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Archive pour le mot-clef ‘Seigneur’

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 11,28-30.

jeudi 17 juillet 2014

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

main-joug1

Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),
car elle est ouverte à vous.
Venez, vous tous qui avez soif,
prenez la boisson qui désaltère.
Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,
car elle est belle et pure, elle apaise l’âme.

Ses eaux sont plus douces que le miel,
le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),
car elle jaillit des lèvres du Seigneur,
du cœur du Seigneur elle tire son nom.

Elle coule, illimitée et invisible ;
avant qu’elle n’apparût, personne ne l’avait vue.
Heureux ceux qui ont bu
et qui ont apaisé leur soif !

 

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)  N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.)

 

 

 

Être lumière du monde parce qu’on a reçu la lumière du monde (Jn 8,12)

mardi 10 juin 2014

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J’ai cherché la vérité, et je ne l’ai pas trouvée ; j’ai cherché la charité, et j’ai seulement vu chez les hommes quelques étincelles qui n’ont pas rempli mon cœur assoiffé d’elle ; j’ai cherché la paix, et j’ai vu qu’il n’y a pas de paix sur terre. Cette illusion est passée ; elle est passée doucement, sans que je m’en aperçoive ; le Seigneur, qui m’avait illusionné pour m’attirer à lui, m’a ouvert les yeux, et comme je suis heureux maintenant ! « Que cherches-tu parmi les hommes ?, me dit-il. Que cherches-tu sur cette terre dans laquelle tu es un pèlerin ? Quelle paix désires-tu ? » Le Seigneur est bon…; je vois maintenant clairement que la paix véritable se trouve en Dieu ; qu’en Jésus se trouve la véritable charité ; que le Christ est l’unique vérité…

Puisque tu m’as donné la lumière pour voir et comprendre, donne-moi maintenant, Seigneur, un cœur très grand, très grand, pour aimer ces hommes, qui sont tes enfants, mes frères, et dans lesquels mon énorme orgueil voyait des fautes, sans me voir moi-même par contre. Si tu avais donné ce que tu m’as donné au dernier d’entre eux ? Mais tu fais bien toutes choses. Mon âme pleure mes anciennes manies, mes anciennes habitudes ; elle ne cherche plus la perfection dans l’homme ; elle ne pleure plus quand elle ne trouve pas d’endroit « pour se reposer » (Mt 8,20). Elle possède tout. Toi, mon Dieu, tu es celui qui remplis mon âme ; tu es ma joie ; tu es ma paix et mon réconfort. Toi, Seigneur, tu es mon refuge, ma forteresse, ma vie, ma lumière, ma consolation, mon unique vérité et mon unique amour. Je suis heureux ! Je possède tout !

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 12/04/1938 (trad. Cerf 2008, p. 408)

« Je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. »

dimanche 11 mai 2014

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« Voici ce que dit le Seigneur : ‘ Je viens moi-même ’ »… C’est ce qu’il a fait sans aucun doute, et c’est ce qu’il fera encore : « Voici que je viens moi-même : je rechercherai mes brebis, je m’en occuperai comme un berger s’occupe de son troupeau. » Les mauvais bergers n’en ont pris aucun soin, car ils n’ont pas racheté leurs brebis de leur sang… « Mes brebis écoutent ma voix. Je rechercherai mes brebis au milieu des brebis dispersées, et je les ferai sortir de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour des nuées et des ténèbres. Quelque difficulté qu’il y ait à les trouver, je les trouverai… Je ferai sortir mes brebis des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai chez elles ; je les mènerai paître sur les montagnes d’Israël. »

Ces « montagnes d’Israël », ce sont les auteurs des saintes Écritures. Voilà les pâturages où il faut vous nourrir, si vous voulez le faire en sécurité. Savourez tout ce que vous apprenez là, rejetez tout ce qui est en dehors. Ne vous égarez pas dans le brouillard, écoutez la voix du berger. Rassemblez-vous sur les montagnes de la sainte Écriture. Vous trouverez là un vrai délice pour votre cœur ; là il n’y a rien de vénéneux, rien de dangereux ; ce sont de riches pâturages… « Je les mènerai le long des rivières, dans les endroits les meilleurs. » De ces montagnes dont nous venons de parler ont découlé les rivières de la prédication de l’Évangile, puisque « la parole [des apôtres] a retenti jusqu’au bout de la terre », et que tous les endroits de la terre offrent aux brebis des pâturages agréables et abondants.

« Je les ferai paître dans un bon pâturage…, et là sera leur bergerie », c’est-à-dire là elles vont se reposer, là elles pourront dire : « Il est bon d’être ici ; c’est vrai, c’est parfaitement clair, nous avons trouvé la vérité. » Elles se reposeront dans la gloire de Dieu, comme dans leur bergerie.

