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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

Saint Joseph, époux de Marie, père nourricier de Jésus, patron de l’Eglise

vendredi 18 décembre 2015

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De même que Dieu établit le patriarche Joseph, fils de Jacob, gouverneur de toute l’Égypte, pour assurer au peuple le froment nécessaire à la vie (Gn 41,40s), ainsi, lorsque furent accomplis les temps où l’Éternel allait envoyer sur la terre son Fils unique pour racheter le monde, il choisit un autre Joseph dont le premier était la préfiguration : il l’établit seigneur et prince de sa maison et de ses biens, il commit à sa garde ses plus riches trésors. En effet, Joseph épousa l’Immaculée Vierge Marie, de laquelle, par la puissance du Saint Esprit, est né Jésus Christ, qui voulut aux yeux de tous passer pour le fils de Joseph et daigna lui être soumis. Celui que tant de prophètes et de rois avaient souhaité de voir (Lc 10,24), non seulement Joseph le vit, mais il conversa avec lui, il le pressa dans les bras d’une paternelle tendresse, il le couvrit de baisers ; avec un grand soin et une sollicitude sans égale, il a nourri celui que les fidèles devaient manger comme le pain de l’éternelle vie.

En raison de cette dignité sublime, à laquelle Dieu éleva son très fidèle serviteur, toujours l’Église a exalté et honoré saint Joseph d’un culte exceptionnel, quoique inférieur à celui qu’elle rend à la Mère de Dieu ; toujours, dans les heures critiques, elle a imploré son assistance… C’est pourquoi nous déclarons solennellement saint Joseph Patron de l’Église catholique.

Bienheureux Pie IX (1792-1878), pape
Décret « Urbi et orbi » du 8 décembre 1870

 

 

 

 

« Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole. »

mardi 15 décembre 2015

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Jean Baptiste enseigne en paroles et en actes. Vrai maître, il montre par son exemple ce qu’affirme son langage. Le savoir fait le maître, mais c’est la conduite qui confère l’autorité… Enseigner par les actes est la seule règle de celui qui veut instruire. L’instruction par les paroles, c’est le savoir ; mais quand elle passe dans les actes, c’est la vertu. Est donc authentique le savoir joint à la vertu : c’est elle, elle seule qui est divine et non humaine…

« En ces jours-là, survient Jean le Baptiste, proclamant dans le désert de Judée : ‘ Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ‘ » (Mt 3,1-2). « Convertissez-vous. » Pourquoi ne dit-il pas plutôt : « Réjouissez-vous » ? « Réjouissez-vous plutôt, parce que les réalités humaines cèdent la place aux réalités divines, les terrestres aux célestes, les temporaires aux éternelles, le mal au bien, l’incertitude à la sécurité, le chagrin au bonheur, les réalités périssables à celles qui demeureront toujours. Le Royaume des cieux est tout proche. Convertissez-vous. » Que ta conduite de converti soit évidente. Toi qui as préféré l’humain au divin, qui as voulu être esclave du monde plutôt que vainqueur du monde avec le Seigneur du monde, convertis-toi. Toi qui as fui la liberté que les vertus t’auraient procurée parce que tu as voulu subir le joug du péché, convertis-toi ; convertis-toi vraiment, toi qui, par peur de posséder la Vie, t’es livré à la mort.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 167 ; CCL 248, 1025, PL 52, 636 (trad. Matthieu commenté, DDB 1985, p. 34 rev.)

 

 

 

Reconnaître la voix ; reconnaître la Parole

lundi 14 décembre 2015

Jean le Baptiste

Il est difficile de distinguer la parole de la voix, et c’est pourquoi on a pris Jean pour le Christ. On a pris la voix pour la parole ; mais la voix s’est fait connaître afin de ne pas faire obstacle à la parole. « Je ne suis pas le Messie, ni Élie, ni le grand Prophète. » On lui réplique : « Qui es-tu donc ? » Il répond : « Je suis la voix qui crie à travers le désert » (Jn 1,23)…

Il est la voix qui rompt le silence : « Préparez la route pour le Seigneur ». Cela revient à dire : « Moi, je retentis pour faire entrer le Seigneur dans le cœur ; mais il ne daignera pas y venir, si vous ne préparez pas la route ». Que signifie : « Préparez la route », sinon : « Priez comme il faut » ? Que signifie : « Préparez la route », sinon : « Ayez des pensées humbles » ?

Jean le précurseur vous donne lui-même un exemple d’humilité. On le prend pour le Messie, il affirme qu’il n’est pas ce qu’on pense, et il ne profite pas de l’erreur d’autrui pour se faire valoir. S’il avait dit : « Je suis le Messie », on l’aurait cru très facilement puisqu’on le croyait avant même qu’il ne parle. Il l’a nié : il s’est fait connaître, il s’est distingué du Christ, il s’est abaissé. Il a vu où se trouvait le salut. Il a compris qu’il n’était que la lampe (Jn 5,35), et il a craint qu’elle ne soit éteinte par le vent de l’orgueil.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 293,3, pour la nativité de saint Jean Baptiste ; PL 38, 1327 (trad. bréviaire 3e dim. Avent rev.)

