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Archive pour le mot-clef ‘catéchisme’

« Je crois en l’Église… apostolique. »

vendredi 3 mai 2019

Jésus est l’Envoyé du Père. Dès le début de son ministère, il « appela à lui ceux qu’il voulut, et il en institua Douze pour être avec lui et pour les envoyer prêcher » (Mc 3,13-14). Dès lors, ils seront ses « envoyés » (ce que signifie le mot grec ‘apostoloi’). En eux continue sa propre mission : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20,21). Leur ministère est donc la continuation de sa propre mission : « Qui vous accueille, m’accueille », dit-il aux Douze (Mt 10,40).

Jésus les unit à sa mission reçue du Père : comme « le Fils ne peut rien faire de lui-même » (Jn 5,19.30), mais reçoit tout du Père qui l’a envoyé, ainsi ceux que Jésus envoie ne peuvent rien faire sans lui (Jn 15,5) de qui ils reçoivent le mandat de mission et le pouvoir de l’accomplir. Les apôtres du Christ savent donc qu’ils sont qualifiés par Dieu comme « ministres d’une alliance nouvelle » (2Co 3,6), « ministres de Dieu » (2Co 6,4), « en ambassade pour le Christ » (2Co 5,20), « serviteurs du Christ et dispensateurs des mystères de Dieu » (1Co 4,1).

Dans la charge des apôtres, il y a un aspect intransmissible : être les témoins choisis de la Résurrection du Seigneur et les fondements de l’Église. Mais il y a aussi un aspect permanent de leur charge. Le Christ leur a promis de rester avec eux jusqu’à la fin des temps (Mt 28,20). « La mission divine confiée par Jésus aux apôtres est destinée à durer jusqu’à la fin des siècles, étant donné que l’Évangile qu’ils doivent transmettre est pour l’Église principe de toute sa vie, pour toute la durée du temps. C’est pourquoi les apôtres prirent soin d’instituer… des successeurs » (Vatican II : LG 20).

Catéchisme de l’Église catholique

« Je suis le pain de vie : celui qui vient à moi n’aura jamais faim. » (Jn 6, 35)

mardi 8 janvier 2019

« Le Christ Jésus qui est mort, qui est ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous » (Rm 8,34) est présent de multiples manières à son Église : dans sa Parole, dans la prière de son Église, « là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom » (Mt 18,20), dans les pauvres, les malades, les prisonniers (Mt 25,31s), dans ses sacrements dont il est l’auteur, dans le sacrifice de la messe et en la personne du ministre. Mais « au plus haut point [il est présent] sous les espèces eucharistiques » (Vatican II SC 7).

Le mode de présence du Christ sous les espèces eucharistiques est unique… Dans le très saint sacrement de l’eucharistie sont « contenus vraiment, réellement et substantiellement le corps et le sang conjointement avec l’âme et la divinité de notre Seigneur Jésus Christ… » (Concile de Trente). « Cette présence, on la nomme ‘réelle’, non à titre exclusif, comme si les autres présences n’étaient pas ‘réelles’, mais par excellence parce qu’elle est substantielle, et que par elle le Christ, Dieu et homme, se rend présent tout entier » (saint Paul VI)… Le culte de l’Eucharistie … « L’Église catholique a rendu et continue de rendre ce culte d’adoration qui est dû au sacrement de l’eucharistie non seulement durant la messe, mais aussi en dehors de sa célébration : en conservant avec le plus grand soin les hosties consacrées, en les présentant aux fidèles pour qu’ils les vénèrent avec solennité, en les portant en procession » (saint Paul VI)…

Il est hautement convenable que le Christ ait voulu rester présent à son Église de cette façon unique. Puisque le Christ allait quitter les siens sous sa forme visible…, il voulait que nous ayons le mémorial de l’amour dont il nous a aimés « jusqu’à la fin » (Jn 13,1), jusqu’au don de sa vie. En effet, dans sa présence eucharistique il reste mystérieusement au milieu de nous comme celui qui nous a aimés et qui s’est livré pour nous (Ga 2,20)…, sous les signes qui expriment et communiquent cet amour.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

