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Archive pour la catégorie ‘Année liturgique’

Première lettre de saint Jean 2,12-17.

mardi 30 décembre 2014

Je vous le dis, mes petits enfants : « Vos péchés sont pardonnés à cause du nom de Jésus. »
Je vous le dis à vous, les plus anciens : « Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. » Je vous le dis à vous, les plus jeunes : « Vous avez vaincu le Mauvais. »
Je vous l’ai dit à vous, mes enfants : « Vous connaissez le Père. » Je vous l’ai dit à vous, les plus anciens : « Vous connaissez celui qui existe depuis le commencement. » Je vous l’ai dit à vous, les plus jeunes : « Vous êtes forts, la parole de Dieu demeure en vous, vous avez vaincu le Mauvais. »
N’ayez pas l’amour du monde, ni de ce qui est dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, il n’a pas en lui l’amour du Père.
Tout ce qu’il y a dans le monde – les désirs égoïstes de la nature humaine, les désirs du regard, l’orgueil de la richesse – tout cela ne vient pas du Père, mais du monde.
Or, le monde avec ses désirs est en train de disparaître. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours.

 

 

 

 

St David fils de Jessé le Bethléémite, IIe roi d’Israël

lundi 29 décembre 2014

San_Davide_AHDans le livre du Prophète Samuel, on peut lire  le commencement, pas ordinaire, de cette histoire: le choix inattendu d’un jeune berger appelé à succéder à Saül, lequel fut  premier roi régnant en Israël. Il s’agit de David, le  personnage biblique de  l’Ancienne Alliance sur qui  le Livre sacré nous fournit le plus de détails –  sur  son histoire édifiante et quelques fois fort  tumultueuse. À preuve…

Le prophète Samuel était parti en quête d’un successeur pour le roi Saül tombé en disgrâce devant le Très-Haut.  Évidemment, le roi n’en  savait rien, sinon la démarche  du  vieux prophète n’aurait pas fait long feu. On ne change pas de roi comme on change de chemise… si ce n’est par un  coup d’état, ce dont Samuel  n’avait nullement envie. Samuel agissait toujours avec la patience et la discrétion de l’Esprit. Or l’Esprit, ce jour-là, le conduisit au patelin de Bethléem oùhabitait un propriétaire terrien du nom de Ishaï. Samuel confia son dessein au seigneur du lieu qui appela ses fils. Il en avait huit, dont sept en âge de prendre des responsabilités;  le septième n’était qu’un gamin qu’il laissa au champ pour garder le troupeau.  Le prophète se mit en prière et exerça son discernement sur les sept grands gars d’Ishaï;  mais il n’en trouva aucun marqué de  l’Esprit. On appela donc le petit dernier et Samuel le sacra roi dans le plus grand secret.

David était un bel adolescent roux d’une quinzaine d’années. On le mit au courant de sa mission: aller vivre, plutôt incognito,  à la cour du roi. Comme il était artiste, chantait bien, touchait la lyre et composait des mélodies, il serait facile de trouver un poste auprès de Saül. Cependant, déjà sacré  par le prophète,  il ne devait  rien  laisser transpirer  du projet de son Élohim (Dieu). Le secret ainsi gardé, le Seigneur lui révélerait à quel moment  se faire connaître comme nouveau roi en Juda.
Selon le livre sacré, l’esprit de Dieu s’était retiré de Saül, et un esprit mauvais le tenaillait, lui causait des terreurs inexplicables. Un serviteur convia David en présence du roi pour  jouer de la lyre et calmer  son esprit tourmenté. En entendant la musique de David, Saül éprouvait  un grand soulagement. Aussi, dit le Livre, « Saül se prit d’une grande affection pour lui et David devint son   écuyer ».  Un jour, comme écuyer du roi, David se lança, seul,  à l’attaque du géant Goliath qui terrorisait Israël. Au nom de Yahvé Sabaot,  il le tua d’une pierre de sa fronde et lui trancha la tête. Cet événement enchanta le peuple qui acclama le jeune David. Dès lors, le roi  Saül commença de jalouser son écuyer. Et, très rapidement,  la vie se compliqua pour David qui devait fuir continuellement la présence du roi.  Celui-ci  forma même le projet de le faire périr. Jonathan et Milka aidèrent David  à  échapper au piège.

