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Archive pour le mot-clef ‘sagesse de Dieu’

« Le Christ Jésus a été envoyé par Dieu pour être notre sagesse, notre justice, notre justification, notre rédemption. » (1Co 1,30)

vendredi 9 décembre 2022

Ô Sagesse admirable de Dieu, combien puissante, combien éclatante est ta voix. Tu appelles à toi sans aucune exception tous ceux qui te désirent ; tu fais des humbles ta demeure ; tu chéris ceux qui te chérissent (Pr 8,17) ; tu juges la cause du pauvre ; avec bonté, tu as pitié de tous. « Tu ne hais rien de ce que tu as créé » ; « tu ne considères pas les péchés des hommes » et tu attends miséricordieusement qu’ils viennent à la pénitence (Sg 11,23-24). (…) Toi qui renouvelles toutes choses, de grâce, renouvelle-moi et sanctifie-moi en toi, afin qu’en mon âme tu puisses t’établir. (…) Fais que, dès le matin, je veille pour toi, afin de te trouver en vérité (Is 26,9; Sg 6,12-14) ; viens au-devant de moi, afin qu’en vérité je te désire avec ardeur.

Oh ! avec quelle prudence tu procèdes dans tes desseins. Oh ! avec quelle providence tu disposes tout, quand, en vue de sauver l’homme, tu as inspiré au Roi de gloire (Ps 23,8; 1Co 2,8) (…) la pensée de la paix, l’accomplissement de la charité, et, cachant sa majesté, tu as imposé à ses épaules le moment favorable de l’amour, afin qu’il « porte sur le bois de la croix les péchés du peuple » (1P 2,24). Oh oui, Sagesse éclatante de Dieu, la malice du diable n’a pu entraver aucune de tes œuvres magnifiques (…) ; l’ampleur du mal que nous avons fait n’a pas pu prévaloir contre la multitude de tes miséricordes, contre l’immensité de ton amour, contre la plénitude de ta bonté. Bien plus, ton empressement souverain l’a emporté sur tous les obstacles, disposant toutes choses avec douceur, et « atteignant avec force d’un bout du monde à l’autre » (Sg 8,1).

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

Ensemble, Marthe et Marie accueillent la Sagesse de Dieu (1Co 1,24)

dimanche 21 juillet 2013

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La vertu n’a pas qu’un seul visage. L’exemple de Marthe et de Marie nous montre dans les œuvres de l’une le dévouement actif et chez l’autre l’attention religieuse du cœur à la parole de Dieu. Si cette attention est unie à une foi profonde, elle est préférable aux œuvres : « Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée ». Efforçons-nous donc, nous aussi, de posséder ce que personne ne pourra nous enlever, en prêtant une oreille non pas distraite, mais attentive ; car il arrive que même le grain de la parole venue du ciel soit emporté, s’il est semé le long du chemin (Lc 8, 5.12).

      Sois donc animé du désir de la sagesse, comme Marie : c’est là une œuvre plus grande, plus parfaite. Que les soucis du service ne t’empêchent pas d’accueillir la parole venue du ciel. Ne critique pas et ne juge pas oisifs ceux que tu verras occupés à acquérir la sagesse, car Salomon, cet homme paisible, l’a invitée chez lui pour qu’elle demeure avec lui (Sg 9,10). Pourtant il ne s’agit pas de reprocher à Marthe ses bons services : Marie a la préférence parce qu’elle a choisi une meilleure part. Jésus a de multiples richesses, et il les distribue largement ; la femme la plus sage a reconnu et a choisi ce qui est le plus important.

Les apôtres aussi ont estimé qu’il était préférable de ne pas délaisser la parole de Dieu pour servir aux tables (Ac 6,2). Mais les deux choses sont des œuvres de sagesse : Étienne a été choisi comme serviteur, comme diacre, et il était rempli de sagesse (Ac 6,5.8)… En effet, le corps de l’Église est un, et si ses membres sont divers, ils ont besoin les uns des autres : « L’œil ne peut pas dire à la main : Je n’ai pas besoin de tes services, ni la tête dire aux pieds : Je n’ai pas besoin de vous » (1Co 12,21)… Si certains membres sont plus importants, les autres sont cependant nécessaires. La sagesse réside dans la tête, l’activité dans les mains.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 7, 85-86 ;  SC 52 (trad. SC p. 36 rev.)

 

 

 

« Va te mettre à la dernière place. »

samedi 29 octobre 2011

Frères, gardons-nous de tout orgueil et de toute vaine gloire. Gardons-nous de la sagesse de ce monde et de la prudence égoïste. Car celui qui est esclave de ses tendances égoïstes met beaucoup de volonté et d’application à tenir des discours, mais beaucoup moins à passer aux actes : au lieu de rechercher la religion et la sainteté intérieures de l’esprit, il veut et il désire une religion et une sainteté extérieures bien visibles aux yeux des hommes. C’est d’eux que le Seigneur dit : « Je vous le dis en vérité, ils ont reçu leur récompense » (Mt 6,5). Celui, au contraire, qui est docile à l’esprit du Seigneur veut mortifier et humilier cette chair égoïste… Il s’applique à l’humilité et à la patience, à la pure simplicité et à la paix véritable de l’esprit ; ce qu’il désire toujours et par-dessus tout, c’est la crainte de Dieu, la sagesse de Dieu, et l’amour de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.

Tous les biens, rendons-les au Seigneur Dieu très-haut et souverain ; reconnaissons que tous les biens lui appartiennent ; rendons-lui grâces pour tout, puisque c’est de lui que procèdent tous les biens. Lui, le Dieu très-haut et souverain, le seul vrai Dieu, qu’il obtienne, qu’on lui rende, qu’il reçoive tous honneurs et respects, toutes louanges et bénédictions, toute reconnaissance et toute gloire : car tout bien est à lui, qui seul est bon.

Saint François d’Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première règle, § 17 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 71)

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