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Archive pour le mot-clef ‘Esprit Saint’
Résolutions
vendredi 10 janvier 2014aventdanslaville.org, meditation
Avent
dimanche 22 décembre 2013Aujourd’hui, le Père souverain nous a envoyé le véritable Joseph « pour revoir ses frères et les troupeaux » (Gn 37,14). Assurément, il est bien ce Joseph aimé par son père « plus que tous ses frères » (v. 3)… C’est lui, plus aimé que tous, plus sage que tous, plus magnifique que tous ; c’est bien lui que Dieu le Père a envoyé aujourd’hui… « Qui donc enverrai-je, dit Dieu le Père, et qui ira pour nous ? » (Is 6,8) Le Fils répond : « Voici que j’irai moi-même à la recherche de mes brebis » (Ez 34,11). Quittant le plus haut des cieux, il descend « dans la vallée d’Hébron » (Gn 37,14).
Adam avait escaladé la montagne de l’orgueil ; le Fils de Dieu descend dans la vallée de l’humilité. Il trouve aujourd’hui une vallée où descendre. Où se trouve-t-elle ? Non pas en toi, Ève, mère de notre malheur, non pas en toi…, mais en la bienheureuse Marie. Elle est bien cette vallée d’Hébron en raison de son humilité et à cause de sa force… Elle est forte parce qu’elle participe à la force de celui dont il est écrit : « Le Seigneur est fort et puissant » (Ps 23,8). Elle est cette femme vaillante ardemment désirée par Salomon qui disait : « Une femme vaillante, qui la trouvera ? » (Pr 31,10)…
Ève, bien que créée dans le paradis, sans corruption, sans infirmité ni douleur, s’est révélée si faible, si infirme. « Qui trouvera donc la femme vaillante ? » Pourra-t-on trouver dans le malheur d’ici-bas ce qu’on n’a pas pu trouver dans le bonheur de là-bas ? Pourra-t-on la trouver en cette vallée de larmes, alors qu’on n’a pas pu la trouver en la béatitude du Paradis ?… Aujourd’hui, oui aujourd’hui, elle a été trouvée. Dieu le Père a trouvé cette femme pour la sanctifier ; le Fils l’a trouvée pour l’habiter ; l’Esprit Saint l’a trouvée pour l’illuminer… L’ange l’a trouvée pour la saluer ainsi : « Salut, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ». La voici, la femme vaillante. En elle, le sérieux, l’humilité et la virginité s’opposent à la curiosité, la vanité, la volupté. « L’ange entra chez elle », est-il écrit. Elle n’a donc pas été trouvée tournée vers l’extérieur, au-dehors ; elle était à l’intérieur, dans sa chambre secrète où elle priait son Père dans le secret (Mt 6,6).
Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 59, 3ème pour l’Annonciation dans la collection de Durham (trad. cf coll. Pain de Cîteaux, n°23, p. 172)
« Je te salue, comblée-de-grâce. »
vendredi 20 décembre 2013« Si tu savais le don de Dieu », disait un soir le Christ à la Samaritaine (Jn 4,10). Mais quel est-il, ce don de Dieu, si ce n’est lui-même ? Et, nous dit le disciple bien-aimé : « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1,11). Saint Jean Baptiste pourrait dire encore à bien des âmes cette parole de reproche : « Il y en a un, au milieu de vous — en vous — que vous ne connaissez pas » (Jn 1,26; cf Lc 17,21).
« Si tu savais le don de Dieu. » Il est une créature qui connut ce don de Dieu, une créature qui n’en perdit pas une parcelle, une créature qui fut si pure, si lumineuse, qu’elle semble être la Lumière elle-même : « Speculum justitiae / Miroir de justice ». Une créature dont la vie fut si simple, si perdue en Dieu que l’on ne peut presque rien en dire.
