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Archive pour décembre 2022

« Tous tiennent Jean pour un prophète. »

lundi 12 décembre 2022

Si nous cherchons pourquoi Jean baptisait, lui dont le baptême ne pouvait cependant pas remettre les péchés, la raison en est claire : c’est que, pour être fidèle à son ministère de précurseur, il devait baptiser avant le Seigneur de même qu’il était né avant lui, qu’il prêchait avant lui et qu’il mourrait avant lui. En même temps, c’était pour empêcher que la querelle envieuse des Pharisiens et des scribes n’ait prise sur le ministère du Seigneur, dans le cas où il aurait donné le premier le baptême aux hommes. « Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du ciel ou des hommes ? » Comme ils n’oseraient pas nier qu’il vienne du ciel, ils seraient contraints de reconnaître que les œuvres de celui que Jean prêchait étaient elles aussi accomplies par un pouvoir venant du ciel. Cependant, si le baptême de Jean ne remettait pas les péchés, il n’en était pas pour autant sans fruit pour ceux qui le recevaient. (…) Il était un signe de foi et de repentir, c’est-à-dire qu’il rappelait que tous devraient s’abstenir du péché, pratiquer l’aumône, croire au Christ, et se hâter vers son baptême, dès qu’il paraîtrait, afin d’y être lavés pour la rémission de leurs péchés.

Par ailleurs, le désert où Jean demeurait représente la vie des saints coupés des plaisirs de ce monde. Qu’ils vivent dans la solitude ou mêlés aux foules, sans cesse ils tendent de toute leur âme à se détacher des désirs du monde présent ; ils trouvent leur joie à ne s’attacher qu’à Dieu, dans le secret de leur cœur, et à ne mettre qu’en lui leur espérance. C’est vers cette solitude de l’âme, si chère à Dieu, que le prophète désirait aller, avec le secours de l’Esprit Saint, quand il disait : « Qui me donnera les ailes de la colombe pour que je m’envole et me repose ? » (Ps 54,7)

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735)

 

 

« Parmi les hommes, il n’en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui. »

dimanche 11 décembre 2022

Honorons avec révérence la compassion d’un Dieu venu sauver et non juger le monde. Jean, le précurseur du Maître, qui jusque-là avait ignoré ce mystère, lorsqu’il a appris que Jésus était vraiment le Seigneur, a crié à ceux qui venaient se faire baptiser : « “ Engeance de vipères ” (Mt 3,6), pourquoi me regardez-vous avec tant d’insistance ? Ce n’est pas moi le Christ. Je suis un serviteur et non le Maître. Je suis un simple sujet, non le roi. Je suis une brebis, non le pasteur. Je suis un homme, non un Dieu. J’ai guéri la stérilité de ma mère en venant au monde, je n’ai pas rendu féconde sa virginité ; j’ai été tiré d’en bas, je ne suis pas descendu des hauteurs. J’ai lié la langue de mon père (Lc 1,20), je n’ai pas déployé la grâce divine. (…) Je suis vil et tout petit, mais après moi vient celui qui est avant moi (Jn 1,30). »

« Il vient après, dans le temps ; mais avant, il était en la lumière inaccessible et inexprimable de la divinité. “ Il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de lui retirer ses sandales. Lui, vous baptisera dans l’Esprit et le feu ” (Mt 3,11). Moi, je suis subordonné ; il est libre. Je suis assujetti au péché, lui détruit le péché. J’enseigne la Loi, lui porte la lumière de la grâce. Je prêche en esclave, il légifère en maître. J’ai pour couche le sol, lui les cieux. Je baptise du baptême de repentir, lui donne la grâce de l’adoption. “ Il vous baptisera dans l’Esprit et le feu. ” Pourquoi m’honorer ? Je ne suis pas le Christ. »

Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome (?-v. 235)

 

 

 

« Il sera rempli d’Esprit Saint…; il marchera devant le Seigneur avec la puissance d’Élie. » (Lc 1,17)

samedi 10 décembre 2022

Qui a obtenu le pouvoir d’ouvrir ou de fermer les cieux, de retenir ou de faire venir la pluie ? Qui pouvait faire descendre le feu sur un sacrifice inondé d’eau ou sur deux troupes de soldats à cause de leurs méfaits ? Qui, dans une ardeur enflammée, a fait périr les prophètes de la honte à cause des idoles offensantes qu’ils vénéraient ? Qui a vu Dieu dans une brise légère ? (…) Tous ces faits sont propres à Élie seulement et à l’Esprit qui est en lui.