(Références bibliques : Ez 34,10-14; Ps 79,2-3; Jn 10,27; Ps 18,5)

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 46, sur les pasteurs ; CCL 41, 529

 

 

 

« Reste avec nous ! »

mercredi 23 avril 2014

Emmaus - Arcabas

Frères, quand est-ce que le Seigneur s’est fait reconnaître ? Quand il a rompu pain. Nous en sommes donc assurés nous-mêmes : quand nous rompons le pain, nous reconnaissons le Seigneur. S’il n’a voulu être reconnu qu’à cet instant, c’est pour nous, nous qui ne devions pas le voir dans la chair, et qui pourtant devions manger sa chair. Toi donc qui crois en lui, qui que tu sois, toi qui ne portes pas en vain le nom de chrétien, toi qui n’entres pas par hasard dans l’église, toi qui écoutes la parole de Dieu dans la crainte et l’espérance, le pain rompu sera pour toi une consolation. L’absence du Seigneur n’est pas une vraie absence. Aie confiance, garde la foi, et il est avec toi, même si tu ne le vois pas.

Quand le Seigneur les a abordés, les disciples n’avaient pas la foi. Ils ne croyaient pas en sa résurrection ; ils n’espéraient même pas qu’il puisse ressusciter. Ils avaient perdu la foi ; ils avaient perdu l’espérance. C’étaient des morts qui marchaient avec un vivant ; ils marchaient, morts, avec la vie. La vie marchait avec eux, mais en leur cœur, la vie n’était pas encore renouvelée.

Et toi, désires-tu la vie ? Imite les disciples, et tu reconnaîtras le Seigneur. Ils ont offert l’hospitalité ; le Seigneur semblait résolu à poursuivre sa route, mais ils l’ont retenu… Toi aussi, retiens l’étranger si tu veux reconnaître ton Sauveur… Apprends où chercher le Seigneur, où le posséder, où le reconnaître : en partageant le pain avec lui.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 235 ; PL 38, 1117 (trad. coll. Icthus, t. 10, p. 225)

 

 

 

 

Livre du Deutéronome 26,16-19.

samedi 15 mars 2014

QUIZ_Livres-en-M_4304oïse disait au peuple d’Israël :  » Aujourd’hui, le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ces commandements et ces décrets. Tu les garderas et observeras de tout ton cœur et de toute ton âme.
Aujourd’hui, tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : qu’il sera ton Dieu, et que tu suivras ses chemins, que tu garderas ses commandements, ses ordres et ses décrets, et que tu écouteras sa voix.
Aujourd’hui, le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : que tu seras son peuple particulier, comme il te l’a promis, et que tu devras garder tous ses commandements.
Il te donnera prestige, renommée et gloire, plus qu’à toutes les nations qu’il a faites, et tu seras un peuple consacré au Seigneur ton Dieu, comme il te l’a promis.

 

 

 

 

Lettre de saint Jacques 5,9-12.

vendredi 28 février 2014

imagesrères, ne gémissez pas les uns contre les autres, ainsi vous ne serez pas jugés. Voyez : le Juge est à notre porte.
Frères, prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur.
Voyez : nous proclamons heureux ceux qui tiennent bon. Vous avez entendu dire comment Job a tenu bon, et vous avez vu ce qu’à la fin le Seigneur a fait pour lui, car le Seigneur est tendre et miséricordieux.
Et avant tout, mes frères, ne faites pas de serment : ne jurez ni par le ciel ni par la terre, ni d’aucune autre manière ; que votre « oui » soit un « oui », que votre « non » soit un « non », ainsi vous ne risquerez pas d’être condamnés.

 

 

 

 

Lettre de saint Jacques 4,1-10.

mardi 25 février 2014

imagesrères, d’où viennent les guerres, d’où viennent les conflits entre vous? N’est-ce pas justement de tous ces instincts qui mènent leur combat en vous-mêmes?
Vous êtes pleins de convoitises et vous n’obtenez rien, alors vous tuez ; vous êtes jaloux et vous n’arrivez pas à vos fins, alors vous entrez en conflit et vous faites la guerre.
Vous n’obtenez rien parce que vous ne priez pas ; vous priez, mais vous ne recevez rien parce que votre prière est mauvaise : vous demandez des richesses pour satisfaire vos instincts.
Créatures adultères ! Vous savez bien que l’amour pour les choses du monde est hostilité contre Dieu ; donc celui qui veut aimer les choses du monde se pose en ennemi de Dieu.
Vous pensez bien que l’Écriture ne parle pas pour rien quand elle dit : Dieu veille jalousement sur l’Esprit qu’il a fait habiter en nous.
Mais il nous donne une grâce plus grande encore ; c’est ce que dit l’Écriture : Dieu s’oppose aux orgueilleux, aux humbles il accorde sa grâce.
Soumettez-vous donc à Dieu, et résistez au démon : il s’enfuira loin de vous.
Approchez-vous de Dieu, et lui s’approchera de vous. Pécheurs, enlevez la souillure de vos mains ; hommes partagés, purifiez vos cœurs.
Affligez-vous, lamentez-vous et pleurez ; que votre rire se change en lamentations et votre joie en tristesse.
Abaissez-vous devant le Seigneur, et il vous élèvera.

