ACCUEIL

Archive pour janvier 2013

Être la lumière du monde (Mt 5,14)

jeudi 31 janvier 2013

Il se peut que je sois incapable de garder mon attention pleinement fixée sur Dieu quand je travaille — mais Dieu ne me l’exige pas. Toutefois, je peux pleinement désirer et projeter d’accomplir mon travail avec Jésus et pour Jésus. C’est là une belle chose et c’est là ce que Dieu veut. Il veut que notre volonté et notre désir se rapportent à lui, à notre famille, à nos enfants, à nos frères, et aux pauvres.
Chacun de nous reste seulement un petit instrument. Si tu observes les composants d’un appareil électrique, tu y verras un enchevêtrement de fils grands et petits, neufs et vieux, chers et pas chers. Si le courant ne passe pas à travers eux, il ne peut pas y avoir de lumière. Ces fils, ce sont toi et moi. Le courant, c’est Dieu. Nous avons le pouvoir de laisser passer le courant à travers nous, de le laisser nous utiliser, de le laisser produire la lumière du monde — ou de refuser d’être utilisés et de laisser les ténèbres s’étendre.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 67 (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.77 rev.)

.

.

Intentions de prière de Benoît 16 – Février 2013

mercredi 30 janvier 2013

Universelle / Les familles de migrants
Pour que les familles de migrants, les mères en particulier, soient soutenues et accompagnées dans leurs difficultés.

Missionnaire : La construction de la paix
Pour que ceux qui souffrent de guerres et de conflits soient les protagonistes d’un futur de paix.

.

.

« Le semeur sème la Parole. »

mercredi 30 janvier 2013

Frères, nous devons veiller à ce que la Parole sortie de la bouche du Père et venue jusqu’à nous par l’intermédiaire de la Vierge Marie ne s’en retourne pas vide (cf Is 55,11), mais à ce que nous lui rendions grâce pour grâce, par cette même Vierge. Sans arrêt donc ramenons à notre esprit le souvenir du Père, aussi longtemps que nous serons réduits à soupirer après sa présence. Faisons remonter à leur source les flots de la grâce, afin qu’ils en reviennent plus abondants…

Vous gardez le Seigneur à l’esprit : alors ne vous taisez pas, ne gardez pas le silence à son égard. Ceux qui vivent déjà en sa présence n’ont pas besoin de cet avertissement…; mais ceux qui vivent encore dans la foi doivent être exhortés à ne pas répondre à Dieu par le silence. Car « le Seigneur parle, il adresse des paroles de paix à son peuple », à ses saints, à ceux qui rentrent en eux-mêmes (Ps 84,9). Il écoute ceux qui l’écoutent ; il parlera à ceux qui lui parlent. Autrement lui aussi, il gardera le silence, si vous vous taisez, si vous ne le glorifiez pas. « Ne vous taisez donc pas, ne répondez pas au Seigneur par le silence, jusqu’à ce qu’il restaure Jérusalem et l’érige en gloire sur la terre » (Is 62,6-7). Car la louange de Jérusalem est douce et belle…

Mais, quelle que soit l’offrande que vous présentez à Dieu, souvenez-vous de la confier à Marie, afin que la grâce remonte à sa source par le même canal qui nous l’a apportée… Ayez bien soin de présenter à Dieu le peu que vous avez à lui offrir par les mains de Marie, ces mains très pures et dignes de recevoir le meilleur accueil.

.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon pour la Nativité de Marie « L’Aqueduc », §13, 18 (trad. Œuvres mystiques, Seuil 1953, p. 892 rev.)

.

.

Notre Dame du Oui : celle qui fait la volonté de Dieu

mardi 29 janvier 2013

Dieu avait promis que de la lignée de David sortirait le roi éternel qui rassemblerait toutes choses en lui-même (Ps 131,11; Ep 1,10). Donc l’ouvrage qu’il avait modelé à l’origine (Gn 2,7), Dieu l’a repris… Et de même que ce premier homme modelé, Adam, a reçu sa substance d’une terre intacte et encore vierge…et qu’il a été façonné par la Main de Dieu, c’est à dire par le Verbe de Dieu « par qui tout a été fait » (Jb 10,8; Jn 1,3)…, de même c’est de Marie encore vierge que le Verbe a reçu la naissance qui constitue cette reprise d’Adam… Pourquoi Dieu n’a-t-il pas pris de nouveau de la glaise ? Pourquoi a-t-il fait sortir de Marie l’œuvre qu’il modelait ? C’est afin que l’ouvrage ainsi façonné ne soit pas autre que le premier mais le même, pas un autre qui soit sauvé mais le même, que le même soit repris, en respectant la ressemblance.