Mais on pourrait parler d’événements encore plus prodigieux (…) Élie est celui qui jusqu’à ce jour n’a même pas subi la mort, mais a été enlevé aux cieux et reste impérissable ; certains pensent qu’il vit avec les anges, dont il a imité la nature incorruptible et immatérielle à travers une vie pure. (…) Et de fait Élie est apparu à la transfiguration du Fils de Dieu, le voyant à visage découvert, se tenant face à face devant lui. À la fin des temps, quand le salut de Dieu sera manifesté, c’est lui qui proclamera la venue de Dieu avant les autres et la montrera aux autres ; par beaucoup de signes extraordinaires il confirmera le jour qui est tenu secret. Ce jour-là nous aussi, si nous sommes prêts, nous espérons aller au devant de cet homme admirable qui nous prépare le chemin qui mène à ce jour. Qu’il nous fasse entrer donc dans les demeures célestes, dans le Christ Jésus notre Seigneur, à qui reviennent la gloire et la puissance, maintenant et toujours et pour les siècles des siècles.

Saint Jean de Damas (v. 675-749)

(Références bibliques : 1R 17,1; 2R 1,10; 1R 18,40; 19,12; 2R 2,1; Mt 17,3)

 

 

 

« Le Christ Jésus a été envoyé par Dieu pour être notre sagesse, notre justice, notre justification, notre rédemption. » (1Co 1,30)

vendredi 9 décembre 2022

Ô Sagesse admirable de Dieu, combien puissante, combien éclatante est ta voix. Tu appelles à toi sans aucune exception tous ceux qui te désirent ; tu fais des humbles ta demeure ; tu chéris ceux qui te chérissent (Pr 8,17) ; tu juges la cause du pauvre ; avec bonté, tu as pitié de tous. « Tu ne hais rien de ce que tu as créé » ; « tu ne considères pas les péchés des hommes » et tu attends miséricordieusement qu’ils viennent à la pénitence (Sg 11,23-24). (…) Toi qui renouvelles toutes choses, de grâce, renouvelle-moi et sanctifie-moi en toi, afin qu’en mon âme tu puisses t’établir. (…) Fais que, dès le matin, je veille pour toi, afin de te trouver en vérité (Is 26,9; Sg 6,12-14) ; viens au-devant de moi, afin qu’en vérité je te désire avec ardeur.

Oh ! avec quelle prudence tu procèdes dans tes desseins. Oh ! avec quelle providence tu disposes tout, quand, en vue de sauver l’homme, tu as inspiré au Roi de gloire (Ps 23,8; 1Co 2,8) (…) la pensée de la paix, l’accomplissement de la charité, et, cachant sa majesté, tu as imposé à ses épaules le moment favorable de l’amour, afin qu’il « porte sur le bois de la croix les péchés du peuple » (1P 2,24). Oh oui, Sagesse éclatante de Dieu, la malice du diable n’a pu entraver aucune de tes œuvres magnifiques (…) ; l’ampleur du mal que nous avons fait n’a pas pu prévaloir contre la multitude de tes miséricordes, contre l’immensité de ton amour, contre la plénitude de ta bonté. Bien plus, ton empressement souverain l’a emporté sur tous les obstacles, disposant toutes choses avec douceur, et « atteignant avec force d’un bout du monde à l’autre » (Sg 8,1).

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie

jeudi 8 décembre 2022

Aujourd’hui le Créateur de toutes choses, Dieu le Verbe, a composé un ouvrage nouveau, jailli du cœur du Père pour être écrit, comme avec un roseau, par l’Esprit qui est la langue de Dieu. (…) Fille toute sainte de Joachim et d’Anne, qui échappas aux regards des Principautés et des Puissances et « aux flèches enflammées du Mauvais » (Col 1,16 ; Ep 6,16), tu vécus dans la chambre nuptiale de l’Esprit, et fus gardée intacte pour devenir épouse de Dieu et Mère de Dieu par nature ! (…) Fille aimée de Dieu, l’honneur de tes parents, les générations des générations te disent bienheureuse, comme tu l’as affirmé avec vérité (Lc 1,48). Fille digne de Dieu, beauté de la nature humaine, réhabilitation d’Ève notre première mère ! Car par ta naissance, celle qui tomba est relevée. (…) Si, par la première Ève « la mort a fait son entrée » (Sg 2,24 ; Rm 5,12), parce qu’elle s’était mise au service du serpent, Marie, elle, qui s’est fait la servante de la volonté divine, a trompé le serpent trompeur et introduit dans le monde l’immortalité. (…)

Tu es plus précieuse que toute la création, car de toi seule le Créateur a reçu en partage les prémices de notre humanité. Sa chair fut faite de ta chair, son sang de ton sang ; Dieu s’est nourri de ton lait, et tes lèvres ont touché les lèvres de Dieu. (…) Dans la prescience de ta dignité, le Dieu de l’univers t’a aimée ; comme il t’aimait, il t’a prédestinée et « dans les derniers temps » (1P 1,20) il t’a appelée à l’existence (…).