 

 

 

 

Frères

dimanche 16 février 2014

3.108

On dit que Tu nous parles, Seigneur, mais je n’ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles.

Les seules voix que j’entende, ce sont des voix fraternelles qui me disent les paroles essentielles.
 .
On dit que Tu te manifestes.
Mais je n’ai jamais vu Ton visage de mes propres yeux.
Les seuls visages que je vois, ce sont des visages fraternels qui rient, qui pleurent et qui chantent.
 .
On dit que Tu t’assois à notre table.
Mais je n’ai jamais rompu avec Toi le pain de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente, ce sont des tables fraternelles où il fait bon se restaurer de joie et d’amitié.
 .
On dit que Tu fais route avec nous.
Mais je n’ai jamais senti Ta main se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve, se sont les mains fraternelles qui étreignent, consolent et accompagnent.
 .
On dit que Tu nous sauves.
Mais je ne t’ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre, ce sont des cœurs fraternels, qui écoutent, encouragent, stimulent.
Mais si c’est Toi, ô mon Dieu, qui m’offres ces voix, ces visages, ces tables, ces compagnons, ces mains et ces cœurs fraternels, alors du cœur du silence et de l’absence, Tu deviens, par tous ces frères et sœurs, paroles et présence.
 .
Jacques MUSSET  – extrait de « Mes plus belles prières » Guy Gilbert

 

« Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »

lundi 3 février 2014

se mettre en route

Comme le Fils a été envoyé par le Père, il a lui-même envoyé les apôtres (Jn 20,21) en disant : « Allez donc, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé. Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,19s). Ce commandement solennel du Christ d’annoncer la vérité qui sauve, l’Église l’a reçu des apôtres pour qu’elle l’accomplisse « jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1,8). Dès lors, elle fait siennes les paroles de l’apôtre Paul : « Malheur à moi, si je n’évangélise pas » (1Co 9,16), et elle continue donc sans répit à envoyer des missionnaires jusqu’à ce que les jeunes Églises soient pleinement établies et qu’elles poursuivent à leur tour l’œuvre de l’évangélisation.

En effet l’Esprit Saint la pousse à travailler à la pleine réalisation du dessein de Dieu, qui a établi le Christ comme principe de salut pour le monde entier. En proclamant l’Évangile, l’Église attire à la foi ceux qui l’écoutent, elle les incite à professer cette foi, elle les dispose au baptême, les arrache à l’esclavage de l’erreur et les incorpore au Christ, pour qu’ils grandissent en lui par la charité jusqu’à atteindre la pleine stature. Son activité fait que toute trace de bien, quelle qu’elle soit, présente dans le cœur et la pensée des hommes, dans leurs rites et leurs cultures, non seulement ne périsse pas, mais soit purifiée, élevée et portée à la perfection pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme.

À chacun des disciples du Christ incombe, pour sa part, la charge de jeter la semence de la foi. Mais si tout homme peut baptiser les croyants, il appartient cependant au prêtre de parfaire l’édification du Corps par le sacrifice eucharistique, accomplissant ainsi ce que Dieu a dit par le prophète : « Du levant au couchant du soleil mon nom est grand parmi les nations, et en tout lieu un sacrifice et une offrande pure sont offerts à mon nom » (Ml 1,11). C’est ainsi que l’Église à la fois prie et travaille, afin que le monde tout entier devienne le Peuple de Dieu, le Corps du Seigneur et le Temple de l’Esprit Saint.

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Église, « Lumen Gentium », 17

 

 

 

 

« Le jour du sabbat…, il enseignait en homme qui a autorité. »

mardi 14 janvier 2014

sabbatC’est un jour du sabbat que le Seigneur Jésus commence à accomplir des guérisons, pour signifier que la nouvelle création commence au point où l’ancienne s’était arrêtée, et aussi pour marquer dès le début que le Fils de Dieu n’est pas soumis à la Loi mais supérieur à la Loi, qu’il ne détruit pas la Loi mais l’accomplit (Mt 5,17). Ce n’est pas par la Loi mais par le Verbe que le monde a été fait, comme nous le lisons : « Par la Parole du Seigneur les cieux ont été faits » (Ps 32,6). La Loi n’est donc pas détruite mais accomplie, afin de renouveler l’homme déchu.

Voilà pourquoi l’apôtre Paul dit : « Débarrassez-vous de l’homme ancien ; revêtez l’homme nouveau, qui a été créé selon le Christ » (Col 3,9s).

Il est donc juste que le Seigneur commence le jour du sabbat, pour montrer qu’il est le Créateur…, continuant l’ouvrage qu’il avait commencé jadis lui-même. Comme l’ouvrier qui s’apprête à réparer une maison, il commence, non par les fondations, mais par les toits ; il commence à démolir ce qui est délabré… En délivrant le possédé, il commence par le moindre pour en venir au plus grand : même des hommes peuvent délivrer du démon — par la parole de Dieu, il est vrai — mais commander aux morts de ressusciter n’appartient qu’à la puissance de Dieu.

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Luc, 4, 57 ; SC 45 (trad. SC p. 174)