
Je me suis éloigné, à l’exemple de la brebis,
De ton troupeau pensant ;
J’ai diminué le nombre de la centaine
Que Tu as laissée dans le désert d’en-haut.
Tu es venu par amour à la recherche de l’unique ;
Une fois retrouvée, Tu l’as portée sur tes épaules au ciel ;
Tu as complété le nombre de la troupe qui avait chuté,
Pour faire la joie des Anges.
Tu m’as porté moi aussi, Seigneur, avec la multitude ;
Tu m’as lavé de la boue et de la fange du péché ;
En elles de nouveau à présent je me vautre,
À l’exemple de l’ami stupide des ordures.
Lave-moi de nouveau au moyen des larmes ;
Veuille les accorder à mon âme impénitente
Comme un ruisseau abondant et bouillonnant,
À l’exemple de la fontaine débordante.
Et moi qui me suis encore égaré volontairement,
Fais-moi revenir à ta volonté divine ;
La volonté de mon libre arbitre princier
Ôte-la pour ce en quoi elle ne T’obéit pas.
Saint Nersès Snorhali (1102-1173)
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