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Archive pour le mot-clef ‘résurrection’

« Notre cœur n’était-il pas brûlant ? »

mercredi 15 avril 2020

Frères, réalisons ce qu’ont été les apparitions du Christ à ses disciples après sa résurrection. Elles ont d’autant plus d’importance qu’elles nous montrent qu’une communion de ce genre avec le Christ reste encore possible ; c’est ce genre de contact avec le Christ qui nous est donné actuellement. Dans cette période de quarante jours qui suivit la résurrection, Jésus a inauguré sa nouvelle relation avec l’Église, sa relation actuelle avec nous, le genre de présence qu’il a voulu manifester comme assurée.

Après sa résurrection, comment le Christ était-il présent à son Église ? Il allait et venait librement ; rien ne s’opposait à sa venue, pas même les portes fermées. Mais lui présent, ses disciples ne réalisaient pas d’évidence qu’il était là. (…) Les disciples d’Emmaüs n’eurent conscience de sa présence qu’après coup, en se rappelant quelle influence il avait exercée sur eux : « Notre cœur n’était-il pas brûlant ? » (…)

Remarquons bien à quel moment leurs yeux s’ouvrirent (…) : à la fraction du pain. Telle est en effet la disposition actuelle de l’évangile. Si on reçoit la grâce de saisir la présence du Christ, on ne le reconnaît que plus tard ; ce n’est plus désormais que par la foi qu’on saisit sa présence. À la place de sa présence sensible, il laisse le mémorial de sa rédemption ; il se rend présent dans le sacrement. Quand s’est-il manifesté ? Lorsque, pour ainsi dire, il fait passer les siens d’une vision sans vraie connaissance à une authentique connaissance dans l’invisible de la foi

Saint John Henry Newman (1801-1890)

 

 

 

Exultez dans le Seigneur en tremblant

lundi 13 avril 2020

Autant est éternel le roi de l’univers, dont le Royaume n’a ni commencement ni fin, autant il arrive que soit récompensé l’effort de ceux qui choisissent de peiner pour lui et pour les vertus. Car les honneurs de la vie présente, si grande que soit leur splendeur, s’évanouissent totalement avec cette vie. Mais les honneurs que Dieu délivre à ceux qui en sont dignes, ces honneurs qui sont donnés avec l’incorruptibilité, demeurent à jamais. (…)

Il est dit : « Je vous annonce une grande joie, qui sera pour tout le peuple » (Lc 2,10), non pour une partie du peuple. Et « Que toute la terre t’adore et te chante » (Ps 65(66),4 LXX). Il n’est pas dit une partie de la terre. Et il ne le faut pas. Chanter n’est pas le fait de ceux qui appellent au secours, mais de ceux qui sont dans la joie. Si donc il en est ainsi, ne désespérons pas du tout, mais parcourons réjouis la vie présente, en pensant à cette joie et à cette réjouissance qu’elle nous apporte. Cependant mêlons à la joie la crainte de Dieu, ainsi qu’il est dit : « Exultez dans le Seigneur en tremblant » (cf. Ps 2,11 LXX). C’est ainsi, emplies de crainte et de grande joie, qu’en courant, les femmes qui entouraient Marie partirent au tombeau (cf. Mt 28,8). Nous aussi, un jour, si nous joignons la crainte à la joie, nous nous élancerons du tombeau intelligible. Je m’étonne qu’on puisse ignorer la crainte. Car nul n’est sans péché, fût-il Moïse, fût-il l’apôtre Pierre. Chez ceux-là cependant, l’amour divin a été le plus fort, il a banni la crainte (cf. 1Jn 4,18) à l’heure de l’exode. (…)

Qui veut être appelé sage, prudent et ami de Dieu, afin de présenter au Seigneur son âme telle qu’il l’a reçue de lui, pure, intacte, toute irréprochable ? Qui le veut, afin d’être pour cela couronné dans les cieux et dit bienheureux par les anges

Jean Carpathios (VIIe s.)

