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Archive pour le mot-clef ‘filet’

« Avance au large et jetez les filets ! »

jeudi 5 septembre 2024

« Avance au large », c’est à dire dans la haute mer des débats. Y a-t-il profondeur comparable à « l’abîme de la richesse, de la sagesse et de la science du Fils de Dieu » (Rm 11,33), à la proclamation de sa filiation divine ? (…) L’Église est conduite par Pierre dans la haute mer du témoignage, pour contempler le Fils de Dieu ressuscité et l’Esprit Saint répandu.

Quels sont ces filets des apôtres que le Christ ordonne de jeter ? N’est-ce pas l’enchaînement des paroles, les replis du discours, la profondeur des arguments, qui ne laissent pas échapper ceux qu’ils ont pris ? Ces instruments de pêche des apôtres ne font pas périr leur prise, mais la conservent, la retirent des abîmes vers la lumière, conduisent des bas-fonds vers les hauteurs. (…)

« Maître, dit Pierre, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais, sur ta parole, je vais lâcher les filets. » Moi aussi, Seigneur, je sais que pour moi il fait nuit, quand tu ne me commandes pas. Je n’ai encore converti personne par mes paroles, il fait encore nuit. J’ai parlé le jour de l’Épiphanie : j’ai lâché le filet, et je n’ai encore rien pris. J’ai lâché le filet pendant le jour. J’attends que tu me l’ordonnes ; sur ta parole, je le lâcherai encore. La confiance en soi est vaine, mais l’humilité est fructueuse. Eux qui jusque-là n’avaient rien pris, voici que, à la voix du Seigneur, ils capturent une énorme quantité de poissons.

Saint Ambroise (v. 340-397)

 

 

 

Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet

jeudi 1 août 2024

Avec la mort, le choix de vie fait par l’homme devient définitif : sa vie est devant le Juge. Son choix, qui a pris forme au cours de toute sa vie, peut avoir diverses caractéristiques. Il peut y avoir des personnes qui ont détruit totalement en elles le désir de la vérité et la disponibilité à l’amour. Des personnes en qui tout est devenu mensonge, des personnes qui ont vécu pour la haine et qui en elles-mêmes ont piétiné l’amour. C’est une perspective terrible, mais certains personnages de notre histoire laissent entrevoir de façon effroyable des profils de ce genre. Dans des individus semblables, il n’y aurait plus rien de remédiable, et la destruction du bien serait irrévocable : c’est cela qu’on indique par le mot « enfer ».

D’autre part, il peut y avoir des personnes très pures, qui se sont laissées entièrement pénétrer par Dieu et qui, par conséquent, sont totalement ouvertes au prochain — personnes dont la communion avec Dieu oriente dès maintenant l’être tout entier et dont le fait d’aller vers Dieu conduit seulement à l’accomplissement de ce qu’elles sont désormais.

Selon nos expériences, cependant, ni un cas ni l’autre ne sont la normalité dans l’existence humaine. Chez la plupart des hommes, comme nous pouvons le penser, demeure présente au plus profond de leur être une ultime ouverture intérieure pour la vérité, pour l’amour, pour Dieu. Mais, dans les choix concrets de vie, elle est recouverte depuis toujours de nouveaux compromis avec le mal… Qu’advient-il de tels individus lorsqu’ils comparaissent devant le Juge ? Toutes les choses sales qu’ils ont accumulées dans leur vie deviendront-elles d’un coup insignifiantes ? Dans la première lettre aux Corinthiens, saint Paul nous donne une idée de l’impact différent du jugement de Dieu sur l’homme selon son état… : « On peut poursuivre la construction avec de l’or, de l’argent ou de la belle pierre, avec du bois, de l’herbe ou du chaume, mais l’ouvrage de chacun sera mis en pleine lumière au jour du jugement. Car cette révélation se fera par le feu, et c’est le feu qui permettra d’apprécier la qualité de l’ouvrage de chacun. Si l’ouvrage construit par quelqu’un résiste, celui-là recevra un salaire ; s’il est détruit par le feu, il perdra son salaire. Et lui-même sera sauvé, mais comme s’il était passé à travers un feu » (3,12-15).