« Virgo fidelis » : c’est la Vierge fidèle, « celle qui gardait toutes choses en son cœur » (Lc 2,19.51). Elle se tenait si petite, si recueillie en face de Dieu, dans le secret du Temple, qu’elle attirait les complaisances de la Trinité sainte : « Parce qu’il a regardé la bassesse de sa servante, désormais toutes les générations m’appelleront bienheureuse ! » (Lc 1,48). Le Père se penchant vers cette créature si belle, si ignorante de sa beauté, voulut qu’elle soit la mère dans le temps de celui dont il est le Père dans l’éternité. Alors l’Esprit d’amour qui préside à toutes les opérations de Dieu survint ; la Vierge dit son fiat : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole », et le plus grand des mystères fut accompli. Et par la descente du Verbe en elle Marie fut pour toujours la proie de Dieu.
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Le Ciel dans la foi (Première retraite), dixième jour (OC, Cerf 1979-80, p. 123)
« Elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus »
mercredi 18 décembre 2013Le nom de Jésus est un nom divin que le Seigneur a fait connaître à Marie par la voix de l’archange Gabriel : « Tu lui donneras le nom de Jésus » (Lc 1,31). Nom appelé pour ce motif « au-dessus de tout nom », « le seul nom par lequel nous devions être sauvés » (Ph 2,9; Ac 4,12). Ce grand nom est comparé par l’Esprit Saint à l’huile : « Ton nom est une huile qui s’épanche » (Ct 1,3). Pourquoi ? Parce que, explique saint Bernard, de même que l’huile est à la fois lumière, aliment et remède, ainsi le nom de Jésus est lumière pour notre esprit, aliment pour notre cœur, remède pour notre âme.
Lumière pour notre esprit : c’est l’éclat de ce nom qui a fait passer le monde des ténèbres de l’idolâtrie à la clarté de la foi. Nous sommes nés dans un pays dont les habitants, avant l’avènement du Sauveur, étaient tous païens ; nous le serions comme eux, s’il n’était pas venu nous éclairer. Combien donc ne devons-nous pas remercier Jésus Christ pour le don de la foi !…
Aliment pour notre cœur : tel est encore le nom de Jésus. Il nous rappelle, en effet, toute l’œuvre douloureuse accomplie par Jésus pour nous sauver ; c’est ainsi qu’il nous console dans les tribulations, nous donne la force de marcher dans la voie du salut, ranime notre espérance et nous enflamme d’amour pour Dieu.
Remède, enfin, pour notre âme : le nom de Jésus la rend forte contre les tentations et les attaques de nos ennemis. Entendent-ils l’invocation de ce saint nom ? Les puissances des enfers tremblent et prennent la fuite ; c’est la parole de l’apôtre Paul : « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et dans l’abîme » (Ph 2,10). Celui qui est tenté ne tombera pas s’il invoque Jésus : aussi longtemps qu’il l’invoquera, il persévérera et sera sauvé (cf Ps 17,4).
Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787), évêque et docteur de l’Église
Méditations pour l’octave de Noël, n°8 (trad. Éds. Saint Paul 1993, p. 285 rev.)
Fête de St André, apôtre
samedi 30 novembre 2013
« Ô croix si longtemps désirée, offerte maintenant aux aspirations de mon âme, je viens à toi, plein de joie et d’assurance. Reçois-moi avec allégresse, moi le disciple de celui qui pendait à tes bras… » Ainsi parlait saint André [selon la tradition], apercevant de loin la croix qui était dressée pour son supplice. D’où venaient en cet homme une joie et une exultation si étonnantes ? D’où venait tant de constance dans un être si fragile ? D’où cet homme tenait-il une âme si spirituelle, une charité si fervente et une volonté si forte ? Ne pensons pas qu’il tirait de lui-même un si grand courage ; c’était le don parfait issu du Père des lumières (Jc 1,17), de celui qui seul fait des merveilles. C’était l’Esprit Saint qui venait en aide à sa faiblesse, et qui diffusait dans son cœur un amour fort comme la mort, et même plus fort que la mort (Ct 8,6).