La liberté de l’homme

lundi 29 octobre 2018

La liberté de l’homme : Dieu a créé l’homme raisonnable en lui conférant la dignité d’une personne douée de l’initiative et de la maîtrise de ses actes. « Dieu a ‘laissé l’homme à son propre conseil’ (Si 15,14) pour qu’il puisse de lui-même chercher son Créateur et, en adhérant librement à lui, parvenir à la pleine et bienheureuse perfection » ; « L’homme est raisonnable, et par là semblable à Dieu, créé libre et maître de ses actes » (saint Irénée)…

La liberté de l’homme est finie et faillible. De fait, l’homme a failli. Librement, il a péché. En refusant le projet d’amour de Dieu, il s’est trompé lui-même ; il est devenu esclave du péché. Cette aliénation première en a engendré une multitude d’autres. L’histoire de l’humanité, depuis ses origines, témoigne des malheurs et des oppressions nés du cœur de l’homme, par suite d’un mauvais usage de la liberté… En s’écartant de la loi morale, l’homme porte atteinte à sa propre liberté, il s’enchaîne à lui-même, rompt la fraternité de ses semblables et se rebelle contre la vérité divine.

Par sa croix glorieuse, le Christ a obtenu le salut de tous les hommes. Il les a rachetés du péché qui les détenait en esclavage. « C’est pour la liberté que le Christ nous a libérés » (Ga 5,1). En lui, nous communions à « la vérité qui nous rend libres » (Jn 8,32). L’Esprit Saint nous a été donné et, comme l’enseigne l’apôtre Paul, « là où est l’Esprit, là est la liberté » (2Co 3,17). Dès maintenant, nous nous glorifions de la « liberté des enfants de Dieu » (Rm 8,21).

La grâce du Christ ne se pose nullement en concurrente de notre liberté, quand celle-ci correspond au sens de la vérité et du bien que Dieu a placé dans le cœur de l’homme. Au contraire, comme l’expérience chrétienne en témoigne notamment dans la prière, plus nous sommes dociles aux impulsions de la grâce, plus s’accroissent notre liberté intime et notre assurance dans les épreuves, comme devant les pressions et les contraintes du monde extérieur. Par le travail de la grâce, l’Esprit Saint nous éduque à la liberté spirituelle pour faire de nous de libres collaborateurs de son œuvre dans l’Église et dans le monde.

Catéchisme de l’Église catholique

 

Bonne semaine … Bon lundi …. Dans la communion de tous les Saints !

 

 

 

Le doigt de Dieu

vendredi 12 octobre 2018

Le nom, les appellations et les symboles de l’Esprit Saint : « Saint-Esprit », tel est le nom propre de celui que nous adorons et glorifions avec le Père et le Fils. L’Église l’a reçu du Seigneur et le professe dans le baptême de ses nouveaux enfants (Mt 28,19). Le terme « Esprit » traduit le terme hébreu « ruah » qui, dans son sens premier, signifie souffle, air, vent. Jésus utilise justement l’image sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouveauté transcendante de celui qui est personnellement le Souffle de Dieu, l’Esprit divin (Jn 3,5-8). D’autre part, Esprit et Saint sont des attributs divins communs aux Trois Personnes divines… Jésus, lorsqu’il annonce et promet la venue de l’Esprit Saint, le nomme le « Paraclet », littéralement : « celui qui est appelé auprès ». « Paraclet » est traduit habituellement par « Consolateur », Jésus étant le premier consolateur. Le Seigneur lui-même appelle l’Esprit Saint « l’Esprit de Vérité »… On trouve chez saint Paul les appellations : l’Esprit de la promesse, l’Esprit d’adoption, l’Esprit du Christ, l’Esprit du Seigneur, l’Esprit de Dieu, et chez saint Pierre, l’Esprit de gloire. Les symboles de l’Esprit Saint : [L’eau. L’onction. Le feu. La nuée et la lumière. Le sceau. La colombe.] La main. C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades et bénit les petits enfants. En son nom, les apôtres feront de même. Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné. L’Épître aux Hébreux met l’imposition des mains au nombre des articles fondamentaux de son enseignement. Ce signe de l’effusion toute-puissante de l’Esprit Saint, l’Église l’a gardé dans ses épiclèses sacramentelles. Le doigt. « C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ». Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » (Ex 31,18), « la lettre du Christ », remise aux soins des apôtres, « est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (2Co 3,3). L’hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l’Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père ».

