ACCUEIL

Archive pour la catégorie ‘Prières et Chants’

Neuvaine à la Miséricorde Divine

jeudi 13 avril 2017

faustine

La Neuvaine à la Miséricorde Divine que Jésus m’ordonna d’écrire et de réciter avant la Fête de la Miséricorde se commence le Vendredi saint :

« Je désire que, durant ces neuf jours, tu amènes les âmes à la source de Ma Miséricorde, afin qu’elles puisent force et soulagement, ainsi que toutes les grâces dont elles ont besoin dans les difficultés de la vie et particulièrement à l’heure de la mort.
Chaque jour tu amèneras jusqu’à Mon Coeur un nouveau groupe d’âmes et tu les plongeras dans l’immensité de Ma Miséricorde (…)
Je ne refuserai rien à toute âme que tu amèneras à la source de Ma Miséricorde. Et chaque jour tu imploreras Mon Père, au nom de Ma douloureuse Passion, de t’accorder des grâces pour ces âmes-là. »

Sainte Faustine

 

 

lancementNeuvaine

 

 

 

 

.

Le mercredi saint

mercredi 12 avril 2017

243317

Lorsqu’il s’est séparé de sa mère, Jésus s’est choisi des amis humains — les douze apôtres — comme s’il avait désiré mettre en eux sa sympathie. Il les a choisis, dit-il, pour être « non pas des serviteurs, mais des amis » (Jn 15,15). Il en a fait ses confidents ; il leur a confié des choses qu’il n’a pas dites aux autres. C’était sa volonté de les favoriser, de leur montrer toute sa générosité, comme un père envers des enfants préférés. Par ce qu’il leur a révélé, il les a comblés plus que les rois, les prophètes, les sages de l’Ancienne Alliance. Il les a appelés « ses petits enfants » (Jn 13,33) ; pour leur conférer ses dons, il les a préférés « aux sages et aux savants » de ce monde (Mt 11,25). Il a manifesté sa joie et il les a loués de ce qu’ils sont restés avec lui dans ses épreuves (Lc 22,28), et comme signe de reconnaissance, il leur annonce qu’ils siégeront un jour sur douze trônes pour juger les douze tribus d’Israël (v. 30). Il a trouvé un réconfort dans leur amitié à l’approche de son épreuve suprême.

Il les a rassemblés autour de lui à la dernière Cène, comme pour être soutenu par eux à cette heure solennelle. « J’ai désiré d’un grand désir, leur dit-il, manger cette Pâque avec vous avant de souffrir » (Lc 22,15). Il y avait donc entre le Maître et ses disciples un échange d’affection, une sympathie profonde. Mais c’était sa volonté que ses amis l’abandonnent, le laissent seul — une volonté vraiment digne d’adoration. L’un l’a trahi ; l’autre l’a renié ; le reste s’est enfui, le laissant aux mains de ses ennemis… Il a donc été seul quand il a foulé le pressoir. Oui, Jésus tout-puissant et bienheureux, envahi dans son âme par la pleine gloire de la nature divine, a voulu soumettre son âme à toutes les infirmités de notre nature. Comme il s’était réjoui de l’amitié des siens, il a accepté la désolation de leur abandon. Et quand il l’a voulu, il a choisi de se priver de la lumière de la présence de Dieu.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Méditations et Prières, Part III, 2, 2 « Our Lord refuses sympathy », § 15

 

 

Psaume 69

 

 

 

 

 

Le mardi saint

mardi 11 avril 2017

mel-gibson-veut-realiser-une-suite-a-la-passion,M345467

Le Seigneur s’est revêtu de notre faiblesse pour recouvrir notre inconstance de la fermeté de sa force. Il était venu du ciel en ce monde comme un marchand riche et bienfaisant, et, par un admirable échange avait conclu un marché : prenant ce qui était à nous, il nous accordait ce qui était à lui ; pour ce qui faisait notre honte il donnait l’honneur, pour les douleurs la guérison, pour la mort la vie…