Plaise à Dieu que nous ayons part à cet Esprit, nous aussi aujourd’hui ! Car si maintenant l’effort de la conversion nous est pénible, si veiller dans la prière nous ennuie, c’est uniquement à cause de notre indigence spirituelle. Si l’Esprit Saint était avec nous, il viendrait sûrement en aide à notre faiblesse. Ce qu’il a fait pour saint André face à la croix et à la mort, il le ferait aussi pour nous : enlevant au labeur de la conversion son caractère pénible, il le rendrait désirable et même délicieux… Frères, recherchons cet Esprit, apportons tous nos soins à l’obtenir, ou à le posséder plus pleinement si nous l’avons déjà. Car « celui qui n’a pas l’Esprit du Christ n’appartient pas au Christ » (Rm 8,9). « Nous n’avons pas reçu l’esprit de ce monde, mais l’Esprit qui est de Dieu » (1Co 2,12)… Nous devons donc prendre notre croix avec saint André, ou plutôt avec celui qu’il a suivi, le Seigneur, notre Sauveur. La cause de sa joie c’était qu’il mourait non seulement avec lui, mais comme lui, et qu’uni si intimement à sa mort, il règnerait avec lui… Car notre salut est sur cette croix.
Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
2e sermon pour la fête de saint André (trad. Orval)
« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres. »
vendredi 22 novembre 2013Aujourd’hui, je voudrais brièvement évoquer une autre de ces images qui nous aident à illustrer le mystère de l’Église : celle du temple (Vatican II, LG 6)… À Jérusalem, le grand Temple de Salomon était le lieu de la rencontre avec Dieu dans la prière. À l’intérieur du Temple, il y avait l’Arche de l’alliance…, un rappel que Dieu avait toujours été à l’intérieur de l’histoire de son peuple… Nous aussi quand nous allons au temple nous devons nous rappeler cette histoire, chacun de nous notre histoire, comment Jésus m’a rencontré, comment Jésus a marché avec moi, comment Jésus m’aime et me bénit.
Voilà, ce qui était préfiguré dans l’antique Temple est réalisé, par la puissance du Saint Esprit, dans l’Église : l’Église est la « maison de Dieu », le lieu de sa présence, où nous pouvons trouver et rencontrer le Seigneur ; l’Église est le Temple où habite le Saint Esprit qui l’anime, la guide et la soutient. Si nous nous demandons : où pouvons-nous rencontrer Dieu ? Où pouvons-nous entrer en communion avec lui à travers le Christ ? Où pouvons-nous trouver la lumière du Saint Esprit qui éclaire notre vie ? La réponse est : dans le peuple de Dieu, parmi nous, qui sommes Église…
Et c’est le Saint Esprit, avec ses dons, qui dessine la diversité. Cela est important : que fait le Saint Esprit parmi nous ? Il dessine la diversité qui est la richesse dans l’Église et qui unit tout et tous, de manière à constituer un temple spirituel, dans lequel nous n’offrons pas des sacrifices matériels, mais nous-mêmes, notre vie (1P 2,4-5). L’Église n’est pas un mélange de choses et d’intérêts, mais elle est le Temple du Saint Esprit, le Temple dans lequel Dieu œuvre, le Temple dont chacun de nous, à travers le don du baptême, est une pierre vivante… Nous sommes tous nécessaires pour construire ce Temple ! Personne n’a un rôle de second plan. Personne n’est le plus important dans l’Église, nous sommes tous égaux aux yeux de Dieu. L’un d’entre vous pourrait dire : « Écoutez, Monsieur le Pape, vous n’êtes pas égal à nous. » Mais si, je suis comme chacun de vous, nous sommes tous égaux, nous sommes frères ! Personne n’est anonyme.
Pape François
Audience générale du 26/06/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Fils de David, aie pitié de moi ! »
lundi 18 novembre 2013
Tu as appris, mon ami, que le Royaume des cieux est au-dedans de toi, si tu le veux, et que tous les biens éternels sont dans tes mains. Hâte-toi donc de voir, de saisir et d’obtenir en toi ces biens tenus en réserve pour toi… Crie vers Dieu ; prosterne-toi.
