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Archive pour avril 2011

Duc in altum

samedi 30 avril 2011

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Duc in altum ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de l’avant dans l’espérance ! Un nouveau millénaire s’ouvre devant l’Église comme un vaste océan dans lequel s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s’est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd’hui : nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans… « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure : nous pouvons compter sur la force de l’Esprit lui-même, qui a été répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd’hui à reprendre la route, soutenus par « l’espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5).

Au début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n’y a pas de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l’unique communion, la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour « souffler sur eux » le don vivifiant de l’Esprit et les lancer dans la grande aventure de l’évangélisation.

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Libreria Editrice Vaticana)

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Intentions de prières de Benoît 16

vendredi 29 avril 2011

MAI

Universelle – Les moyens de communication.
Pour que ceux qui travaillent dans les moyens de communication respectent toujours la vérité, la solidarité et la dignité de chaque personne.

Missionnaire – L’Eglise en Chine.
Pour que le Seigneur donne à l’Eglise en Chine de persévérer dans la fidélité à l’Evangile et de grandir dans l’unité.

«En tant que croyants, nous sommes convaincus que la prière est une vraie force, qui ouvre le monde à Dieu. Nous sommes convaincus que Dieu écoute et peut agir dans l’histoire. Je pense que si des millions de croyants, prient, cela influe sur le progrès de la paix».

Benoît XVI

 

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort et Jean-Paul 2

jeudi 28 avril 2011

« J’ai trouvé la réponse à mes doutes »

« Il y a cent soixante ans, était rendue publique une oeuvre destinée à devenir un classique de la spiritualité mariale. Saint Louis-Marie Grignion de Montfort composa le Traité de la vraie dévotion à la Sainte Vierge au début du XVIII siècle, mais le manuscrit demeura pratiquement inconnu pendant plus d’un siècle. Lorsque finalement, presque par hasard, il fut découvert en 1842 et publié en 1843, il connut un succès immédiat, se révélant une oeuvre d’une efficacité extraordinaire dans la diffusion de la vraie dévotion à la Très Sainte Vierge.

Moi-même, au cours des années de ma jeunesse, j’ai tiré un grand bénéfice de la lecture de ce livre, dans lequel j’ai trouvé la réponse à mes doutes, liés à la crainte que le culte pour Marie, en se développant excessivement, finisse par compromettre la suprématie du culte dû au Christ. Sous la sage direction de saint Louis-Marie, je compris que si l’on vit le mystère de Marie dans le Christ, ce risque n’existe pas. En effet, la pensée mariologique du saint est enracinée dans le Mystère trinitaire, et dans la vérité de l’Incarnation du Verbe de Dieu. »

« Ma devise Totus Tuus » et mes armoiries épiscopales

« L’Eglise, dès ses origines, et en particulier dans les moments les plus difficiles, a contemplé avec une intensité particulière l’un des événements de la Passion de Jésus Christ rapporté par saint Jean:  « Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère:  « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple:  « Voici ta mère ». Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui » (Jn 19, 25-27). Au cours de son histoire, le Peuple de Dieu a fait l’expérience de ce don fait par Jésus crucifié:  le don de sa Mère. La Très Sainte Vierge est véritablement notre Mère, qui nous accompagne dans notre pèlerinage de foi, d’espérance et de charité vers l’union toujours plus intense avec le Christ, l’unique sauveur et médiateur du salut[1].

Comme on le sait, dans mes armoiries épiscopales, qui sont l’illustration symbolique du texte qui vient d’être cité, la devise Totus tuus s’inspire de la doctrine de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Ces deux paroles expriment l’appartenance totale à Jésus par Marie: « Tuus totus ego sum, et omnia mea tua sunt », écrit saint Louis-Marie; et il traduit:  « Je suis tout à vous, et tout ce que j’ai vous appartient, ô mon aimable Jésus, par Marie, votre sainte Mère »[2]. »

 


[1] cf. Vatican II, LG 60 et 62

[2] VD : Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de la Vraie Dévotion § 233


Jean-Paul 2, Lettre aux Familles Monfortaines §1

Consécration à Marie

jeudi 28 avril 2011

A Marie

 

Je vous choisis, aujourd’hui, ô Marie,
en présence de toute la Cour Céleste,
pour ma Mère et ma Reine.