Que Salomon le très sage se taise ; qu’il ne dise plus : « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil » (Eccl 1,9).

Saint Jean de Damas (v. 675-749)

 

 

« Venez à moi. »

mercredi 7 décembre 2022

Dans la plénitude où Jésus porte la foi, le Christ n’est pas seulement celui en qui nous croyons — la manifestation la plus grande de l’amour de Dieu — mais aussi celui auquel nous nous unissons pour pouvoir croire. La foi non seulement regarde vers Jésus, mais regarde du point de vue de Jésus, avec ses yeux ; elle est une participation à sa façon de voir. Dans de nombreux domaines de la vie, nous faisons confiance à d’autres personnes qui ont des meilleures connaissances que nous. Nous avons confiance dans l’architecte qui construit notre maison, dans le pharmacien qui nous présente le médicament pour la guérison, dans l’avocat qui nous défend au tribunal. Nous avons également besoin de quelqu’un qui soit digne de confiance et expert dans les choses de Dieu. Jésus, son Fils, se présente comme celui qui nous explique Dieu (Jn 1,18). La vie du Christ, sa façon de connaître le Père, de vivre totalement en relation avec lui, ouvre un nouvel espace à l’expérience humaine et nous pouvons y entrer.

Saint Jean a exprimé l’importance de la relation personnelle avec Jésus pour notre foi à travers divers usages du verbe « croire ». Avec le « croire que » ce que Jésus nous dit est vrai (14,10; 20,31), Jean utilise aussi les locutions « croire à » Jésus et « croire en » Jésus. « Nous croyons à » Jésus, quand nous acceptons sa Parole, son témoignage, parce qu’il est véridique (6,30). « Nous croyons en » Jésus, quand nous l’accueillons personnellement dans notre vie et nous nous en remettons à lui, adhérant à lui dans l’amour et le suivant au long du chemin (2,11; 6,47; 12,44).

Pour nous permettre de le connaître, de l’accueillir et de le suivre, le Fils de Dieu a pris notre chair, et ainsi sa vision du Père a eu lieu aussi de façon humaine, à travers une marche et un parcours dans le temps. (…) La foi dans le Fils de Dieu, fait homme en Jésus de Nazareth, ne nous sépare pas de la réalité, mais nous permet d’accueillir son sens le plus profond, de découvrir combien Dieu aime ce monde et l’oriente sans cesse vers lui ; et cela amène le chrétien à s’engager, à vivre de manière encore plus intense sa marche sur la terre.

Pape François

 

 

 

« Il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf autres qui ne se sont pas égarées. »

mardi 6 décembre 2022

Regardons notre berger, le Christ ; voyons son amour pour les hommes et sa douceur pour les conduire au pâturage. Il se réjouit des brebis qui l’entourent comme il cherche celles qui s’égarent. Monts et forêts ne lui font pas d’obstacle ; il court dans la vallée de l’ombre pour parvenir jusqu’à l’endroit où se trouve la brebis perdue. L’ayant trouvée malade, il ne la méprise pas, mais la soigne ; la prenant sur ses épaules, il guérit par sa propre fatigue la brebis fatiguée. Sa fatigue le remplit de joie, car il a retrouvé la brebis perdue, et cela le guérit de sa peine : « Lequel d’entre vous, dit-il, s’il a cent brebis et vient à en perdre une, n’abandonne pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s’en aller auprès de celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait retrouvée ? »

La perte d’une seule brebis trouble la joie du troupeau rassemblé, mais la joie des retrouvailles chasse cette tristesse : « Quand il l’a retrouvée, il assemble amis et voisins et il leur dit : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue » (Lc 15,6). C’est pourquoi le Christ, qui est ce berger, disait : « Je suis le bon pasteur » (Jn 10,11). « Je cherche la brebis perdue, je ramène celle qui est égarée, je panse celle qui est blessée, je guéris celle qui est malade » (Ez 34,16).

