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Archive pour le mot-clef ‘porte’

« S’il emprisonne, nul ne pourra ouvrir. » (Jb 12,14)

samedi 16 mars 2024

« S’il détruit, nul ne pourra bâtir ; s’il emprisonne, nul ne pourra ouvrir. » (Jb 12,14 Vg) Dieu tout-puissant détruit le cœur de l’homme lorsqu’il l’abandonne ; il le bâtit quand il l’emplit. Ce n’est pas en effet de haute lutte que Dieu détruit l’âme de l’homme, c’est en se retirant : la voilà perdue, si seulement elle est renvoyée à elle-même. De là vient très souvent qu’au moment où, en sanction de ses fautes, la grâce de Dieu tout-puissant n’emplit pas le cœur d’un auditeur, c’est en vain que du dehors le prédicateur tente de l’instruire, car muette est toute bouche qui parle si ne crie pas au fond du cœur celui qui inspire les paroles qui résonnent. Et il ne faut pas s’étonner qu’un cœur de réprouvé n’entende pas un prédicateur alors que le Seigneur lui-même, quand il parle, rencontre parfois la résistance d’une existence perverse. (….)

Job ajoute avec raison : « S’il emprisonne quelqu’un, nul n’ouvrira. » Si un homme se conduit mal, que se construit-il d’autre que la prison de sa conscience, en sorte que l’accusation de son cœur le charge, même si du dehors ne lui vient aucune inculpation. Car lorsque la justice de Dieu l’abandonne dans l’aveuglement de sa malignité, il est comme enfermé à l’intérieur de lui-même, sans trouver un moyen d’évasion qu’il ne mérite pas de trouver. Souvent, en effet, on voit des êtres désirer sortir de la perversité de leurs actes, mais parce qu’ils sont en même temps écrasés sous le poids de ces actes, enfermés dans une prison d’habitudes coupables, ils sont incapables de sortir eux-mêmes.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

« Elle est étroite la porte, il est resserré le chemin qui conduit à la vie. »

mardi 27 juin 2023

Je suis venu vous encourager dans la voie de l’Évangile, une voie étroite certes, mais la voie royale, sûre, éprouvée par des générations de chrétiens, enseignée par les saints. (…) C’est la voie sur laquelle, tout comme vous, vos frères dans l’Église universelle s’efforcent de cheminer. Cette voie ne passe pas par la résignation, par les renoncements ou par les abandons. Elle ne se résout pas à l’affadissement du sens moral, et elle souhaiterait que la loi civile elle-même aide à élever l’homme. Elle ne cherche pas à s’enterrer, à demeurer inaperçue, mais elle requiert au contraire l’audace joyeuse des apôtres. Elle bannit donc la pusillanimité, tout en se montrant parfaitement respectueuse à l’égard de ceux qui ne partagent pas le même idéal. (…)

« Reconnais, ô chrétien, ta dignité ! » disait le grand pape St Léon. Et moi, son indigne successeur, je vous dis à vous, mes frères et mes sœurs : Reconnaissez votre dignité ! Soyez fiers de votre foi, du don de l’Esprit que le Père vous a fait. Je viens parmi vous comme un pauvre, avec la seule richesse de la foi, pèlerin de l’Évangile. Donnez à l’Église et au monde l’exemple de votre fidélité sans faille et de votre zèle missionnaire. Ma visite chez vous veut être (…) un appel à un élan nouveau devant les tâches nombreuses qui s’offrent à vous.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

Le portier du ciel

dimanche 30 avril 2023

[Sainte Catherine a entendu Dieu lui dire :] Il n’est personne qui puisse entrer dans la vie éternelle s’il n’est obéissant. Sans l’obéissance, on reste dehors ; car l’obéissance est la clef, avec laquelle fut ouverte la porte qui avait été fermée par la désobéissance d’Adam.

