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Archive pour le mot-clef ‘prière’

Garde les âmes du naufrage, ô Jésus !

mardi 4 juillet 2023

Dans le terrible désert de la vie
Ô mon doux Jésus,
Garde les âmes du naufrage,
Car Tu es source de miséricorde.

Que la clarté de Tes rayons,
Ô doux Chef de nos âmes,
Que Ta miséricorde change le monde,
Et qu’ayant connu Ta grâce, il serve Jésus.

Je dois traverser une longue route rocailleuse,
Mais je n’ai peur de rien,
Car pour moi jaillit la source pure de la miséricorde,
Et avec elle coule la force pour l’humble.

Je suis tourmentée et fatiguée,
Mais ma conscience me rend témoignage,
Que je fais tout pour la plus grande gloire du Seigneur,
Le Seigneur est mon repos et mon héritage.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous !

jeudi 22 juin 2023

Aucun obstacle ne peut évidemment empêcher la volonté de Dieu de s’accomplir ; nous ne lui souhaitons pas davantage de succès dans l’exécution de ses desseins, mais nous demandons que sa volonté soit faite dans tous les hommes.

Derrière l’image de chair et d’esprit, c’est nous-mêmes qui sommes désignés par ciel et terre. Mais, même au sens obvie, la nature de la demande reste la même, c’est-à-dire, que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous sur la terre, afin qu’elle puisse s’accomplir en nous, dans le ciel. Or, la volonté de Dieu, quelle est-elle, sinon que nous suivions les voies de son enseignement ? Nous le supplions donc de nous communiquer la substance et l’énergie de sa volonté, afin que nous soyons sauvés sur la terre et dans les cieux, car sa volonté essentielle est de sauver les enfants qu’il a adoptés. Cette volonté de Dieu, le Seigneur l’a réalisée par la parole, l’action et la souffrance. Dans ce sens il a dit qu’il faisait non pas sa volonté mais celle de son Père.

Il n’y a pas de doute qu’il faisait non pas sa volonté mais celle de son Père ; tel est aussi l’exemple qu’il nous donne aujourd’hui : prêcher, travailler, souffrir jusqu’à la mort. Pour l’accomplir, nous avons besoin de la volonté de Dieu. En disant : « Que ta volonté soit faite », nous nous félicitons de ce que la volonté de Dieu ne soit jamais un mal pour nous. De plus, nous nous encourageons nous-mêmes à la souffrance par ces paroles. Le Seigneur, pour nous montrer, au milieu des angoisses de sa Passion, que la faiblesse de notre chair se trouvait dans la sienne, dit lui aussi : « Père, éloigne ce calice. » Puis il se ravise : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » (Lc 22,42) Il était lui-même la volonté et la puissance du Père ; mais pour nous apprendre à payer la dette de la souffrance, il se remet tout entier à la volonté du Père.

Tertullien (v. 155-v. 220)

 

 

 

Un jeûne agréable à Dieu

mercredi 21 juin 2023

Il y en a plus d’un qui ne peuvent pas jeûner, d’autres qui sont tellement occupés que souvent ils ont peine à faire leur prière le matin et le soir, comment pourront-ils donc se sauver, puisqu’il faut prier continuellement et qu’il faut nécessairement faire de bonnes œuvres pour avoir le ciel ? – Puisque toutes nos bonnes œuvres se réduisent à la prière, au jeûne et à l’aumône, mes frères, nous pourrons facilement faire tout cela, comme vous aller le voir. (…)

Nous pratiquons un jeûne qui est agréable à Dieu, toutes les fois que nous nous privons de quelque chose qu’il nous ferait plaisir de faire, parce que le jeûne ne consiste pas tout dans la privation du boire et du manger ; mais, de ce qui nous flatte le plus dans notre goût ; les uns peuvent se mortifier dans la manière de s’arranger, les autres dans les visites qu’ils veulent faire aux amis qu’ils aiment à voir ; les autres, dans les paroles et les discours qu’ils aiment à tenir ; celui-ci fait un grand jeûne, et qui est très agréable à Dieu, quand il combat son amour-propre, son orgueil, sa répugnance à faire ce qu’il n’aime pas faire, ou en étant avec des personnes qui contrarient son caractère, ses manières d’agir. (…) Oui, mes frères, si nous voulions bien nous y prendre, non seulement nous trouverions chaque jour de quoi pratiquer le jeûne, mais encore, à chaque instant de la journée.

