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Archive pour mars 2014

Intentions de prière du Pape – avril 2014

lundi 31 mars 2014

Universelle – Ecologie et justice
Pour que les gouvernants encouragent le souci de la création et la distribution équitable des biens et des ressources naturelles.

Pour l’évangélisation – L’espérance des souffrants
Pour que le Seigneur ressuscité comble d’espérance le cœur de ceux qui sont éprouvés par la douleur et par la maladie.

Ecologie

 

 

 

Quatrième dimanche de Carême (Laetare)

dimanche 30 mars 2014

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Celui qui « éclaire tout homme en venant dans ce monde » (Jn 1,9) est le vrai miroir du Père. Le Christ passe en tant que reflet du Père (He 1,3) et écarte la cécité des yeux de ceux qui ne voient pas. Le Christ qui vient du ciel passe, afin que toute chair le voie…; seul l’aveugle ne pouvait pas voir le Christ, miroir du Père… Le Christ a ouvert cette prison ; il a dessillé les yeux de l’aveugle, qui a vu dans le Christ le miroir du Père…

Le premier homme avait été créé lumineux ; mais il s’est trouvé aveugle, quand il a quitté le serpent. Cet aveugle s’est mis à renaître quand il s’est mis à croire… L’aveugle de naissance était assis…sans réclamer à aucun médecin une pommade pour guérir ses yeux… L’artisan de l’univers vient et reflète dans le miroir l’image. Il voit la misère de l’aveugle assis là et qui demande l’aumône. Quel miracle de la force de Dieu ! Elle guérit ce qu’elle voit, elle illumine ce qu’elle visite…

Celui qui a créé le globe terrestre a maintenant ouvert les globes des yeux aveugles… Le potier qui nous a faits (Gn 2,6; Is 64,7) a vu ces yeux vides…; il les a touchés en mêlant sa salive à de la terre et en appliquant cette boue, il a formé les yeux de l’aveugle… L’homme est formé d’argile, la pommade de boue…; la matière qui avait d’abord servi à former les yeux les a ensuite guéris. Quel est le prodige le plus grand : créer le globe du soleil ou recréer les yeux de l’aveugle-né ? Le Seigneur, sur son trône, a fait briller le soleil ; en parcourant les places publiques de la terre, il a permis à l’aveugle de voir. La lumière est venue sans avoir été demandée, et sans supplication l’aveugle a été libéré de son infirmité de naissance.

Une homélie écrite en Afrique du Nord au 5e ou 6e siècle, attribuée à tort à saint Fulgence (467-532)
PL 65, 880 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 87 rev.)

 

 

 

« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis. »

samedi 29 mars 2014

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Mes chères sœurs, sachez-le, en vérité, si je trouvais un homme qui ait réellement les sentiments du publicain, qui se tienne vraiment pour pécheur, pourvu que dans ce sentiment d’humilité il ait le désir d’être bon…, je lui donnerais en bonne conscience tous les deux jours le corps de notre Seigneur… Si l’homme veut continuer à se garder des chutes et des fautes graves, il est grandement nécessaire qu’il soit nourri de cette nourriture noble et forte… C’est pourquoi vous ne devez pas facilement vous abstenir de la communion parce que vous vous savez pécheurs. Au contraire, vous devez d’autant plus vous hâter d’aller à la table sainte, car c’est de là que viennent, c’est là que sont déposées et cachées toute force, toute sainteté, toute aide et toute consolation.

Mais vous ne jugerez pas non plus ceux qui ne le font pas… Vous ne devez porter aucun jugement, afin de ne pas devenir semblable au pharisien qui se glorifiait en lui-même et condamnait celui qui se tenait derrière lui. Gardez-vous de cela comme de la perte de vos âmes…; gardez-vous de ce péché dangereux du blâme…

Quand l’homme arrive au sommet de toute perfection, rien ne lui a jamais été si nécessaire que de se plonger dans les plus basses profondeurs et d’aller jusqu’aux racines de l’humilité. Car de même que la hauteur d’un arbre vient de la profondeur des racines, ainsi l’élévation de cette vie vient de la profondeur de l’humilité. Voilà pourquoi le publicain, qui avait reconnu les dernières profondeurs de sa bassesse au point de ne plus oser lever ses yeux vers le ciel, a été élevé sur la hauteur, car « il retourna dans sa maison ayant été rendu juste ».