Je vous livre et consacre,
en toute soumission et amour,
mon corps et mon âme,
mes biens intérieurs et extérieurs,
et la valeur même de mes bonnes actions
passées, présentes et futures,
vous laissant un entier et plein droit
de disposer de moi
et de tout ce qui m’appartient,
sans exception,
selon votre bon plaisir,
à la plus grande Gloire de Dieu,
dans le temps et l’éternité.

Amen

Saint Louis Marie Grignion de Montfort

 

Emmaüs

mercredi 27 avril 2011

Emmaus - Arcabas

« Il prit le pain, le bénit, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent »

L’icône des disciples d’Emmaüs aide bien…l’Église [à être] particulièrement attentive à vivre le mystère de la Sainte Eucharistie. Sur la route de nos interrogations et de nos inquiétudes, parfois de nos cuisantes déceptions, le divin Voyageur continue à se faire notre compagnon pour nous introduire, en interprétant les Écritures, à la compréhension des mystères de Dieu. Quand la rencontre devient totale, à la lumière de la parole succède la lumière qui jaillit du « Pain de vie » (Jn 6,35), par lequel le Christ réalise de la manière le plus haute sa promesse d’être avec nous « tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28,20)…

Le récit de l’apparition de Jésus ressuscité aux deux disciples d’Emmaüs nous aide à relever un premier aspect du mystère eucharistique qui doit toujours être présent dans la dévotion du Peuple de Dieu : l’eucharistie mystère lumineux !… Jésus s’est qualifié lui-même de « lumière du monde » (Jn 8,12), et cette caractéristique est bien mise en évidence par des moments de sa vie tels que la Transfiguration et la Résurrection, où sa gloire divine resplendit clairement. Dans l’eucharistie, au contraire, la gloire du Christ est voilée. Le sacrement de l’eucharistie est le « mysterium fidei » par excellence. C’est donc précisément à travers le mystère de son enfouissement total que le Christ se fait mystère lumineux, grâce auquel le croyant est introduit dans la profondeur de la vie divine…

L’eucharistie est lumière avant tout parce que, à chaque messe, la liturgie de la Parole de Dieu précède la liturgie eucharistique, dans l’unité des deux « tables », celle de la Parole et celle du Pain… Dans le récit des disciples d’Emmaüs, le Christ lui-même intervient pour montrer, « partant de Moïse et de tous les prophètes », que « toute l’Écriture » conduit au mystère de sa personne. Ses paroles font brûler le cœur des disciples, les soustraient à l’obscurité de la tristesse et du désespoir, et suscitent en eux le désir de demeurer avec lui : « Reste avec nous, Seigneur ».

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » §2,11-12 (trad. DC 2323 7/11/04 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

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« Je suis la vie »

mardi 26 avril 2011

Accéder à l'Evangile de Pâques selon Maria Valtorta

« Jésus lève la main et bénit et puis, pendant que les oiseaux chantent plus fort et que le vent porte ses parfums, il disparaît à mes yeux en me laissant dans une joie qui efface le plus léger souvenir de tristesse et de souffrance et d’hésitation sur le lendemain. »

Maria Valtorta

 

Message pascal

lundi 25 avril 2011

Le lundi de Pâques, 5 avril 1999
Notre Dame de Trédos

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Mes enfants, ouvrez votre cœur à Dieu. Si vous acceptez Dieu en vous, alors vous en accepterez cette si grande foi, cette miséricorde, ce pardon, cet amour à apporter à autrui. Ouvrez-vous, acceptez mon Fils en vous, acceptez, suivez Son chemin et souvent les souffrances vous paraîtront une légèreté, vous paraîtront une lumière qui sera répandue sur tous ceux qui en auront besoin. Merci, mes enfants, merci de m’écouter. Priez, priez avec moi.

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Adressez à mon Fils, à Dieu le Père cette prière du cœur :

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« A Toi, l’Eternel Rédempteur, nous Te demandons un autre corps physique, un autre cœur humain, d’apporter tout amour à tout être humain, d’apporter tout notre amour à Dieu afin qu’il soit répandu à tous ceux qui souffrent sur cette terre.
A Toi le Dieu Eternel, à Toi le Juge Très Saint, aide-nous sur ce chemin, aide-nous à soulager tous ceux qui souffrent, aide-nous à apporter Ta Parole dans tous les foyers, dans tous les peuples.
A Toi, Père Eternel, accepte cette humble prière afin qu’elle soit répandue pour que Ton Amour grandisse et pour que les peuples s’unissent en Ton Nom et pour Toi .»