Benoît XVI

 

 

 

« Le Royaume des cieux est comparable à un filet qu’on jette dans la mer. »

jeudi 3 août 2017

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Certes, nous savons bien qu’il ne sert de rien à l’homme de gagner l’univers s’il vient à se perdre lui-même (Lc 9,25), mais l’attente de la nouvelle terre, loin d’affaiblir en nous le souci de cultiver cette terre, doit plutôt le réveiller : le corps de la nouvelle famille humaine y grandit, et il offre déjà une ébauche du monde à venir. C’est pourquoi, s’il faut soigneusement distinguer le progrès terrestre de la croissance du Règne du Christ, ce progrès a cependant beaucoup d’importance pour le Royaume de Dieu, dans la mesure où il peut contribuer à une meilleure organisation de la société humaine.

Car les valeurs de dignité, de communion fraternelle et de liberté, tous les fruits excellents de notre nature et de notre activité que nous aurons propagés sur terre selon le commandement du Seigneur et dans son Esprit, nous les retrouverons plus tard, mais purifiés de toute souillure, illuminés, transfigurés, lorsque le Christ remettra à son Père « un Royaume éternel et universel : royaume de vérité et de vie, royaume de sainteté et de grâce, royaume de justice, d’amour et de paix » (Missel romain). Mystérieusement, le Royaume est déjà présent sur cette terre ; il atteindra sa perfection à l’avènement du Seigneur.

Concile Vatican II
Constitution sur l’Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 39, 2-3

 

 

 

 

« Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. »

lundi 12 janvier 2015

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Quelqu’un se dira peut-être… : « Qu’est-ce qu’ils ont abandonné de si précieux à l’appel du Seigneur, ces deux pêcheurs qui n’avaient presque rien ? »… Ils ont beaucoup quitté, puisqu’ils ont renoncé à tout, si peu que soit ce tout. Nous, au contraire, nous nous attachons à ce que nous avons, et nous recherchons avidement ce que nous n’avons pas. Pierre et André ont donc beaucoup abandonné lorsqu’ils ont tous deux renoncé au simple désir de posséder ; ils ont beaucoup abandonné, puisqu’en renonçant à leurs biens, ils ont aussi renoncé à leurs convoitises…

Que personne donc, même lorsqu’il voit que certains ont renoncé à de grandes richesses, ne dise en lui-même : « Je voudrais bien les imiter dans leur mépris de ce monde, mais je n’ai rien à abandonner, je ne possède rien. » Vous abandonnez beaucoup, mes frères, si vous renoncez aux désirs de ce monde. En effet, le Seigneur se contente de nos biens extérieurs, si minimes soient-ils : c’est le cœur qu’il considère et non la valeur marchande, il ne regarde pas combien nous lui sacrifions, mais combien d’amour accompagne notre offrande.

Car à ne considérer que les biens extérieurs, voilà que nos saints marchands ont payé de leurs filets et de leur barque la vie éternelle, celle des anges. Le Royaume de Dieu n’a pas de prix, et pourtant il te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°5

 

 

 

 

« Désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

jeudi 4 septembre 2014

 

Logo pt formatLorsque le Seigneur, assis dans la barque, dit à Pierre : « Avance en eau profonde, et lâchez vos filets pour la pêche », il lui conseille moins de jeter dans les profondeurs de l’eau les instruments de la pêche, que de répandre au fond des cœurs les paroles de la prédication. Cet abîme des cœurs, saint Paul l’a pénétré en y lançant la parole : « Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! » (Rm 11,33)… Comme le filet amène dans ses replis vers le navire les poissons qu’il a pris, la foi conduit dans son sein, vers le repos, tous les hommes qu’elle a rassemblés.

Toujours pour faire comprendre que le Seigneur parlait de la pêche spirituelle, Pierre dit : « Maître, nous avons peiné toute une nuit sans rien prendre, mais sur ta parole je vais jeter mes filets »… Le Verbe, la Parole de Dieu, c’est le Seigneur notre Sauveur… Puisque Pierre lance son filet selon le Verbe, il répand partout son éloquence selon le Christ. Il déploie les filets tissés selon les prescriptions de son maître ; il lance au nom du Seigneur des paroles plus claires et plus efficaces qui permettent de sauver, non pas des créatures sans raison, mais des hommes.

« Nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre. » Oui, Pierre avait bien peiné toute la nuit…; lorsque la lumière du Sauveur a brillé, les ténèbres se sont dissipées et sa foi lui a permis de distinguer, au plus profond des eaux, ce que ses yeux ne pouvaient pas voir. Pierre a effectivement souffert de la nuit, jusqu’à ce que le jour qui est le Christ vienne à son secours. C’est ce qui fait dire à l’apôtre Paul : « La nuit est avancée, le jour arrive » (Rm 13,12).

