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Archive pour le mot-clef ‘St François’

Tout donner parce que le Christ a tout donné

dimanche 7 novembre 2021

François, petit pauvre et père des pauvres, voulait vivre en tout comme un pauvre ; il souffrait de rencontrer plus pauvre que lui, non pas par vanité mais à cause de la tendre compassion qu’il leur portait. Il ne voulait qu’une tunique de tissu rêche et très commun ; encore lui arrivait-il bien souvent de la partager avec un malheureux. Mais il était, lui, un pauvre très riche, car poussé par sa grande charité à secourir les pauvres comme il le pouvait, il s’en allait chez les riches de ce monde au temps des plus grands froids et leur demandait de lui prêter un manteau ou une pelisse. On les lui apportait avec plus d’empressement encore qu’il n’en avait mis à les demander. « J’accepte, disait-il alors, à condition que vous ne vous attendiez plus à les revoir. » Au premier pauvre rencontré, François, le cœur en fête, offrait ce qu’il venait de recevoir.

Rien ne lui causait plus de peine que de voir insulter un pauvre ou maudire une créature quelconque. Un frère s’était un jour laissé aller à des paroles blessantes contre un pauvre qui demandait l’aumône : « Est-ce que, par hasard, lui avait-il dit, tu ne serais pas riche tout en faisant semblant d’être pauvre ? » Ces paroles ont fait très mal à François, le père des pauvres ; il a infligé au délinquant une terrible semonce, puis lui a ordonné de se dépouiller de ses vêtements en présence du pauvre et de lui baiser les pieds en lui demandant pardon. « Celui qui parle mal à un pauvre, disait-il, injurie le Christ, dont le pauvre présente au monde le noble symbole, puisque le Christ, pour nous, s’est fait pauvre en ce monde » (2Co 8,9).

Thomas de Celano

 

 

2013

jeudi 10 janvier 2013

« Mes frères, nous n’avons encore rien fait jusqu’à maintenant : commençons donc dès aujourd’hui. »

C’est à lui-même que St François adressait cette exhortation, humblement : en ce début d’année, faisons-la nôtre. C’est vrai, nous n’avons encore rien fait, ou si peu ! Les années se sont succédé sans que nous ne nous soyons demandé ce que nous avons pu en faire ; n’y avait-il donc rien à modifier, à ajouter ou à retrancher dans notre conduite ?

Nous avons vécu avec insouciance, comme si le jour ne devait jamais venir où le Juge éternel nous rappellera à Lui, et où nous devrons rendre compte de nos actions et de ce que nous aurons fait de notre temps.

Et pourtant, c’est de chaque minute qu’il nous faudra très précisément rendre compte, de chaque grâce, de chaque inspiration de l’Esprit, de chaque occasion de faire le bien qui se sera présentée. La plus légère transgression de la Loi divine sera prise en considération !

Padre Pio da Pietrelcina, Tempo natalizio

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La crèche

vendredi 17 décembre 2010

Dans l’Evangile de Luc l’endroit où est déposé Jésus à la naissance est désigné par le mot mangeoire qui se dit « cripia » en latin d’où est issu le mot « crèche ». Par extension la crèche s’apparente à l’étable toute entière. Elle désignera par la suite le lieu de la Nativité.

Historique des crèches

Dès le IIIe siècle, les chrétiens vénèrent une crèche dans une grotte de Bethléem, supposée être le véritable lieu témoin de la Nativité. C’est François d’Assise qui créa la première crèche à Greccio en Italie en 1223.

La crèche appartient à une forme particulière de l’art religieux. Cet art est né sur les bords de la Méditerranée. Parti d’Italie, il a gagné toute l’Europe et, beaucoup plus tard, a essaimé dans le monde entier.

Le nom conservé par ces figurines est d’ailleurs bien italien, le peuple avait appelé santoni, petits saints, ces diverses figures de Saint Joseph, de la Sainte Vierge et du Sauveur. Le nom s’étendit, par corruption. à tous les autres personnages du drame pastoral, et le mot santons provençal n’est certainement qu’un dérivé.

St François d’Assise

lundi 4 octobre 2010

Né à Assise (en Italie) en 1181, d’où l’appellation « François d’Assise », François est issu d’une famille riche. Il vit comme tous les jeunes de son âge et de son époque diverses expériences : les fêtes, les escapades et même la guerre durant laquelle il est fait prisonnier et souffre de maladie. Durant sa convalescence, il ressent une insatisfaction profonde face à la vie. Il cherche, il regarde autour de lui mais il reste sans réponse…

Un jour en écoutant un passage de l’Évangile, il lui vient une réponse à ce qu’il cherche : passer sa vie à aimer toute la création. Il transforme alors sa vie, il se fait pauvre, se soucie d’annoncer les messages de joie, d’espoir et d’amour contenus dans la Bible, et de porter la paix aux gens et à toute la Création. Il s’habille d’un vêtement gris et se ceint la taille d’un cordon. Il porte ainsi le vêtement du pauvre de son époque.

Toute sa vie, il fait la promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux marginalisés. Il dénonce les injustices et s’oppose à toute appropriation. C’est dans la prière qu’il trouve toute sa force pour aimer et pour aider les autres. Un jour, il réalise que toute la Création forme une grande famille, une sorte de fraternité universelle. Il invite tous les humains à l’amour mutuel et au respect de notre mère la Terre, notre soeur la Lune, notre frère le Soleil…