Comme l’aveugle autrefois, dis maintenant toi aussi : « Aie pitié de moi, Fils de Dieu, et ouvre les yeux de mon âme, afin que je voie la Lumière du monde que tu es, toi mon Dieu, et que je devienne moi aussi enfant de cette lumière divine. Toi qui es bon et généreux, envoie l’Esprit Saint, le Consolateur, sur moi aussi afin qu’il m’enseigne tout ce qui te concerne, tout ce qui est à toi, Dieu de l’univers. Demeure en moi aussi, comme tu l’as dit, afin que je devienne à mon tour digne de demeurer en toi. Donne-moi de savoir entrer en toi et de savoir que je te possède en moi. Toi qui es invisible, daigne prendre forme en moi, afin qu’en voyant ta beauté inaccessible, je porte ton image, toi qui es aux cieux, et que j’oublie toutes les choses visibles. Donne-moi la gloire que le Père t’a donnée, toi le miséricordieux, afin que, semblable à toi comme tous tes serviteurs, je partage ta vie divine selon la grâce et que je sois avec toi continuellement, maintenant et toujours et pour les siècles sans fin ».
(Références bibliques : Lc 17,21; Jn 8,12; Jn 12,36; Jn 14,26; Jn 15,4; Jn 17,22)
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Éthique 5 (trad. Cerf 1979, p. 95 rev.)
Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,26-30.
mercredi 30 octobre 2013Frères, l’Esprit Saint vient au secours de notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut. L’Esprit lui-même intervient pour nous par des cris inexprimables
Et Dieu, qui voit le fond des cœurs, connaît les intentions de l’Esprit : il sait qu’en intervenant pour les fidèles, l’Esprit veut ce que Dieu veut.
Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour.
Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères.
Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.
« Je suis venu jeter un feu sur la terre. »
jeudi 24 octobre 2013
Les symboles de l’Esprit Saint : le feu. Alors que l’eau signifiait la naissance et la fécondité de la vie donnée dans l’Esprit Saint, le feu symbolise l’énergie transformante des actes de l’Esprit Saint. Le prophète Élie, qui « se leva comme un feu et dont la parole brûlait comme une torche » (Si 48,1), par sa prière attire le feu du ciel sur le sacrifice du mont Carmel, figure du feu de l’Esprit Saint qui transforme ce qu’il touche. Jean Baptiste, « qui marche devant le Seigneur avec ‘l’esprit’ et la puissance d’Élie » (Lc 1,17) annonce le Christ comme celui qui « baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Lc 3,16), cet Esprit dont Jésus dira : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et combien je voudrais qu’il soit déjà allumé ». C’est sous la forme de langues « qu’on aurait dites de feu » que l’Esprit Saint se pose sur les disciples au matin de la Pentecôte et les remplit de lui (Ac 2,3-4). La tradition spirituelle retiendra ce symbolisme du feu comme l’un des plus expressifs de l’action de l’Esprit Saint : « N’éteignez pas l’Esprit » (1Th 5,19)…
Jésus ne révèle pas pleinement l’Esprit Saint tant que lui-même n’a pas été glorifié par sa mort et sa résurrection… C’est seulement quand l’heure est venue où il va être glorifié que Jésus promet la venue de l’Esprit Saint, puisque sa mort et sa résurrection seront l’accomplissement de la promesse faite aux pères. L’Esprit de vérité, l’autre Paraclet, sera donné par le Père à la prière de Jésus ; il sera envoyé par le Père au nom de Jésus ; Jésus l’enverra d’auprès du Père car il est issu du Père… Enfin, vient l’heure de Jésus : Jésus remet son esprit entre les mains du Père au moment où par sa mort il est vainqueur de la mort, de sorte que, « ressuscité des morts par la gloire du Père » (Rm 6,4), il donne aussitôt l’Esprit Saint en soufflant sur ses disciples (Jn 20,22).
Catéchisme de l’Église catholique
§ 696. 728-730