Mais, dites-moi, y a-t-il encore un jeûne qui soit plus agréable à Dieu que de faire et de souffrir avec patience certaines choses qui souvent vous déplaisent grandement ? Sans parler des maladies, des infirmités et tant d’autres afflictions qui sont inséparables de notre misérable vie, combien n’avons-nous pas l’occasion de nous mortifier en souffrant ce qui nous gêne et nous répugne ? (…) Eh bien ! Mes frères, si nous souffrons tout cela pour le bon Dieu, et uniquement pour lui plaire, ce sont là les jeûnes les plus agréables à Dieu et les plus méritants.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

prêtre, curé d’Ars

 

 

Sacré-Cœur de Jésus, solennité

vendredi 16 juin 2023

Je te salue, Cœur très miséricordieux de Jésus,
Source vivante de toutes les grâces,
Unique abri et notre refuge,
En toi je trouve l’éclat de l’espérance.

Je te salue, Cœur très compatissant de mon Dieu,
Insondable, vivante source d’amour,
D’où jaillit la vie pour l’homme pécheur,
Ainsi que la source de toute douceur.

Je te salue, plaie ouverte du très saint Cœur (Jn 19,34),
D’où sont sortis les rayons de miséricorde,
Et d’où il nous est donné de puiser la vie,
Uniquement avec le vase de la confiance.

Je te salue, bonté de Dieu, inconcevable,
Jamais mesurée, ni approfondie,
Pleine d’amour et de miséricorde, mais toujours sainte,
Et cependant tu es comme une bonne mère qui se penche sur nous.

Je te salue, trône de la miséricorde, Agneau de Dieu,
Toi qui offris ta vie en sacrifice pour moi,
Toi devant qui chaque jour mon âme s’abaisse,
Vivant en une foi profonde.

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938)

 

 

 

Que notre âme soit toujours une maison de prière !

vendredi 2 juin 2023

« Ma maison est une maison de prière ; vous en avez fait une caverne de voleurs » (Mt 21,13) : Ceci nous indique le respect infini que nous devons avoir pour toute église, chapelle ; avec quel recueillement, quel respect, il faut nous y tenir (…).

La parole de Notre-Seigneur nous dit encore autre chose, elle s’applique à notre âme : notre âme, aussi, est une maison de prière ; la prière doit, sans interruption, s’élever d’elle vers le ciel, comme une fumée d’encens, et combien de fois, hélas ! les distractions, les pensées terrestres, les pensées qui ne sont pas pour la plus grande gloire de Dieu, les pensées mauvaises même, l’occupent, la remplissent de bruit, de trouble et de souillures, et en font une caverne de voleurs !… Efforçons-nous de toute notre puissance de faire que notre esprit soit toujours occupé de Dieu ou de ce qu’Il nous charge de faire pour Son service ; et même, qu’en faisant ce dont Il nous charge, nous jetions sans cesse un regard vers Lui, sans jamais détacher le cœur en aucune façon, et les yeux le moins possible, n’attachant nos yeux à nos occupations qu’autant que c’est nécessaire, et notre cœur pas du tout : que Dieu soit le Roi de nos pensées, le Seigneur de nos pensées, que Sa pensée ne nous quitte pas et que tout ce que nous disons, faisons, pensons, soit pour Lui, soit dirigé par Son amour. (…)

