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Archive pour le mot-clef ‘pauvres’

Je suis pauvre, mendiant, mais Dieu est mon soutien !

samedi 18 novembre 2023

« Le pauvre et l’indigent loueront le nom du Seigneur. » (Ps 73,21) De fait, quelle pauvreté ou plus grande ou plus sainte, que celle d’un homme qui se sait dépourvu de tout moyen et sans force aucune, et sollicite de la largesse d’autrui le secours dont il a besoin chaque jour ; qui voit que sa vie et son être ne se soutiennent à tout instant qui passe que par la divine assistance, et se proclame à juste titre le vrai mendiant du Seigneur, en criant vers lui tous les jours d’une voix suppliante : « Pour moi, je suis un pauvre, un mendiant ; mais Dieu est mon soutien » ? Aussi Dieu lui-même l’éclairera-t-il de sa lumière, pour le faire monter à la science multiforme de son Être ; et il se rassasiera de la vue des mystères les plus sublimes et les plus cachés, selon ce que dit le prophète : « Les hérissons trouvent un refuge au creux des rochers. » (Ps 103,18 Vg)

Ce texte convient bien à l’idée que nous exprimons. Quiconque persévère dans l’innocence et la simplicité, ne nuit et n’est à charge à personne. Content de sa simplicité et d’elle seule, il ne désire rien de plus qu’un abri qui le préserve de devenir la proie de ses ennemis. Il est devenu comme un hérisson spirituel, qui trouve asile et protection sous la pierre dont parle l’Évangile ; c’est-à dire que, protégé par le souvenir de la passion du Seigneur et la méditation incessante (…), il échappe à toutes les embûches et à toutes les attaques de l’ennemi. Ce sont ces hérissons spirituels dont il est dit au livre des Proverbes : « Les hérissons espèces faibles, font leur nids dans les rochers. » (Pr 30,26 LXX) Qu’y a-t-il, en effet, de moins fort qu’un chrétien, quoi de plus infirme qu’un moine ?

Saint Jean Cassien (v. 360-435)

 

 

 

 

« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »

mercredi 15 décembre 2021

La lumière du soleil, vue par les yeux de notre corps, annonce le soleil spirituel, le « Soleil de justice » (Ml 3,20). C’est vraiment le soleil le plus doux qui se soit levé pour ceux qui, en ce temps-là, ont eu le bonheur d’être ses disciples, et de le regarder de leurs yeux pendant qu’il partageait la vie des hommes comme s’il était un homme ordinaire. Et pourtant, il était aussi par nature Dieu véritable ; c’est pourquoi il était en mesure de rendre la vue aux aveugles, de faire marcher les boiteux et entendre les sourds ; il a purifié les lépreux et, d’un seul mot, rappelé les morts à la vie.

Et maintenant encore, il n’y a vraiment rien de plus doux que de fixer sur lui les yeux de notre esprit pour contempler et se représenter son inexprimable et divine beauté ; il n’y a rien de plus doux que d’être illuminés et embellis par cette participation et cette communion à la lumière, d’avoir le cœur adouci, l’âme sanctifiée, et d’être remplis d’une allégresse divine tous les jours de la vie présente. (…) En vérité, ce Soleil de justice est, pour ceux qui le regardent, le pourvoyeur de la joie, selon cette prophétie de David : « Les justes sont en fête devant la face de Dieu, ils débordent d’allégresse ! » Et encore : « Criez au Seigneur votre joie, hommes justes ; hommes droits, à vous la louange ! » (Ps 67,4 ; 33,1)

Saint Grégoire d’Agrigente (v. 559-v. 594)

 

 

« Heureux les pauvres en esprit » (Mt 5,3)

lundi 17 août 2020

Il ne faut pas rejeter les biens susceptibles d’aider notre prochain. La nature des possessions est d’être possédées ; celle des biens est de répandre le bien ; Dieu les a destinés au bien-être des hommes. Les biens sont entre nos mains comme des outils, des instruments dont on tire un bon emploi si on sait les manier. (…) La nature a fait de la richesse une servante, non une maîtresse. Il ne faut donc pas la décrier, puisqu’elle n’est en soi ni bonne ni mauvaise, mais parfaitement innocente. De nous seuls dépend l’usage, bon ou mauvais, que nous en ferons : notre esprit, notre conscience sont entièrement libérés de disposer à leur guise des biens qui leur ont été confiés. Détruisons donc, non pas nos biens, mais les passions qui en pervertissent l’usage. Lorsque nous serons devenus honnêtes, nous saurons alors user honnêtement de notre fortune. Ces biens dont on nous dit de nous défaire, comprenons bien que ce sont les passions de l’âme. (…) Vous ne gagnez rien à vous appauvrir de votre argent, si vous demeurez riches de passions. (…)