Basile de Séleucie (?-v. 468)

 

 

 

« Aujourd’hui nous avons vu des choses extraordinaires ! »

lundi 5 décembre 2022

Douce est la lumière, et il est bon de contempler le soleil avec nos yeux de chair (…) ; c’est pourquoi Moïse disait déjà : « Et Dieu vit la lumière, et il dit qu’elle était bonne » (Gn 1,4). (…)

Qu’il nous est bon de penser à la grande, véritable et indéfectible lumière « qui éclaire tout homme venant en ce monde » (Jn 1,9), c’est-à-dire le Christ, le Sauveur du monde et son libérateur. Après s’être dévoilé aux regards des prophètes, il s’est fait homme et il a pénétré jusqu’aux dernières profondeurs de la condition humaine. C’est de lui que parle le prophète David : « Chantez à Dieu un psaume pour son nom, préparez un passage pour celui qui monte à l’occident ; son nom est Seigneur, exultez en sa présence » (Ps 67,5 Vulg). Et encore Isaïe, de sa grande voix : « Peuples assis dans les ténèbres, regardez cette lumière. Pour vous qui habitez au pays de l’ombre de la mort, une lumière resplendira » (cf 9,1). (…)

Ainsi donc, la lumière du soleil vue par nos yeux de chair annonce le Soleil spirituel de justice (Ml 3,20), le plus doux qui se soit levé pour ceux qui ont eu le bonheur d’être instruits par lui et de le regarder avec leurs yeux de chair, pendant qu’il séjournait parmi les hommes comme un homme ordinaire. Et pourtant il n’était pas seulement un homme ordinaire, puisqu’il était né vrai Dieu, capable de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux, de faire entendre les sourds, de purifier les lépreux et de ramener d’un mot les morts à la vie (Lc 7,22).

Saint Grégoire d’Agrigente (v. 559-v. 594)

 

 

 

« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route ! »

dimanche 4 décembre 2022

Pour tout lecteur il est évident que Jean non seulement a prêché, mais a conféré un baptême de pénitence. Cependant il n’a pas pu donner un baptême qui remet les péchés, car la rémission des péchés nous est accordée seulement dans le baptême du Christ. C’est pourquoi l’évangéliste dit qu’il « prêchait un baptême de pénitence en vue de la rémission des péchés » (Lc 3,3) ; ne pouvant pas donner lui-même le baptême qui pardonnerait les péchés, il annonçait celui à venir. De même que la parole de sa prédication était l’avant-coureur de la Parole du Père faite chair, ainsi son baptême (…) précédait celui du Seigneur, ombre de la vérité (Col 2,17).

Ce même Jean, interrogé sur ce qu’il était, a répondu : « Moi, je suis la voix de celui qui crie dans le désert » (Jn 1,23 ; Is 40,3). Le prophète Isaïe l’avait appelé « voix » car il précédait la Parole. Ce qu’il criait, la suite nous l’apprend : « Préparez les chemins du Seigneur, rendez droits ses sentiers ». Celui qui prêche la foi droite et les bonnes œuvres, que fait-il sinon préparer la route dans les cœurs des auditeurs pour le Seigneur qui vient ? Ainsi la grâce toute-puissante pourra pénétrer dans ces cœurs, la lumière de la vérité les illuminer. (…)

Saint Luc ajoute : « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ». Que désigne ici les vallées, sinon les humbles, et les monts et collines, sinon les orgueilleux ? À la venue du Rédempteur (…), selon sa propre parole, « qui s’élève sera humilié et qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14,11). (…) Par leur foi au médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus Christ fait homme (1 Tm 2,5), ceux qui croient en lui ont reçu la plénitude de la grâce, alors que ceux qui refusent de croire ont été abaissés dans leur orgueil. Toute vallée sera comblée car les cœurs humbles, accueillant la parole de la sainte doctrine, seront remplis de la grâce des vertus, selon ce qui est écrit : « Il a fait jaillir des sources au creux des vallées » (Ps 104,10).

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

« Le Royaume des cieux est tout proche. »

samedi 3 décembre 2022

« Que ton règne vienne » (Mt 6,10). Nous demandons que le règne de Dieu se réalise pour nous, dans le sens où nous implorons que son nom soit sanctifié en nous. Quand est-ce, en effet, que Dieu ne règne pas ? Et quand donc a commencé ce qui en lui a toujours existé, et ne cessera jamais ? Nous demandons donc que vienne notre règne, celui que Dieu nous a promis, celui que le Christ nous a obtenu par sa Passion et son sang. Ainsi, après avoir été des esclaves en ce monde, nous serons des rois, lorsque le Christ sera souverain, comme lui-même nous le promet lorsqu’il dit : « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le royaume préparé pour vous depuis la création du monde » (Mt 25,34).

Mais il est possible, frères bien-aimés, que le Christ en personne soit ce règne de Dieu, dont nous désirons chaque jour la venue, dont nous souhaitons que l’avènement se présente bientôt à nous. Car, de même qu’il « est la Résurrection » (Jn 11,25), puisque nous ressuscitons en lui, on peut comprendre de même qu’il est le règne de Dieu, puisque c’est en lui que nous régnerons.

Saint Cyprien (v. 200-258)