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Archive pour le mot-clef ‘Ecritures’

MARIE, LA PREMIÈRE ET LA MEILLEURE CHRÉTIENNE

mercredi 16 octobre 2013
Maria de Faykod , carrare
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Aucun être humain n’ a été plus proche de Jésus que la Vierge.
Elle L’a porté et L’a mis au monde. Elle Lui a donné Ses traits ; Il devait Lui ressembler.  Elle L’a aimé comme une mère aime son fils : son premier-né, son unique. Elle a été Son éducatrice et c’est d’Elle qu’ Il a appris les magnifiques prières d’Israël.
Une femme, un jour, a dit à Jésus : « Heureuse la Mère qui T’a porté dans ses entrailles et qui T’a nourri de son lait » (Saint Luc 11, 27). Cette louange est aussi celle de l’Eglise ; elle est aussi la nôtre.
Mais, si Elle a été une éducatrice pour Jésus, Celui-ci par un mystérieux retour des choses a été Son Maître. Elle s’est mise à Son école, écoutant Ses paroles, observant et retenant Ses gestes et Ses actions, gardant tout cela et le méditant au plus profond d’Elle-même. Elle a été la première et aussi la meilleure chrétienne et Elle a vraiment mérité la parole de Son Fils : « Heureux qui écoute la Parole de Dieu et la met en pratique ». (Saint Luc 11, 28) ».
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Monseigneur Jean-Paul Vincent (ancien évêque de Bayonne)  
Homélie du 15 août 1972 au Puy-en-Velay 
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Le Père céleste nous donne l’Esprit Saint, qui apporte la nouveauté

jeudi 10 octobre 2013

Le Renouveau

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La nouveauté nous fait toujours un peu peur, parce que nous nous sentons plus rassurés si nous avons tout sous contrôle, si c’est nous-mêmes qui construisons, programmons, faisons des projets pour notre vie selon nos plans, nos sécurités, nos goûts. Et cela arrive aussi avec Dieu. Souvent, nous le suivons, nous l’accueillons, mais jusqu’à un certain point : il nous est difficile de nous abandonner à lui avec pleine confiance, laissant l’Esprit Saint être l’âme, le guide de notre vie dans tous les choix. Nous avons peur que Dieu nous fasse parcourir des chemins nouveaux, nous fasse sortir de notre horizon souvent limité, fermé, égoïste, pour nous ouvrir à ses horizons.

Mais, dans toute l’histoire du salut, quand Dieu se révèle, il apporte la nouveauté ; Dieu apporte toujours la nouveauté ; il transforme et demande de se confier totalement à lui. Noé construit une arche, raillé par tous, et il est sauvé (Gn 6-8) ; Abraham laisse sa terre avec seulement une promesse en main (Gn 12) ; Moïse affronte la puissance du pharaon et guide le peuple vers la liberté (Ex 3-14) ; les apôtres, craintifs et enfermés dans le cénacle, sortent avec courage pour annoncer l’Évangile (Ac 2).

Ce n’est pas la nouveauté pour la nouveauté, la recherche du nouveau pour dépasser l’ennui, comme il arrive souvent de nos jours. La nouveauté que Dieu apporte dans notre vie est ce qui vraiment nous réalise, ce qui nous donne la vraie joie, la vraie sérénité, parce que Dieu nous aime et veut seulement notre bien. Demandons-nous aujourd’hui : sommes-nous ouverts aux « surprises de Dieu » ? Ou bien nous fermons-nous, avec peur, à la nouveauté de l’Esprit Saint ? Sommes-nous courageux pour aller par les nouveaux chemins que la nouveauté de Dieu nous offre ou bien nous défendons-nous, enfermés dans des structures caduques qui ont perdu la capacité d’accueil ?

Pape François
Homélie du 19/05/2013, pour la Pentecôte (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Nous ne faisons qu’un

samedi 5 octobre 2013

Message particulier reçu à l’attention des personnes présentes lors de la réunion du 15 septembre 2013 à Ceignac :

Mes frères,
J’étais au commencement et Je suis à la fin.
Je suis l’Alfa et l’Oméga, Je suis celui qui est, qui était et qui vient. En mon Père Je suis et nous ne faisons qu’un. Mon souffle sur les ailes de l’Esprit vous apporte l’Amour et la Paix.
Je vous transmets la Bénédiction Céleste et vous laisse à ma Mère.

