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Archive pour le mot-clef ‘conversion’

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

jeudi 19 septembre 2013

bienheureux-jean-paul-2-227x300Parce que le péché existe dans ce monde que « Dieu a tant aimé qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16), Dieu qui « est amour » (1Jn 4,8) ne peut se révéler autrement que comme miséricorde. Cela correspond non seulement à la vérité la plus profonde de cet amour qu’est Dieu, mais aussi à la vérité intérieure de l’homme et du monde qui est sa patrie temporaire… C’est pourquoi l’Église annonce la conversion et y appelle. La conversion à Dieu consiste toujours dans la découverte de sa miséricorde, c’est-à-dire de cet amour « patient et doux » (cf 1Co 13,4)…, l’amour auquel « le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ » (2Co 1,3) est fidèle jusqu’à ses conséquences extrêmes dans l’histoire de l’alliance avec l’homme : jusqu’à la croix, la mort et la résurrection de son Fils. La conversion à Dieu est toujours le fruit du retour au Père « riche en miséricorde » (Ep 2,4).

La connaissance authentique du Dieu de la miséricorde, Dieu de l’amour bienveillant, est une force de conversion constante et inépuisable, non seulement comme acte intérieur d’un instant, mais aussi comme disposition permanente, comme état d’âme. Ceux qui arrivent à connaître Dieu ainsi, ceux qui le voient ainsi, ne peuvent pas vivre autrement qu’en se convertissant à lui continuellement. Ils vivent donc « en état de conversion » ; et c’est cet état qui constitue la composante la plus profonde du pèlerinage de tout homme sur la terre « en état de cheminement ».

Il est évident que l’Église professe la miséricorde de Dieu révélée dans le Christ crucifié et ressuscité non seulement par les paroles de son enseignement, mais surtout par la pulsation la plus intense de la vie de tout le peuple de Dieu. Grâce à ce témoignage de vie, l’Église accomplit sa mission propre de Peuple de Dieu, mission qui participe à la mission messianique du Christ lui-même et qui, en un certain sens, la continue.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Dans l’Église, le Christ nous appelle à la conversion.

mercredi 18 septembre 2013

JP II

L’Église vit d’une vie authentique lorsqu’elle professe et proclame la miséricorde, attribut le plus admirable du Créateur et du Rédempteur, et lorsqu’elle conduit les hommes aux sources de la miséricorde du Sauveur, dont elle est la dépositaire et la dispensatrice. Dans ce cadre, la méditation constante de la parole de Dieu, et surtout la participation consciente et réfléchie à l’eucharistie et au sacrement de pénitence ou de réconciliation ont une grande signification.

L’eucharistie nous rapproche toujours de cet « amour plus fort que la mort » (Ct 8,6) : en effet « chaque fois que nous mangeons ce pain et que nous buvons cette coupe », non seulement « nous annonçons la mort » du Rédempteur, mais aussi « nous proclamons sa résurrection, dans l’attente de sa venue dans la gloire » (Missel romain; cf 1Co 11,26). La liturgie eucharistique, célébrée en mémoire de celui qui, dans sa mission messianique, nous a révélé le Père par sa parole et par sa croix atteste l’amour inépuisable en vertu duquel il désire toujours s’unir à nous et ne faire qu’un avec nous, allant à la rencontre de tous les cœurs humains.

C’est le sacrement de la pénitence ou de la réconciliation qui « aplanit la route » (Lc 3,3; Is 40,3) de chacun, même quand il est accablé par de lourdes fautes. Dans ce sacrement, tout homme peut expérimenter de manière unique la miséricorde, c’est-à-dire l’amour qui est plus fort que le péché.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Encyclique « Dives in Misericordia » § 13 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

Le chemin de Dieu

mardi 23 avril 2013

Mes enfants, je suis triste car le monde ne suit pas le chemin de Dieu : les vocations sont rares, les conversions sont rares, l’amour est rare ; je ne vois que naufrages, perditions, je vois les hommes s’engluer dans leur perfidie, dans l’écoute du Malin. Que d’hommes souffrent de ne pas entendre la Parole Divine ! Mes enfants, vous êtes là , avec mon Eglise, pour répandre cette Parole, ce que je dis, je redis au travers du monde entier : je demande la paix, je demande l’amour des hommes, je demande la conversion à mon Fils, je demande à ce que tout enfant vienne demander pardon au Père Eternel et puisse repartir avec l’Esprit Saint en lui et puisse enseigner à tous qu’Il est le Père Eternel, qu’Il puisse enseigner à tous ce grand Amour qui entre dans chaque corps, qui réchauffe chaque corps et qui permet aux âmes d’avancer sur un chemin de bonheur, de lumière, de clarté.

