommes – avril 1998

 

 

 

Notre-Dame de Lourdes (1858)

mardi 11 février 2014

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Marie, proclamée Immaculée dans sa Conception, le 8 décembre 1854 (dogme de l’Église catholique défini par le Bx Pie IX dans la bulle Ineffabilis Deus), ne devait pas tarder à montrer combien elle agréait ce nouvel hommage de l’Église. Quatre ans plus tard, en 1858, elle daigna se montrer, à dix-huit reprises du 11 février au 16 juillet, à une petite fille de Lourdes.

L’enfant, ignorante et candide, s’appelait Bernadette. La Vierge paraissait dans une grotte sauvage. Son visage était gracieux et vermeil ; elle était enveloppée dans les plis d’un long voile blanc ; une ceinture bleue flottait autour d’elle ; sur chacun de ses pieds brillait une rose épanouie. L’enfant regarda longtemps, elle prit son chapelet et le récita pieusement. L’apparition lui demanda de revenir.

La seizième fois, le 25 mars 1858, Bernadette supplia la vision de se faire connaître. Alors, l’être mystérieux, joignant les mains devant sa poitrine, et revêtant une majesté toute divine, disparut en disant : « Que soy era immaculada councepciou » (« Je suis l’Immaculée Conception »). C’était la Sainte Vierge, patronne de l’Église et de la France, qui venait appeler son peuple à la prière et à la pénitence.

À partir de cette époque, la ville de Lourdes devenait immortelle. L’apparition triompha de toutes les impiétés et de toutes les persécutions. Des foules immenses sont venues, selon le désir exprimé par l’apparition, saluer la Vierge Immaculée dans sa grotte bénie et dans les splendides sanctuaires érigés à sa demande et en son honneur, sur le flanc de la montagne.

De nombreux et éclatants miracles ont récompensé et récompensent toujours la foi des pieux pèlerins ; et chaque jour ce grand mouvement catholique va croissant ; c’est par centaines de milliers, chaque année, que les dévots de Marie affluent, à Lourdes, de toutes les parties du monde.

La piété catholique a multiplié les histoires et les notices de Notre-Dame de Lourdes ; mille et mille cantiques de toutes langues ont été chantés au pied de la grotte bénie ; partout, en France et dans toutes les parties du monde, se sont multipliées les représentations de la grotte de Lourdes et de sa basilique, les images et les statues de la Vierge Immaculée. Les féeriques processions aux flambeaux, les merveilleuses illuminations, les grandioses manifestations qui s’y renouvellent souvent, ont fait de Lourdes comme un coin du Paradis.

 

 

 

 

 

Ste Scholastique, sœur de saint Benoît (480-543)

lundi 10 février 2014

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cholastique était la sœur de saint Benoît, patriarche des moines d’Occident.

Jeune encore, elle fit, au foyer paternel, de grands progrès dans la vertu. Loin d’imiter les illusions des filles du siècle, elle méprisa la beauté, les richesses, l’alliance des plus grands princes pour s’allier à Jésus-Christ. Suivre Benoît dans la solitude était son unique aspiration. Elle se consacra à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, et elle se rapprocha de son frère, quand il se fut établi au Mont-Cassin, afin de profiter de ses leçons et de ses exemples.

Benoît ne consentait à voir sa sœur qu’une fois par an, avant le carême, et alors la sainte sortait de son cloître, et le frère, de son côté, allait au-devant de la sœur ; ils se rejoignaient sur le flanc de la montagne, et on voit encore le petit sanctuaire érigé, croit-on, sur les ruines de la chaumière où saint Benoît et sainte Scholastique eurent leur suprême entretien resté si célèbre.

Le 9 février 543, Scholastique était allée visiter son frère, comme de coutume. La journée se passa dans de grandes conversations, et la nuit arriva sans qu’ils s’en aperçussent. « Il est trop tard pour vous retirer, dit la sainte à son frère ; parlons jusqu’à l’aurore des joies de la vie céleste. “Que dites-vous là, ma sœur ? reprit Benoît ; je ne puis passer la nuit hors de mon couvent” ».

Scholastique, affligée de ce refus, se pencha sur la table, et, la tête entre ses mains, pria Dieu en versant d’abondantes larmes. Sa prière fut si promptement exaucée, que le tonnerre grondait déjà quand elle releva la tête, et que la pluie tombait par torrents, bien que le ciel fût auparavant serein et sans nuage : « Qu’avez-vous fait, ma sœur ? dit l’homme de Dieu.
Je vous ai supplié, dit Scholastique, et vous n’avez pas voulu m’écouter ; j’ai invoqué Notre-Seigneur, et voilà qu’il m’exauce.” »

Dans l’impossibilité de sortir, Benoît resta par force ; les deux saints veillèrent toute la nuit, s’entretenant du bonheur des élus. Le lendemain, la vierge retourna à son couvent, et, Benoît à son monastère ; mais le troisième jour, l’homme de Dieu, dans sa cellule, élevant les yeux en haut, vit l’âme de sa sœur s’envoler dans les airs sous la forme d’une colombe.

Benoît voulut faire déposer le corps de sa sœur dans le tombeau qu’il avait préparé pour lui, afin que leurs corps fussent unis dans la mort comme leurs âmes l’avaient été dans la vie.

©Evangelizo.org