 

 

 

Le premier jour de la vie nouvelle

dimanche 12 avril 2020

Voici une sage maxime : « Au jour du bonheur on oublie tous nos maux » (Si 11,25). Aujourd’hui est oubliée la première sentence portée contre nous – mieux, non pas oubliée, mais annulée ! Ce jour a entièrement effacé tout souvenir de notre condamnation. Autrefois l’enfantement se passait dans la douleur ; maintenant notre naissance est sans souffrance. Autrefois nous n’étions que chair, nous naissions de la chair ; aujourd’hui ce qui naît est esprit né de l’Esprit. Hier, nous naissions simples enfants des hommes ; aujourd’hui, nous naissons enfants de Dieu. Hier, nous étions rejetés du ciel sur la terre ; aujourd’hui celui qui règne dans les cieux fait de nous des citoyens du ciel. Hier, la mort régnait à cause du péché ; aujourd’hui, grâce à la Vie, c’est la justice qui reprend le pouvoir.

Un seul homme nous a ouvert jadis les portes de la mort ; aujourd’hui, un seul homme nous ramène à la vie. Hier, nous avons perdu la vie à cause de la mort ; mais aujourd’hui la Vie a détruit la mort. Hier, la honte nous faisait nous cacher sous le figuier ; aujourd’hui, la gloire nous attire vers l’arbre de vie. Hier, la désobéissance nous avait chassés du Paradis ; aujourd’hui, notre foi nous y fait entrer. De nouveau, le fruit de la vie nous est offert afin que nous en jouissions autant que nous le voulons. De nouveau la source du Paradis dont l’eau nous irrigue par les quatre fleuves des évangiles (cf Gn 2,10), vient rafraîchir la face entière de l’Église. (…)

Que devons-nous faire dès lors, sinon imiter dans leurs bondissements joyeux les montagnes et les collines des prophéties : « Montagnes, sautez comme béliers ; collines, comme des agneaux ! » (Ps 113,4) Venez donc, crions de joie pour le Seigneur ! (Ps 94,1) Il a brisé la puissance de l’ennemi et dressé le grand trophée de la croix (…). Disons donc : « Grand est le Seigneur notre Dieu, un grand roi par toute la terre ! » (Ps 94,3 ;46,3) Il bénit l’année en la couronnant de ses bienfaits (Ps 64,12), et il nous rassemble en un chœur spirituel, en Jésus Christ notre Seigneur, à qui soit la gloire dans les siècles des siècles. Amen !

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395)

 

 

« Jésus s’écria d’une voix forte : Lazare, viens dehors ! » (Jn 11,43)

dimanche 29 mars 2020

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Parmi tous les miracles faits par notre Seigneur Jésus Christ, la résurrection de Lazare est particulièrement impressionnante. Mais si nous considérons celui qui l’a accomplie, notre joie doit dépasser notre étonnement. Celui qui a ressuscité cet homme a aussi créé l’homme, car il est le Fils unique du Père et par lui, vous le savez, tout a été fait (Jn 1,3). Si donc tout a été fait par lui, quoi d’étonnant qu’un homme soit ressuscité par lui alors que, chaque jour, il en fait naître un si grand nombre…

Tu as entendu que le Seigneur Jésus a ressuscité un mort ; cela te suffit pour apprendre que, s’il l’avait voulu, il aurait ressuscité tous les morts. Et c’est précisément ce qu’il s’est réservé pour la fin du monde. Car si vous avez entendu que Jésus a fait sortir du tombeau un mort de quatre jours par un grand miracle, « l’heure viendra, comme il le dit lui-même, où les morts entendront sa voix et ceux qui l’auront entendue vivront ». Il a ressuscité un homme déjà atteint de la pourriture du tombeau, mais ce corps avait gardé sa forme humaine ; au dernier jour d’un mot il rendra la vie à nos cendres pour reprendre leur première forme. Il fallait qu’en son temps le Christ accomplisse quelques actions nous donnant signe de sa puissance pour que nous croyions et que nous nous préparions à cette résurrection qui sera pour la vie et non pour la condamnation. Car « l’heure vient où tous ceux qui gisent dans la tombe en sortiront à l’appel de sa voix ; ceux qui ont fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal, pour la condamnation »…

Mais considérons les œuvres encore plus admirables du Christ : tout homme qui a la foi est un ressuscité ; et si nous sommes attentifs nous comprendrons qu’il y a des morts plus affreuses que celle de Lazare : tout homme qui pèche meurt. La mort corporelle, tout homme la craint ; mais il en est peu qui craignent la mort de l’âme. Ah, si nous pouvions réveiller les hommes de leur apathie et nous réveiller avec eux pour aimer la vie éternelle avec autant d’ardeur qu’ils aiment cette vie fugitive !

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n°49, 1-3 ; CCL 36, 419-421 (trad. Orval rev.)