Extrait du message du 12 juillet 1998

 

 

 

Conversion de Saint Paul – Fête

vendredi 25 janvier 2013

Paul était Juif, de la tribu de Benjamin ; il naquit à Tarse, en Cilicie, dont les habitants étaient considérés comme citoyens romains. Son attachement aux traditions de ses pères, sa haine contre les chrétiens, sa présence au supplice de saint Étienne, son acharnement à poursuivre les disciples de Jésus-Christ, à les traîner en prison, à les battre, ont poussé les interprètes de l’Écriture à voir en lui la réalisation de la prophétie de Jacob, concernant son fils Benjamin : « Benjamin est un loup ravisseur.» Mais une hymne chrétienne a heureusement complété l’application de la prophétie, en disant : « Le loup ravisseur s’est changé en agneau. »

Saul (c’était le premier nom du grand Apôtre) approchait de Damas, où il allait persécuter les chrétiens, accompagné de soldats et d’émissaires de la synagogue de Jérusalem, quand tout à coup il fut renversé à terre par une force invisible. Une éblouissante clarté l’environna et une voix lui dit : « Saul, pourquoi me persécutes-tu ? – Qui es-tu, Seigneur ? —Je suis Jésus, que tu persécutes. — Seigneur, que veux-tu que je fasse ? — Lève-toi, entre dans la ville, et là tu apprendras ce que tu dois faire. » Saul était devenu aveugle ; ses compagnons le conduisirent à Damas. Un serviteur de Dieu, nommé Ananias, averti en songe, alla le trouver, lui rendit la vue et lui conféra le baptême.

Dès lors, Saul, devenu Paul, n’est pas seulement un converti, un chrétien, c’est un apôtre, c’est l’Apôtre par excellence, qui étonnera le monde et fera l’admiration des siècles par ses écrits sublimes et inspirés, par ses saintes audaces, ses travaux, les merveilles de son apostolat et la gloire de son martyre.

Que de leçons dans cette conversion étrange et foudroyante ! Nous y voyons la puissance toute divine de la grâce à laquelle rien ne résiste ; la sagesse de Dieu qui se plaît à confondre la fausse sagesse du monde ; la miséricorde inénarrable du Seigneur, qui ne rebute personne et peut faire du plus grand des pécheurs le plus insigne des saints. Ne désespérons jamais du salut de personne, tout est possible à la prière et à la grâce. Nous ne comprendrons bien qu’au Ciel quelle a été l’influence de la prière dans le monde et combien de pécheurs devront leur salut à l’intercession des justes. Saint Augustin a dit fort justement : « Si Étienne n’avait pas prié, nous n’aurions pas saint Paul ! »

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St Pierre et St Paul, apôtres et martyrs – Solennité

vendredi 29 juin 2012

 

« Mais pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15)
Cette question sur son identité, Jésus la pose aux disciples, alors qu’il se trouve avec eux en haute Galilée. Il était arrivé plusieurs fois que ce soit eux qui posent des questions à Jésus ; désormais, c’est Lui qui les interpelle. Il pose une question précise, qui attend une réponse. C’est Simon-Pierre qui prend la parole au nom de tous : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). La réponse est extraordinairement lucide. La foi de l’Église s’y reflète de façon parfaite. Nous aussi, nous nous y reflétons. De façon particulière, dans les paroles de Pierre se reflète l’Evêque de Rome, par volonté divine son indigne successeur. (…)