David devint un homme de guerre, toujours doublé du poète qui chantait par des psaumes la gloire du Très-Haut. Il avait  gardé son cœur d’enfant, de petit berger qui tendrement protégeait et conduisait  son troupeau. Il se tenait en présence du  Dieu qui l’assistait en toutes ses entreprises.
Quand il succéda à Saül, décédé aux mains des Pelishtîm, il régna sept ans sur Iehouda, siégeant à Hèbrôn,  tandis qu’un fils de Saül, Ishbaal,  fut sacré  roi en Israël. Puis, une guerre se déclara entre les deux royaumes, où David vainquit Abner,  chef d’armée du roi d’Israël. Après cette victoire, qui fut suivie des meurtres d’Abner et d’Ishbaal, les chefs des tribus d’Israël joignirent David à Hèbrôn et le reconnurent comme leur roi. La Bible nous dit: « David avait trente ans à son avènement et il régna quarante ans. À Hèbrôn, il régna sept ans et six mois sur Juda; à Jerusalem, il régna trente-trois ans sur tout Israël et Juda ».  De fait, après sa victoire sur Israël, David partit en guerre contre les Iebussîm, s’empara de Ieroushalaîm dont il fit la capitale du royaume uni. Le prophète Natân le bénit au nom de Yahvé et lui assura une descendance à jamais: “Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais”. David n’avait que trente ans et louait Dieu de tout ce qu’il lui avait permis de vivre en si peu d’années. Parfois, il se demandait s’il rêvait ou si c’était bien vrai! Il faisait à Dieu cette prière, conservée au Livre sacré: “Qui suis-je, Seigneur Adonaï, et quelle est ma maison pour que tu m’aies mené jusque-là? Mais cela est encore trop peu à tes yeux, Seigneur Adonaï, et tu étends aussi tes promesses à la maison de ton serviteur pour un lointain avenir…

L’unification du Royaume constitua un événement majeur dans l’histoire du  peuple élu; mais aussi un tournant, un peu tragique, dans la vie de David. Il commença à prospérer, à sentir qu’il était  “maître après Dieu”. Et il lui arrivait d’oublier le “après Dieu”!  Il organisa le royaume, avec l’aide des sages de ce temps qui étaient  plus “hommes politiques” que “hommes de l’Esprit”. Il se prit à leur jeu, et se référa de moins à moins à l’Esprit de son Elohîm pour prendre des décisions: constructions, armées, guerres, annexions, relations diplomatiques, mariages d’état en série, etc. Ce qui, peu à peu, l’emporta dans son esprit et guida sa politique royale, ce fut l’efficacité, la possession,  le pouvoir. Le royaume marcha si bien que David pensa de moins en moins à recourir à son Seigneur : il en vint  à négliger ses prières!  Mais Dieu l’attendait au détour…

Moins enclin à prier son Seigneur, David laissait  facilement errer son esprit où il ne devait pas. Il commit une imprudence glissante en examinant, de sa terrasse et avec convoitise, la très belle Bat-Shèba, épouse de son voisin Ouryah. Il succomba même au désir d’avoir une relation avec elle, et elle devint enceinte. Alors, comme allant de soi, David s’arrangea pour liquider l’époux gênant, l’envoyant au front d’un combat perdu d’avance. Puis, tout bonnement, il fit entrer Bat-Shèba dans son harem… Il pensait que l’histoire finirait là, qu’on n’en parlerait plus et que tout rentrerait dans l’ordre. Mais Dieu veillait sur son David d’autrefois, si croyant, fidèle et  pieux. Il lui fit la grâce d’un prophète pour le tirer de son errement qui risquait de l’encroûter à jamais. Natân, qu’il aimait bien, vint lui conter l’histoire d’un homme riche, aux troupeaux fabuleux, qui prit  à un indigent la seule petite brebis qu’il possédait et faisait reposer sur con cœur. Le Livre raconte que David entra en grande colère contre cet homme et dit à Natân: “Aussi vrai que Yahvé est vivant, l’homme qui a fait cela mérite la mort!…” Quand David eut fini de se vider le cœur et d’exprimer sa profonde indignation devant telle injustice, le Prophète lui dit: “Cet homme, c’est toi!”

Ce fut un réveil brutal pour David. Il pleura amèrement et pria la très  belle prière que l’on prie  au Livre des Psaumes; il la composa, dit le Livre, “quand Natân, l’inspiré, vint à lui parce qu’il était allé vers Bat-Shèba”. La prière de l’Église récite souvent ce qu’on a appelé le  >>> Miserere Mei, Deus, et que des poètes musiciens ont mis en musique.

Le roi David recouvrit son cœur d’enfant de Dieu. Il fut, par la suite de son long règne,  un roi modèle que l’on présenta toujours comme tel à la postérité: tous les rois qui suivirent furent jugés à  l’aune du roi David. Pareillement, on attendit toujours le Messie à venir comme “fils de David” qui devait naître à Béit-Lèhèm  de Iehouda, la ville du saint Roi David.