 

 

 

 

 

 

 

« L’enfant n’est pas morte : elle dort. »

mardi 4 février 2020

Chers jeunes, l’avenir dépend de vous ; de vous dépendent l’achèvement de ce millénaire et le commencement du nouveau. Ne soyez donc pas passifs : assumez vos responsabilités dans tous les domaines qui s’ouvrent à vous dans notre monde. (…) Prenez vos responsabilités ! « Soyez prêts », animés par la foi dans le Seigneur, « à rendre compte de l’espérance qui est en vous » (1P 3,15). (…) Quel est le motif de votre confiance ? Votre foi, la reconnaissance et l’acceptation de l’immense amour que Dieu montre continuellement pour les hommes. (…) Jésus Christ « le même hier et aujourd’hui et pour l’éternité » (He 13,8) continue à montrer aux jeunes le même amour que décrit l’Évangile quand il rencontre un ou une jeune.

Ainsi nous pouvons contempler la résurrection de la fille de Jaïre, qui « avait douze ans » (…). Jaïre expose sa peine au Maître avec franchise ; avec insistance, il supplie son cœur : « Ma fille est près de mourir ; viens lui imposer les mains pour qu’elle guérisse et qu’elle vive ». « Jésus s’en alla avec lui. » Le cœur du Christ, qui s’émeut devant la douleur humaine de cet homme et de sa fille, ne demeure pas indifférent devant nos souffrances. Le Christ nous écoute toujours, mais il nous demande de recourir à lui avec foi. (…) Tous les gestes et toutes les paroles du Seigneur expriment cet amour.

Je voudrais m’arrêter particulièrement sur les paroles recueillies des lèvres mêmes de Jésus : « L’enfant n’est pas morte : elle dort ». Ces paroles profondément révélatrices m’incitent à penser à la mystérieuse présence du Seigneur de la vie dans un monde qui semble avoir succombé à l’impulsion éhontée de la haine, de la violence et de l’injustice. Mais non, ce monde, qui est le vôtre, n’est pas mort, mais il dort. Dans votre cœur, chers jeunes, on perçoit le battement fort de la vie, de l’amour de Dieu. La jeunesse n’est pas morte quand elle est proche du Maître. Oui, quand elle est proche de Jésus : vous êtes tous proches de Jésus. Écoutez toutes ses paroles, toutes les paroles, tout. Jeune, aime Jésus, cherche Jésus. Rencontre Jésus.

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

 

« Je crois à la résurrection de la chair. » (Credo)

dimanche 10 novembre 2019

Nous croyons fermement, et ainsi nous espérons, que de même que le Christ est vraiment ressuscité des morts et qu’il vit pour toujours, de même après leur mort les justes vivront pour toujours avec le Christ ressuscité et qu’il les ressuscitera au dernier jour. Comme la sienne, notre résurrection sera l’œuvre de la Très Sainte Trinité : « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous » (Rm 8,11). Le terme « chair » désigne l’homme dans sa condition de faiblesse et de mortalité. La « résurrection de la chair » signifie qu’il n’y aura pas seulement, après la mort, la vie de l’âme immortelle, mais que même nos « corps mortels » reprendront vie.

Croire en la résurrection des morts a été dès ses débuts un élément essentiel de la foi chrétienne. « Une conviction des chrétiens : la résurrection des morts ; cette croyance nous fait vivre » (Tertullien). « Comment certains d’entre vous peuvent-ils dire qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? S’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Mais si le Christ n’est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi… Mais non, le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis » (1Co 15,12-14.20).

La résurrection des morts a été révélée progressivement par Dieu à son Peuple. L’espérance en la résurrection corporelle des morts s’est imposée comme une conséquence intrinsèque de la foi en un Dieu créateur de l’homme tout entier, âme et corps. (…) Les pharisiens et bien des contemporains du Seigneur espéraient la résurrection. Jésus l’enseigne fermement. Aux sadducéens qui la nient il répond : « Vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu, vous êtes dans l’erreur » (Mc 12,24). La foi en la résurrection repose sur la foi en Dieu qui « n’est pas un Dieu des morts, mais des vivants ».

