Mes enfants,
Je voudrais, mes enfants, que vous attachiez plus d’importance au sacrement de réconciliation, afin que vous vous présentiez libérés de tout péché lors de la communion. Il faut que chaque mois, vous répondiez de toutes vos erreurs afin de vous purifier et d’évoluer vers la perfection et la sainteté. Mes enfants, allez voir mes fils de l’Eglise pour absoudre vos péchés au nom de Dieu le Père. Mes enfants, il faut vivre en communion avec mon Fils, afin de comprendre votre existence et le chemin que vous suivez : il faut pour cela, en chaque fois de la confession, remettre vos péchés et par cette purification réfléchir sur ces égarements et faire en sorte qu’ils ne se reproduisent plus.
Marie Mère des hommes – mai 1996
En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16,19). « Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18,18; 28,16-20) » (Vatican II LG 22).
La formule d’absolution en usage dans l’Église latine exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l’Église : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés »…
Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.
Catéchisme de l’Église catholique
§ 1444, 1449, 1484
Vierge sainte, Marie,
aucune autre femme née en ce monde
ne t’est comparable
tu es la fille et la servante
du Très-Haut et souverain roi,
le Père qui est aux cieux ;
tu es la mère du très saint,
notre Seigneur Jésus-Christ;
tu es l’épouse de l’Esprit Saint !
Par ta prière,
entourée de l’archange saint Michel,
et de tous les anges des cieux,
et de tous les saints,
avive nos prières,
toi qui es près de ton saint
et bien-aimé Fils,
le Seigneur et le Maître.
Gloire au Père,
et au Fils et à l’Esprit Saint,
comme il était au commencement,
et maintenant et toujours,
et dans les siècles des siècles.
Amen.
Saint François d’Assise
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C |
laire, naît en 1193 en Assise (Italie), dans la noble famille de Favarone di Offreduccio, de Bernardino et de Ortolana. Dès son enfance, on put admirer en elle un vif attrait pour la retraite, l’oraison, le mépris du monde, l’amour des pauvres et de la souffrance ; sous ses habits précieux, elle portait un cilice.
À l’âge de seize ans, fortement émue de la vie si sainte de François d’Assise, elle va lui confier son désir de se donner toute à Dieu. Le Saint la pénètre des flammes du divin amour, accepte de diriger sa vie, mais il exige des actes : Claire devra, revêtue d’un sac, parcourir la ville en mendiant son pain de porte en porte. Elle accomplit de grand cœur cet acte humiliant, et, peu de jours après, quitte les livrées du siècle, reçoit de François une rude tunique avec une corde pour lui ceindre les reins, et un voile grossier sur sa tête dépouillée de ses beaux cheveux.
Elle triomphe de la résistance de sa famille. Quelques jours après, sa sœur Agnès la supplie de l’agréer en sa compagnie, ce que Claire accepte avec joie, en rendant grâce au Ciel. « Morte ou vive, qu’on me ramène Agnès ! » s’écria le père, furieux à cette nouvelle ; mais Dieu fut le plus fort, et Agnès meurtrie, épuisée, put demeurer avec sa sœur. Leur mère, après la mort de son mari, et une de leurs sœurs, vint les rejoindre.
La communauté fut bientôt nombreuse et florissante ; on y vit pratiquer, sous la direction de Claire, devenue, quoique jeune, une parfaite maîtresse de vie spirituelle, une pauvreté admirable, un détachement absolu, une obéissance sublime : l’amour de Dieu était l’âme de toutes ses vertus.
Claire dépassait toutes ses sœurs par sa mortification ; sa tunique était la plus rude, son cilice le plus terrible à la chair; des herbes sèches assaisonnées de cendre formaient sa nourriture ; pendant le Carême, elle ne prenait que du pain et de l’eau, trois fois la semaine seulement. Longtemps elle coucha sur la terre nue, ayant un morceau de bois pour oreiller.