Voilà comment le Seigneur conçoit l’usage des biens extérieurs : nous devons nous défaire non pas d’un argent qui nous fait vivre, mais des forces qui nous en font mal user, c’est-à-dire les maladies de l’âme, les passions. (…) Il faut purifier notre âme c’est-à-dire la rendre pauvre et nue et écouter en cet état l’appel du Sauveur : « Viens, suis-moi ». Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur. (…) Celui-ci considère sa fortune, son or, son argent, ses maisons comme des grâces de Dieu, et lui témoigne sa reconnaissance en secourant les pauvres de ses propres fonds. Il sait qu’il possède ces biens plus pour ses frères que pour lui-même ; il reste plus fort que ses richesses, bien loin d’en devenir l’esclave ; il ne les enferme pas en son âme (…). Et si un jour son argent vient à disparaître, il accepte sa ruine d’un cœur aussi joyeux qu’aux plus beaux jours. Cet homme, dis-je, Dieu le déclare bienheureux et l’appelle « pauvre en esprit » (Mt 5,3), héritier assuré du Royaume des cieux qui sera fermé à ceux qui n’auront pu se passer de leur opulence

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)

 

 

 

« Un pauvre était couché devant sa porte. »

jeudi 1 mars 2018

« Heureux les miséricordieux, dit le Seigneur, ils obtiendront miséricorde. » (Mt 5,7) La miséricorde n’est pas la moindre des béatitudes : « Heureux qui comprend le pauvre et le faible », et aussi : « L’homme bon compatit et partage », ailleurs encore : « Tout le jour, le juste a pitié, il prête » (Ps 71,13 ;111,5 ;36,26). Faisons nôtre donc cette béatitude : sachons comprendre, soyons bons.

Même la nuit ne doit pas arrêter ta miséricorde ; « ne dis pas : Reviens demain matin et je te donnerai » (Pr 3,28). Qu’il n’y ait pas d’hésitation entre ta première réaction et ta générosité… « Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri » (Is 58,7) et fais-le de bon cœur. « Celui qui exerce la miséricorde, dit saint Paul, qu’il le fasse avec joie » (Rm 12,8). Ton mérite est doublé par ton empressement ; un don fait avec chagrin et par contrainte n’a ni grâce ni éclat. C’est avec un cœur en fête, non en se lamentant, qu’il faut faire le bien… « Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement » (Is 58,8). Y a-t-il quelqu’un qui ne désire pas la lumière et la guérison ? …

C’est pourquoi, serviteurs du Christ, ses frères et ses cohéritiers (Ga 4,7), tant que nous en avons l’occasion, visitons le Christ, nourrissons le Christ, habillons le Christ, recueillons le Christ, honorons le Christ (cf Mt 25,31s). Non seulement en l’invitant à table, comme quelques-uns l’ont fait, ou en le couvrant de parfums, comme Marie Madeleine, ou en participant à sa sépulture, comme Nicodème… Ni avec l’or, l’encens et la myrrhe, comme les mages… Le Seigneur de l’univers « veut la miséricorde et non le sacrifice » (Mt 9,13), notre compassion plutôt que « des milliers d’agneaux engraissés » (Mi 6,7). Présentons-lui donc notre miséricorde par les mains de ces malheureux gisant aujourd’hui sur le sol, afin que, le jour où nous partirons d’ici, ils nous « introduisent aux demeures éternelles » (Lc 16,9), dans le Christ lui-même, notre Seigneur.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
14e homélie sur l’amour des pauvres, 38.40 (trad. bréviaire, 3e samedi de Carême, rev.)