Le saint apôtre Pierre a fait le premier l’expérience de combien cette humilité a été profitable à tous les croyants. Ébranlé par la tempête violente de son trouble, il est revenu à lui par ce brusque changement, et a retrouvé sa force. Il avait trouvé le remède dans l’exemple du Seigneur… Le serviteur en effet « ne pouvait pas être plus grand que son seigneur ni le disciple que son maître » (Mt 10,24), et il n’aurait pas pu vaincre le tremblement de la fragilité humaine si le vainqueur de la mort n’avait d’abord tremblé. Le Seigneur donc a regardé Pierre (Lc 22,61) ; au milieu des calomnies des prêtres, des mensonges des témoins, des injures de ceux qui le frappaient et le bafouaient, il a rencontré son disciple ébranlé avec ces yeux qui avaient vu son trouble d’avance. La Vérité l’a pénétré de son regard là où son cœur avait besoin de guérison. C’était comme si la voix du Seigneur s’y était fait entendre pour lui dire : « Où vas-tu, Pierre ? Pourquoi te retirer en toi-même ? Reviens à moi, fais-moi confiance et suis-moi. Ce temps-ci est celui de ma Passion, l’heure de ton supplice n’est pas encore venue. Pourquoi craindre maintenant ? Toi aussi tu surmonteras. Ne te laisse pas déconcerté par la faiblesse que j’ai prise. C’est à cause de ce que j’ai pris de toi que j’ai tremblé, mais toi, sois sans crainte à cause de ce que tu tiens de moi. »

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église
Sermon 3 sur la Passion, 4-5 ; PL 54, 320-321 (trad. cf Orval et SC 74 bis p. 59)

 

 

 

Psaume71

 

 

 

 

 

 

« Abraham a vu mon jour. »

jeudi 6 avril 2017

Abraham-stars

Considérons la récompense qu’Abraham réclame au Seigneur. Il ne demande pas des richesses comme un avare, ni une longue vie comme celui qui craint la mort, ni la puissance, mais il demande un digne héritier de son travail : « Que me donneras-tu, dit-il ? Je m’en vais sans enfants » (Gn 15,2)… Agar a mis au monde un fils, Ismaël, mais Dieu lui dit : « Ce ne sera pas lui ton héritier, mais un autre issu de toi » (Gn 15,4). De quel autre parle-t-il ? Il ne s’agit pas d’Ismaël mais de saint Isaac… Mais dans le fils légitime Isaac, nous pouvons voir le véritable fils légitime, le Seigneur Jésus Christ qui, au début de l’évangile de saint Matthieu, est appelé fils d’Abraham (Mt 1,1). Il s’est montré vrai fils d’Abraham en faisant resplendir la descendance de son ancêtre ; c’est grâce à lui qu’Abraham a regardé vers le ciel et a pu voir sa postérité briller comme les étoiles (Gn 15,5). L’apôtre Paul dit : « Une étoile diffère en éclat d’une autre étoile ; il en est ainsi pour la résurrection des morts » (1Co 15,41). En associant à sa résurrection les hommes que la mort gardait en terre, le Christ leur a donné part au royaume du ciel.

La filiation d’Abraham s’est propagée uniquement par l’héritage de la foi, qui nous prépare au ciel, nous rapproche des anges, nous élève jusqu’aux étoiles. « Dieu dit : ‘Telle sera ta descendance’ et Abraham crut en Dieu » (Gn 15,6). Il a cru que le Christ par son incarnation serait son héritier. Pour te le faire savoir, le Seigneur a dit : « Abraham a vu mon jour et s’est réjoui ». Dieu l’a considéré comme juste parce qu’il n’a pas demandé d’explication mais a cru sans la moindre hésitation. Il est bon que la foi devance les explications, sinon nous aurions l’air d’en demander au Seigneur notre Dieu, comme à un homme. Quelle inconvenance de croire des hommes quand ils témoignent au sujet d’un autre, et de ne pas croire Dieu quand il parle de lui ! Imitons donc Abraham pour hériter le monde par la justification de la foi, qui l’a fait hériter de la terre.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Abraham, livre I, 19-20 (trad. coll. Pères dans la foi 74, Migne 1999, p. 49)

 

PriereAbraham

 

 

 