Qu’ainsi notre âme soit toujours une maison de prière, jamais une caverne de voleurs. Que rien d’étranger n’y ait accès ; qu’aucune chose profane n’y entre, même en passant. Qu’elle s’occupe sans cesse de son Bien-Aimé… Quand on aime, on ne perd pas de vue ce qu’on aime…

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

 

Une prière pour tous les états

jeudi 1 juin 2023

Afin de vous tenir toujours dans la pensée de Dieu, vous devrez continuellement vous proposer cette formule de pitié : « Mon Dieu, venez à mon aide ; hâtez-vous, Seigneur, de me secourir ! » Ce n’est pas sans raison que ce court verset a été choisi particulièrement de tout le corps des Écritures. Il exprime tous les sentiments dont la nature humaine est susceptible ; il s’adapte heureusement à tous les états, et convient en toutes les sortes de tentations.

On y trouve l’appel à Dieu contre tous les dangers, une humble et pieuse confession, la vigilance d’une âme toujours en éveil et pénétré d’une crainte continuelle, la considération de notre fragilité ; il dit aussi la confiance d’être exaucé et l’assurance du secours toujours et partout présent, car celui qui ne cesse d’invoquer son protecteur est bien certain de l’avoir près de soi. C’est la voix de l’amour et de la charité ardente ; c’est le cri de l’âme qui a l’œil ouvert sur les pièges à elle tendus, qui tremble en face de ses ennemis, et, se voyant assiégée par eux nuit et jour, confesse qu’elle ne saurait échapper, si son défenseur ne la secourt. Pour tous ceux que harcèlent les attaques des démons, ce verset est un rempart inexpugnable, une impénétrable cuirasse et le plus solide des boucliers. (…)

Bref, à tous et en toutes circonstances il est utile, il est nécessaire. Car désirer d’être aidé toujours et pour toutes choses, c’est dire clairement que l’on a autant besoin du secours divin, lorsque tout nous favorise et nous sourit, que dans les épreuves et les tristesses : Dieu seul nous tire de l’adversité, lui seul aussi donne la durée à nos joies ; dans l’un et dans l’autre cas, la fragilité humaine ne saurait se soutenir sans son secours.

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

Bienheureuse Vierge Marie, Mère de l’Église, mémoire

lundi 29 mai 2023

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Pour célébrer la Vierge Marie,
c’est à toi que s’adressent nos louanges.
En accueillant la Parole dans un cœur immaculé,
elle a mérité de la concevoir dans son sein virginal.
En donnant naissance à son Créateur,
elle a préparé les commencements de l’Église.
En recevant au pied de la croix
le testament d’amour de son Fils,
elle a reçu pour fils tous les hommes
que la mort du Christ a fait naître à la vie divine.
Quand les Apôtres attendaient l’Esprit qui leur était promis,
elle a joint sa supplication à celle des disciples,
devenant ainsi le modèle de l’Église en prière.
Élevée dans la gloire du ciel,
elle accompagne et protège l’Église de son amour maternel
dans sa marche vers la patrie
jusqu’au jour de la venue glorieuse du Seigneur.

Le Missel romain

 

 

 

« Ils ont reconnu que tout vient de toi. » (Jn 17,7)

mardi 23 mai 2023

Ô Dieu éternel, ô Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière ! Ô Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer ! Feu qui consume dans l’âme tout péché et tout amour-propre, Feu qui ne consume pas l’âme, mais la nourrit d’un amour insatiable, puisqu’en la rassasiant, vous ne la rassasiez pas, elle vous désire toujours ; et plus elle vous désire plus elle vous possède, plus elle vous cherche et plus elle vous trouve, plus elle vous goûte, Ô Feu souverain, Feu éternel, abîme de Charité !

Ô Bien suprême et éternel, qui vous a donc porté, vous le Dieu infini, à m’éclairer de la lumière de votre Vérité, moi votre petite créature ? Nul autre que vous-même, Ô Feu d’amour ! L’Amour, toujours, l’Amour seul, vous a poussé et vous pousse encore à créer à votre image et ressemblance vos créatures raisonnables, et à leur faire miséricorde, en les comblant de grâces infinies et de dons sans mesure.