Poussé par ma bonté infinie et ne pouvant me faire à l’idée que l’homme que j’aimais tant, ne faisait pas retour à moi sa fin dernière, je pris la clef de l’obéissance et je la remis aux mains du doux Verbe d’amour, ma Vérité, que j’établis portier du ciel. C’est lui qui en ouvrit la porte. Sans cette clef et sans ce portier, nul n’y peut avoir accès. C’est ce qu’il vous a appris dans son Évangile, quand il vous a dit que nul ne peut venir à moi, le Père, si ce n’est par lui (cf. Jn 14,6). Quand il quitta la société des hommes pour retourner près de moi en montant au ciel, il vous laissa cette précieuse clef de l ‘obéissance. (…)

Je te l’ai déjà dit, elle est une clef qui ouvre le ciel, et cette clef, il la confiée aux mains de son vicaire. Ce vicaire la remet à chacun de vous, lorsque, dans la réception du baptême, vous vous engagez à renoncer au démon, au monde, à ses pompes, à ses plaisirs. Par cette promesse de soumission, chacun reçoit la clef de l’obéissance, chacun la possède pour son propre usage, et c’est la même clef que celle de mon Verbe. Si l’homme ne se laisse pas conduire par la lumière de la foi et par la main de l’amour, pour ouvrir avec cette clef la porte du ciel, jamais il n’entrera dedans, bien que mon Verbe en ait déjà ouvert la porte.

Je vous ai créés sans vous, mais je ne vous sauverai pas sans vous. Il vous faut donc porter à la main cette clef ; il ne faut pas rester assis, il faut marcher. En avant, par le chemin ouvert par ma Vérité ! Et debout !

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)

 

 

« Si quelqu’un entre en passant par moi, il pourra trouver un pâturage. » (Jn 10,9)

lundi 9 mai 2022

Je pousse telle âme vers la douleur de mes douleurs, telle autre vers la joie de mes joies, telle vers l’imitation de ma pauvreté et de mon abjection, telle vers l’imitation de mon zèle pour les âmes ; je suis le Pasteur et dans le champ de mon amour il pousse des herbages infinis. Je nourris chaque âme de l’herbe que je vois qu’il lui faut…

Ainsi vous, ne cherchez pas tant à exciter dans votre âme ou dans celle des autres tel sentiment qui vous paraît très parfait, qui l’est réellement, et qui est en effet très réel, de l’amour, tâchez plutôt d’être fidèle et de rendre les âmes des autres fidèles aux sentiments que moi-même je fais naître en vous et en eux ; ne choisissez pas les herbes qui croissent dans le champ de mon amour, ni pour vous ni pour les autres, mais appliquez-vous plutôt à bien manger, vous et eux, à bien digérer celles que je choisis moi-même soit pour vous, soit pour eux, et à en profiter pour faire les uns et les autres non pas telle chose qui vous plaît à vous, mais ce qui me plaît à moi, le bien particulier que je veux voir faire à vous et à eux et en vue duquel je vous présente telles ou telles herbes : c’est à moi à faire des âmes ce que je juge bon, moi qui les ai faites, qui seul les connais, qui seul sais à quoi je les destine…

Votre travail ne consiste pas du tout à les destiner à telle ou telle chose, mais à voir à tout moment de quelle herbe je les nourris.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

 

 

Jésus, bon Pasteur, garde-moi !

dimanche 3 mai 2020

Que ta divine toute-puissance, ta sagesse et ta bonté, mon Dieu, mon doux amour, me bénisse ; qu’elle me fasse marcher à ta suite avec une volonté empressée, me renoncer moi-même sincèrement, et d’un cœur, d’un esprit et d’une âme très zélés, te suive en la manière la plus parfaite. (…)

« Écoutez-moi, je vous enseignerai la crainte du Seigneur. » (Ps 33,12) Ah, Jésus, bon Pasteur, fais que j’entende et que je reconnaisse ta voix, me délivrant de tout ce qui m’empêche d’être à toi ; relève-moi de ton bras ; fais-moi reposer dans ton sein, moi ta brebis rendue féconde par ton Esprit. Là enseigne-moi comment te craindre ; là montre-moi comment t’aimer ; apprends-moi comment te suivre. (…)

« Celui qui habite sous la garde du Très-Haut, demeurera dans la protection du Dieu du ciel. » (Ps 90,1) Protecteur de mon âme et mon refuge au jour de malheur, défends-moi en toute tentation ; entoure-moi du bouclier de la vérité. Toi-même, sois avec moi en toutes mes tribulations : toi qui es mon espérance, de tout péril du corps et de l’âme défends-moi toujours, et protège-moi. (…) Amen.

