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Archive pour le mot-clef ‘Pape François’

Le Christ appelle tous les hommes à la sainteté.

lundi 25 août 2014

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Dans le Credo, après avoir professé : « Je crois en l’Église »…nous ajoutons l’adjectif « sainte » ; c’est-à-dire que nous affirmons la sainteté de l’Église. C’est une caractéristique qui est présente depuis le début dans la conscience des premiers chrétiens, qui s’appelaient tout simplement « les saints » (Ac 9,13.32.41; Rm 8,27; 1Co 6,1), parce qu’ils avaient la certitude que c’est l’action de Dieu, l’Esprit Saint, qui sanctifie l’Église.

Mais dans quel sens l’Église est-elle sainte, quand on voit que l’Église historique, dans son chemin tout au long des siècles, a connu tant de difficultés, de problèmes, de périodes sombres ? Comment une Église constituée d’êtres humains, de pécheurs, peut-elle être sainte ? Une Église faite d’hommes pécheurs, de femmes pécheresses, de prêtres pécheurs, de religieuses pécheresses, d’évêques pécheurs, de cardinaux pécheurs, d’un pape pécheur ? Tous. Comment une telle Église peut-elle être sainte ?

Pour répondre à cette question, je voudrais me laisser guider par un passage de la lettre de saint Paul aux chrétiens d’Éphèse. L’apôtre, en prenant comme exemple les relations familiales, affirme que « le Christ a aimé l’Église : il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier » (5,25s). Le Christ a aimé l’Église, en se donnant tout entier sur la croix. Cela signifie que l’Église est sainte parce qu’elle procède de Dieu qui est saint. Il lui est fidèle ; il ne l’abandonne pas au pouvoir de la mort et du mal (Mt 16,18). Elle est sainte parce que Jésus Christ, le Saint de Dieu (Mc 1,24), est uni à elle de façon indissoluble (Mt 28,20). Elle est sainte parce qu’elle est guidée par l’Esprit Saint qui purifie, transforme, renouvelle. Elle n’est pas sainte du fait de nos mérites, mais parce que Dieu la rend sainte. Elle est le fruit de l’Esprit Saint et de ses dons. Ce n’est pas nous qui la rendons sainte, c’est Dieu, l’Esprit Saint, qui dans son amour rend l’Église sainte.

Pape François
Audience générale du 02/10/2013 (trad.  © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

Intentions de prière du Pape – Août 2014

jeudi 31 juillet 2014

Universelle – Les réfugiés
Pour que les réfugiés, contraints d’abandonner leur maison à cause de la violence, soient accueillis avec générosité et que leurs droits soient respectés.

Pour l’évangélisation – L’Océanie
Pour que les chrétiens d’Océanie annoncent la foi avec joie à toutes les populations du continent.

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« Le Royaume des cieux est comparable à du levain. »

lundi 28 juillet 2014

mission

Tout le Peuple de Dieu annonce l’Évangile. L’évangélisation est la tâche de l’Église, mais cette Église, l’agent de l’évangélisation, est bien plus qu’une institution organique et hiérarchique, car avant tout c’est un peuple qui est en marche vers Dieu…

Le salut, que Dieu réalise et que l’Église annonce joyeusement, est destiné à tous, et Dieu a établi un chemin pour s’unir à chaque être humain de tous les temps. Il a choisi de les convoquer comme peuple et non pas comme des êtres isolés (Vatican II LG 9). Personne ne se sauve tout seul, c’est-à-dire, ni comme individu isolé ni par ses propres forces. Dieu nous attire en tenant compte de la trame complexe des relations interpersonnelles que comporte la vie dans une communauté humaine. Ce peuple que Dieu s’est choisi et a convoqué, c’est l’Église. Jésus ne dit pas aux apôtres de former un groupe exclusif, un groupe d’élite. Jésus dit : « Allez : de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). Saint Paul affirme qu’au sein du peuple de Dieu, dans l’Église, « il n’y a ni juif ni Grec…, car tous vous ne faites qu’un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28). Je voudrais dire à ceux qui se sentent loin de Dieu et de l’Église, à ceux qui sont craintifs et indifférents : Le Seigneur t’appelle toi aussi à faire partie de son peuple et il le fait avec grand respect et amour !

Être Église c’est être le Peuple de Dieu, en accord avec le grand projet d’amour du Père. Cela appelle à être le ferment de Dieu au sein de l’humanité. Cela veut dire annoncer et porter le salut de Dieu dans notre monde, qui souvent se perd, a besoin de réponses qui donnent courage et espérance, qui donnent une nouvelle vigueur sur le chemin. L’Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l’Évangile.