Pour un approfondissement, lire :
Premier Livre de Samuel (chapitres 16 à 31) ;
Deuxième livre de Samuel (chapitres 1 à 24);
Premier livre des Rois (chapitres 1 et 2);
Premier livre des Chroniques (chapitres 3, 11 à 29).

Source principale : bible.catholique.org/ ; jesuites.org/content (« Rév. x gpm »).

 

 

 

Fête de la Sainte Famille de Jésus, Marie et Joseph

dimanche 28 décembre 2014

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Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l’enfantement d’une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l’indigence, tout le fardeau de la pauvreté. Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s’est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? … Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l’univers. Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu’il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu’ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !

Voici le bébé enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ; il y a là aussi Marie, à la fois vierge et mère ; il y a encore Joseph qu’on appelle son père. Celui-ci a épousé Marie, mais le Saint Esprit a couvert Marie de son ombre. C’est pourquoi Joseph était angoissé, ne sachant comment appeler l’enfant… Dans cette anxiété, un message lui a été apporté par un ange : « Ne crains pas, Joseph, l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint » (Mt 1,20)… Pourquoi le Sauveur est-il né d’une vierge ? Jadis Eve, qui était vierge, s’est laissé séduire et a enfanté la cause de notre mort ; Marie, ayant reçu de l’ange la Bonne Nouvelle, a enfanté le Verbe fait chair qui nous apporte la vie éternelle.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie pour Noël ; PG 56, 392 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)

 

 

 

Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

samedi 27 décembre 2014

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Pierre et Jean courent tous deux au tombeau. Le tombeau du Christ c’est l’Écriture sainte, dans laquelle les mystères les plus obscurs de sa divinité et de son humanité sont défendus, si j’ose dire, par une muraille de rocher. Mais Jean court plus vite que Pierre, car la puissance de la contemplation totalement purifiée pénètre les secrets des œuvres divines d’un regard plus perçant et plus vif que la puissance de l’action, qui a encore besoin d’être purifiée.

Pierre entre cependant le premier dans le tombeau ; Jean le suit. Tous deux courent, et tous deux entrent. Ici Pierre est l’image de la foi, et Jean représente l’intelligence… La foi doit donc entrer la première dans le tombeau, image de l’Écriture sainte, et l’intelligence entrer à sa suite…

Pierre, qui représente aussi la pratique des vertus, voit par la puissance de la foi et de l’action le Fils de Dieu enfermé d’une manière inexprimable et merveilleuse dans les limites de la chair. Jean, lui, qui représente la plus haute contemplation de la vérité, admire le Verbe de Dieu, parfait en lui-même et infini dans son origine, c’est-à-dire dans son Père. Pierre, conduit par la révélation divine, regarde en même temps les choses éternelles et les choses de ce monde, unies dans le Christ. Jean contemple et annonce l’éternité du Verbe pour le faire connaître aux âmes croyantes.

Je dis donc que Jean est un aigle spirituel au vol rapide, qui voit Dieu ; je l’appelle théologien. Il domine toute la création visible et invisible, il va au-delà de toutes les facultés de l’intellect, et il entre divinisé en Dieu qui lui donne en partage sa propre vie divine.

Jean Scot Érigène (?-v. 870), bénédictin irlandais
Homélie sur le prologue de l’évangile de Jean, §2 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 27 rev.)

 

 

 

Fête de Saint Étienne, premier martyr

vendredi 26 décembre 2014

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Hier nous fêtions la naissance dans le temps de notre roi éternel ; aujourd’hui nous fêtons le combat victorieux  de son soldat… Notre roi, lui qui est le Très-Haut, est venu à nous dans l’humilité, mais il ne pouvait  pas venir les mains vides : il a apporté à ses soldats la plus grande des grâces. Il ne s’est pas contenté de les couvrir de richesses, il leur a aussi donné une force invincible au combat : il leur a fait le don de la charité, qui conduit les hommes à partager la vie de Dieu…

