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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. »

mercredi 13 août 2014

Mes enfants,

Je voudrais, mes enfants, que vous attachiez plus d’importance au sacrement de réconciliation, afin que vous vous présentiez libérés de tout péché lors de la communion. Il faut que chaque mois, vous répondiez de toutes vos erreurs afin de vous purifier et d’évoluer vers la perfection et la sainteté. Mes enfants, allez voir mes fils de l’Eglise pour absoudre vos péchés au nom de Dieu le Père. Mes enfants, il faut vivre en communion avec mon Fils, afin de comprendre votre existence et le chemin que vous suivez : il faut pour cela, en chaque fois de la confession, remettre vos péchés et par cette purification réfléchir sur ces égarements et faire en sorte qu’ils ne se reproduisent plus. 

Marie Mère des hommes – mai 1996

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En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16,19). « Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18,18; 28,16-20) » (Vatican II LG 22).

La formule d’absolution en usage dans l’Église latine exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l’Église : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés »…

Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1444, 1449, 1484

 

 

 

Vierge Sainte

mardi 12 août 2014

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Vierge sainte, Marie,
aucune autre femme née en ce monde
ne t’est comparable
tu es la fille et la servante
du Très-Haut et souverain roi,
le Père qui est aux cieux ;
tu es la mère du très saint,
notre Seigneur Jésus-Christ;
tu es l’épouse de l’Esprit Saint !
Par ta prière,
entourée de l’archange saint Michel,
et de tous les anges des cieux,
et de tous les saints,
avive nos prières,
toi qui es près de ton saint
et bien-aimé Fils,
le Seigneur et le Maître.
coeur-et-fleursGloire au Père,
et au Fils et à l’Esprit Saint,
comme il était au commencement,
et maintenant et toujours,
et dans les siècles des siècles.
Amen.

Saint François d’Assise

 

 

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Ste Claire d’Assise, fondatrice (1194-1253)

lundi 11 août 2014
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C

laire, naît en 1193 en Assise (Italie), dans la noble famille de Favarone di Offreduccio, de Bernardino et de Ortolana. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l’oraison, le mépris du monde, l’amour des pauvres et de la souffrance ; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.

À l’âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d’Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes : Claire devra, revêtue d’un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand cœur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.

Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa sœur Agnès la supplie de l’agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. « Morte ou vive, qu’on me ramène Agnès ! » s’écria le père, furieux à cette nouvelle ; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa sœur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs sœurs, vint les rejoindre.

La communauté fut bientôt nombreuse et florissante ; on y vit pratiquer, sous la direction de Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime : l’amour de Dieu était l’âme de toutes ses vertus.

Claire dépassait toutes ses sœurs par sa mortification ; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture ; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l’eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.

Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses sœurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu’on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.

Elle est célèbre par l’expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria : « Je vous ai gardées et je vous garderai toujours. » ; malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis.

Claire, le 11 août 1253, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>>  Claire d’Assise
[AllemandAnglaisCroateEspagnolFrançaisItalienPortugais]

Et plus encore : >>>  Clarisses

Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

« Passons sur l’autre rive. » (Lc 8,22)

dimanche 10 août 2014

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« Jésus a obligé les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renvoyait les foules. » Les foules ne pouvaient pas partir vers l’autre rive ; elles n’étaient pas des Hébreux au sens spirituel du mot, qui se traduit : « les gens de l’autre rive ». Cette œuvre était réservée aux disciples de Jésus : partir pour l’autre rive, dépasser le visible et le corporel, ces réalités temporaires, et arriver les premiers vers l’invisible et l’éternel… Et pourtant les disciples n’ont pas pu précéder Jésus sur l’autre rive…; il voulait peut-être leur apprendre par l’expérience que sans lui il n’était pas possible d’y arriver… Qu’est-ce que cette barque dans laquelle Jésus oblige les disciples à monter ? Ne serait-ce pas la lutte contre les tentations et les circonstances difficiles ?…