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

Le jour du Seigneur : le jour de la résurrection, la création nouvelle.

lundi 9 septembre 2019

Jésus est ressuscité d’entre les morts « le premier jour de la semaine » (Mt 28,1; Mc 16,2; Lc 24,1; Jn 20,1). En tant que « premier jour », le jour de la résurrection du Christ rappelle la première création. En tant que « huitième jour » qui suit le sabbat il signifie la création nouvelle inaugurée avec la résurrection du Christ. Il est devenu pour les chrétiens le premier de tous les jours, la première de toutes fêtes, le jour du Seigneur (dies dominica), le « dimanche ».

Le dimanche, accomplissement du sabbat : le dimanche se distingue expressément du sabbat auquel il succède chronologiquement, chaque semaine, et dont il remplace pour les chrétiens la prescription cérémonielle. Il accomplit, dans la Pâque du Christ, la vérité spirituelle du sabbat juif et annonce le repos éternel de l’homme en Dieu.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

 

Sainte Marthe, mémoire

lundi 29 juillet 2019

Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l’éclat de ce miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn 11,46s). (…) Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d’où il allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que lui-même devait mourir. Les apparences allaient se renverser : il y aurait un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui revenait à lui. Et Jésus savait qu’il acceptait totalement ce renversement : il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son ami Lazare — les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour toujours. (…)

Face à l’ampleur de ce qu’il envisageait de faire dans cet unique acte de miséricorde, Jésus a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ». Faisons nôtre cette parole de réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis : là où il y a foi en Christ, le Christ est là en personne. « Le crois-tu ? » demande-t-il à Marthe. Là où un cœur peut répondre comme Marthe : « Oui, je le crois », là le Christ se rend miséricordieusement présent. Bien qu’invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons. Que son nom soit béni ! Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous sommes aussi sûrs qu’il est là avec tout son amour que si nous le voyions. Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas un instant qu’il est plein d’égards pour nous et qu’il se tient à nos côtés. (…)

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890)

 

 

« Au lever du jour, Jésus était là, sur le rivage. »

dimanche 5 mai 2019

Que symbolise la mer, sinon le monde présent, battu par les vagues tumultueuses des affaires et les remous d’une vie caduque ? Et que représente le rivage ferme, sinon la pérennité du repos éternel ? Les disciples peinent donc sur le lac puisqu’ils sont encore pris dans les flots de la vie mortelle, mais notre Rédempteur, après sa résurrection, se tient sur le rivage puisqu’il a déjà dépassé la condition d’une chair fragile. C’est comme s’il avait voulu se servir de ces choses pour parler à ses disciples du mystère de sa résurrection, en leur disant : « Je ne vous apparais plus sur la mer (Mt 14,25), car je ne suis plus parmi vous dans l’agitation des vagues ».

C’est dans le même sens qu’en un autre endroit, il a dit à ces mêmes disciples après sa résurrection : « Je vous ai dit ces choses quand j’étais encore avec vous » (Lc 24,44). Il n’a dit pas cela parce qu’il n’était plus avec eux — son corps était présent et leur apparaissait — mais… sa chair immortelle distançait de loin leurs corps mortels : il disait ne plus être avec eux tout en étant au milieu d’eux. Dans le passage que nous lisons aujourd’hui, par l’emplacement de son corps il leur signifie la même chose : alors que ses disciples naviguent encore, il se montre désormais établi sur le rivage.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)

 

 

 

Pierre tire le filet jusqu’au rivage

vendredi 26 avril 2019

Après la prise de tant de gros poissons, « Simon-Pierre monta dans la barque et tira à terre le filet. » Je suppose que vous avez saisi pourquoi c’était Pierre qui a tiré le filet à terre. C’est à lui, en effet, que la sainte Église a été confiée, c’est à lui qu’il a été dit personnellement : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Pais mes brebis. » Ainsi, ce qui dans un deuxième temps a été clairement énoncé en paroles est d’abord signifié par une action.

C’est le prédicateur de l’Église qui nous sépare des flots de ce monde ; il est donc nécessaire que Pierre mène à terre le filet plein de poissons. Et il a tiré en personne les poissons sur la terre ferme du rivage, puisqu’il a fait connaître aux fidèles, par sa sainte prédication, l’immutabilité de la patrie éternelle. Il l’a fait par ses paroles comme par ses épîtres ; il le fait encore chaque jour par ses miracles. Toutes les fois qu’il nous porte à l’amour du repos éternel, toutes les fois qu’il nous détache du tumulte des choses de ce monde, ne sommes-nous pas des poissons pris dans les filets de la foi, qu’il tire au rivage ?

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)