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Archive pour le mot-clef ‘Christ Roi’

dimanche 21 janvier 2024

 

 

 

 

Appelés par un Dieu et un Roi

jeudi 30 novembre 2023

Puisque c’est un Dieu et un roi qui nous appelle à son service, courons avec ardeur ; car nous n’avons en effet que peu de temps à vivre, et nous risquons d’être trouvés sans fruit au jour de notre mort et de périr de faim. Cherchons à satisfaire notre Seigneur, comme des soldats leur roi, car, après la fin de la campagne, il sera exigé de nous un compte exact de notre service.

Si un roi terrestre nous convoquait et voulait que nous prenions du service auprès de lui, nous n’attendrions pas, nous ne chercherions pas d’excuses, mais aussitôt, laissant tout, nous irions à lui avec empressement. Soyons donc attentifs, quand le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, le Dieu des dieux, nous appelle à son céleste service, à ne pas nous récuser, par paresse ou par lâcheté.

Courons avec joie et amour au bon combat, sans nous laisser intimider par nos ennemis. Réjouissez-vous donc toujours dans le Seigneur, vous tous qui êtes ses serviteurs, reconnaissant en cela la première marque de l’amour que le Maître vous porte.

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650)

 

 

 

Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 26 novembre 2023

Comment entrerons-nous dans le royaume ? « J’ai eu faim, dit Jésus, et vous m’avez donné à manger » (Mt 25,35). Apprenez la route, Il n’y a pas ici à recourir à l’allégorie, mais à accomplir les paroles. « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; soif et vous m’avez abreuvé ; j’étais étranger et vous m’avez accueilli ; nu, et vous m’avez vêtu ; malade et vous m’avez visité ; j’étais en prison et vous êtes venu à moi » (Mt 25,35-36). Si tu fais cela, tu auras ta part au royaume, mais si tu ne le fais pas, tu seras condamné. Déjà donc, commence à accomplir ces œuvres et persévère dans la foi.

Prends garde d’avoir, comme les vierges folles à acheter l’huile et d’être forclos. Ne sois pas tranquille si tu as seulement la lampe en main, mais aussi garde-la allumée. Que la lumière des bonnes œuvres brille devant les hommes, et que le Christ ne soit pas blasphémé à cause de toi ! Porte un vêtement d’incorruption en te distinguant par les bonnes œuvres. Et ce que tu reçois de Dieu pour l’administrer avec sagesse, administre-le profitablement. On t’a confié la parole qui instruit ? administre-la bien. Tu peux convertir les âmes de tes auditeurs ? Fais-le avec soin. Nombreuses sont les portes d’une bonne administration ou gestion.

Que nul de nous ne soit condamné et rejeté, pour qu’en toute confiance nous allions à la rencontre du Christ, Roi éternel qui règne dans les siècles. Car il règne dans les siècles, celui qui juge les vivants et les morts, et comme dit saint Paul : « Le Christ est mort et a revécu dans ce but : être le Seigneur des morts et des vivants » (Rm 14,9).

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350)

 

 

 

Message

lundi 21 novembre 2022

 

 

 

 

Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 20 novembre 2022

« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ». Le larron n’a pas osé faire cette prière avant d’avoir déposé par son aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s’est ouvert ; il a avoué ses péchés et il a eu assez d’assurance pour demander le Royaume après ses brigandages. (…)

Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ? Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ? Lui-même l’a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). C’est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu’il a fait de sa vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »

Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ? Voici encore une autre preuve. Le Christ n’a pas laissé sa croix sur la terre, mais il l’a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le savons parce qu’il l’aura près de lui quand il reviendra dans la gloire. Pour t’apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait d’elle un titre de gloire. (…) Lorsque le Fils de l’homme viendra, « le soleil s’obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. « Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la croix ? (…) Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour annoncer son arrivée. C’est ainsi que des légions d’anges et d’archanges précéderont le Christ, lorsqu’il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)

 

 

 

Fête du Christ Roi

samedi 19 novembre 2022

 