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Merci – Marie Mère des hommes

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Dimanche de la Résurrection

dimanche 24 avril 2011

Le troisième jour Il est ressuscité des morts « 

« Nous vous annonçons la Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie en notre faveur à nous, leurs enfants : Il a ressuscité Jésus » (Ac 13, 32-33). La Résurrection de Jésus est la vérité culminante de notre foi dans le Christ, crue et vécue comme vérité centrale par la première communauté chrétienne, transmise comme fondamentale par la Tradition, établie par les documents du Nouveau Testament, prêchée comme partie essentielle du mystère pascal en même temps que la Croix :

Le Christ est ressuscité des morts.
Par sa mort Il a vaincu la mort,

Aux morts Il a donné la vie.
(Liturgie byzantine, Tropaire de Pâques)

I. L’événement historique et transcendant

Le mystère de la résurrection du Christ est un événement réel qui a eu des manifestations historiquement constatées comme l’atteste le Nouveau Testament. Déjà S. Paul peut écrire aux Corinthiens vers l’an 56 :  » Je vous ai donc transmis ce que j’avais moi-même reçu, à savoir que le Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures, qu’il a été mis au tombeau, qu’il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures, qu’il est apparu à Céphas, puis aux Douze  » (1 Co 15, 3-4). L’apôtre parle ici de la vivante tradition de la Résurrection qu’il avait apprise après sa conversion aux portes de Damas (cf. Ac 9, 3-18).

Le tombeau vide

« Pourquoi chercher le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, mais il est ressuscité » (Lc 24, 5-6). Dans le cadre des événements de Pâques, le premier élément que l’on rencontre est le sépulcre vide. Il n’est pas en soi une preuve directe. L’absence du corps du Christ dans le tombeau pourrait s’expliquer autrement (cf. Jn 20, 13 ; Mt 28, 11-15). Malgré cela, le sépulcre vide a constitué pour tous un signe essentiel. Sa découverte par les disciples a été le premier pas vers la reconnaissance du fait de la Résurrection. C’est le cas des saintes femmes d’abord (cf. Lc 24, 3. 22-23), puis de Pierre (cf. Lc 24, 12).  » Le disciple que Jésus aimait  » (Jn 20, 2) affirme qu’en entrant dans le tombeau vide et en découvrant  » les linges gisant  » (Jn 20, 6)  » il vit et il crut  » (Jn 20, 8). Cela suppose qu’il ait constaté dans l’état du sépulcre vide (cf. Jn 20, 5-7) que l’absence du corps de Jésus n’a pas pu être une œuvre humaine et que Jésus n’était pas simplement revenu à une vie terrestre comme cela avait été le cas de Lazare (cf. Jn 11, 44).

Les apparitions du Ressuscité

Marie de Magdala et les saintes femmes, qui venaient achever d’embaumer le corps de Jésus (cf. Mc 16, 1 ; Lc 24, 1) enseveli à la hâte à cause de l’arrivée du Sabbat le soir du Vendredi Saint (cf. Jn 19, 31. 42), ont été les premières à rencontrer le Ressuscité (cf. Mt 28, 9-10 ; Jn 20, 11-18). Ainsi les femmes furent les premières messagères de la Résurrection du Christ pour les apôtres eux-mêmes (cf. Lc 24, 9-10). C’est à eux que Jésus apparaît ensuite, d’abord à Pierre, puis aux Douze (cf. 1 Co 15, 5). Pierre, appelé à confirmer la foi de ses frères (cf. Lc 22, 31-32), voit donc le Ressuscité avant eux et c’est sur son témoignage que la communauté s’écrie :  » C’est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon  » (Lc 24, 34. 36).

Tout ce qui est arrivé dans ces journées Pascales engage chacun des apôtres – et Pierre tout particulièrement – dans la construction de l’ère nouvelle qui a débuté au matin de Pâques. Comme témoins du Ressuscité ils demeurent les pierres de fondation de son Église. La foi de la première communauté des croyants est fondée sur le témoignage d’hommes concrets, connus des chrétiens et, pour la plupart, vivant encore parmi eux. Ces  » témoins de la Résurrection du Christ  » (cf. Ac 1, 22) sont avant tout Pierre et les Douze, mais pas seulement eux : Paul parle clairement de plus de cinq cents personnes auxquelles Jésus est apparu en une seule fois, en plus de Jacques et de tous les apôtres (cf. 1 Co 15, 4-8).