 

 

 

« Il tient à la main la pelle à vanner. »

dimanche 13 décembre 2015

baptemeLe baptême par lequel Jésus baptise est « dans l’Esprit Saint et dans le feu ». Si tu es saint, tu seras baptisé dans l’Esprit Saint ; si tu es pécheur, tu seras plongé dans le feu. Le même baptême deviendra condamnation et feu pour les pécheurs indignes ; mais les saints, ceux qui se convertissent au Seigneur avec une foi entière, recevront la grâce du Saint Esprit et le salut.

Donc, celui dont il est dit qu’il baptise « dans l’Esprit Saint et dans le feu, tient la pelle à vanner et va nettoyer son aire à battre le blé ; il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas ». Je voudrais découvrir pour quel motif notre Seigneur tient la pelle à vanner, et par quel souffle la paille légère est emportée çà et là, tandis que le blé, plus lourd, s’accumule en un seul lieu, car, si le vent ne souffle pas, on ne peut pas séparer le blé de la paille.

Je crois que le vent est le symbole des tentations qui, dans la masse mélangée des croyants, révèlent que les uns sont de la paille, les autres, du froment. Car, lorsque votre âme a été dominée par une tentation, ce n’est pas la tentation qui l’a changée en paille, mais c’est parce que vous étiez de la paille, c’est-à-dire des hommes légers et sans foi, que la tentation a dévoilé votre nature cachée. En revanche, quand vous affrontez courageusement les tentations, ce n’est pas la tentation qui vous rend fidèles et constants ; elle révèle seulement les vertus de constance et de courage qui étaient en vous, mais de façon cachée… « Je t’ai affligé et je t’ai fait sentir la faim pour manifester ce que tu avais dans le cœur » (Dt 8,2).

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’évangile de Luc, 26, 3-5; SC 87 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 317 rev.)

 

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« Je vous le déclare : Elie est déjà venu. »

samedi 12 décembre 2015

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À propos de Jean le Baptiste, nous lisons chez Luc : « Il sera grand devant le Seigneur, et il ramènera beaucoup des fils d’Israël au Seigneur leur Dieu. Il marchera devant lui avec l’esprit et la puissance d’Élie, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé » (Lc 1,15s). Pour qui donc a-t-il préparé un peuple et devant quel Seigneur a-t-il été grand ? Sans aucun doute devant celui qui a dit que Jean avait quelque chose de « plus qu’un prophète » et que « personne d’entre les enfants des femmes n’était plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11,9.11). Car Jean préparait un peuple en annonçant d’avance à ses compagnons de servitude la venue du Seigneur et en leur prêchant la pénitence, afin que, lorsque le Seigneur serait présent, ils soient en état de recevoir son pardon, qu’ils reviennent à celui dont ils s’étaient éloignés par leurs péchés et leurs transgressions. C’est pourquoi, en les ramenant à leur Seigneur, Jean préparait au Seigneur un peuple bien disposé, dans l’esprit et la puissance d’Élie.

Jean l’évangéliste nous dit : « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière. Il n’était pas la Lumière, mais il venait pour lui rendre témoignage » (1,6-8). Ce précurseur, Jean le Baptiste, qui rendait témoignage à la lumière, a été envoyé sans aucun doute par le Dieu qui…avait promis par les prophètes d’envoyer son messager devant la face de son Fils pour lui préparer le chemin (Ml 3,1 ;Mc 1,2), c’est-à-dire pour rendre témoignage à la Lumière dans l’esprit et la puissance d’Élie… Précisément parce que Jean est un témoin, le Seigneur dit qu’il était plus qu’un prophète. Tous les autres prophètes ont annoncé la venue de la lumière du Père et ont désiré être jugés dignes de voir celui qu’ils prêchaient. Jean a prophétisé comme eux mais il l’a vu présent, il l’a montré et a persuadé beaucoup de croire en lui, si bien qu’il a tenu à la fois la place d’un prophète et celle d’un apôtre. Voilà pourquoi le Christ dit de lui qu’il était « plus qu’un prophète ».

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 10-11 (trad. cf. SC 34)

 

 

La violence qui s’empare du Royaume

jeudi 10 décembre 2015

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Que rien ne t’empêche plus de t’unir au Christ… Prie sans attendre, supplie de tout ton cœur, demande ardemment, jusqu’à ce que tu reçoives. Ne te relâche pas. Ces choses te seront données si tout d’abord de toute ta foi tu te fais violence pour confier à Dieu ton souci et pour remplacer ta propre prévoyance par la providence de Dieu. Quand il verra ta volonté, quand il verra qu’en toute pureté de cœur tu t’es confié à lui plus qu’à toi-même et que tu t’es fait violence pour espérer en lui plus qu’en ton âme, alors cette puissance inconnue de toi viendra faire en toi sa demeure. Et tu sentiras dans tous tes sens la puissance de celui qui est avec toi indubitablement. Grâce à cette puissance beaucoup entrent dans le feu et ne craignent pas, marchent sur l’eau et n’hésitent pas.