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 48, pour le 11e dimanche après la Trinité (trad. Cerf 1991, p. 390)

 

 

 

 

Bulletin n°69

samedi 29 mars 2014

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Message du 16 mars 2014 à Magalas

 

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« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur. »

vendredi 28 mars 2014

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« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu. » ‘ Ton ‘ Dieu est-il dit, et c’est une raison pour l’aimer davantage ; nous aimons bien plus ce qui est à nous que ce qui nous est étranger. C’est certain, le Seigneur ton Dieu mérite d’être aimé ; il s’est fait ton serviteur, pour que tu lui appartiennes et que tu ne rougisses pas de le servir… Trente années durant, ton Dieu s’est fait ton serviteur, à cause de tes péchés, pour t’arracher à la servitude du diable. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu. Lui qui t’a fait, il s’est fait ton serviteur, à cause de toi ; il s’est donné tout entier à toi, afin que tu te donnes à toi-même. Alors que tu étais malheureux, il a refait ton bonheur, s’est donné à toi pour te rendre à toi-même.

Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu « de tout ton cœur. » ‘ Tout ‘ : tu ne peux garder pour toi aucune partie de toi. Il veut l’offrande de tout toi-même. Il t’a acheté tout entier de tout lui-même, pour te posséder, lui seul, toi tout entier. Tu aimeras donc le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur. Ne va pas, comme Ananie et Saphire, garder pour toi une partie de toi-même, car alors tu pourrais périr comme eux (Ac 5,1s). Aime donc totalement et non en partie. Car Dieu n’a pas de parties ; il est tout entier partout. Il ne veut pas de partage en ton être, lui qui est tout entier en son Être. Si tu te réserves une partie de toi-même, tu es à toi, et non pas à lui.

Veux-tu donc tout posséder ? Donne-lui ce que tu es, et il te donnera ce qu’il est. Tu n’auras plus rien de toi ; mais tu auras tout lui-même avec tout toi-même.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Éds. franciscaines 1944, p. 212)

 

 

 

Livre de Jérémie 7,23-28.

jeudi 27 mars 2014

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Parole du Seigneur. Voici l’ordre que j’ai donné à vos pères : « Soyez attentifs à ma voix. Alors je serai votre Dieu, et vous serez mon peuple; suivez jusqu’au bout la route que je vous prescris, et vous serez heureux. »
Mais ils n’ont pas écouté, ils n’ont pas prêté l’oreille, ils ont suivi les mauvais conseils de leur cœur obstiné ; ils ont reculé au lieu d’avancer.
Depuis le jour où vos pères sont sortis d’Égypte jusqu’à aujourd’hui, j’ai envoyé vers vous tous mes serviteurs, les prophètes, je les ai envoyés inlassablement.
Mais vous ne m’avez pas écouté, vous n’avez pas prêté l’oreille, vous avez raidi votre cou, vous avez été pires que vos pères.
Tu auras beau leur répéter ces paroles, ils ne t’écouteront pas davantage. Tu pourras les appeler, ils ne répondront pas.
Tu leur diras alors : « Voilà bien la nation qui n’a pas été attentive à la voix du Seigneur son Dieu, et ne s’est pas laissé former par lui ! La fidélité est morte ; on n’en parle plus. »

 

 

 

 