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

 

« Entrez par la porte étroite. »

mardi 25 juin 2019

Le Seigneur, se cherchant un ouvrier dans la foule à laquelle il lance ses appels, dit : « Qui est celui qui veut la vie et souhaite voir des jours heureux ? » (Ps 33,13) Si, entendant cela, tu réponds : « Moi ! », Dieu te dit : « Si tu veux avoir la vie, la vie vraie et éternelle, garde ta langue du mal, et que tes lèvres ne disent pas de parole trompeuse. Détourne-toi du mal et accomplis le bien, recherche la paix et poursuis-la » (Ps 33,14-15). (…) Quoi de plus doux pour nous, frères très chers, que cette voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa bonté, le Seigneur nous indique le chemin de la vie. Ayant donc ceint nos reins (Ep 6,14) de la foi et de la pratique des bonnes actions, sous la direction de l’Évangile, avançons sur ses routes, afin que nous méritions de voir celui qui nous a appelés dans son Royaume (1Th 2,12). Si nous voulons habiter dans les tentes de ce Royaume, à moins d’y courir par les bonnes actions, on n’y parvient absolument pas. Avec le prophète, interrogeons le Seigneur et disons-lui : « Seigneur, qui habitera sous ta tente ? Qui reposera sur ta montagne sainte ? » (Ps 14,1) Après cette demande, frères, écoutons le Seigneur nous répondre en nous montrant le chemin. (…)

Nous allons donc établir une école du service du Seigneur, où nous espérons n’établir rien de rigoureux, rien d’accablant. Mais s’il se présentait quelque chose d’un petit peu sévère, exigé pour une raison de justice à cause de la correction des vices et du maintien de la charité, ne fuis pas aussitôt, frappé de terreur, le chemin du salut, où l’on ne doit s’engager que par une porte étroite. D’ailleurs, grâce aux progrès de la vie et de la foi, le cœur dilaté, dans l’ineffable douceur de l’amour, on court dans la voie des commandements de Dieu (Ps 118,32). Ainsi, ne nous écartant jamais de son enseignement et persévérant dans sa doctrine (…) jusqu’à la mort, nous participerons par la patience aux souffrances du Christ (1P 4,13) pour que nous méritions d’avoir part aussi à son Royaume.

Saint Benoît (480-547)

 

 

 

« Elle est étroite la porte, il est resserré le chemin qui conduit à la vie. »

mardi 27 juin 2017

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Je suis venu vous encourager dans la voie de l’Évangile, une voie étroite certes, mais la voie royale, sûre, éprouvée par des générations de chrétiens, enseignée par les saints… C’est la voie sur laquelle, tout comme vous, vos frères dans l’Église universelle s’efforcent de cheminer. Cette voie ne passe pas par la résignation, par les renoncements ou par les abandons. Elle ne se résout pas à l’affadissement du sens moral, et elle souhaiterait que la loi civile elle-même aide à élever l’homme. Elle ne cherche pas à s’enterrer, à demeurer inaperçue, mais elle requiert au contraire l’audace joyeuse des apôtres. Elle bannit donc la pusillanimité, tout en se montrant parfaitement respectueuse à l’égard de ceux qui ne partagent pas le même idéal…

« Reconnais, ô chrétien, ta dignité ! » disait le grand pape St Léon. Et moi, son indigne successeur, je vous dis à vous, mes frères et mes sœurs : Reconnaissez votre dignité ! Soyez fiers de votre foi, du don de l’Esprit que le Père vous a fait. Je viens parmi vous comme un pauvre, avec la seule richesse de la foi, pèlerin de l’Évangile. Donnez à l’Église et au monde l’exemple de votre fidélité sans faille et de votre zèle missionnaire. Ma visite chez vous veut être…un appel à un élan nouveau devant les tâches nombreuses qui s’offrent à vous.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Discours à Paris le 30 mai 1980 (DC 1788 du 15/6/80)

 

 

 

Choisir la porte étroite

dimanche 26 février 2017

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Vous savez, j’en suis certaine, que le royaume des cieux n’est promis et donné qu’aux pauvres par le Seigneur (cf. Mt 5,3), car lorsqu’on s’attache à une chose d’ici-bas on perd le fruit de la charité.

On ne peut servir à la fois Dieu et Mammon, car, ou bien l’un est aimé et l’autre détesté, ou bien l’un est servi et l’autre méprisé ; un homme habillé ne peut lutter contre un adversaire nu, car ses vêtements fournissant prise, il sera aussitôt renversé ; on ne peut espérer vivre avec éclat dans ce monde, et régner avec le Christ dans l’autre ; un chameau passera par le trou d’une aiguille avant qu’un riche ait franchi la porte du ciel (cf. Mt 19,24).