 

 

 

« Invite les pauvres. »

lundi 5 novembre 2012

Dieu, ému par la grande détresse de l’homme, lui a donné la Loi et les prophètes, après lui avoir donné la loi non écrite de la nature (cf Rm 1,26)…; finalement, il s’est livré lui-même pour la vie du monde. Il nous a prodigué des apôtres, des évangélistes, des docteurs, des pasteurs, des guérisons, des prodiges. Il nous a ramenés à la vie, a détruit la mort, a triomphé de celui qui nous avait vaincus, nous a donné l’Alliance préfigurative, l’Alliance en vérité, les charismes de l’Esprit Saint, le mystère du salut nouveau…

Dieu nous comble de biens spirituels, si nous voulons les recevoir : n’hésite pas à venir en aide à ceux qui en ont besoin. Donne surtout à celui qui te demande, et même avant qu’il demande, faisant inlassablement aumône de la doctrine spirituelle… A défaut de ces dons, propose-lui au moins des services plus modestes : donne-lui à manger, offre-lui de vieux habits, fournis-lui des médicaments, bande ses plaies, interroge-le sur ses épreuves, enseigne-lui la patience. Approche-toi de lui sans crainte. Pas de danger que tu t’en trouves plus mal ou que tu contractes sa maladie… Appuie-toi sur la foi ; que la charité triomphe de tes réticences… Ne méprise pas tes frères, ne reste pas sourd à leurs appels, ne les fuis pas. Vous êtes membres d’un même corps (1Co 12,12s), même si lui est brisé par le malheur ; de même qu’à Dieu, « à toi le pauvre est confié » (Ps 9,35).

Saint Grégoire de Nazianze (330-390), évêque et docteur de l’Église
Sermon sur l’amour des pauvres ; PG 35, 858 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 124 rev.)

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Intentions de prière du pape

mardi 28 juin 2011

JUILLET


Universelle – Les malades du SIDA.
Pour que les chrétiens contribuent à soulager, spécialement dans les pays les plus pauvres, la souffrance matérielle et spirituelle des malades du SIDA.

Missionnaire – Les religieuses en terre de mission.
Pour les religieuses qui oeuvrent dans les territoires de mission, afin qu’elles soient les témoins de la joie de l’Evangile et le signe vivant de l’amour du Christ.

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St François d’Assise

lundi 4 octobre 2010

Né à Assise (en Italie) en 1181, d’où l’appellation « François d’Assise », François est issu d’une famille riche. Il vit comme tous les jeunes de son âge et de son époque diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Durant sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, il regarde autour de lui mais il reste sans réponse…

Un jour en écoutant un passage de l’Évangile, il lui vient une réponse à ce qu’il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa vie, il se fait pauvre, se soucie d’annoncer les messages de joie, d’espoir et d’amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux gens et à toute la Création. Il s’habille d’un vêtement gris et se ceint la taille d’un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque.

Toute sa vie, il fait la promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux marginalisés. Il dénonce les injustices et s’oppose à toute appropriation. C’est dans la prière qu’il trouve toute sa force pour aimer et pour aider les autres. Un jour, il réalise que toute la Création forme une grande famille, une sorte de fraternité universelle. Il invite tous les humains à l’amour mutuel et au respect de notre mère la Terre, notre soeur la Lune, notre frère le Soleil…

St Vincent de Paul

samedi 26 septembre 2009

st vincent de paulCe 27 septembre 2009, la Famille vincentienne et, en tout premier lieu la Congrégation de la Mission (Pères Lazaristes) et la Compagnie des Filles de la Charité (Soeurs de Saint Vincent-de-Paul) célèbre une Année jubilaire marquant le 350ème anniversaire de la mort de Monsieur Vincent, immortalisé par Pierre Fresnay dans le film « Monsieur Vincent » de Maurice Cloche.

Saint Vincent-de-Paul, c’est l’histoire d’un regard de compassion et d’amour porté sur le monde qui l’entoure. Il prend appui sur les réalités de son temps, fait bouger les lignes de fracture et répond simplement et énergiquement aux drames, aux interrogations qui se tissent devant lui. Ce n’est pas un homme seul ! Il a su s’entourer, inventer un amour « effectif » quand d’autres se gargarisaient d’un amour seulement « affectif ». Il sait mettre en route des personnes et des projets.

Il fait confiance, interpelle, admoneste, console, encourage…, forme le clergé.