« Tu es le Christ ! »
À la confession de Pierre, Jésus répond : « Tu es heureux Simon, fils de Jonas, car cette révélation t’est venue, non de la chair et du sang, mais de mon Père qui est dans les cieux » (Mt 16, 17)
Tu es heureux, Pierre ! Heureux, car cette vérité, qui est centrale dans la foi de l’Église, ne pouvait naître dans ta conscience d’homme que par l’œuvre de Dieu. « Nul ne connaît le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler » (Mt 11, 27). Nous réfléchissons sur cette page de l’Évangile particulièrement riche : le Verbe incarné avait révélé le Père à ses disciples ; à présent est venu le moment où le Père lui-même leur révèle son Fils unique. Pierre accueille l’illumination intérieure et proclame avec courage : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » ! Ces paroles sur les lèvres de Pierre proviennent du plus profond du mystère de Dieu. Elles révèlent l’intime vérité, la vie même de Dieu. Et Pierre, sous l’action de l’Esprit divin, devient témoin et confesseur de cette vérité surhumaine. Sa profession de foi constitue ainsi la base solide de la foi de l’Église « Sur toi je bâtirai mon Église » (cf. Mt 16, 18). Sur la foi et sur la fidélité de Pierre est édifiée l’Église du Christ. La première communauté chrétienne en était bien consciente, elle qui, comme le rapportent les Actes des Apôtres, lorsque Pierre se retrouva en prison, se recueillit pour élever à Dieu une prière implorante pour lui (cf. Ac 12, 5). Elle fut écoutée, car la présence de Pierre était encore nécessaire à la communauté qui accomplissait ses premiers pas : le Seigneur envoya son ange le libérer des mains des persécuteurs (cf. ibid., 12, 7-11). Il était écrit dans les desseins de Dieu que Pierre, après avoir confirmé longuement ses frères dans la foi, souffrirait le martyre ici à Rome, avec Paul, l’Apôtre des Nations, ayant lui aussi échappé plusieurs fois à la mort.

« Le Seigneur lui, m’a assisté et m’a rempli de force afin que, par moi, le message fût proclamé et qu’il parvînt aux oreilles de tous les païens » (2 Tm 4, 17)
Ce sont les paroles de Paul au fidèle disciple. Elles témoignent de l’œuvre qui a été accomplie en lui par le Seigneur, qui l’avait choisi comme ministre de l’Évangile, « le saisissant » sur la route de Damas (cf. Ph 3, 12). Enveloppé dans une lumière fulgurante, le Seigneur s’était présenté à lui, disant : « Saoul, Saoul, pourquoi me persécutes-tu ? » (Ac 9, 4), tandis qu’une puissance mystérieuse le jetait à terre (cf. Ac 9, 5). « Qui es-tu, Seigneur ? », avait demandé Saoul. « Je suis Jésus que tu persécutes » ! (Ac 9, 5). Telle fut la réponse du Christ. Saoul persécutait les fidèles de Jésus et Jésus lui faisait savoir que c’était Lui-même qui était persécuté à travers eux. Lui, Jésus de Nazareth, le Crucifié, que les chrétiens affirmaient être ressuscité. Si, à présent, Saoul en ressentait la puissante présence, il était clair que Dieu l’avait réellement ressuscité des morts. C’est véritablement Lui le Messie attendu par Israël, c’était Lui le Christ vivant et présent dans l’Église et dans le monde ! Saoul aurait-il pu par sa seule raison comprendre tout ce qu’un tel événement comportait ? Certainement pas ! Cela faisait partie en effet des desseins mystérieux de Dieu. Ce sera le Père qui donnera à Paul la grâce de connaître le mystère de la rédemption, opérée par le Christ. Ce sera Dieu qui lui permettra de comprendre la réalité merveilleuse de l’Église, qui vit pour le Christ, avec le Christ et dans le Christ. Et lui, participant à cette vérité, ne cessera de la proclamer inlassablement jusqu’aux extrémités de la terre. De Damas, Paul commencera son itinéraire apostolique qui le conduira à diffuser l’Évangile dans tant de parties du monde alors connu. Son élan missionnaire contribuera ainsi à la réalisation du mandat du Christ aux Apôtres : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). (…)