Au coeur du Carême

mercredi 26 mars 2014
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Printemps: saison des fleurs, des giboulées et du légume à l’eau. Le légume à l’eau à cause du carême. Et c’est bien ainsi que, le plus souvent, nous nous représentons le carême. Le temps du légume à l’eau, du poisson bouilli, des vents aigres, des sermons austères. Pour les plus jeunes, le carême évoque plutôt le bol de riz et l’action de solidarité à destination du tiers-monde.
(…)  Cette réalité  n’est pas fausse: le jeûne, la charité, la maîtrise de soi, la sobriété, le recueillement, la pénitence, tout cela fait partie du carême.
Comme autant de moyens. Le but, quant à lui, est de se débarasser de tout ce qui nous encombre, à l’extérieur et à l’intérieur, pour n’avoir plus devant les yeux et dans le coeur que l’essentiel: Jésus mort et ressuscité.
Les Israélites savent bien que la voix de Dieu ne s’entend clairement qu’au désert, ou bien dans le secret d’une pièce close. Pour entendre Dieu, il faut éloigner le brouhaha. C’est pour cela même que le carême est dépouillement, parce que Dieu demande, pour être contemplé et entendu, un peu d’effort et d’intimité.
Le carême n’est donc pas le temps du manque; c’est le temps, au contraire, des retrouvailles. Écarter le superflu, délaisser les bagages encombrants, se retrouver tel qu’on est en vérité devant le Christ tel qu’il est en vérité. Il peut arriver qu’il nous soit imposé par la santé, il peut arriver qu’il nous coûte, il peut arriver que nous n’y arrivions pas… ce n’est pas très grave. le Christ sourit à ceux qui le cherchent sincèrement. Même s’ils sont maladroits ou naïfs, et nous le sommes tous un peu. Quel que soit notre effort de carême, petit ou grand, souvenons-nous du but: le Christ pour seul essentiel, et le reste pour accessoire.
(…)

Fr. Yves Combeau, o.p.: »Le carême, saison des retrouvailles » 
Le Jour du Seigneur – février-mars 2014

 

 

 

 

Solennité de l’Annonciation du Seigneur

mardi 25 mars 2014

L’Annonciation de la Sainte Vierge et l’Incarnation de Jésus-Christ, base de notre sainte religion, ne forment, pour ainsi dire, qu’un seul et inséparable mystère. Depuis plus de quatre mille ans, la terre attendait le Sauveur promis ; l’heure de la délivrance a sonné enfin : voici le Rédempteur ! Une scène d’une grandeur toute mystérieuse se passe dans les splendeurs du Ciel ; la sainte et adorable Trinité tient conseil.

Pour réparer l’injure infinie faite à la Divinité par le péché, il faut une réparation infinie et par conséquent divine : le Fils de Dieu descendra de son trône éternel, Il prendra une chair humaine et sera tout ensemble Dieu et homme.

Le message céleste est confié à l’Archange Gabriel. Où trouvera-t-il celle qui, d’après les plans divins, doit donner naissance au Sauveur du monde ? Sera-ce dans un grand empire ? Non, mais dans la petite province de Galilée, perdue au milieu de l’immense empire romain. Ne convient-il du moins de prendre sur un trône celle qui doit devenir la Mère de son Dieu ? Non : il y a dans la petite ville de Nazareth une humble et pauvre maison où habite une jeune vierge inconnue ; son nom est Marie ; elle est promise en mariage à un ouvrier, Joseph, homme juste.

En ce moment, elle prie à genoux, et soupire peut-être après la venue du Messie promis. L’Ange soudain paraît devant elle : «Je te salue, pleine de grâce, dit-il, le Seigneur est avec toi, tu es bénie entre toutes les femmes ! »

Marie se trouble, à ces étonnantes paroles. L’ange ranime aussitôt la confiance de la timide vierge : « Ne crains rien, Marie,ajoute-t-il, tu as trouvé grâce devant Dieu ; tu concevras et tu enfanteras un Fils, à qui tu donneras le nom de Jésus ; Il sera grand, et on l’appellera le Fils du Très-Haut, et son règne n’aura pas de fin. »

Quelle promesse, quel honneur et quel bonheur ! Mais comment s’opérera cette merveille en celle qui a voué à Dieu sa virginité ? La réponse est facile à l’envoyé du Ciel :

« L’Esprit-Saint descendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de Son ombre. » Marie n’a plus qu’à prononcer le Fiat qui va faire tressaillir la terre d’espérance : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »

À cet instant béni, le mystère s’accomplit, le Verbe se fait chair, et Marie pourra entonner bientôt le cantique de la reconnaissance : « Mon âme glorifie le Seigneur, et mon cœur exulte en Dieu mon Sauveur ! À cause des grandes choses que Dieu a opérées en moi, toutes les nations m’appelleront bienheureuse ! »

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Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950.

