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Archive pour le mot-clef ‘résurrection’

Crois en la résurrection !

lundi 24 juillet 2023

Dans un sépulcre de roc, il fut comme homme déposé réellement, mais les rochers se brisèrent de crainte à cause de lui. Il descendit dans les lieux souterrains pour racheter jusque de là, les justes. (…) Celui qui est descendu aux enfers en est remonté, et Jésus enseveli est ressuscité le troisième jour, réellement.

Si un jour on t’attaque, fais vite front en posant cette question : « Jonas après trois jours n’est-il donc pas ressuscité de terre ? » Un mort, pour avoir touché les os d’Élisée, a ressuscité (cf. 2R 13,21), et le créateur des hommes, à plus forte raison, par la puissance du Père ne ressuscite-t-il pas plus aisément encore ? Il est donc ressuscité réellement et une fois ressuscité il a été revu par ses disciples. Et les douze disciples, témoins de sa résurrection (cf. Ac 2,32.33), n’ont point témoigné en des discours fleuris, mais ils ont soutenu, sur la réalité de la résurrection, des combats qui allèrent jusqu’aux supplices de la mort.

Eh quoi ? selon l’Écriture : « Sur l’affirmation de deux et de trois témoins sera réglée toute affaire » (Dt 19,15). En voici douze et tu es encore incrédule sur la résurrection ?

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

 

L’espérance de la résurrection

mercredi 7 juin 2023

L’espérance de la résurrection est la racine de toute activité vertueuse. L’attente de la récompense incite l’âme à bien agir. Tout ouvrier est prêt à supporter les fatigues s’il voit d’avance la récompense de ses fatigues ; au contraire chez ceux qui peinent sans en être dédommagés, corps et âmes s’écroulent de concert avant la fin de la tâche. Un soldat qui s’attend à recevoir une récompense pour ses combats, est prêt à guerroyer, mais nul homme enrôlé par un chef sans discernement n’est prêt à affronter la mort pour celui qui ne lui propose de sa peine aucune récompense.

Ainsi toute âme qui croit à la résurrection se traite elle-même – et elle a raison – avec respect, tandis que l’âme qui ne croit pas à la résurrection est vouée à la ruine. Celui qui croit que son corps attend la résurrection respecte son vêtement ; il évite de le salir (…) La sainte Église nous enseigne donc comme un grave avertissement la foi en la résurrection des morts. Article important et très nécessaire, combattu par beaucoup, mais établi par la vérité.(…)

Bien instruits et bien formés dans cette sainte Église catholique, nous posséderont le royaume des cieux et nous obtiendrons pour notre partage, la vie éternelle. Pour elle nous supportons tout, afin que le Seigneur nous en donne la jouissance. Car nous ne poursuivons pas un but médiocre, mais l’objectif de notre effort, c’est la vie éternelle. Aussi nous apprend-on, dans la proclamation de la foi, après l’article : « Et en la résurrection de la chair », c’est-à-dire la résurrection des morts, à croire aussi « en la vie éternelle », objet de notre combat, à nous autres chrétiens.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Établi sur le roc de la foi en la résurrection

samedi 15 avril 2023

Tu es établi sur le roc de la foi en la résurrection. (…)

« Le Christ est ressuscité d’entre les morts, prémices de ceux qui se sont endormis ; et il est apparu à Céphas, puis aux Douze » (1Co 15,20 ;15,5). Si en effet tu ne crois pas au témoin unique, voici douze témoins. « Ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois. » (1Co 15,6). S’ils n’ont pas foi dans les douze, qu’ils croient les cinq cents. (…)

Il y a beaucoup de témoins de la résurrection du Sauveur : la nuit et la lumière de la pleine lune ; car c’était la seizième nuit de la lune. Le roc du monument qui accueillit (…) : car la pierre a vu directement le Seigneur ; la pierre qu’on enleva alors en la roulant est aussi un témoin direct de la résurrection, elle qui gît là jusqu’à ce jour. Les anges de Dieu par leur présence ont témoigné de la résurrection du Fils unique.