Mes enfants,
Recevez ma reconnaissance. Recevez mon amour. Merci de votre présence. Merci de votre foi. Merci de vos prières. Je suis votre mère chérie  mais je suis d’abord la servante de mon Fils.
Je suis là pour vous montrer le chemin, je suis là pour vous montrer le Cœur Sacré de mon Fils.
Ne vous y trompez pas, si vous venez en ce lieu ce n’est ni pour un messager, ni pour un signe  quelconque, même si les grâces  abondent à chaque rencontre.
Vous êtes là pour montrer votre amour et vous êtes là pour prier pour le monde et les conversions. Je parle  dans le monde entier pour former ce peuple d’amour tourné vers le Père.
Alors soyez forts, alors soyez fermes et comme dans le texte de ce matin (Livre de l’Exode  32, 7-11.13-14), ne vous tournez pas vers des idoles.

Priez, priez, priez et que votre amour inonde ce Monde et que vos prières retombent en tout lieu en une pluie d’Amour et de Paix.
Mon messager transmettra en temps utile le message du mois. N’oubliez pas que nous sommes toujours présents à côté de vous et à chacune de vos rencontres
Je vous aime
Marie Mère des hommes

Reçu par FB

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« Priez le maître de la moisson »

jeudi 3 octobre 2013

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En nous souvenant de la recommandation de Jésus : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson », nous éprouvons grandement le besoin de prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Il n’est pas surprenant que, là où l’on prie avec ferveur, les vocations fleurissent. La sainteté de l’Église dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’ouverture au mystère de la grâce, qui agit dans le cœur des croyants. C’est pourquoi, je voudrais inviter tous les fidèles à cultiver une relation intime avec le Christ, Maître et Pasteur de son peuple, en imitant Marie, qui gardait dans son cœur les divins mystères et les méditait assidûment (Lc 2,19). Avec elle, qui tient une place centrale dans le mystère de l’Église, nous prions :

Père, fais se lever parmi les chrétiens
de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce,
qui maintiennent la foi vivante
et gardent une mémoire pleine de gratitude de ton Fils Jésus,
par la prédication de sa parole
et l’administration des sacrements,
par lesquels tu renouvelles continuellement tes fidèles.

Donne-nous de saints ministres de ton autel,
qui soient des gardiens attentifs et fervents de l’eucharistie,
sacrement du don suprême du Christ pour la rédemption du monde.

Appelle des ministres de ta miséricorde,
qui dispensent la joie de ton pardon
par le sacrement de la réconciliation.

Père, fais que l’Église accueille avec joie
les nombreuses inspirations de l’Esprit de ton Fils
et, qu’en étant docile à ses enseignements,
elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal
et à la vie consacrée.

Soutiens les évêques, les prêtres, les diacres,
les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ,
afin qu’ils accomplissent fidèlement leur mission
au service de l’Évangile.

Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur. Amen.

Marie, Reine des apôtres, prie pour nous !

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Message pour la journée mondiale de prière pour les vocations, 07/05/2006 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Sts Michel, Gabriel et Raphaël, Archanges

dimanche 29 septembre 2013

BOTTICINI_Francesco_The_Three_Archangels_With_TobiasAvec saint Michel, l’Église, en ce jour, honore tous les bons anges, dont il a été le chef et le modèle au jour de la révolte de Lucifer et des mauvais anges. D’après nos Saints Livres, ils sont divisés en neuf chœurs et en trois hiérarchies : les anges, les archanges et les vertus ; les puissances, les principautés et les dominations ; enfin, plus haut encore, les trônes, les chérubins et les séraphins. Leur occupation est de contempler Dieu, de L’aimer, de Le louer et d’exécuter ses volontés pour la conduite de l’univers et pour le salut des hommes. Aussi les voyons-nous chargés de différentes missions sur la terre, auprès des personnes, des familles, des paroisses, des diocèses, des royaumes, de l’Église entière.

Ceux dont l’écriture fait une mention particulière sont, outre saint Michel, l’archange Gabriel, à qui semble avoir été confié le soin de tout ce qui regarde le mystère de l’Incarnation, et l’archange Raphaël, qui conduisit et ramena si merveilleusement le jeune Tobie.

Saint Michel a été fait non seulement prince des anges, mais aussi prince des âmes qui doivent remplir les places demeurées vides par la chute des démons. Son nom marque son humilité, car il signifie : « Qui est semblable à Dieu ? »

Les saints lui attribuent la plupart des apparitions mentionnées dans l’Ancien Testament. C’est lui, disent-ils, qui retint la main d’Abraham prêt à immoler son fils Isaac ; c’est lui qui apparut à Josué et le rendit maître de Jéricho par la chute de ses tours et de ses murailles ; c’est lui qui dirigea l’arche de Noé par-dessus les eaux du déluge ; c’est lui qui lutta contre Jacob et le bénit ; c’est lui qui donna la loi à Moïse sur la montagne du Sinaï ; qui rendit David victorieux de Goliath et le préserva de la persécution de Saül, etc. Il a été le protecteur de la synagogue ; il est le protecteur de l’Église.