La pleine unité de l’Église !
Je sens retentir en moi la consigne du Christ. Il s’agit d’une consigne ô combien urgente en ce début de nouveau millénaire. Prions pour cela, et œuvrons sans jamais nous lasser d’espérer. (…)
Que Dieu nous accorde de parvenir le plus tôt possible à la pleine unité de tous les croyants dans le Christ. Que les Apôtres Pierre et Paul nous obtiennent ce don, eux que l’Église rappelle en ce jour, au cours duquel on fait mémoire de leur martyre, et donc de leur naissance dans la vie de Dieu. Pour l’Évangile, ils ont accepté de souffrir et de mourir et ils ont participé à la résurrection du Seigneur. Leur foi, confirmée par le martyre, est la même foi que Marie, la Mère des croyants, des Apôtres, des saints et des saintes de tous les siècles. Aujourd’hui, l’Église proclame à nouveau leur foi. Il s’agit de notre foi, la foi immuable de l’Église en Jésus, unique Sauveur du monde ; dans le Christ, le Fils du Dieu vivant, mort et ressuscité pour nous et pour toute l’humanité.

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Homélie du Bx Jean-Paul 2 (29 juin 2000)
Site officiel du Vatican – Copyright © Libreria Editrice Vaticana

 

Fête de la conversion de St Paul, Apôtre

mercredi 25 janvier 2012

« Paul était en route et approchait de Damas ; une lumière venant de ciel l’enveloppa soudain de sa clarté. » (Ac 9,3)

Saul est envoyé sur le chemin de Damas pour devenir aveugle, car s’il est aveuglé, c’est pour voir le vrai Chemin (Jn 14,6)… Il perd la vue corporelle, mais son cœur est illuminé pour que la vraie lumière brille à la fois aux yeux de son cœur et à ceux de son corps… Il est envoyé au-dedans de lui-même, pour se chercher lui-même. Il errait en sa propre compagnie, voyageur inconscient, et il ne se trouvait pas car intérieurement il avait perdu le chemin.

C’est pourquoi il a entendu une voix qui lui disait… : « Détourne tes pas du chemin de Saul, pour trouver la foi de Paul. Enlève la tunique de ton aveuglement et revêts-toi du Sauveur (Ga 3,27)… J’ai voulu manifester dans ta chair l’aveuglement de ton cœur, afin que tu puisses voir ce que tu ne voyais pas, et que tu ne sois pas semblable à ‘ ceux qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas ‘ (Ps 113,5-6). Que Saul s’en retourne avec ses lettres inutiles (Ac 22,5), pour que Paul écrive ses épîtres si nécessaires. Que Saul l’aveugle disparaisse…pour que Paul devienne la lumière des croyants »…

Paul, qui t’a transformé ainsi ? « Vous voulez savoir qui a fait cela ? Cet homme qu’on appelle le Christ… Il a oint mes yeux et il m’a dit : ‘ Va à la piscine de Siloé, lave-toi, et vois ‘. J’y suis allé, je me suis lavé, et maintenant je vois (Jn 9,11). Pourquoi cet étonnement ? Celui qui m’a créé, voici qu’il m’a recréé ; avec la puissance dont il m’a créé, maintenant il m’a guéri ; moi j’avais péché, mais lui m’a purifié. »

Viens donc, Paul, laisse-là le vieux Saul, bientôt tu vas voir Pierre aussi… Ananie, touche Saul et donne-nous Paul ; chasse au loin le persécuteur, envoie en mission le prédicateur : les agneaux n’auront plus peur, les brebis du Christ seront dans la joie. Touche le loup qui poursuivait le Christ pour que maintenant, avec Pierre, il mène paître les brebis.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Un sermon attribué, n° 59 Appendice ; PL 65, 929 (trad. En Calcat)

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« Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »

jeudi 3 novembre 2011

La conduite que Jésus Christ tenait pendant sa vie mortelle nous montre la grandeur de sa miséricorde pour les pécheurs. Nous voyons qu’ils viennent tous lui tenir compagnie ; et lui, bien loin de les rebuter ou du moins de s’éloigner d’eux, au contraire, il prend tous les moyens possibles pour se trouver parmi eux, afin de les attirer à son Père. Il va les chercher par les remords de conscience ; il les ramène par sa grâce et les gagne par ses manières amoureuses. Il les traite avec tant de bonté, qu’il prend même leur défense contre les scribes et les pharisiens qui veulent les blâmer, et qui semblent ne pas vouloir les souffrir auprès de Jésus Christ.