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

 

« Il leur confia ses biens. »

samedi 1 septembre 2018

La destination universelle et la propriété privée des biens : Au commencement, Dieu a confié la terre et ses ressources à la gérance commune de l’humanité pour qu’elle en prenne soin, la maîtrise par son travail et jouisse de ses fruits (Gn 1,26-29). Les biens de la création sont destinés à tout le genre humain. Cependant la terre est répartie entre les hommes pour assurer la sécurité de leur vie, exposée à la pénurie et menacée par la violence. L’appropriation des biens est légitime pour garantir la liberté et la dignité des personnes, pour aider chacun à subvenir à ses besoins fondamentaux et aux besoins de ceux dont il a la charge. Elle doit permettre que se manifeste une solidarité naturelle entre les hommes. Le droit à la propriété privée… n’abolit pas la donation originelle de la terre à l’ensemble de l’humanité. La destination universelle des biens demeure primordiale, même si la promotion du bien commun exige le respect de la propriété privée, de son droit et de son exercice. « L’homme, dans l’usage qu’il en fait, ne doit jamais tenir les choses qu’il possède légitimement comme n’appartenant qu’à lui, mais les regarder aussi comme communes : en ce sens qu’elles puissent profiter non seulement à lui, mais aux autres » (Vatican II, GS 69). La propriété d’un bien fait de son détenteur un administrateur de la Providence pour le faire fructifier et en communiquer les bienfaits à autrui, et d’abord à ses proches. Les biens de production… requièrent les soins de leurs possesseurs pour que leur fécondité profite au plus grand nombre. Les détenteurs des biens d’usage et de consommation doivent en user avec tempérance, réservant la meilleure part à l’hôte, au malade, au pauvre.

Catéchisme de l’Église catholique

 

 

 

 

L’accomplissement de la Loi

mercredi 13 juin 2018

Jésus a fait une mise en garde solennelle au début du Sermon sur la Montagne où il a présenté la Loi donnée par Dieu au Sinaï lors de la première alliance à la lumière de la grâce de la Nouvelle Alliance : « N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les prophètes : je ne suis pas venu abolir mais accomplir »…

Jésus, le Messie d’Israël, le plus grand donc dans le Royaume des cieux, se devait d’accomplir la Loi en l’exécutant dans son intégralité jusque dans ses moindres préceptes selon ses propres paroles. Il est même le seul à avoir pu le faire parfaitement… L’accomplissement parfait de la Loi ne pouvait être l’œuvre que du divin Législateur né sujet de la Loi (Ga 4,4) en la personne du Fils. En Jésus, la Loi n’apparaît plus gravée sur des tables de pierre mais « au fond du cœur » (Jr 31,33) du Serviteur qui, parce qu’il « apporte fidèlement le droit » (Is 42,3) est devenu « l’alliance du peuple » (Is 42,6). Jésus accomplit la Loi jusqu’à prendre sur lui « la malédiction de la Loi » (Ga 3,13) encourue par ceux qui ne « pratiquent pas tous les préceptes de la Loi » (Ga 3,10) car « la mort du Christ a eu lieu pour racheter les transgressions de la première alliance » (He 9,15)…

Jésus « enseignait comme quelqu’un qui a autorité et non pas comme les scribes » (Mt 7,29). En lui, c’est la même Parole de Dieu qui avait retenti au Sinaï pour donner à Moise la Loi écrite et qui se fait entendre de nouveau sur la montagne des Béatitudes. Elle n’abolit pas la Loi mais l’accomplit en fournissant de manière divine son interprétation ultime : « Vous avez appris qu’il a été dit aux ancêtres,… moi je vous dis » (Mt 5,33-34). Avec cette même autorité divine, il désavoue certaines « traditions humaines » des Pharisiens qui « annulent la Parole de Dieu. » (Mc 7,8.13)