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 19 (trad Touraille, DDB 1981, p.129)

 

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

mercredi 9 décembre 2015

E-5n ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

 

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L’Esprit Saint donnera aux justes la paix parfaite dans l’éternité. Mais déjà maintenant il leur donne une paix très grande lorsqu’il allume en leur cœur le feu céleste de la charité. L’apôtre Paul dit en effet : « L’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5). La véritable et même la seule paix des âmes en ce monde consiste à être rempli de l’amour divin et animé de l’espérance du ciel au point que l’on en vienne à considérer comme peu de chose les succès ou les revers de ce monde, à se dépouiller complètement des désirs et des convoitises de ce monde, et à se réjouir des injures et persécutions subies pour le Christ, de sorte que l’on puisse dire avec l’apôtre Paul : « Nous mettons notre fierté dans l’espérance de la gloire de Dieu. Plus encore, nous mettons notre fierté dans les épreuves » (Rm 5,2).

Il se trompe celui qui imagine trouver la paix dans la jouissance des biens de ce monde, dans les richesses. Les troubles fréquents d’ici-bas et la fin même de ce monde devraient convaincre cet homme qu’il a posé les fondations de sa paix sur le sable (Mt 7,26). Au contraire, tous ceux qui, touchés par le souffle de l’Esprit Saint, ont pris sur eux le joug très bon de l’amour de Dieu et qui, à son exemple, ont appris à être doux et humbles de cœur, jouissent dès maintenant d’une paix qui est déjà l’image du repos éternel.

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l’Église
Homélie 12 pour la Vigile de la Pentecôte ; PL 94, 196-197 (trad. Orval)

 

 

 

Année Sainte de la Miséricorde

mardi 8 décembre 2015

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Livre d’Isaïe 35,1-10.

lundi 7 décembre 2015

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Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose,
qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! La gloire du Liban lui est donnée, la splendeur du Carmel et du Sarone. On verra la gloire du Seigneur, la splendeur de notre Dieu.
Fortifiez les mains défaillantes, affermissez les genoux qui fléchissent,
dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. »
Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds.
Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie ; car l’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride.
La terre brûlante se changera en lac, la région de la soif, en eaux jaillissantes. Dans le séjour où gîtent les chacals, l’herbe deviendra des roseaux et des joncs.
Là, il y aura une chaussée, une voie qu’on appellera « la Voie sacrée ». L’homme impur n’y passera pas – il suit sa propre voie – et les insensés ne viendront pas s’y égarer.
Là, il n’y aura pas de lion, aucune bête féroce ne surgira, il ne s’en trouvera pas ; mais les rachetés y marcheront.
Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient.

 

 

 

 

« Préparez le chemin du Seigneur. »

dimanche 6 décembre 2015

 

Il est écrit au sujet de Jean : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Mais la suite concerne uniquement le Seigneur notre Sauveur. Car ce n’est pas Jean qui a « comblé toute vallée », mais le Seigneur notre Sauveur. Que chacun considère ce qu’il était avant d’avoir la foi : il constatera qu’il était une vallée profonde, en pente, plongeant dans les abîmes. Mais le Seigneur Jésus est venu et a envoyé l’Esprit Saint à sa place ; alors « toute vallée a été comblée ». Elle a été comblée avec les bonnes œuvres et les fruits du Saint Esprit. La charité ne laisse pas subsister en toi de vallée et, si tu possèdes la paix, la patience et la bonté, non seulement tu cesseras d’être vallée, mais tu commenceras à devenir montagne de Dieu…

« Toute montagne et toute colline seront abaissées. » Dans ces montagnes et ces collines abaissées, on peut voir les puissances ennemies qui se dressaient contre les hommes. En effet pour que les vallées dont nous parlons soient comblées, les puissances ennemies, montagnes et collines, devront être abaissées.

Mais voyons si la prophétie suivante concernant l’avènement du Christ s’est accomplie. De fait, le texte poursuit : « Et tout ce qui était tortueux deviendra droit ». Chacun de nous était tortueux — si du moins il s’agit de ce qui était autrefois et non de ce que nous restons encore aujourd’hui — et la venue du Christ qui s’accomplit jusqu’en notre âme a redressé tout ce qui était tortueux… Prions pour que chaque jour son avènement s’accomplisse en nous et que nous puissions dire : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20).

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur St Luc, n°22, 1-3 (trad. SC 87, p. 301 rev. Solesmes)

 

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