Pierre, Jean et Thomas et tous les apôtres : les premiers parce qu’ils ont couru au monument et vu les linges de l’ensevelissement, dont il avait été enveloppé auparavant, restés à terre sur place après la résurrection ; ceux-là parce qu’ils ont palpé ses mains et ses pieds et contemplé la place des clous ; tous ensemble parce qu’ils ont bénéficié du souffle du Sauveur et reçu, par la puissance du Saint-Esprit, le pouvoir et l’honneur de pardonner les péchés.

Autres témoins : les femmes qui tinrent ses pieds et contemplèrent l’importance du tremblement de terre et la splendeur de l’ange qui était là ; les linges aussi dont le Christ ressuscité s’était débarrassé et qu’il avait abandonnés. (…) Témoigne aussi Pierre qui sans doute avait d’abord renié trois fois, mais qui, après la triple déclaration, fut préposé au gouvernement des brebis mystiques. (…)

Tu as donc quantité de témoins.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Le lundi de Pâques

lundi 10 avril 2023

« Réjouis-toi, Jérusalem, réunissez-vous, vous tous qui aimez » (Is 66, 10) Jésus, car il est ressuscité. Réjouissez-vous, vous tous qui avez été naguère dans la peine, (…) car celui qui a subi la violence, à son tour, il est ressuscité. De même que le rappel de la croix attristait notre assemblée, qu’ainsi la bonne nouvelle de la résurrection soit sa joie. Que la tristesse se change en joie, les lamentations en allégresse et que joie et allégresse remplissent notre bouche, en l’honneur de celui qui après sa résurrection a dit : « Réjouissez-vous ! » (Mt 28,9).

Je sais en effet quel était dans les jours écoulés, le chagrin des amis du Christ, quand nous ne disions plus rien de sa mort ni de son ensevelissement, et que nous n’avions pas proclamé la bonne nouvelle de sa résurrection : votre esprit en suspens guettait la nouvelle désirée. Il est donc ressuscité, le mort, celui qui est « libre entre les morts » (Ps 87,6) et libérateur des morts, l’homme qui sans se plaindre avait ceint la déshonorante couronne d’épines, cet homme, ressuscité, a ceint le diadème de la victoire sur la mort.

Eh bien ! de même que nous avons produit les témoignages qui concernent sa croix, de même maintenant, établissons aussi par ses preuves la résurrection : l’Apôtre est là pour nous affirmer en effet : « Il a été enseveli, et il est ressuscité le troisième jour selon les Ecritures » (1Co 15,4).

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

« Voici le jour que le Seigneur a fait. » (Ps 117,24)

dimanche 9 avril 2023

Laissons éclater notre joie, mes frères, aujourd’hui comme hier. Si les ombres de la nuit ont interrompu nos réjouissances, le jour saint n’est pas achevé…: la clarté que répand la joie du Seigneur est éternelle. Le Christ nous illuminait hier ; aujourd’hui encore resplendit sa lumière. « Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui » dit le bienheureux apôtre Paul (He 13,8). Oui, pour nous le Christ s’est fait le jour. Pour nous, il est né aujourd’hui, comme l’annonce Dieu son Père par la voix de David : « Tu es mon fils ; aujourd’hui je t’ai engendré » (Ps 2,7). Qu’est-ce à dire ? Qu’il n’a pas engendré son fils un jour, mais qu’il l’a engendré jour et lumière lui-même…

Oui, le Christ est notre aujourd’hui : splendeur vivante et sans déclin, il ne cesse d’embraser le monde qu’il porte (He 1,3) et ce flamboiement éternel semble n’être qu’un jour. « Mille ans sont à tes yeux comme un seul jour » s’écrie le prophète (Ps 89,4). Oui, le Christ est ce jour unique, parce que unique est l’éternité de Dieu. Il est notre aujourd’hui : le passé, enfui, ne lui échappe pas ; l’avenir, inconnu, n’a pas de secrets pour lui. Lumière souveraine, il étreint tout, il connaît tout, à tous les temps il est présent et il les possède tous. Devant lui, le passé ne peut pas s’effondrer, ni l’avenir se dérober… Cet aujourd’hui n’est pas le temps où selon la chair il est né de la Vierge Marie, ni celui où selon la divinité, il sort de la bouche de Dieu son Père, mais le temps où il est ressuscité d’entre les morts : « Il a ressuscité Jésus, dit l’apôtre Paul ; ainsi est-il écrit au psaume deuxième : ‘ Tu es mon fils ; aujourd’hui je t’ai engendré ‘ » (Ac 13,33).