La charité, cet amour qui a fait descendre le Christ sur la terre, a élevé Étienne de la terre au ciel… Pour obtenir la couronne signifiée par son nom, Étienne avait donc pour armes la charité. Grâce à elle, il était entièrement vainqueur. C’est par amour de Dieu qu’il n’a pas reculé devant ses ennemis et par amour du prochain qu’il a intercédé pour ses bourreaux. Par cette charité, il incitait les égarés à se corriger ; par elle, il priait pour éviter le châtiment à ses meurtriers. Soutenu par cet amour, il a vaincu Saul, qui était rempli de fureur, et celui qu’il avait eu pour persécuteur sur la terre, il a obtenu de l’avoir comme compagnon dans le ciel. Son amour saint et indéfectible désirait gagner à lui par sa prière ceux qu’il n’avait pas pu convertir par ses avertissements… Et c’est pourquoi maintenant Paul partage le bonheur d’Étienne. Avec Étienne il jouit de la gloire du Christ, avec Étienne il exulte, avec Étienne il règne. Là où Étienne est monté le premier, lapidé sous les yeux de Paul, là aussi Paul est monté avec l’aide des prières d’Étienne.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 3, 1-3, 5-6 ; CCL 91 A, 905-909 (trad. cf Orval et bréviaire 26/12)

 

 

Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)

mercredi 24 décembre 2014

Bethleem

Bethléem, prépare-toi : les portes de l’Éden s’ouvrent pour tous. Réjouis-toi, Éphrata (Mi 5,1), car dans la grotte la Vierge fait fleurir l’arbre de vie… Le Christ s’approche pour nous servir ; il prend, lui, le Créateur, la forme de l’œuvre de ses mains. Riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte au malheureux Adam une création et une naissance nouvelles. Il incline les cieux, et du sein de la Vierge il s’approche de nous, revêtu de notre chair. Il va naître dans la grotte de Bethléem, selon les Écritures ; il va paraître comme un enfant, lui qui donne la vie aux enfants dans le sein de leur mère.

Allons à sa rencontre ; allons à Bethléem dans la joie et l’âme en fête. Le Seigneur…vient chez lui comme un étranger ; accueillons-le afin de devenir les hôtes de son paradis et d’y demeurer par la miséricorde de celui qui naît dans l’étable. Déjà s’ouvrent à nous les portiques de l’Incarnation du Verbe de Dieu.

Cieux, soyez dans la joie ! Anges, tressaillez d’allégresse ! Que la terre et ceux qui l’habitent se livrent à la joie avec les bergers et les mages ! La Vierge Marie s’avance, portant un vase d’albâtre plein de parfum ; elle l’apporte dans la grotte, afin d’embaumer nos âmes de son parfum dans l’Esprit Saint. Accourez, puissances des anges ! Vous qui habitez Bethléem, préparez la crèche, car le Christ est en chemin, la Sagesse s’avance. Fidèles, recevez donc nos vœux ; peuples, disons pour réjouir la Mère de Dieu : « Béni soit celui qui vient, notre Dieu ! » (Mt 21,9) Le Christ notre Dieu va paraître au grand jour ; il ne tardera pas. Il va naître d’une Vierge immaculée ; bientôt il reposera dans la grotte… Mène le choeur, Isaïe, annonce le Verbe de Dieu, prophétise-nous comment le buisson de la Vierge est en feu sans se consumer (Ex 3,2)… L’astre mystérieux qui s’arrête au-dessus de l’étable désigne l’Auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver tous les hommes.

Liturgie byzantine
Vêpres du 20 décembre (trad. cf Guéranger, L’Année liturgique, 3e mardi Avent)

 

 

 

Semaine préparatoire à Noël 23 décembre

mardi 23 décembre 2014

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Voici la prophétie qui s’accomplit, le mot mystérieux d’Isaïe (7,14) qui trouve son sens profond. Jésus, le fils de Marie, est vraiment l’Emmanuel (Mt 1,23). Il l’est à Bethléem, à Nazareth, à Jérusalem… Il l’est dans l’Eucharistie (Lc 22,19). Il l’est dans l’Église (1 Co 12,27).
La naissance de Jésus n’est pas un épisode du passé mais une histoire qui traverse les siècles. Il est celui « qui était, qui est et qui vient » (Ap 4,8) , celui qui est avec nous « pour toujours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20). Il est Jésus, le Dieu qui sauve (Mt 1,21), le Dieu qui nous sauve. C’est pourquoi nous lui crions : «  Viens nous sauver, Seigneur notre Dieu ».

O Emmanuel, notre roi et législateur,
que tous les peuples attendent comme leur Sauveur,
viens nous sauver,
Seigneur notre Dieu !

 

©Evangelizo.org 2001-2014

 

 

 

Quatrième Dimanche de l’Avent

dimanche 21 décembre 2014

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La joie est une composante fondamentale du temps sacré qui commence. L’Avent est un temps de vigilance, de prière, de conversion, en plus d’une attente fervente et joyeuse. Le motif est clair : « Le Seigneur est proche » (Ph 4,5).