Ceux donc qui affirment que le Christ n’a rien reçu de la Vierge se trompent. Ils veulent rejeter l’héritage de la chair, mais ils rejettent aussi la ressemblance…; on ne pourrait plus dire que le Christ était semblable à l’homme fait à l’image et à la ressemblance de Dieu (Gn 1,27).  Autant dire que le Christ ne s’est manifesté qu’en apparence, faisant semblant d’être un homme, ou qu’il s’est fait homme sans rien prendre de l’homme. S’il n’a pas reçu d’un être humain la substance de sa chair, il ne s’est fait ni homme ni Fils de l’homme ; et s’il ne s’est pas fait ce que nous étions, peu importaient ses peines et sa souffrance… Le Verbe de Dieu s’est fait donc vraiment homme, reprenant en lui-même l’ouvrage qu’il avait modelé… L’apôtre Paul l’affirme en toute clarté dans la lettre aux Galates : « Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme » (4,4).

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies III, 21,9 – 22,1 ; cf SC 211

.

.

Le péché contre l’Esprit Saint

lundi 28 janvier 2013

Pourquoi le blasphème contre l’Esprit Saint est-il impardonnable ? En quel sens entendre ce blasphème ? Saint Thomas d’Aquin répond qu’il s’agit d’un péché « irrémissible de par sa nature, parce qu’il exclut les éléments grâce auxquels est accordée la rémission des péchés ». Selon une telle exégèse, ce blasphème ne consiste pas à proprement parler à offenser en paroles l’Esprit Saint ; mais il consiste à refuser de recevoir le salut que Dieu offre à l’homme par l’Esprit Saint agissant en vertu du sacrifice de la croix. Si l’homme refuse la « manifestation du péché », qui vient de l’Esprit Saint (Jn 16,8) et qui a un caractère salvifique, il refuse en même temps la « venue » du Paraclet (Jn 16,7), cette « venue » qui s’est effectuée dans le mystère de Pâques, en union avec la puissance rédemptrice du Sang du Christ, le Sang qui « purifie la conscience des œuvres mortes » (He 9,14).

Nous savons que le fruit d’une telle purification est la rémission des péchés. En conséquence, celui qui refuse l’Esprit et le Sang (cf 1Jn 5,8) demeure dans les « œuvres mortes », dans le péché. Et le blasphème contre l’Esprit Saint consiste précisément dans le refus radical de cette rémission dont il est le dispensateur intime et qui présuppose la conversion véritable qu’il opère dans la conscience. Si Jésus dit que le péché contre l’Esprit Saint ne peut être remis ni en ce monde ni dans l’autre, c’est parce que cette « non-rémission » est liée, comme à sa cause, à la « non-pénitence », c’est-à-dire au refus radical de se convertir…

Le blasphème contre l’Esprit Saint est le péché commis par l’homme qui présume et revendique le « droit » de persévérer dans le mal — dans le péché quel qu’il soit — et refuse par là même la Rédemption. L’homme reste enfermé dans le péché, rendant donc impossible, pour sa part, sa conversion et aussi, par conséquent, la rémission des péchés, qu’il ne juge pas essentielle ni importante pour sa vie. Il y a là une situation de ruine spirituelle, car le blasphème contre l’Esprit Saint ne permet pas à l’homme de sortir de la prison où il s’est lui-même enfermé.

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dominum et vivificantem », § 46 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

.

.

« Cette parole de l’Écriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. »

dimanche 27 janvier 2013

Abreuve-toi d’abord à l’Ancien Testament pour boire ensuite au Nouveau. Si tu ne bois pas au premier, tu ne pourras pas te désaltérer au second. Bois au premier pour apaiser ta soif, au second pour l’étancher complètement… Bois à la coupe de l’Ancien Testament et du Nouveau, car dans les deux c’est le Christ que tu bois. Apaise ta soif avec le Christ, car il est la vigne, il est le rocher qui a fait jaillir l’eau, il est la source de la vie. Bois le Christ, car il est « le fleuve dont le cours réjouit la cité de Dieu », il est la paix, et « de son sein jaillissent des fleuves d’eau vive ». Bois le Christ pour te désaltérer du sang de ta rédemption et du Verbe de Dieu. L’Ancien Testament est sa parole, le Nouveau l’est aussi. On boit la Sainte Écriture et on la mange ; alors le Verbe éternel, la Parole de Dieu, descend dans les veines de l’esprit et dans la vie de l’âme : « Ce n’est pas seulement de pain que vit l’homme, mais de toute parole de Dieu ». Désaltère-toi donc de ce Verbe, mais selon l’ordre qui convient : bois-le d’abord dans l’Ancien Testament, et puis, sans tarder, dans le Nouveau.