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §111-114 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

 

 

L’Eglise doit surprendre

jeudi 10 juillet 2014
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« Si l’Église est vivante, elle doit toujours surprendre. Une Église qui n’a pas la capacité de surprendre est une Église faible, malade, mourante et elle doit être hospitalisée en service de réanimation au plus vite ! »
(…)
L’Église ne doit pas non plus avoir peur de « semer la pagaille » ou « déranger » : « Certains à Jérusalem auraient préféré que les disciples, bloqués par la peur, restent enfermés chez eux pour ne pas semer le trouble. Aujourd’hui aussi beaucoup veulent cela des chrétiens. »
Mais « le Seigneur les pousse dans le monde » : « L’Église de Pentecôte ne se résout pas à être inoffensive, trop « distillée ». Elle ne veut pas être un élément décoratif. C’est une Église qui n’hésite pas à sortir, à la rencontre des gens, pour annoncer le message qui lui a été confié, même si ce message dérange ou perturbe les consciences, même si ce message apporte peut-être des problèmes et même parfois s’il conduit au martyre. »
A l’image des colonnades de Saint-Pierre, l’Église doit « embrasser le monde mais sans l’enfermer ; elle le laisse libre : deux bras qui s’ouvrent pour accueillir, mais ne se referment pas pour retenir. Les chrétiens sont libres et l’Église les veut libres ! ».
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Pape François
exhortation de la fête de la Pentecôte

Intentions de prière – Pape François (juillet 2014)

vendredi 4 juillet 2014

8-picture2Universelle – Le sport
Pour que la pratique du sport soit toujours une occasion de fraternité et de croissance humaine.

Pour l’évangélisation – Les missionnaires laïcs
Pour que le Saint-Esprit soutienne l’œuvre des laïcs qui annoncent l’Evangile dans les pays les plus pauvres.

 

 

 

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Intentions de prière du pape – juin 2014

dimanche 1 juin 2014

Universelle – Les chômeurs
Pour que les chômeurs obtiennent le soutien et le travail dont ils ont besoin pour vivre avec dignité.

Pour l’évangélisation – La foi en Europe
Pour que l’Europe retrouve ses racines chrétiennes à travers le témoignage de foi des croyants.

 

« Pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie. »

jeudi 22 mai 2014

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L’Évangile, où resplendit la croix glorieuse du Christ, invite avec insistance à la joie. Quelques exemples suffisent : « Réjouis-toi » est le salut de l’ange à Marie. La visite de Marie à Élisabeth fait en sorte que Jean tressaille de joie dans le sein de sa mère. Dans son cantique, Marie proclame : « Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur. » Quand Jésus commence son ministère, Jean s’exclame : « Telle est ma joie, et elle est complète. » Jésus lui-même « tressaillit de joie sous l’action de l’Esprit-Saint. » Son message est source de joie : « Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que vous soyez comblés de joie. » Notre joie chrétienne jaillit de la source de son cœur débordant. Il promet aux disciples : « Vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie. » Et il insiste : « Je vous verrai de nouveau et votre cœur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera. » Par la suite les disciples, le voyant ressuscité, « furent remplis de joie »… Pourquoi ne pas entrer nous aussi dans ce fleuve de joie ?…

Cependant, je reconnais que la joie ne se vit pas de la même façon à toutes les étapes et dans toutes les circonstances de la vie, parfois très dure. Elle s’adapte et se transforme, et elle demeure toujours au moins comme un rayon de lumière qui naît de la certitude personnelle d’être infiniment aimé, au-delà de tout. Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter. Cependant peu à peu, il faut permettre à la joie de la foi de commencer à s’éveiller, comme une confiance secrète mais ferme, même au milieu des pires soucis : « Mon âme est exclue de la paix, j’ai oublié le bonheur !… Voici ce que je rappellerai à mon cœur pour reprendre espoir : les bontés du Seigneur ne sont pas finies, ni sa compassion épuisée ; elles se renouvellent chaque matin, sa fidélité est grande… Il est bon d’attendre en silence le salut du Seigneur. »

Pape François
Exhortation apostolique « La Joie de l’Evangile / Evangelii Gaudium » § 5-6 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)
(Références bibliques : Lc 1,28 (grec); 1,41; 1,47; Jn 3,29; Lc 10,21; Jn 15,11; 16,20; 16,22; 20,20; Lm 3,17-26)

 

« Personne ne va vers le Père sans passer par moi. »

vendredi 16 mai 2014

Paques_5_A_124CToute la vie de Jésus, sa manière d’agir avec les pauvres, ses gestes, sa cohérence, sa générosité quotidienne et simple, et finalement son dévouement total, tout est précieux et parle à notre propre vie. Chaque fois que quelqu’un se met à le découvrir, il se convainc que c’est cela même dont les autres ont besoin, bien qu’ils ne le reconnaissent pas… Parfois, nous perdons l’enthousiasme pour la mission en oubliant que l’Évangile répond aux nécessités les plus profondes des personnes, parce que nous avons tous été créés pour ce que l’Évangile nous propose : l’amitié avec Jésus et l’amour fraternel… Nous disposons d’un trésor de vie et d’amour qui ne peut pas tromper, le message qui ne peut ni manipuler ni décevoir. C’est une réponse qui se produit au plus profond de l’être humain et qui peut le soutenir et l’élever. C’est la vérité qui ne se démode pas parce qu’elle est capable de pénétrer là où rien d’autre ne peut arriver. Notre tristesse infinie ne se soigne que par un amour infini…