Vraiment, il est notre aujourd’hui, quand, jailli de la nuit épaisse des enfers, il embrase les hommes. Vraiment, il est notre jour, celui que les noirs complots de ses ennemis n’ont pas pu obscurcir. Nul jour mieux que ce jour n’a su accueillir la lumière : à tous les morts, il a rendu et le jour et la vie. La vieillesse avait étendu les hommes dans la mort ; il les a relevés dans la vigueur de son aujourd’hui.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

 

 

 

Le signe du prophète Jonas

mercredi 1 mars 2023

Montrez-nous que la résurrection d’un homme mort depuis trois jours est possible et qu’un homme mis au tombeau peut ressusciter au bout de trois jours, dit quelqu’un. Or si nous cherchons sur ces circonstances précises un témoignages probant, le Seigneur Jésus lui-même le donne dans les Évangiles lorsqu’il dit : « Car ainsi que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le sein du monstre marin, de même le fils de l’homme sera au cœur de la terre trois jours et trois nuits » (Mt 12,40 ; Jon 2,1). Or, lorsque nous scrutons l’histoire de Jonas, la ressemblance nous semble très fortement significative.

Jésus fut envoyé proclamer la pénitence : ainsi fut également envoyé Jonas. Mais celui-ci s’enfuit, insouciant de ce qui en résulterait, tandis que celui-là se présente de bon cœur pour prêcher la pénitence salutaire. Jonas dormait sur le bateau et il ronflait tandis que la tempête agitait la mer. C’est aussi pendant le sommeil de Jésus que la mer, providentiellement, se réveilla afin de révéler par la suite le pouvoir de celui qui dormait. (…) Jonas fut jeté dans le ventre du monstre ; Jésus au contraire descendit spontanément là où se trouvait le monstre mystique de la mort ; et il descendit spontanément pour que la mort rejetât –vomît– ceux qu’elle avait avalés, selon ce passage de l’Écriture : « De la main enfers je les arracherai, et de la main de la mort je les rachèterai » (Os 13,14 LXX) (…)

Je crois que Jonas fut préservé « car tout est possible à Dieu » (Mt 19,26). Je crois aussi que le Christ a été ressuscité d’entre les morts : nombreux sont en effet les témoignages que je possède à ce sujet, tirés tant des Saintes Écritures que de l’action manifestée jusqu’à nos jours, de celui qui est ressuscité, qui seul est descendu aux enfers pour en remonter bientôt. Car il descendit dans la mort et beaucoup de corps saints qui étaient morts furent par lui ressuscités. (…) Puis donc que nous avons les prophéties, la foi nous habite.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

« Ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. »

dimanche 6 novembre 2022

Au dernier jour, la mort sera vaincue. La résurrection du Christ, après le supplice de la croix, contient mystérieusement la résurrection de tout le Corps du Christ. Comme le corps visible du Christ est crucifié, enseveli et ensuite ressuscité, ainsi le Corps entier des saints du Christ est crucifié avec lui et ne vit plus en lui-même. (…)

Mais quand viendra la résurrection du véritable Corps du Christ, son Corps total, alors les membres du Christ aujourd’hui semblables à des ossements desséchés se réuniront jointure à jointure (Ez 37,1s), chacun trouvant sa place et « tous ensemble constitueront un homme parfait à la mesure de la plénitude du corps du Christ » (Ep 4,13). Alors la multitude des membres sera un corps, car tous appartiennent au même corps (Rm 12,4).