Il va encore plus loin : il veut se justifier de la conduite qu’il tient à leur égard par une parabole qui leur dépeint, comme l’on ne peut pas mieux, la grandeur de son amour pour les pécheurs, en leur disant : « Un bon pasteur qui avait cent brebis, en ayant perdu une, laisse toutes les autres pour courir après celle qui s’est égarée, et, l’ayant retrouvée, il la met sur ses épaules pour lui éviter la peine du chemin. Puis, l’ayant rapportée à son bercail, il invite tous ses amis à se réjouir avec lui d’avoir retrouvé la brebis qu’il croyait perdue. » Il ajoute encore cette parabole d’une femme qui, ayant dix drachmes et en ayant perdu une, allume sa lampe pour la chercher dans tous les coins de sa maison, et l’ayant retrouvée, elle invite toutes ses amies pour s’en réjouir. « C’est ainsi, leur dit-il, que tout le ciel se réjouit du retour d’un pécheur qui se convertit et qui fait pénitence. Je ne suis pas venu pour les justes, mais pour les pécheurs ; ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui sont malades » (Lc 5,31-32).

Nous voyons que Jésus Christ s’applique à lui-même ces vives images de la grandeur de sa miséricorde envers les pécheurs. Quel bonheur pour nous de savoir que la miséricorde de Dieu est infinie ! Quel violent désir ne devons-nous pas sentir naître en nous d’aller nous jeter aux pieds d’un Dieu qui nous recevra avec tant de joie !

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d’Ars
Sermon pour le 3ème dimanche après Pentecôte, 1er sur la miséricorde

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Conversion

mardi 8 mars 2011

Le Carême est le temps de préparation à la fête de Pâques, cœur de la foi chrétienne, qui célèbre la Résurrection du Christ.

Le Carême commence le Mercredi des cendres – mercredi 9 mars 2011 – et s’achève le Samedi saint au soir, veille de Pâques – samedi 23 avril 2011.

La Semaine sainte – dernière semaine de Carême – qui commence avec le dimanche des Rameaux, commémore la Cène, la Passion et la mort du Christ sur la Croix. Le Samedi saint au soir et le dimanche de Pâques, les chrétiens célèbrent la Résurrection du Christ.

Un temps de conversion

La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise ; elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert (Matthieu 4, 1-11) entre son baptême et le début de sa vie publique. Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements.

Le Carême, temps de conversion, repose sur la prière, la pénitence et le partage. La pénitence n’est pas une fin en soi, mais la recherche d’une plus grande disponibilité intérieure. Le partage peut prendre différentes formes, notamment celle du don.

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Notre chemin de Damas…

mercredi 26 janvier 2011

Sur le chemin de Damas, Paul rencontre le Christ. Nous avons chacun et chacune nos chemins de Damas où Dieu nous met à terre parce que nous avons besoin d’être secoués pour sortir de nos idées toutes faites, de nos habitudes, de notre train-train quotidien, et alors entendre ce que Dieu a à nous dire.

Mais qu’est-ce que la conversion de Paul, sinon la manifestation que tout ce qui touche l’homme touche Dieu en Jésus Christ. Jésus ne dit pas « Pourquoi persécutes-tu mes frères, mes amis, mes disciples ? » mais il dit « Pourquoi ME persécutes-tu ? » Ainsi Jésus fait de la communauté chrétienne naissante une part de lui-même, son extension, sa présence dans le temps, son « corps » comme le dira plus tard Paul lui-même.

Et si toute persécution contre la communauté chrétienne est une persécution contre le Christ, sans doute cela est-il  vrai de toute persécution, même quand elle ne touche pas directement la communauté des croyants.

La conversion de Paul est une conversion de son image de Dieu, de son image de l’Eglise, de son image des autres, de sa propre image de soi. C’est le modèle de toutes les conversions véritables. Le livre des Actes rapporte qu’il lui tomba des yeux « comme des écailles » (Actes 9, 18).

Une conversion de l’image de Dieu… Paul quitte l’image de Dieu dont il a hérité du monde pharisien. Un Dieu dont on défend l’idée à coup de lapidation, d’inquisition, de chasse à l’homme. Il découvre un Dieu désarmé. Derrière le « Pourquoi me persécutes-tu ? » nous pouvons entendre une suite : « Moi qui n’ai rien fait contre toi ». Il découvre un Dieu qui ne prend pas le chemin que l’autorité religieuse avait tracé.