 

 

 

 

« Chez lui, nous nous ferons une demeure. » (Jn 14,23)

lundi 11 mai 2020

Saint Bernard dit dans ses écrits : « J’estime que l’âme élue est non seulement céleste par son origine, mais que ce n’est pas sans raison qu’on peut l’appeler un ciel, par analogie, car notre vie se voit dans les cieux (Ph 3,20). Aussi La Sagesse dit : « L’âme du juste est la demeure de la sagesse » (cf. Pr 14,33 LXX), et encore : « Le ciel est mon trône. » (Is 66,1) Or, celui qui sait que Dieu est esprit n’hésitera pas à lui assigner une demeure spirituelle. J’en vois la confirmation certaine dans cette promesse de Celui qui est Vérité : « Mon Père et moi, nous viendrons à lui, c’est-à-dire au juste, et nous fixerons en lui notre demeure. » (Jn 14,23) Et je pense que le Prophète n’entendait pas autre chose lorsqu’il disait : « Tu habites dans le Saint, gloire d’Israël. » (Ps 21,4 LXX) Et l’Apôtre dit clairement que « le Christ habite par la foi dans nos cœurs » (Ep 3,17).

Mais c’est de loin que mon désir se tourne vers ces âmes saintes dont il est dit : « J’habiterai en eux et j’y marcherai » (2Co 6,16) Oh ! que cette âme est grande ! Oh ! quel privilège est accordé à ses mérites de posséder en soi la présence divine et d’être trouvée digne de l’accueillir et capable de la contenir, même d’être élargie aux dimensions où puisse se mouvoir son action majestueuse. Cette croissance en a fait le temple saint du Seigneur (Ep 2,21), une croissance, dis-je, dans la mesure de la charité qui est la dimension de l’âme.

Donc, l’âme sainte est un ciel, qui a pour soleil l’intelligence, pour lune la foi, pour étoiles les vertus, ou encore assurément pour soleil la justice ou le zèle d’une fervente charité, et pour lune la chasteté. Il n’est point étonnant que le Seigneur Jésus choisisse d’habiter ce ciel pour lequel il ne s’est pas contenté, comme pour la création des cieux matériels, de dire simplement qu’il soit, mais il a lutté pour le conquérir, il est mort pour le racheter. Aussi, l’œuvre achevée, et satisfait dans son désir, il a dit : « Ici est mon repos à tout jamais, ici j’aurai ma demeure. » (cf. Ps 131,14)

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

moniale bénédictine

 

 

 

Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 25 novembre 2018

Le règne du péché est inconciliable avec le règne de Dieu. Si donc nous voulons que Dieu règne sur nous, que « jamais le péché ne règne dans notre corps mortel ». Mais « faisons mourir en nous ce qui appartient encore à la terre », portons les fruits de l’Esprit. Ainsi, comme dans un paradis spirituel, le Seigneur se promènera en nous, régnant seul sur nous, avec son Christ. Celui-ci « trônera » en nous, « à la droite de la puissance spirituelle », que nous désirons recevoir, jusqu’à ce que tous ses ennemis qui sont en nous « deviennent l’escabeau de ses pieds », et que soit chassée loin de nous toute « principauté, puissance et souveraineté ». Tout cela peut arriver en chacun de nous jusqu’à ce que « soit détruit le dernier ennemi, la mort », et que le Christ dise en nous : « Mort, où est ton dard venimeux ? Enfer, où est ta victoire ? » Dès maintenant donc, « que ce qui est périssable en nous » devienne saint et « impérissable ; que ce qui est mortel…revête l’immortalité » du Père. Ainsi Dieu régnera sur nous et nous serons déjà dans le-bonheur de la nouvelle naissance et de la résurrection.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien

(Références bibliques : Rm 6,12 ; Col 3,5 ; Gn 3,8 ; Mt 26,64 ; Ps 110,1 ; 1Co 15,24.26.55.53)