Devant ces témoignages il est impossible d’interpréter la Résurrection du Christ en-dehors de l’ordre physique, et de ne pas la reconnaître comme un fait historique. Il résulte des faits que la foi des disciples a été soumise à l’épreuve radicale de la passion et de la mort en croix de leur maître annoncée par celui-ci à l’avance (cf. Lc 22, 31-32). La secousse provoquée par la passion fut si grande que les disciples (tout au moins certains d’entre eux) ne crurent pas aussitôt à la nouvelle de la résurrection. Loin de nous montrer une communauté saisie par une exaltation mystique, les Évangiles nous présentent les disciples abattus ( « le visage sombre  » : Lc 24, 17) et effrayés (cf. Jn 20, 19). C’est pourquoi ils n’ont pas cru les saintes femmes de retour du tombeau et  » leurs propos leur ont semblé du radotage  » (Lc 24, 11 ; cf. Mc 16, 11. 13). Quand Jésus se manifeste aux onze au soir de Pâques,  » il leur reproche leur incrédulité et leur obstination à ne pas ajouter foi à ceux qui l’avaient vu ressuscité  » (Mc 16, 14).

Même mis devant la réalité de Jésus ressuscité, les disciples doutent encore (cf. Lc 24, 38), tellement la chose leur paraît impossible : ils croient voir un esprit (cf. Lc 24, 39).  » Dans leur joie ils ne croient pas encore et demeurent saisis d’étonnement  » (Lc 24, 41). Thomas connaîtra la même épreuve du doute (cf. Jn 20, 24-27) et, lors de la dernière apparition en Galilée rapportée par Matthieu,  » certains cependant doutèrent  » (Mt 28, 17). C’est pourquoi l’hypothèse selon laquelle la résurrection aurait été un  » produit  » de la foi (ou de la crédulité) des apôtres est sans consistance. Bien au contraire, leur foi dans la Résurrection est née – sous l’action de la grâce divine – de l’expérience directe de la réalité de Jésus ressuscité.

L’état de l’humanité ressuscitée du Christ

Jésus ressuscité établit avec ses disciples des rapports directs, à travers le toucher (cf. Lc 24, 39 ; Jn 20, 27) et le partage du repas (cf. Lc 24, 30. 41-43 ; Jn 21, 9. 13-15). Il les invite par là à reconnaître qu’il n’est pas un esprit (cf. Lc 24, 39) mais surtout à constater que le corps ressuscité avec lequel il se présente à eux est le même qui a été martyrisé et crucifié puisqu’il porte encore les traces de sa passion (cf. Lc 24, 40 ; Jn 20, 20. 27). Ce corps authentique et réel possède pourtant en même temps les propriétés nouvelles d’un corps glorieux : il n’est plus situé dans l’espace et le temps, mais peut se rendre présent à sa guise où et quand il veut (cf. Mt 28, 9. 16-17 ; Lc 24, 15. 36 ; Jn 20, 14. 19. 26 ; 21, 4) car son humanité ne peut plus être retenue sur terre et n’appartient plus qu’au domaine divin du Père (cf. Jn 20, 17). Pour cette raison aussi Jésus ressuscité est souverainement libre d’apparaître comme il veut : sous l’apparence d’un jardinier (cf. Jn 20, 14-15) ou  » sous d’autres traits  » (Mc 16, 12) que ceux qui étaient familiers aux disciples, et cela pour susciter leur foi (cf. Jn 20, 14. 16 ; 21, 4. 7).

La Résurrection du Christ ne fut pas un retour à la vie terrestre, comme ce fut le cas pour les résurrections qu’il avait accomplies avant Pâques : la fille de Jaïre, le jeune de Naïm, Lazare. Ces faits étaient des événements miraculeux, mais les personnes miraculées retrouvaient, par le pouvoir de Jésus, une vie terrestre  » ordinaire « . A un certain moment, ils mourront de nouveau. La Résurrection du Christ est essentiellement différente. Dans son corps ressuscité, il passe de l’état de mort à une autre vie au-delà du temps et de l’espace. Le corps de Jésus est, dans la Résurrection, rempli de la puissance du Saint-Esprit ; il participe à la vie divine dans l’état de sa gloire, si bien que S. Paul peut dire du Christ qu’il est  » l’homme céleste  » (cf. 1 Co 15, 35-50).