La première parole adressée à Marie dans le Nouveau Testament est une invitation joyeuse : « Exulte, réjouis-toi ! » (Lc 1,28 grec). Une telle salutation est liée à la venue du Sauveur. À Marie la première est annoncée une joie qui par la suite sera proclamée à tout le peuple (Lc 2,10) ; elle y participe d’une manière et dans une mesure extraordinaire. En elle la joie de l’ancien Israël se concentre et trouve sa plénitude ; en elle le bonheur des temps messianiques éclate irrévocablement. La joie de la Vierge Marie est en particulier celle du « petit reste » d’Israël (Is 10,20s), des pauvres qui attendent le salut de Dieu et qui font l’expérience de sa fidélité.

Pour participer à cette fête nous aussi il est nécessaire d’attendre avec humilité et d’accueillir le Sauveur avec confiance. « Tous les fidèles, qui par la liturgie vivent l’esprit de l’Avent, en considérant l’amour inexprimable avec lequel la Vierge Mère attendait le Fils, seront amenés à la prendre comme modèle et à se préparer pour aller à la rencontre du Seigneur qui vient, ‘ vigilants dans la prière et remplis d’allégresse ‘ » (Paul VI, Marialis cultus 4 ; Missel romain).

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Allocution 27/11/1983

 

 

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« Voici la servante du Seigneur. »

samedi 20 décembre 2014

REGINA COELI

« L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth. » Vous êtes surpris que Nazareth, cette petite cité, soit honorée du message d’un grand Roi, et de quel message ! Mais un grand trésor est caché dans cette bourgade : il est caché aux hommes, non à Dieu. Marie, n’est-elle pas le trésor de Dieu ? Partout où elle se trouve, le cœur de Dieu la suit. Ses yeux sont sur elle ; il ne quitte pas du regard son humble servante.

Si le Fils unique de Dieu le Père connaît le ciel, il connaît aussi Nazareth. Comment ne connaîtrait-il pas sa patrie et son héritage ? Il tient le ciel de son Père, Nazareth de sa mère, puisqu’il se dit à la fois le Fils de David et le Seigneur (Mt 22,42s)…

« Ne crains pas Marie : tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » Et quelle grâce ! Une grâce pleine, unique, singulière…: d’autant plus singulière qu’elle est pour tous les hommes… Grâce unique, puisque seule, ô Marie, tu as la plénitude ; grâce universelle, puisque tout ce que Dieu a créé a sa part de cette plénitude : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1,42). Il n’est que pour toi le fruit de tes entrailles, mais par ta médiation il parvient aux âmes de tous… En toi seule ce Roi si riche s’est anéanti, ce grand souverain s’est humilié, ce Dieu infini s’est fait petit. Il s’est mis au-dessous des anges (He 2,7) ; vrai Dieu et Fils de Dieu, il s’est incarné. Mais à quelle fin ? Pour nous enrichir tous de sa pauvreté, nous élever par son abaissement, nous grandir en se faisant petit, nous unir à Dieu en se faisant homme, afin que nous commencions à n’être avec lui qu’un même esprit (2Co 8,9; 1Co 6,17).

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon pour l’Annonciation, §7-8 (trad. Œuvres spirituelles, Seuil 1953, p. 968-970 rev.)

 

 

 

De la même pâte que nous

mercredi 17 décembre 2014

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Nous avons appris que ce Verbe, la Parole de Dieu, a pris chair d’une vierge et qu’il a porté l’homme ancien en rénovant sa nature. Nous savons que l’humanité du Verbe est faite de la même pâte que nous. Car s’il n’était pas ainsi, c’est en vain qu’il nous aurait commandé de l’imiter comme notre maître. Si cet homme est d’une autre nature, comment peut-il me prescrire de faire comme lui, à moi qui suis faible par nature ? Et alors où est sa bonté, sa justice ?

Pour bien faire comprendre qu’il n’est pas différent de nous, il a voulu supporter la fatigue et connaître la faim ; il n’a pas refusé d’avoir soif, il a trouvé son repos dans le sommeil, il n’a pas refusé la souffrance, il s’est soumis à la mort et il a rendu manifeste sa résurrection. En tout cela il a offert comme prémices sa propre humanité afin que toi, dans ta souffrance, tu ne perdes pas courage mais que, reconnaissant que tu es toi-même homme, tu attendes toi aussi ce que le Père a donné à cet homme-là.

Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
Réfutation de toutes les hérésies, 10, 33-34 ; GCS 26, 289-293