« Que ton Règne vienne ! »

vendredi 13 avril 2018

Pourquoi le faire roi ? N’était-il pas roi, lui qui craignait de le devenir ? Oui, il l’était. Mais pas un roi comme en font les hommes ; il était un roi qui donne aux hommes le pouvoir de régner. Peut-être Jésus veut-il, là aussi, nous donner une leçon, lui dont les actions sont des enseignements… Peut-être que « le prendre de force » c’était vouloir devancer le moment de son règne. En effet, il n’était pas venu pour régner à ce moment-là, comme il le fera, ainsi que nous le disons : « Que ton Règne vienne ! » Comme Fils de Dieu, comme Verbe de Dieu, le Verbe par qui tout a été fait, il règne toujours avec le Père. Mais les prophètes ont prédit aussi son règne en tant qu’il est le Christ fait homme et qu’il a fait de ses fidèles des chrétiens. Il y aura donc un royaume des chrétiens, qui se forme actuellement, qui se prépare, qu’achète le sang du Christ.

Plus tard ce royaume se manifestera, lorsque la splendeur des saints rayonnera, après le jugement prononcé par le Christ. De ce royaume, l’apôtre a dit : « Il remettra la royauté à Dieu le Père. » (1Co 15,24) Et lui-même en a parlé en disant : « Venez les bénis de mon Père ; recevez le royaume qui vous a été préparé dès le commencement du monde. » (Mt 25,34) Mais les disciples et les foules qui croyaient en lui ont pensé qu’il était venu pour régner dès ce moment-là. C’était vouloir devancer son temps, qu’il cachait en lui-même pour le faire connaître et le faire éclater au bon moment, à la fin des siècles.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°25, 2.

 

 

Solennité du Christ, Roi de l’Univers

dimanche 26 novembre 2017

the-king.11

Tous les hommes sont appelés à former en Jésus Christ le nouveau peuple de Dieu. En conséquence, ce peuple doit, sans cesser d’être un et unique, s’étendre au monde entier et à tous les siècles afin que s’accomplisse le dessein de Dieu…, qui a voulu rassembler en un seul corps ses enfants dispersés (Jn 11,52). À cette fin, Dieu a envoyé son Fils qu’il a constitué héritier de toutes choses (He 1,2) pour être Maître, Roi et Prêtre de l’univers, chef du peuple nouveau et universel des fils de Dieu. À cette fin aussi, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils, qui est Seigneur et qui donne la vie (Credo) et qui est, pour toute l’Église et pour chacun des croyants, principe de rassemblement et d’unité dans « l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain et les prières » (Ac 2,42).

En toutes les nations de la terre subsiste l’unique Peuple de Dieu, puisque c’est de toutes les nations qu’il tire ses membres, citoyens d’un royaume dont le caractère n’est pas terrestre mais bien céleste. Car tous les fidèles dispersés à travers le monde sont en communion les uns avec les autres dans l’Esprit Saint… Mais comme « le Royaume du Christ n’est pas de ce monde » (Jn 18,36), l’Église, peuple de Dieu, en introduisant ce royaume, n’enlève rien au bien temporel des peuples, quels qu’ils soient. Au contraire, elle favorise et assume, dans la mesure où ces choses sont bonnes, les talents, les richesses, les coutumes des peuples, et en les assumant, les purifie, les renforce et les élève.

L’Église sait en effet qu’il lui faut resserrer ses rangs autour de ce Roi, car c’est à lui que les nations ont été données en héritage (Ps 2,8), c’est vers son royaume qu’afflueront richesses et présents (Ps 71,10 ; Is 60,4 ; Ap 21,24). Ce caractère d’universalité qui distingue le peuple de Dieu est un don du Seigneur lui-même qui porte l’Église catholique à s’employer sans arrêt à rassembler toute l’humanité et la totalité de ses biens sous le Christ Chef, en l’unité de son Esprit.

Concile Vatican II
Constitution sur l’Église « Lumen gentium », § 13