La Résurrection comme événement transcendant

 » O nuit, chante l »Exsultet’ de Pâques, toi seule as pu connaître le moment où le Christ est sorti vivant du séjour des morts  » (Vigile Pascale). En effet, personne n’a été le témoin oculaire de l’événement même de la Résurrection et aucun évangéliste ne le décrit. Personne n’a pu dire comment elle s’était faite physiquement. Moins encore son essence la plus intime, le passage à une autre vie, fut perceptible aux sens. Événement historique constatable par le signe du tombeau vide et par la réalité des rencontres des apôtres avec le Christ ressuscité, la Résurrection n’en demeure pas moins, en ce qu’elle transcende et dépasse l’histoire, au cœur du mystère de la foi. C’est pourquoi le Christ ressuscité ne se manifeste pas au monde (cf. Jn 14, 22) mais à ses disciples,  » à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem, ceux-là mêmes qui sont maintenant ses témoins auprès du peuple  » (Ac 13, 31).

II. La Résurrection – œuvre de la Sainte Trinité

La Résurrection du Christ est objet de foi en tant qu’elle est une intervention transcendante de Dieu lui-même dans la création et dans l’histoire. En elle, les trois Personnes divines à la fois agissent ensemble et manifestent leur originalité propre. Elle s’est fait par la puissance du Père qui  » a ressuscité  » (cf. Ac 2, 24) le Christ, son Fils, et a de cette façon introduit de manière parfaite son humanité – avec son corps – dans la Trinité. Jésus est définitivement révélé  » Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit, par sa Résurrection d’entre les morts  » (Rm 1, 3-4). S. Paul insiste sur la manifestation de la puissance de Dieu (cf. Rm 6, 4 ; 2 Co 13, 4 ; Ph 3, 10 ; Ep 1, 19-22 ; He 7, 16) par l’œuvre de l’Esprit qui a vivifié l’humanité morte de Jésus et l’a appelée à l’état glorieux de Seigneur.

Quant au Fils, il opère sa propre Résurrection en vertu de sa puissance divine. Jésus annonce que le Fils de l’homme devra beaucoup souffrir, mourir, et ensuite ressusciter (sens actif du mot) (cf. Mc 8, 31 ; 9, 9-31 ; 10, 34). Ailleurs, il affirme explicitement :  » Je donne ma vie pour la reprendre. (…) J’ai pouvoir de la donner et pouvoir de la reprendre  » (Jn 10, 17-18).  » Nous croyons (…) que Jésus est mort, puis est ressuscité  » (1 Th 4, 14).

Les Pères contemplent la Résurrection à partir de la personne divine du Christ qui est restée unie à son âme et à son corps séparés entre eux par la mort :  » Par l’unité de la nature divine qui demeure présente dans chacune des deux parties de l’homme, celles-ci s’unissent à nouveau. Ainsi la mort se produit par la séparation du composé humain, et la Résurrection par l’union des deux parties séparées  » (S. Grégoire de Nysse, res. 1 : PG 46, 617B) ; cf. aussi DS 325 ; 359 ; 369 ; 539).

III. Sens et portée salvifique de la Résurrection

 » Si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vaine et vaine aussi notre foi  » (1 Co 15, 14). La Résurrection constitue avant tout la confirmation de tout ce que le Christ lui-même a fait et enseigné. Toutes les vérités, même les plus inaccessibles à l’esprit humain, trouvent leur justification si en ressuscitant le Christ a donné la preuve définitive qu’il avait promise, de son autorité divine.

La Résurrection du Christ est accomplissement des promesses de l’Ancien Testament (cf. Lc 24, 26-27. 44-48) et de Jésus lui-même durant sa vie terrestre (cf. Mt 28, 6 ; Mc 16, 7 ; Lc 24, 6-7). L’expression  » selon les Écritures  » (cf. 1 Co 15, 3-4 et le Symbole de Nicée-Constantinople) indique que la Résurrection du Christ accomplit ces prédictions.

La vérité de la divinité de Jésus est confirmée par sa Résurrection. Il avait dit :  » Quand vous aurez élevé le Fils de l’Homme, alors vous saurez que Je Suis  » (Jn 8, 28). La Résurrection du Crucifié démontra qu’il était vraiment  » Je Suis « , le Fils de Dieu et Dieu Lui-même. S. Paul a pu déclarer aux Juifs :  » La promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie en notre faveur (…) ; il a ressuscité Jésus, ainsi qu’il était écrit au Psaume premier : Tu es mon Fils, moi-même aujourd’hui je t’ai engendré  » (Ac 13, 32. 34 ; cf. Ps 2, 7). La Résurrection du Christ est étroitement liée au mystère de l’Incarnation du Fils de Dieu. Elle en est l’accomplissement selon le dessein éternel de Dieu.