Catéchisme de l’Église catholique
§ 577-581

 

 

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance. »

lundi 21 mai 2018

La foi est une grâce : Lorsque Saint Pierre confesse que Jésus est le Christ, le Fils du Dieu vivant, Jésus lui déclare que cette révélation ne lui est pas venue « de la chair et du sang, mais de son Père qui est dans les cieux » (Mt 16,17). La foi est un don de Dieu, une vertu surnaturelle infuse par lui. « Pour prêter cette foi, l’homme a besoin de la grâce prévenante et aidante de Dieu, ainsi que des secours intérieurs du Saint Esprit. Celui-ci touche le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne à tous la douceur de consentir et de croire à la vérité » (Vatican II, DV).

La foi est un acte humain : Croire n’est possible que par la grâce et les secours intérieurs du Saint Esprit. Il n’en est pas moins vrai que croire est un acte authentiquement humain. Il n’est contraire ni à la liberté ni à l’intelligence de l’homme de faire confiance à Dieu et d’adhérer aux vérités par lui révélées. Déjà dans les relations humaines il n’est pas contraire à notre propre dignité de croire ce que d’autres personnes nous disent sur elles-mêmes et sur leurs intentions, et de faire confiance à leurs promesses (comme, par exemple, lorsqu’un homme et une femme se marient), pour entrer ainsi en communion mutuelle. Dès lors, il est encore moins contraire à notre dignité de « présenter par la foi la soumission plénière de notre intelligence et de notre volonté au Dieu qui révèle » (Vatican I) et d’entrer ainsi en communion intime avec lui.

Dans la foi, l’intelligence et la volonté humaines coopèrent avec la grâce divine : « Croire est un acte de l’intelligence adhérant à la vérité divine sous le commandement de la volonté mue par Dieu au moyen de la grâce » (St Thomas d’Aquin).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 153-155

 

 

 

Timothée et Tite, successeurs des apôtres

vendredi 26 janvier 2018

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Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle demeure, à travers les successeurs de saint Pierre et des apôtres, en communion de foi et de vie avec son origine. Toute l’Église est apostolique en tant qu’elle est « envoyée » dans le monde entier ; tous les membres de l’Église, toutefois de diverses manières, ont part à cet envoi. « La vocation chrétienne est aussi par nature vocation à l’apostolat. » On appelle « apostolat » « toute activité du Corps mystique » qui tend à « étendre le règne du Christ à toute la terre » (Vatican II: AA – Apostolicam actuositatem, Apostolat des laïcs – 2).

« Le Christ envoyé par le Père étant la source et l’origine de tout l’apostolat de l’Église », il est évident que la fécondité de l’apostolat, celui des ministres ordonnés comme celui des laïcs, dépend de leur union vitale avec le Christ. Selon les vocations, les appels du temps, les dons variés du Saint Esprit, l’apostolat prend les formes les plus diverses. Mais c’est toujours la charité, puisée surtout dans l’eucharistie, « qui est comme l’âme de tout apostolat » (AA 3).

L’Église est une, sainte, catholique et apostolique dans son identité profonde et ultime, parce que c’est en elle qu’existe déjà et sera accompli à la fin des temps « le Royaume des cieux », « le Règne de Dieu », advenu dans la personne du Christ et grandissant mystérieusement au cœur de ceux qui lui sont incorporés, jusqu’à sa pleine manifestation eschatologique. Alors tous les hommes rachetés par lui, rendus en lui « saints et immaculés en présence de Dieu dans l’Amour » (Ep 1,4), seront rassemblés comme l’unique Peuple de Dieu, « l’Épouse de l’Agneau », « la cité sainte descendant du ciel, de chez Dieu, avec en elle la gloire de Dieu » ; et « le rempart de la ville repose sur les douze assises portant chacune le nom de l’un des douze apôtres de l’Agneau » (Ap 21,9-11.14).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 863-865