« Si vous êtes des enfants d’Abraham, vous devriez agir comme Abraham. »

mercredi 5 avril 2017

images

Au premier appel, Abraham est sorti à la suite de Dieu. Il ne s’est pas fait juge de la parole qui s’adressait à lui. Son attachement pour sa famille et ses proches ne l’a pas retenu, ni l’amour de son pays et de ses amis, ni aucun autre lien humain. Mais dès qu’il a entendu la parole et qu’il a su qu’elle était de Dieu, il l’a écoutée avec simplicité, sa foi l’a tenue pour vraie. Méprisant tout le reste, il s’est mis en route avec l’innocence de la nature qui ne cherche pas à ruser ni à faire le mal. Il a couru vers la parole de Dieu comme un enfant court vers son père…

Dieu lui avait dit : « Sors de ton pays et de ta famille, et viens dans le pays que je te montrerai » (Gn 12,1). C’est pour faire triompher la foi d’Abraham et rendre éclatante sa simplicité que Dieu ne lui a pas révélé le pays où il l’appelait ; il semblait le conduire vers Canaan, et pourtant la promesse lui parlait d’un autre pays, celui de la vie qui est dans les cieux. Saint Paul l’atteste : « Il attendait la ville aux fondements solides, celle dont Dieu lui-même est l’architecte et le bâtisseur » (He 11,10)… Bien mieux, afin de nous montrer plus clairement que cette promesse ne concernait pas une patrie terrestre, Dieu, après avoir fait sortir Abraham de sa patrie, Ur des Chaldéens, ne l’a pas conduit aussitôt au pays de Canaan, il l’a fait demeurer d’abord à Harrane. Il ne lui a pas révélé non plus tout de suite le nom du pays où il le conduisait ; Abraham ainsi ne sortirait pas de Chaldée sur le seul attrait d’une récompense.

Considère donc cette sortie d’Abraham, ô disciple, et que la tienne ressemble à la sienne ! Ne tarde pas à répondre à la voix vivante du Christ qui t’appelle. Autrefois il ne s’adressait qu’à Abraham ; aujourd’hui, par son Évangile, il appelle tous ceux qui le veulent, il les invite à sortir à sa suite, car son appel concerne tous les hommes… Autrefois il a choisi le seul Abraham ; aujourd’hui il demande à tous d’imiter Abraham.

Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n° 4, Sur la simplicité, 75-76 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t.1, Médiaspaul 1988, p. 48 ; cf SC 44)

 

 

 

 

 

 

Carême

mardi 28 mars 2017

Psaume 46

 

Ce temps de retraite, ce temps de Carême, cette marche vers Pâques, doit être aussi un temps de relation, d’intimité, d’amitié avec le Seigneur. En d’autres termes : un temps de renouvellement de notre prière.
Lorsqu’il priait, le curé d’Ars disait : « Je l’avise et il m’avise. » Le temps de prière est une vraie discussion avec le Seigneur ; c’est une conversation, il nous répond. Il est important que tout ce qui fait notre vie puisse entrer dans le dialogue de prière, dans ce dialogue avec le Seigneur. Rien de ce que nous vivons n’est étranger au souci de Dieu. Ne laissez pas de côté une partie de votre vie. Dieu s’intéresse à tout nous-mêmes, à toute notre vie. Sinon Dieu n’aurait pas pris la condition humaine pour nous sauver.
Avec un ami, on parle, on discute, on écoute, on est présent, on regarde… Aujourd’hui, simplement, durant ce temps de prière, parlez au Seigneur comme à un ami. Ouvrez votre cœur et entrez dans son amour. Regardez-le qui vous regarde et laissez-vous aimer et saisir par lui. Cette contemplation sera votre nourriture.

Mgr Jérôme Beau, Évêque Auxiliaire de Paris et Directeur de l’Œuvre des Vocations
« Dieu s’intéresse t-il donc à ma vie ? »

 

 

 

Le lundi de la 4e semaine de Carême

lundi 27 mars 2017

km15-0012-1-kakemono-misericorde-divine

 

« Celui qui invoquera le Nom du Seigneur,
celui-là sera sauvé » (Jl 3,5 ; Rm 10,13).
Quant à moi non seulement je l’invoque
mais avant tout je crois à sa grandeur.