Ensuite il a gravi la montagne, à l’écart, pour prier. Pour qui prie-t-il ? Probablement pour les foules, pour que, renvoyées après avoir mangé les pains bénis, elles ne fassent rien de contraire à ce renvoi de Jésus. Pour les disciples aussi…, pour qu’il ne leur arrive rien de mal sur la mer à cause des vagues et du vent contraire. J’ai bien envie de dire que c’est grâce à la prière que Jésus adresse à son Père que les disciples n’ont subi aucun dommage, alors que la mer, les vagues et le vent s’acharnaient contre eux…

Et nous, si un jour nous sommes aux prises avec des tentations inévitables, souvenons-nous que Jésus nous a obligés à nous embarquer ; il n’est pas possible de parvenir à l’autre rive sans supporter l’épreuve des vagues et du vent contraire. Puis, quand nous nous verrons entourés par des difficultés nombreuses et pénibles, fatigués de naviguer au milieu d’elles avec la pauvreté de nos moyens, pensons que notre barque est alors au milieu de la mer, et que ces vagues cherchent à « nous faire naufrage dans notre foi » (1Tm 1,19)… Soyons sûrs alors que vers la fin de la nuit, quand « la nuit sera avancée et le jour tout proche » (Rm 13,12), le Fils de Dieu arrivera près de nous afin de nous rendre la mer bienveillante en marchant sur ses eaux.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur l’évangile de Matthieu, livre 11, ch. 5-6 ; PG 13, 913 ; SC 162 (trad. SC p. 287s rev.)

 

 

 

Assomption 2014

samedi 9 août 2014

 

Nous nous retrouverons le vendredi 15 août pour notre grande rencontre à l’occasion de l’Assomption de la Vierge Marie.

9h30     Accueil au Mas Dieu (Montarnaud 34) : « Enclos des fontaines » (chemin fléché)

9h45     Procession de Marie Mère des hommes

11h00   Messe en l’Eglise de Montarnaud

12h15   Angélus et repas convivial au Mas (Enclos des fontaines).

Un repas est proposé ce jour là pour ceux qui le souhaitent (12 euros).

14h      Prière du Rosaire « les mystères glorieux »

15h      Message

Une prière de guérison clôturera cette journée.

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Marie, nouvelle Arche d’Alliance

« Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même. »

vendredi 8 août 2014

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Beaucoup désirent entrer dans le Royaume céleste de Jésus, mais peu consentent à porter sa croix. Beaucoup souhaitent ses faveurs, mais peu aiment ses souffrances. Il trouve beaucoup de compagnons de sa table (Si 6,10), mais peu de son jeûne. Tous veulent partager sa joie, mais peu veulent souffrir pour lui. Nombreux sont ceux qui veulent suivre Jésus jusqu’à ce qu’il rompe le pain (Lc 24,35), mais rares ceux qui partagent le calice de la Passion (Mt 20,22). Beaucoup admirent ses miracles ; peu goûtent l’abjection de sa croix. La plupart des gens aiment Jésus tant qu’ils n’éprouvent aucune adversité ; ils le louent et le bénissent tant qu’ils reçoivent de lui quelque secours ; mais si Jésus se cache et les délaisse un moment, ils tombent dans un profond désarroi.

Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus, et non pour les dons qu’il leur fait, le bénissent aussi bien dans les peines et l’angoisse de leur cœur que dans leurs plus grandes joies. Et même s’il voulait ne jamais les réconforter, ils n’en resteraient pas moins toujours en état de louange et de gratitude. Oh, que l’amour pour Jésus est puissant quand il est pur et sans aucun mélange de recherche de soi ni d’intérêt !

L’Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch. 11 (trad. cf Ravinaud, Médiaspaul 1984, p. 87)

 

 

 

« Tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

jeudi 7 août 2014

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Le péché est avant tout offense à Dieu, rupture de la communion avec lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église. C’est pourquoi la conversion apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église, ce qu’exprime et réalise liturgiquement le sacrement de la pénitence et de la réconciliation.