 

 

 

« Es-tu venu pour nous perdre ? »

mardi 9 janvier 2018

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« Mais délivre-nous du Mal » : dans cette demande du Notre Père, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le « diable » (dia-bolos) est celui qui « se jette en travers » du dessein de Dieu et de son œuvre de salut accomplie dans le Christ. « Homicide dès l’origine, menteur et père du mensonge » (Jn 8,44), « le Satan, le séducteur du monde entier » (Ap 12,9), c’est par lui que le péché et la mort sont entrés dans le monde et c’est par sa défaite définitive que la création toute entière sera « libérée du péché et de la mort » (PE IV). « Nous le savons : l’homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché ; le Fils qui est né de Dieu le protège et le Mauvais ne peut pas l’atteindre. Nous savons que nous appartenons à Dieu, alors que le monde entier est dominé par le Mauvais » (1Jn 5,18-19)…

La victoire sur le « prince de ce monde » (Jn 14,30) est acquise, une fois pour toutes, à l’heure où Jésus se livre librement à la mort pour nous donner sa vie. C’est le jugement de ce monde et le prince de ce monde est « jeté bas » (Jn 12,31). « Il se lance à la poursuite de la Femme », mais il n’a pas de prise sur elle : la nouvelle Ève, « pleine de grâce » de l’Esprit Saint, est libérée du péché et de la corruption de la mort… « Alors, furieux de dépit contre la Femme, il s’en va guerroyer contre le reste de ses enfants » (Ap 12,13.17). C’est pourquoi l’Esprit et l’Église prient : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20) puisque sa venue nous délivrera du Mauvais.

En demandant d’être délivrés du Mauvais, nous prions également pour être libérés de tous les maux, présents, passés et futurs, dont il est l’auteur ou l’instigateur. Dans cette ultime demande, l’Église porte toute la détresse du monde devant le Père. Avec la délivrance des maux qui accablent l’humanité elle implore le don précieux de la paix et la grâce de l’attente persévérante du retour du Christ. En priant ainsi, elle anticipe dans l’humilité de la foi la récapitulation de tous et de tout en celui qui « détient la clef de la mort et de l’Hadès », « le Maître de tout, Il est, Il était et Il vient » (Ap 1,18.8)

Catéchisme de l’Église catholique
§ 2851-2854

 

 

 

Le sens du sabbat

vendredi 3 novembre 2017

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Le sabbat, fin de l’œuvre des « six jours » : Le texte sacré dit que « Dieu conclut au septième jour l’ouvrage qu’il avait fait » et qu’ainsi « le ciel et la terre furent achevés », et que Dieu, au septième jour, « chôma » et qu’il sanctifia et bénit ce jour (Gn 2,1-3). Ces paroles inspirées sont riches en enseignements salutaires :

Dans la création Dieu a posé un fondement et des lois qui demeurent stables, sur lesquels le croyant pourra s’appuyer avec confiance, et qui lui seront le signe et le gage de la fidélité inébranlable de l’alliance de Dieu. De son côté, l’homme devra rester fidèle à ce fondement et respecter les lois que le Créateur y a inscrites.
La création est faite en vue du sabbat et donc du culte et de l’adoration de Dieu. Le culte est inscrit dans l’ordre de la création. « Ne rien préférer au culte de Dieu », dit la règle de saint Benoît, indiquant ainsi le juste ordre des préoccupations humaines.
Le sabbat est au cœur de la loi d’Israël. Garder les commandements, c’est correspondre à la sagesse et à la volonté de Dieu exprimées dans son œuvre de création.

Le huitième jour : Mais pour nous, un jour nouveau s’est levé : le jour de la résurrection du Christ. Le septième jour achève la première création. Le huitième jour commence la nouvelle création. Ainsi, l’œuvre de la création culmine en l’œuvre plus grande de la rédemption. La première création trouve son sens et son sommet dans la nouvelle création dans le Christ, dont la splendeur dépasse celle de la première.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 345-349