C’est pourquoi vous avez rejeté ces vêtements que sont les richesses temporelles, afin de ne pas être vaincue dans la lutte, et vous avez choisi le chemin rude et la porte étroite, afin de pouvoir entrer dans le royaume des cieux (cf. Mt 7,13-14).

Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
1e Lettre à Agnès de Prague, 25-29 (Sainte Claire d’Assise, trad. Père Vorreux, O.F.M. Éd. Franciscaines, rev.)

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 7,6.12-14.

mardi 21 juin 2016

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu’ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
« Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s’y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »

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Voyons ce que Dieu a dit à Moïse, quelle route il a eu ordre de choisir… Tu croyais peut-être que le chemin que Dieu montre est uni et facile, qu’il ne comporte absolument rien de difficile ou de pénible ; au contraire, c’est une montée, et une montée tortueuse. Car le chemin par où on tend aux vertus ne va pas en descendant, mais en montant, et c’est une montée resserrée et difficile. Écoute le Seigneur encore dire dans l’Évangile : « Combien étroite et resserrée est la voie qui mène à la vie ! » Vois donc combien l’Évangile est en harmonie avec la Loi… N’est-il pas vrai que même des aveugles peuvent le voir clairement : un seul Esprit a écrit la Loi et l’Évangile.

Le chemin où on s’avance est donc une montée tortueuse…; les actes et la foi comportent bien des difficultés, bien des peines. Car bien des tentations et bien des obstacles s’opposent à ceux qui veulent agir selon Dieu. Ensuite, dans la foi, on trouve bien des choses tortueuses, beaucoup de points de discussion, bien des objections d’hérétiques… Écoute ce que dit Pharaon en voyant la route que Moïse et les Israélites avaient prise : « Ces gens-là s’égarent » (Ex 14,3). Pour Pharaon, ceux qui suivent Dieu s’égarent. C’est que, on l’a dit, le chemin de la sagesse est tortueux, avec maints tournants, maintes difficultés, nombre de détours. Ainsi, confesser qu’il y a un seul Dieu, et affirmer dans la même confession que le Père, le Fils et Saint Esprit sont un seul Dieu, combien tortueux, combien difficile, combien inextricable cela paraît-il aux infidèles ! Ajouter ensuite que « le Seigneur de majesté » a été crucifié (1Co 2,8), et qu’il est le Fils de l’homme « qui descendit du ciel » (Jn 3,13), combien cela paraît tortueux et combien difficile ! Qui l’entend sans la foi dit : « Ces gens-là s’égarent ». Mais toi, sois ferme, ne mets pas en doute une telle foi, sachant que Dieu te montre cette route de la foi.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l’Exode, n°5, 3 ; SC 321 (trad. SC p. 157 rev.)

 

 

« Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé. »

lundi 27 avril 2015

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En vérité, je vous le déclare : Je suis la porte des brebis. » Jésus vient d’ouvrir la porte qu’il nous avait montrée fermée. Il est lui-même cette porte. Reconnaissons-le, entrons, et réjouissons-nous d’être entrés.

« Ceux qui sont venus avant sont des voleurs et des brigands »…; il faut comprendre : « Ceux qui sont venus en dehors de moi. » Les prophètes sont venus avant sa venue ; étaient-ils des voleurs et des brigands ? Pas du tout, car ils ne sont pas venus en dehors du Christ ; ils étaient avec lui. Il les avait envoyés devant lui comme des messagers, mais il tenait en ses mains le cœur de ses envoyés… « Je suis la voie, la vérité et la vie » dit-il (Jn 14,6). S’il est la vérité, ceux qui étaient dans la vérité étaient avec lui. Ceux qui sont venus en dehors de lui, au contraire, ce sont des voleurs et des brigands, car ils ne sont venus que pour piller et faire mourir. « Ceux-là, les brebis ne les ont pas entendus », dit Jésus…

Mais les justes ont cru qu’il allait venir, comme nous croyons qu’il est déjà venu. Les temps ont changé, la foi est la même… Une même foi réunit ceux qui croyaient qu’il devait venir et ceux qui croient qu’il est venu. Nous, nous les voyons tous entrer à des époques différentes, par l’unique porte de la foi, c’est-à-dire par le Christ… Oui, tous ceux qui ont cru dans le passé au temps d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, ou de Moïse ou des autres patriarches ou prophètes qui tous annonçaient le Christ, ceux-là étaient déjà de ses brebis. Ils ont entendu par eux le Christ lui-même, non une voix étrangère, mais sa propre voix.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°45