Dieu seul pardonne les péchés (Mc 2,7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : « Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre » (Mc 2,10), et il exerce ce pouvoir divin : « Tes péchés sont pardonnés » (v. 5; Lc 7,48). Plus encore : par son autorité divine, il donne ce pouvoir aux hommes pour qu’ils l’exercent en son nom (Jn 20,21s). Le Christ a voulu que son Église soit tout entière, dans sa prière, sa vie et son agir, le signe et l’instrument du pardon et de la réconciliation qu’il nous a acquis au prix de son sang. Il a cependant confié l’exercice du pouvoir d’absolution au ministère apostolique. Celui-ci est chargé du « ministère de la réconciliation » (2Co 5,18). L’apôtre est envoyé « au nom du Christ », et « c’est Dieu lui-même » qui, à travers lui, exhorte et supplie : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (v. 20).

Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table (Mc 2,16), geste qui exprime de façon bouleversante à la fois le pardon de Dieu et le retour au sein du peuple de Dieu (cf Lc 15; Lc 19,9).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1440-1443

 

 

 

« Ce sont des guides aveugles pour des aveugles. »

mardi 5 août 2014

 

12fbd233d4Saint théologien [saint Jean], d’abord tu as appelé le Fils de Dieu « Verbe », la Parole de Dieu ; ensuite tu l’appelles « vie » et « lumière » (1,1.4). C’est à juste titre que tu as changé ses noms, pour nous faire comprendre des significations différentes. Tu l’as nommé « Verbe », car c’est par lui que le Père a dit toutes choses, lorsqu’il a parlé et qu’aussitôt tout a été fait (Ps 33,9). Tu l’as nommé « lumière et vie » parce que le Fils est aussi la lumière et la vie de toutes les choses qui ont été faites par lui. Qu’est-ce qu’il illumine ? Rien d’autre que lui-même et son Père… : il s’illumine lui-même, il se fait connaître au monde, il se manifeste à ceux qui ne le connaissent pas. Cette lumière de la connaissance de Dieu avait quitté le monde, lorsque l’homme a abandonné Dieu.

La lumière éternelle se révèle au monde de deux façons, par l’Écriture et par la création (Ps 18; Rm 1,20). La connaissance de Dieu ne se renouvelle en nous que par les textes de l’Écriture sainte et la vue de la création. Étudiez les paroles de Dieu et recueillez dans votre cœur ce qu’elles signifient : vous apprendrez à connaître le Verbe. Percevez par vos sens corporels les formes magnifiques des choses accessibles à nos sens, et vous reconnaîtrez en elles Dieu le Verbe. En toutes ces choses, la vérité ne vous révélera rien d’autre que le Verbe lui-même, qui a tout fait (Jn 1,3) ; en-dehors de lui vous ne pouvez rien contempler, parce qu’il est lui-même toutes choses. Il est en toute chose qui existe, quelle qu’elle soit.

Jean Scot Érigène (?-v. 870), bénédictin irlandais
Homélie sur le prologue de l’évangile de Jean, 11 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 35 rev.)

 

 

 

« Seigneur, sauve-moi ! »

lundi 4 août 2014

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-36. 

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Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules.
Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul.
La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire.
Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer.
En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C’est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris.
Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! »
Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l’eau. »
Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus.
Mais, voyant qu’il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! »
Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba.
Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth.
Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades.
Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.

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Ma chère Meg, je ne peux pas manquer de confiance en Dieu ; pourtant je sens que la peur pourrait bien me submerger. Je me rappellerai que saint Pierre, à cause de son peu de foi, commençait à s’enfoncer sous un coup de vent, et je ferai comme lui : j’en appellerai au Christ et lui demanderai son secours. Ainsi j’espère qu’il me tendra la main, me saisira et ne me laissera pas sombrer dans la mer démontée.