Il y a un double aspect dans le mystère Pascal : par sa mort il nous libère du péché, par sa Résurrection il nous ouvre l’accès à une nouvelle vie. Celle-ci est d’abord la justification qui nous remet dans la grâce de Dieu (cf. Rm 4, 25)  » afin que, comme le Christ est ressuscité des morts, nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle  » (Rm 6, 4). Elle consiste en la victoire sur la mort du péché et dans la nouvelle participation à la grâce (cf. Ep 2, 4-5 ; 1 P 1, 3). Elle accomplit l’adoption filiale car les hommes deviennent frères du Christ, comme Jésus lui-même appelle ses disciples après sa Résurrection :  » Allez annoncer à mes frères  » (Mt 28, 10 ; Jn 20, 17). Frères non par nature, mais par don de la grâce, parce que cette filiation adoptive procure une participation réelle à la vie du Fils unique, qui s’est pleinement révélée dans sa Résurrection.

Enfin, la Résurrection du Christ – et le Christ ressuscité lui-même – est principe et source de notre résurrection future :  » Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis (…), de même que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ  » (1 Co 15, 20-22). Dans l’attente de cet accomplissement, le Christ ressuscité vit dans le cœur de ses fidèles. En Lui les chrétiens  » goûtent aux forces du monde à venir  » (He 6, 5) et leur vie est entraînée par le Christ au sein de la vie divine (cf. Col 3, 1-3)  » afin qu’ils ne vivent plus pour eux-mêmes mais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux  » (2 Co 5, 15).

Catéchisme de l’Eglise Catholique, n°638-655 – Copyright © Libreria Editrice Vaticana

 

Samedi Saint

samedi 23 avril 2011

« Mes enfants,
Je viens vous rappeler que vous êtes dans un temps de jeûne et un temps où vous devez offrir à autrui tous les excès que vous réalisez régulièrement.
Vous devez vous ouvrir dans l’humilité et avec ténacité pour apporter votre soutien au nom de mon Fils. Mais ces actes, vous devrez les réaliser ensuite tout au long de votre vie. Car l’Amour apporté à autrui doit être le but de votre vie de chaque jour jusqu’au retour auprès du Père Eternel.
Vous devez réaliser, au travers des souffrances de mon Fils, l’avancée pour le nouveau monde de Dieu le Père. Ses souffrances vous délient des vôtres et en ce point vous permettent en toute sérénité de préparer l’osmose des enfants de Dieu le Père avec leur Père Créateur.
Mes enfants, vous devez accompagner mon Fils dans Son chemin de réunification des enfants du Père Eternel.
Je suis présente pour vous servir dans votre évolution et vous guider sur ce chemin de rassemblement ; c’est par votre Amour et votre soutien envers autrui que vous rassemblerez les hommes dans la Maison de mon Fils.
Votre attitude doit être permanente et constante dans sa force de vivacité afin que la foi soit répandue au travers de tous.
Mes enfants, venez consacrer un peu de temps à l’adoration du Cœur sanglant de mon Fils.
Mes enfants, approchez et contemplez l’Amour dans les souffrances de mon Fils.
Je veux que vous soyez présents et témoins de cette souffrance afin d’informer les ignorants.
Mes enfants, je veux que vous preniez conscience et réfléchissiez profondément au sacrifice de mon Fils pour votre sauvegarde éternelle.
Mes enfants, ce message est de courte durée afin de vous faire toucher du doigt la sensibilité du sacrifice de mon Fils
Je suis Marie Mère des hommes afin de faire expier les péchés des hommes dans le sacrifice de mon Fils. Selon la volonté du Père Eternel et pour le renouveau de ce monde, je suis votre guide en chaque jour. »
Marie Mère des hommes – mars 2001

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samedi 23 avril 2011

« Comment nous parle le Suaire? s’est interrogé Benoît XVI. Il parle avec le sang et le sang est la vie! Le Suaire est une icône écrite avec le sang, le sang d’un homme flagellé, couronné d’épines, crucifié et blessé au côté droit. L’image imprimée sur le Suaire est celle d’un mort, mais le sang parle de sa vie. Toute trace de sang parle d’amour et de vie… C’est comme une source qui murmure dans le silence et nous pouvons…l’entendre, dans le silence du Samedi Saint ».

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