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« Il y avait beaucoup de veuves en Israël. »

lundi 24 mars 2014

A-Sarepta-il-y-a-une-veuve_largeSeigneur, mon âme misérable est nue, glacée et transie ; elle désire être réchauffée par la chaleur de ton amour… Dans l’immensité de mon désert, dans l’étendue de la vanité de mon cœur, je ne ramasse pas quelques branches comme la veuve de Sarepta, mais seulement ces brindilles, afin de me préparer de quoi manger, avec la poignée de farine et le vase d’huile, et puis en entrant dans la tente de ma demeure, je mourrai (1R 17,10s). Ou plutôt, je ne mourrai pas si vite ; non, Seigneur, « je ne mourrai pas, mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur » (Ps 117,17).

Je me tiens donc dans ma demeure de solitude…et j’ouvre la bouche vers toi, Seigneur ; je cherche le souffle. Et quelquefois, Seigneur…, tu me mets quelque chose dans la bouche du cœur, mais tu ne me permets pas de savoir ce que c’est. Sans doute, je goûte une saveur si douce, si délicieuse, si réconfortante…que je ne chercherais rien d’autre. Mais tu ne me permets pas de comprendre, ni par la vision, ni par l’intelligence…; je voudrais la retenir, la ruminer, la savourer, mais aussitôt elle passe… Par expérience, j’apprends ce que tu dis de l’Esprit dans l’Évangile : « On ne sait d’où il vient ni où il va…; l’Esprit souffle où il veut » (Jn 3,8). Je découvre en moi qu’il souffle non pas quand je le veux, mais quand lui, il le veut…

Vers toi seul je dois lever les yeux, toi « la source de vie », seulement « en ta lumière voir la lumière » (Ps 35,10). Vers toi donc, Seigneur, vers toi mes yeux sont tournés… Mais combien de temps tarderas-tu, combien de temps mon âme s’étendra-t-elle vers toi, misérable, anxieuse, à bout de souffle ? Je t’en prie, « cache-moi dans le secret de ta face, loin des intrigues des hommes ; protège-moi dans ta tente, loin de la guerre des langues » (Ps 30,21).

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 12 ; SC 61 bis (trad. cf SC p. 113)

 

 

Printemps

dimanche 23 mars 2014

printemps5

Un oiseau chante dans le jardin. Ne le dérange pas.? Fais-toi le plus petit possible, le plus effacé,?le plus silencieux. Écoute-le.? Ne cherche pas à l’attraper, à l’apprivoiser.? C’est la création qui chante.? Et son chant est celui de son Créateur.?? Des roses s’épanouissent dans le jardin. ?Laisse-les fleurir.? Ne tends pas la main pour les cueillir.? Réjouis-toi de les voir si belles, si fraîches.? C’est le sourire du Créateur.

Et surtout, si Dieu vient à fleurir dans? ton jardin, ne cherche pas à le ramener à toi.? Laisse Dieu être Dieu.? Réjouis-toi seulement de ce qu’il est Dieu. ?Qu’il fleurisse dans ton jardin ou dans celui du voisin,? peu importe. Il est Dieu, cela suffit.

Et si tu rencontres un misérable, un être douloureux? ou désespéré, tais-toi, écoute-le.? Emplis tes yeux de sa présence, de son existence,? jusqu’à ce qu’il découvre lui-même, dans ton regard ?qu’il existe vraiment et que tu es son frère.? Alors tu trouveras les gestes et les mots? qui conviennent.? Et peut-être n’y aura-t-il rien à dire ou à faire ?? Il existe. Tu l’as fait exister. Tu as été Dieu pour ton frère.

Alors tu entendras toi aussi le chant de la flûte neuve.? Tu ne seras pas un violent, un conquérant, un rapace. Tu connaîtras la joie divine d’exister. Tu auras le cœur léger.

 

Eloi Leclerc.? « Le soleil se lève sur Assise », DDB