Et s’il permet que je joue le rôle de Pierre dans sa conduite ultérieure, que je tombe tout à fait, en jurant et en abjurant (mais que notre Seigneur, dans la tendresse de sa miséricorde, m’en préserve, et qu’une telle chute me nuise plutôt que de me rapporter aucun avantage)…, s’il permet que je tombe, j’espère pourtant que dans sa bonté il jettera sur moi, comme sur Pierre, un regard plein de compassion (cf Lc 22,61) et qu’il me relèvera pour que je confesse de nouveau la vérité et que je libère ma conscience. J’espère aussi qu’il me fera supporter courageusement le châtiment et la honte d’un tel reniement.

Bref, ma chère Margot, je suis absolument certain que, sauf péché de ma part, Dieu ne m’abandonnera pas. En toute espérance et sécurité, je vais donc me confier totalement en lui… Donc, ma chère fille, garde un bon moral, ne te laisse troubler par rien de ce qui peut m’arriver en ce monde. Rien ne peut arriver sans que Dieu le veuille. Et, j’en ai la certitude, tout ce que cela peut être, si mauvais que cela nous paraisse, sera vraiment le meilleur.

Saint Thomas More (1478-1535), homme d’État anglais, martyr
Lettre écrite en prison, 1534 (trad. Rogers/bréviaire 22/06 rev.)

 

 

 

« Un endroit désert, à l’écart »

dimanche 3 août 2014

Une-lumiere-pour-nous-guider-Sa-Parole

Chacun des saints a dû fuir « la voie large et spacieuse » (Mt 7,13), pour demeurer seul, à part, et là, vivre dans la vertu : Élie, Élisée…, Jacob… Le désert et l’abandon des tumultes de la vie procurent à l’homme l’amitié de Dieu ; ainsi Abraham, quand il est sorti du pays des Chaldéens, a été appelé « ami de Dieu » (Jc 2,23). Le grand Moïse aussi, lors de son départ du pays d’Égypte…a parlé avec Dieu face à face, a été sauvé des mains de ses ennemis et a traversé le désert. Tous ceux-là sont l’image de la sortie des ténèbres vers la lumière admirable, et de la montée vers la ville qui est au ciel (He 11,16), la préfiguration du vrai bonheur et de la fête éternelle.

Quant à nous, nous avons auprès de nous la réalité que des ombres et des symboles annonçaient, je veux dire l’image du Père, notre Seigneur Jésus Christ (Col 2,17; 1,15). Si nous le recevons comme nourriture en tout temps, et si nous marquons de son sang les portes de nos âmes, nous serons libérés des travaux de Pharaon et de ses inspecteurs (Ex 12,7; 5,6s)… Maintenant nous avons trouvé le chemin pour passer de la terre au ciel… Autrefois, par l’intermédiaire de Moïse, le Seigneur précédait les fils d’Israël dans une colonne de feu et de nuée ; maintenant, il nous appelle lui-même en disant : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ; de celui qui croit en moi, sortiront des fleuves d’eau vive jaillissant jusqu’à la vie éternelle » (Jn 7,37s).

Que chacun se prépare donc avec un ardent désir à se rendre à cette fête ; qu’il écoute le Sauveur l’appeler, car c’est lui qui nous console tous et chacun en particulier. Que celui qui a faim vienne à lui : il est le vrai pain (Jn 6,32). Que celui qui a soif vienne à lui : il est la source d’eau vive (Jn 4,10). Que le malade vienne à lui : il est le Verbe, la Parole de Dieu, qui guérit les malades. Si quelqu’un est accablé par les fardeaux du péché et s’en repent, qu’il se réfugie à ses pieds : il est le repos et le port du salut. Que le pécheur ait confiance, car il a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos » (Mt 11,28).

Saint Athanase (295-373), évêque d’Alexandrie, docteur de l’Église
24ème lettre festale pour Pâques (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 31 rev.)