Un conversion de l’image de l’Eglise… Jésus ne prend pas ici la mesure de savoir si les croyants que Paul persécute sont de bons croyants, moralement acceptables. Nous sommes loin de l’épisode de l’Ancien Testament où Abraham tente sans réussite d’intercéder pour Sodome « Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le pécheur ? » (Genèse 18, 23). Ici, à cause d’un seul juste, le Christ lui-même, le pécheur doit être sauvé. Cette fête de la conversion de saint Paul clôture la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Et en la clôturant, elle nous dit quelque chose de ce qu’est l’Eglise.

Une conversion de l’image des autres… Ceux que Paul persécutait, il doit apprendre à les recevoir comme des frères. Jésus l’envoie auprès d’Ananie et ce dernier averti en songe éprouve quelques craintes à rencontrer le persécuteur. Mais confiant Ananie va à la recherche de Paul, lui impose les mains et lui dit : « Saul, mon frère, celui qui m’envoie c’est le Seigneur » (Actes 9, 17). Mon frère… Les ennemis sont devenus des frères.

Une conversion de l’image de soi… La rencontre de Dieu ne laisse pas indemne. Il n’est plus possible à Paul de reprendre sa vie normale. La rencontre de Dieu s’épanouit dans un changement de vie. Voici que le persécuteur devient apôtre, celui qui voulait faire taire les chrétiens, devient le porteur de la parole de Jésus.

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Fête de la conversion de Saint Paul

mardi 25 janvier 2011

Si le christianisme est devenu une grande religion universelle, c’est aussi à saint Paul qu’il le doit.

Le futur propagandiste de la foi chrétienne est un citoyen romain d’origine juive et de langue grecque né à Tarse, en Anatolie, vers l’an 9. Son nom est Saül.

Il fait de solides études hébraïques puis, devenu rabbin, il enseigne les Écritures juives à Jérusalem.

C’est l’époque où les disciples de Jésus commencent à prêcher la doctrine chrétienne. Saül prend violemment parti contre eux. Il approuve même la condamnation du diacre Étienne et assiste à son martyre.

Il obtient du Sanhédrin, le tribunal juif qui siège au Temple, la mission de pourchasser les chrétiens de Syrie.

Mais sur le chemin de Damas, il est terrassé par une force surnaturelle. Une voix lui crie : «Saül, Saül, pourquoi me persécutes-tu ?» L’événement se déroule vers l’an 42, soit quelques années après la crucifixion du Christ. L’Église a choisi de le commémorer tous les 25 janvier.

La conversion de Paul sur le chemin de Damas en Syrie, par le peintre Luca Giordano

Saül se convertit peu après. Il prend le nom de Paul, traduction latine de Saül, pour se faire mieux accepter dans le monde gréco-romain, puis effectue au total trois grands voyages d’évangélisation en Asie mineure, en Grèce et jusqu’à Rome, multipliant partout les conversions.

En l’an 48, se tient à Jérusalem ce qu’il est convenu d’appeler le premier concile ou le concile des Apôtres. À cette occasion, Paul plaide avec succès l’abandon des rituels juifs comme la circoncision. Le message chrétien s’adresse à tous les hommes et non pas seulement aux juifs, affirme-t-il.

En butte à l’hostilité des juifs, il est arrêté. Mais il fait valoir sa qualité de citoyen romain et ce statut privilégié lui vaut d’être jugé à Rome… et acquitté. Il rencontre néanmoins le martyre à Rome après quinze ans d’apostolat. Il est décapité et enseveli en un lieu où s’élève aujourd’hui la superbe basilique de Saint-Paul-hors-les-murs.

C’est à Paul que la religion chrétienne doit sa séparation d’avec le judaïsme et sa vocation à l’universalité.

Appelé l’«Apôtre des Gentils», c’est à dire des non-juifs, il est considéré comme le deuxième fondateur du christianisme, après le Christ lui-même. Ses quatorze lettres ou épîtres sont un élément central du Nouveau Testament, aux côtés des Quatre Évangiles.