Ce n’est pas pour ses présents
que je persévère dans mes supplications,
mais parce qu’il est la Vie véritable
et qu’en lui je respire ;
sans lui il n’y a ni mouvement ni progrès.

Ce n’est pas tant par les liens de l’espérance
que par les liens de l’amour que je suis attiré.
Ce n’est pas des dons,
mais du Donateur dont j’ai toujours la nostalgie.
Ce n’est pas à la gloire que j’aspire,
mais c’est le Seigneur glorifié que je veux embrasser.
Ce n’est pas la soif de la vie qui toujours je me consume,
mais le souvenir de celui qui donne la vie.

Ce n’est pas après le désir du bonheur que je soupire,
que du plus profond de mon cœur j’éclate en sanglots,
mais c’est par désir de celui qui le prépare.
Ce n’est pas le repos que je cherche,
mais c’est le visage de celui qui apaisera mon cœur suppliant.
Ce n’est pas pour le festin nuptial que je languis,
mais c’est du désir de l’Époux.

Dans l’attente certaine de sa puissance
malgré le fardeau de mes péchés,
je crois avec une espérance inébranlable
et en me confiant dans la main du Tout Puissant,
que non seulement j’obtiendrai le pardon
mais que je le verrai lui en personne,
grâce à sa miséricorde et à sa pitié
et, bien que je mérite parfaitement d’être proscrit,
que j’hériterai du ciel.

Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, 12,1 (trad. SC 78, p.102 rev.)

 

 

 

Angélus

samedi 25 mars 2017

Angelus

 

 

 

 

 

 

 

Solennité de Saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l’Église universelle

lundi 20 mars 2017

Saint-Joseph-02

1. Nous célébrons aujourd’hui la solennité de Saint Joseph, époux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l’indique comme le « père » de Jésus (Lc 2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Écritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s’est fait homme, par l’œuvre de l’Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l’Évangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.

2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l’attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l’humble charpentier de Nazareth ne s’arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l’appel d’En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l’exécute avec une responsabilité docile: il écoute l’ange avec attention lorsqu’il s’agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Égypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l’autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Écritures Saintes ne nous racontent rien d’autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission: une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.

3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C’est pourquoi l’Église l’indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d’aujourd’hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l’importance du travail dans l’existence de l’homme, dans la famille et dans la communauté.
L’homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L’activité humaine – rappelle le Concile Vatican II – dérive de l’homme et a l’homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l’humanité et permettre « à l’homme en tant qu’individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à « l’Évangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).

4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s’inspirent, en l’invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd’hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l’Église, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu’homme de paix qu’il était, obtienne pour toute l’humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix.

 

Audience Générale de saint Jean-Paul II
Mercredi 19 mars 2003

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

PriereStJoseph

 

 

 

 

 

 

 

 

Le pardon est la loi

mardi 7 mars 2017

StMatthieu6NP

 

Le Bon Dieu ne pardonnera qu’à ceux qui auront pardonné : c’est la Loi. Les saints n’ont point de haine, point de fiel ; ils pardonnent tout et trouvent toujours qu’ils en méritent bien davantage pour les offenses qu’ils ont faites au Bon Dieu. Dès qu’on hait son prochain, Dieu nous rend cette haine : c’est un trait qui se retourne contre nous. Je disais un jour à quelqu’un : « Mais vous ne voulez donc pas aller au ciel, que vous ne voulez pas voir cet homme ? – Oh ! si… mais nous tâcherons d’être loin l’un de l’autre, de ne pas nous voir ». Ils n’auront pas cette peine : car la porte du ciel est fermée à la haine.

Dans le ciel, il n’y a pas de rancune. Aussi les cœurs bons et humbles qui reçoivent les injures et les calomnies avec joie ou indifférence, commencent leur paradis dans ce monde et ceux qui conservent de la rancune sont malheureux. Le moyen de renverser le démon quand il nous suscite des pensées de haine contre ceux qui nous font du mal, c’est de prier aussitôt pour eux. Voilà comment on arrive à vaincre le mal par le bien, et voilà comment sont les saints.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d’Ars
Pensées choisies du st curé d’Ars (J. Frossard, Eds Téqui, p. 55, rev.)