Unis à Jésus, cherchons ce qu’il cherche, aimons ce qu’il aime. Au final, c’est la gloire du Père que nous cherchons, nous vivons et agissons « à la louange de sa grâce » (Ep 1,6). Si nous voulons nous donner à fond et avec constance, nous devons aller bien au-delà de toute autre motivation. C’est le motif définitif, le plus profond, le plus grand, la raison et le sens ultime de tout le reste. C’est la gloire du Père que Jésus a cherchée durant toute son existence. Lui est le Fils éternellement joyeux avec tout son être « tourné vers le sein du Père » (Jn 1,18). Si nous sommes missionnaires, c’est avant tout parce que Jésus nous a dit : « C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit » (Jn 15,8). Au-delà du fait que cela nous convienne ou non, nous intéresse ou non, nous soit utile ou non, au-delà des petites limites de nos désirs, de notre compréhension et de nos motivations, nous évangélisons pour la plus grande gloire du Père qui nous aime.

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » § 265-267 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

Fête des saints Philippe et Jacques (le mineur), apôtres

samedi 3 mai 2014

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En lisant les Écritures, il apparaît clairement que la proposition de l’Évangile ne consiste pas seulement en une relation personnelle avec Dieu… La proposition est le Royaume de Dieu (Lc 4,43) ; il s’agit d’aimer Dieu qui règne dans le monde. Dans la mesure où il réussira à régner parmi nous, la vie sociale sera un espace de fraternité, de justice, de paix, de dignité pour tous. Donc, aussi bien l’annonce que l’expérience chrétienne tendent à provoquer des conséquences sociales. Cherchons son Royaume : « Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6,33). Le projet de Jésus est d’instaurer le Royaume de son Père ; il demande à ses disciples : « Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 10,7).

Anticipé et grandissant parmi nous, le Royaume concerne tout et nous rappelle ce principe de discernement que le pape Paul VI proposait en relation au développement véritable : « Tous les hommes et tout l’homme. » Nous savons que « l’évangélisation ne serait pas complète si elle ne tenait pas compte des rapports concrets et permanents qui existent entre l’Évangile et la vie, personnelle, sociale, de l’homme » (Paul VI). Il s’agit du critère d’universalité, propre à la dynamique de l’Évangile, du moment que le Père désire que « tous les hommes soient sauvés » (1Tm 2,4) et que son dessein de salut consiste à « saisir toutes choses, celles du ciel et celles de la terre, sous un seul Seigneur, le Christ » (Ep 1,10). Le mandat est : « Allez dans le monde entier ; proclamez l’Évangile à toute la création » (Mc 16,15), parce que « la création en attente, aspire à la révélation des enfants de Dieu » (Rm 8,19). Toute la création signifie aussi tous les aspects de la nature humaine, de sorte que « la mission de l’annonce de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ a une dimension universelle. Son commandement de charité embrasse toutes les dimensions de l’existence, toutes les personnes, tous les secteurs de la vie sociale et tous les peuples. Rien d’humain ne peut lui être étranger. »

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §180-181 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

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« Rompant les pains, il les donna aux disciples, qui les donnèrent aux foules. » (Mt 14,19)

vendredi 2 mai 2014

painsL’Église « en sortie » est une Église aux portes ouvertes…; l’Église est appelée à être toujours la maison ouverte du Père… Tous peuvent participer de quelque manière à la vie ecclésiale, tous peuvent faire partie de la communauté, et même les portes des sacrements ne devraient pas se fermer pour n’importe quelle raison. Ceci vaut surtout pour ce sacrement qui est « la porte », le baptême. L’eucharistie, même si elle constitue la plénitude de la vie sacramentelle, n’est pas un prix destiné aux parfaits, mais un remède généreux et un aliment pour les faibles… L’Église n’est pas une douane, elle est la maison paternelle où il y a de la place pour chacun avec sa vie difficile.

Si l’Église entière assume ce dynamisme missionnaire, elle doit parvenir à tous, sans exception. Mais qui devrait-elle privilégier ? Quand quelqu’un lit l’Évangile, il trouve une orientation très claire : pas tant « les amis et voisins riches, » mais surtout « les pauvres et les infirmes », ceux qui sont souvent méprisés et oubliés, « ceux qui n’ont pas de quoi te le rendre » (Lc 14,12s). Aucun doute ni aucune explication qui affaibliraient ce message si clair ne doivent subsister ; aujourd’hui et toujours, « les pauvres sont les destinataires privilégiés de l’Évangile » (Benoît XVI)… Il faut affirmer sans détour qu’il existe un lien inséparable entre notre foi et les pauvres. Ne les laissons jamais seuls.

Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus Christ… Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie… Dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mt 14,16; Mc 6, 37; Lc 9,13).

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l’Évangile » §46-49 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)