Ô Bonté au-dessus de toute bonté, vous seul êtes souverainement bon ! Et, cependant, vous nous avez donné le Verbe, votre Fils unique, pour qu’il vécût avec nous, en contact avec notre être de corruption et nos ténèbres ! De ce don quelle fut la cause ? L’amour car vous nous avez aimés avant que nous ne fussions. Ô Grandeur éternelle ! ô ! grandeur de Bonté. Vous vous êtes abaissée, vous vous êtes faite petite, pour faire l’homme grand. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve qu’abîme et feu de votre Charité.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

 

« Que votre cœur ne soit pas bouleversé. » (Jn 14,1)

dimanche 7 mai 2023

Je suis assuré que je serai éternellement heureux, parce que j’espère fermement de l’être et que c’est de vous, ô mon Dieu, que je l’espère : « En toi, Seigneur, j’ai mis mon espoir ; je ne serai jamais confondu » (Ps 31,2 Vg).

Je connais, hélas ! je ne le connais que trop, que je suis fragile et changeant ; je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux affermies ; j’ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament. Mais tout cela ne peut m’effrayer tandis que j’espérerai ; je me tiens à couvert de tous les malheurs et je suis assuré d’espérer toujours, parce que j’espère encore cette invariable espérance. Enfin, je suis sûre que je ne puis trop espérer en vous et que je ne puis avoir moins que ce que j’aurais espéré de vous. Ainsi j’espère que vous me tiendrez dans les penchants les plus impétueux, que vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que vous ferez triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis.

J’espère que vous m’aimerez toujours et que je vous aimerai ainsi sans relâche ; et, pour porter tout d’un coup mon espérance aussi loin qu’elle peut aller, je vous espère vous-même de vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps, et pour l’éternité ! Amen

Saint Claude la Colombière (1641-1682)

 

 

 

Fête de sainte Catherine de Sienne, vierge, docteur de l’Eglise, copatronne de l’Europe

samedi 29 avril 2023

Ô Père, je vous remercie de ce que vous n’avez pas méprisé votre créature. Vous n’avez pas détourné de moi votre visage, et vous n’avez pas repoussé mes désirs. Vous, la Lumière, vous n’avez pas considéré mes ténèbres ; vous, la Vie, vous ne vous êtes pas éloigné de moi, qui suis la mort ; vous, le Médecin suprême, vous avez regardé ma grande infirmité ; vous, l’éternelle Pureté, vous ne vous êtes pas détourné de mes souillures et de mes misères ; vous, l’Infini ; moi, le néant ; vous, la Sagesse ; moi, la folie. Malgré les fautes et les vices innombrables qui sont en moi, vous ne m’avez pas méprisée : oui, vous, la Sagesse, la Bonté, la Clémence ; vous, le Bien suprême et infini. Dans votre lumière j’ai trouvé la lumière ; dans votre sagesse, la vérité ; dans votre clémence, la charité et l’amour du prochain. Qui vous a déterminé ? Ce ne sont pas mes vertus, c’est votre seule charité. L’amour vous a porté à éclairer l’œil de mon intelligence par la lumière de la foi, pour me faire connaître et comprendre votre Vérité qui se manifestait à moi.

Faites, Seigneur, que ma mémoire puisse retenir vos bienfaits ; que ma volonté s’embrase, du feu de votre charité ; que ce feu me fasse répandre tout mon sang, et qu’avec ce sang donné pour l’amour du Sang et avec la clef de l’obéissance, je puisse ouvrir la porte du ciel. Je vous demande du fond de mon cœur cette grâce pour toutes les créatures raisonnables, en général et en particulier, et pour le corps mystique de l’Église. Je confesse et je ne nie pas que vous m’avez aimée avant ma naissance, et que vous m’aimez jusqu’à la folie de l’amour.

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)