Claire, supérieure, se regardait comme la dernière du couvent, éveillait ses sœurs, sonnait matines, allumait les lampes, balayait le monastère. Elle voulait qu’on vécût dans le couvent au jour le jour, sans fonds de terre, sans pensions et dans une clôture perpétuelle.
Elle est célèbre par l’expulsion des Sarrasins, qui, après avoir pillé la ville, voulaient piller le couvent. Elle pria Dieu, et une voix du Ciel cria : « Je vous ai gardées et je vous garderai toujours. » ; malade, se fit transporter à la porte du monastère, et, le ciboire en main, mit en fuite les ennemis.
Claire, le 11 août 1253, quitte sa demeure terrestre pour la rencontre avec Dieu.
Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Claire d’Assise
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]
Et plus encore : >>> Clarisses
Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; vatican.va (« Rév. x gpm »).
Beaucoup désirent entrer dans le Royaume céleste de Jésus, mais peu consentent à porter sa croix. Beaucoup souhaitent ses faveurs, mais peu aiment ses souffrances. Il trouve beaucoup de compagnons de sa table (Si 6,10), mais peu de son jeûne. Tous veulent partager sa joie, mais peu veulent souffrir pour lui. Nombreux sont ceux qui veulent suivre Jésus jusqu’à ce qu’il rompe le pain (Lc 24,35), mais rares ceux qui partagent le calice de la Passion (Mt 20,22). Beaucoup admirent ses miracles ; peu goûtent l’abjection de sa croix. La plupart des gens aiment Jésus tant qu’ils n’éprouvent aucune adversité ; ils le louent et le bénissent tant qu’ils reçoivent de lui quelque secours ; mais si Jésus se cache et les délaisse un moment, ils tombent dans un profond désarroi.
Mais ceux qui aiment Jésus pour Jésus, et non pour les dons qu’il leur fait, le bénissent aussi bien dans les peines et l’angoisse de leur cœur que dans leurs plus grandes joies. Et même s’il voulait ne jamais les réconforter, ils n’en resteraient pas moins toujours en état de louange et de gratitude. Oh, que l’amour pour Jésus est puissant quand il est pur et sans aucun mélange de recherche de soi ni d’intérêt !
L’Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch. 11 (trad. cf Ravinaud, Médiaspaul 1984, p. 87)
Saint théologien [saint Jean], d’abord tu as appelé le Fils de Dieu « Verbe », la Parole de Dieu ; ensuite tu l’appelles « vie » et « lumière » (1,1.4). C’est à juste titre que tu as changé ses noms, pour nous faire comprendre des significations différentes. Tu l’as nommé « Verbe », car c’est par lui que le Père a dit toutes choses, lorsqu’il a parlé et qu’aussitôt tout a été fait (Ps 33,9). Tu l’as nommé « lumière et vie » parce que le Fils est aussi la lumière et la vie de toutes les choses qui ont été faites par lui. Qu’est-ce qu’il illumine ? Rien d’autre que lui-même et son Père… : il s’illumine lui-même, il se fait connaître au monde, il se manifeste à ceux qui ne le connaissent pas. Cette lumière de la connaissance de Dieu avait quitté le monde, lorsque l’homme a abandonné Dieu.
La lumière éternelle se révèle au monde de deux façons, par l’Écriture et par la création (Ps 18; Rm 1,20). La connaissance de Dieu ne se renouvelle en nous que par les textes de l’Écriture sainte et la vue de la création. Étudiez les paroles de Dieu et recueillez dans votre cœur ce qu’elles signifient : vous apprendrez à connaître le Verbe. Percevez par vos sens corporels les formes magnifiques des choses accessibles à nos sens, et vous reconnaîtrez en elles Dieu le Verbe. En toutes ces choses, la vérité ne vous révélera rien d’autre que le Verbe lui-même, qui a tout fait (Jn 1,3) ; en-dehors de lui vous ne pouvez rien contempler, parce qu’il est lui-même toutes choses. Il est en toute chose qui existe, quelle qu’elle soit.
Jean Scot Érigène (?-v. 870), bénédictin irlandais
Homélie sur le prologue de l’évangile de Jean, 11 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 35 rev.)