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 39, attrib. (trad. coll. Migne n°65, p. 175)

 

 

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,47-53.

jeudi 2 août 2012

ésus disait à la foule cette parabole :  » Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? – Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C’est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s’éloigna de là.

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« Pour la première fois, il les envoie. »

dimanche 15 juillet 2012

 

Jésus dit à Pierre : « Avance au large ! » (Lc 5,4) « Pierre et ses premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent leurs filets »… Celui qui ouvre son cœur au Christ comprend non seulement le mystère de sa propre existence, mais aussi celui de sa propre vocation, et il fait mûrir de splendides fruits de grâce… En vivant l’Évangile dans son intégralité, le chrétien devient toujours plus capable d’aimer à la manière même du Christ, en accueillant son exhortation : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Il s’engage à persévérer dans l’unité avec ses frères au sein de la communion de l’Église, et il se met au service de la nouvelle évangélisation pour proclamer la merveilleuse vérité de l’amour salvifique de Dieu et pour en témoigner.

Chers jeunes, c’est à vous tout particulièrement que je renouvelle l’invitation du Christ à « avancer au large »… Ayez confiance en lui, mettez-vous à l’écoute de ses enseignements, fixez le regard sur son visage, persévérez dans l’écoute de sa Parole. Laissez-le orienter toutes vos recherches et toutes vos aspirations, tout votre idéal et tout le désir de votre cœur… Je pense en même temps à la parole adressée par Marie, sa mère, aux serviteurs à Cana de Galilée : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2,5). Chers jeunes, le Christ vous demande « d’avancer au large » et la Vierge vous encourage à ne pas hésiter à le suivre. Que monte de tous les coins du monde, soutenue par l’intercession maternelle de la Madone, la prière ardente au Père du ciel pour obtenir « des ouvriers pour sa moisson » (Mt 9,38) :

Jésus, Fils de Dieu,
en qui demeure la plénitude de la divinité,
Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large »,
en parcourant le chemin de la sainteté.
Suscite dans le cœur des jeunes le désir
d’être des témoins de la puissance de ton amour
dans le monde d’aujourd’hui.
Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,
pour qu’ils soient capables de découvrir la pleine vérité
sur eux-mêmes et leur vocation propre.
Notre Sauveur,
envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux,
fais à ton Église le don
de jeunes prêts à avancer au large,
pour être parmi leurs frères une manifestation
de ta présence qui renouvelle et qui sauve.

Vierge Sainte, Mère du Rédempteur,
guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain,
toi qui as conservé ses paroles dans l’intimité de ton cœur (Lc 2,19),
soutiens par ton intercession maternelle
les familles et les communautés ecclésiales,
afin qu’elles aident les adolescents et les jeunes
à répondre généreusement à l’appel du Seigneur.
Amen.

Bienheureux Jean-Paul II
Message pour la 42e Journée mondiale de prière pour les vocations 17/04/2005 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

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Duc in altum…

jeudi 24 mai 2012

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Duc in altum ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de l’avant dans l’espérance ! Un nouveau millénaire s’ouvre devant l’Église comme un vaste océan dans lequel s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s’est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd’hui : nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans… « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure : nous pouvons compter sur la force de l’Esprit lui-même, qui a été répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd’hui à reprendre la route, soutenus par « l’espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5).

Au début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n’y a pas de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l’unique communion, la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour « souffler sur eux » le don vivifiant de l’Esprit et les lancer dans la grande aventure de l’évangélisation.

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Libreria Editrice Vaticana)

 

Duc in altum

samedi 30 avril 2011

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Duc in altum ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de l’avant dans l’espérance ! Un nouveau millénaire s’ouvre devant l’Église comme un vaste océan dans lequel s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s’est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd’hui : nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans… « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure : nous pouvons compter sur la force de l’Esprit lui-même, qui a été répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd’hui à reprendre la route, soutenus par « l’espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5).

Au début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n’y a pas de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l’unique communion, la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour « souffler sur eux » le don vivifiant de l’Esprit et les lancer dans la grande aventure de l’évangélisation.

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Libreria Editrice Vaticana)

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Duc in altum

samedi 14 février 2009

 

Comme un filet sur le « net » (de l’anglais, filet), que cette toile soit lancée dans la mer agitée du monde. C’est une image de la pêche miraculeuse, où Jésus invite Simon Pierre à avancer au large (duc in altum) pour jeter les filets dans la Mer de Galilée, afin de devenir pêcheur d’homme ( Lc, 5).

Lettre apostolique de Jean Paul II « Duc in altum « 

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