Il dit lui-même, comme avec insistance : « Peuple qui marche dans les ténèbres, regarde cette grande lumière ; toi qui habites un pays de mort, une lumière se lève sur toi ». Bois donc sans plus attendre, et une grande lumière t’éclairera : non plus la lumière quotidienne du jour, du soleil ou de la lune, mais cette lumière qui repousse l’ombre de la mort.

(Références bibliques : Jn 15,1; 1Co 10,4; Ps 36,10; 45,5; Ep 2,14; Jn 7,38; Dt 8,3; Mt 4,4; Is 9,1 LXX; Mt 4,16; Lc 1,79)

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire du Psaume 1, 33 ; CSEL 64, 28-30 (trad. cf Orval)

.

.

samedi 26 janvier 2013

Conversion de Saint Paul – Fête

vendredi 25 janvier 2013

Paul était Juif, de la tribu de Benjamin ; il naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence au supplice de saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de Jésus-Christ, à les traîner en prison, à les battre, ont poussé les interprètes de l’Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur.» Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l’application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s’est changé en agneau. »

Saul (c’était le premier nom du grand Apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d’émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il fut renversé à terre par une force invisible. Une éblouissante clarté l’environna et une voix lui dit : « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-tu, Seigneur ? —Je suis Jésus, que tu persécutes. — Seigneur, que veux-tu que je fasse ? — Lève-toi, entre dans la ville, et là tu apprendras ce que tu dois faire. » Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de Dieu, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême.

Dès lors, Saul, devenu Paul, n’est pas seulement un converti, un chrétien, c’est un apôtre, c’est l’Apôtre par excellence, qui étonnera le monde et fera l’admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de Dieu qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du Seigneur, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints. Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Nous ne comprendrons bien qu’au Ciel quelle a été l’influence de la prière dans le monde et combien de pécheurs devront leur salut à l’intercession des justes. Saint Augustin a dit fort justement : « Si Étienne n’avait pas prié, nous n’aurions pas saint Paul ! »

.

Annoncer l’Evangile

jeudi 24 janvier 2013

« Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (Ps 50,17)… Quand on pense que ces paroles sont répétées chaque jour pendant la prière du matin, au nom de la sainte Église qui prie pour elle-même et pour le monde entier, par les milliers et les centaines de milliers de bouches ouvertes par la grâce ainsi demandée, notre vision s’élargit et se complète. Voici l’Église qui s’annonce, non comme un monument historique du passé, mais comme une institution vivante. La sainte Église n’est pas comme un palais qui se construit en un an. C’est une ville très vaste qui doit contenir l’univers entier. « La montagne de Sion est fondée sur la joie de toute la terre ; la cité du grand Roi s’étend vers le nord » (Ps 47,3 Vulg).

La fondation est commencée depuis vingt siècles mais elle se poursuit, et elle s’étend à toute la terre jusqu’à ce que le nom du Christ soit adoré partout. A mesure qu’elle se poursuit, les nouveaux peuples à qui le Christ est annoncé exultent de joie : « Les peuples sont dans la joie à cette annonce » (Ac 13,48). Et elle est belle aussi cette pensée…, elle est édifiante pour tout prêtre qui récite son bréviaire : il faut que chacun s’applique à fonder cette Église sainte.

Que celui qui s’applique à cette belle œuvre par la prédication dise au Seigneur, en tant que messager de son Évangile : « Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange ». Et celui qui n’est pas missionnaire, qu’il désire ardemment coopérer lui aussi à la grande tâche de la mission, et lorsqu’il psalmodie en privé, tout seul dans sa cellule, qu’il dise lui aussi : « Seigneur, ouvre mes lèvres ». Car, par la communion de la charité, il doit considérer comme sienne toute langue qui est alors en train d’annoncer l’Évangile, qui est la louange divine suprême.

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l’âme, 29/11/1940 (trad. Cerf 1964, p. 398 rev.)

.

.

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

mercredi 23 janvier 2013

 

Il faut que l’Eglise règne. Quand je dis l’Eglise, c’est l’ensemble des croyants, de ceux qui croient en Dieu le Père, en l’Esprit Saint et en mon Fils. Vous arrivez à une période où l’Eglise n’est pas très apte à vous diriger, ce n’est pas qu’elle ne le veut pas, c’est qu’elle n’a plus la puissance de le faire. Donc aujourd’hui, c’est l’humanité qui doit défendre la conception d’Amour et de Paix. Bien sûr vous allez rencontrer d’autres ethnies qui penseront différemment, qui vivront différemment. Il faut simplement leur dire que ce qu’ils appellent, eux, le monothéisme n’est qu’un nom pour chaque religion. Mais en fin de compte, c’est le même nom.

Marie Mère des hommes – septembre 2012

.

.