Origène (v. 185-253)

 

 

 

Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois. »

vendredi 29 juillet 2022

Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l’éclat de ce miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn 11,46s). (…) Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d’où il allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que lui-même devait mourir. Les apparences allaient se renverser : il y aurait un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui revenait à lui. Et Jésus savait qu’il acceptait totalement ce renversement : il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son ami Lazare — les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour toujours. (…)

Face à l’ampleur de ce qu’il envisageait de faire dans cet unique acte de miséricorde, Jésus a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ». Faisons nôtre cette parole de réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis : là où il y a foi en Christ, le Christ est là en personne. « Le crois-tu ? » demande-t-il à Marthe. Là où un cœur peut répondre comme Marthe : « Oui, je le crois », là le Christ se rend miséricordieusement présent. Bien qu’invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons. Que son nom soit béni ! Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous sommes aussi sûrs qu’il est là avec tout son amour que si nous le voyions. Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas un instant qu’il est plein d’égards pour nous et qu’il se tient à nos côtés. (…)

Saint John Henry Newman (1801-1890)

 

 

 

Marie Madeleine, apôtre auprès des apôtres

vendredi 22 juillet 2022

Les femmes porteuses d’aromates envoyèrent en avant Marie Madeleine au sépulcre, selon le récit de saint Jean le Théologien. Il faisait noir, mais l’amour l’éclairait : aussi aperçu-t-elle la grande pierre roulée de devant la porte du tombeau et elle retourna dire : « Disciples, sachez ce que j’ai vu (…) : la pierre ne recouvre plus le tombeau. Auraient-ils enlevé mon Seigneur ? Pas de gardes en vue, ils ont fui. Serait-il ressuscité, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ? » (…)

Celui qui voit tout, voyant Marie-Madeleine vaincue par les sanglots, accablée de tristesse, en eut le cœur touché (…). Celui qui sonde les reins et les cœurs (Ps 7,10), sachant que Marie reconnaîtrait sa voix, appela sa brebis, lui, le vrai pasteur : « Marie », dit-il. Aussitôt elle le reconnut : « C’est bien mon bon pasteur qui m’appelle pour me compter désormais avec les quatre-vingt-dix-neuf brebis. (…) Je sais bien qui il est, celui qui m’appelle : je l’avais dit, c’est mon Seigneur, c’est celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. » (…)

Le Seigneur lui dit : « Femme, que ta bouche désormais proclame ces merveilles et les explique aux fils du Royaume qui attendent que je m’éveille, moi le Vivant. Va vite, Marie, rassemble mes disciples (…) ; éveille-les tous comme d’un sommeil afin qu’ils viennent à ma rencontre avec des flambeaux allumés. Va dire : l’Époux s’est éveillé, il sort de son tombeau (…). Apôtres, chassez votre tristesse mortelle, car il s’est réveillé celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. » (…)

« —Mon deuil s’est soudain transformé en liesse, tout m’est devenu joie et allégresse. Je n’hésite pas à le dire : j’ai reçu la même gloire que Moïse ; j’ai vu, oui, j’ai vu, non sur la montagne mais dans le sépulcre, non voilé par une nuée mais dans son corps, j’ai vu le Maître des êtres incorporels et des nuées, celui qui est, qui était et qui vient. C’est lui qui m’a dit : Hâte-toi, Marie, va révéler à ceux qui m’aiment que je suis ressuscité. Aux descendants de Noé apporte cette bonne nouvelle comme la colombe leur a apporté le rameau d’olivier (Gn 8,11). Dis-leur que la mort est détruite et qu’il s’est levé du tombeau, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560)

 

 

 

Prière dite « de Pierre et des autres apôtres »

samedi 30 avril 2022

Tu es saint, Seigneur, Dieu tout-puissant,
Père de notre Seigneur Jésus Christ,
le paradis du bonheur, le sceptre royal,
l’amour somptueux, l’espérance assurée. (…)

Tu es saint, Seigneur Dieu,
tu es « le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs.
Seul tu possèdes l’immortalité.
Tu habites une lumière inaccessible
que nul n’a jamais vue » (1Tm 6,15-16).
Tu te promènes sur les ailes des vents (Ps 103,3) ;
tu as créé le ciel, la terre et la mer
et tout ce qu’ils renferment (Ac 4,24).

Tu fais des vents tes messagers
et du feu brûlant ton serviteur (Ps 103,4) ;
tu as façonné l’homme à ton image et ressemblance (Gn 1,26),
tu as mesuré le ciel avec l’empan
et la terre tout entière avec le doigt de ta main (Is 40,12).
Oui, tes œuvres sont très belles, en ta présence.