L’histoire nous rapporte tant de merveilles de cet ange sublime, qu’on ne peut douter qu’il ne soit, dans les desseins de Dieu, l’un des principaux instruments de sa puissance et de sa bonté. L’assistance que la France a souvent reçue de lui le fait regarder comme le protecteur spécial de ce pays.

 

©Evangelizo.org


Prière à Saint Michel Archange
Saint Michel Archange, défendez-nous dans les combats
Soyez notre protecteur contre la méchanceté et les embûches du démon.
Que Dieu lui commande, nous L’en supplions,
et vous, prince de la milice céleste,
par le pouvoir qui vous a été confié,
précipitez au fond des enfers Satan et les autres esprits mauvais
qui parcourent le monde pour la perte des âmes. Ainsi soit-il.

 

Prière rédigée par le pape Léon XIII, le 13 octobre 1884.

Mont St Michel

Nouvelle Jérusalem

samedi 28 septembre 2013

Livre de Zacharie 2,5-9.14-15a. 

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Moi, Zacharie, je levai les yeux et voici ce que j’ai vu : un homme qui tenait à la main une chaîne d’arpenteur.
Je lui demandai : « Où vas-tu ? » Il me répondit : « Je vais mesurer Jérusalem, pour voir quelle est sa largeur et quelle est sa longueur. »
L’ange qui me parlait était en train de sortir, lorsqu’un autre ange sortit le rejoindre
et lui dit : « Cours, va dire à ce jeune homme : ‘Jérusalem doit rester une ville ouverte, à cause de la quantité d’hommes et de bétail qui la peupleront. ‘
Quant à moi, je serai pour elle, déclare le Seigneur, une muraille de feu pour l’entourer, et je serai sa gloire au milieu d’elle.
Chante et réjouis-toi, fille de Sion ; voici que je viens, j’habiterai au milieu de toi, déclare le Seigneur.
En ce jour-là, des nations nombreuses s’attacheront au Seigneur, elles seront pour moi un peuple, et j’habiterai au milieu de toi.

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« Proclamer le règne de Dieu »

mercredi 25 septembre 2013

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Depuis que je suis venu ici, je n’ai pas arrêté : je parcourais activement les villages, je baptisais tous les bébés qui ne l’avaient pas encore été… Quant aux enfants, ils ne me laissaient ni réciter l’office divin, ni manger ni me reposer tant que je ne leur avais pas enseigné une prière. Alors j’ai commencé à saisir que le Royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent (Mc 10,14). Ainsi, comme je ne pouvais pas sans impiété repousser une demande aussi pieuse, en commençant par la confession de foi au Père, au Fils et à l’Esprit Saint, je leur enseignais le Credo des Apôtres, le Pater Noster et l’Ave Maria. J’ai remarqué qu’ils étaient très doués ; s’il y avait quelqu’un pour les former à la foi chrétienne, je suis sûr qu’ils deviendraient de très bons chrétiens.

Dans ce pays, quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu’il n’y a personne aujourd’hui pour en faire des chrétiens. J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour crier partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant : « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer ! »

De même qu’ils se consacrent aux belles-lettres, s’ils pouvaient seulement se consacrer aussi à cet apostolat, afin de pouvoir rendre compte à Dieu de leur doctrine et des talents qui leur ont été confiés ! Beaucoup d’entre eux, bouleversés par cette pensée, aidés par la méditation des choses divines, s’entraîneraient à écouter ce que le Seigneur dit en eux et, en rejetant leurs ambitions et leurs affaires humaines, ils se soumettraient tout entiers, définitivement, à la volonté et au décret de Dieu. Oui, ils crieraient du fond du cœur : « Seigneur, me voici ; que veux-tu que je fasse ? (Ac 9,10; 22,10) Envoie-moi n’importe où, où tu voudras, même jusque dans les Indes. »

Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettres 4 et 5 à Saint Ignace de Loyola (trad. bréviaire 03/12)

 

 

 

 

Elle vivait de foi comme nous

mardi 24 septembre 2013

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Que j’aurais bien voulu être prêtre pour prêcher sur la Sainte Vierge ! Une seule fois m’aurait suffi pour dire tout ce que je pense à ce sujet.

J’aurais d’abord fait comprendre à quel point on connaît peu sa vie. Il ne faudrait pas dire des choses invraisemblables ou qu’on ne sait pas ; par exemple que, toute petite, à trois ans, la Sainte Vierge est allée au Temple s’offrir à Dieu avec des sentiments brûlants d’amour et tout à fait extraordinaires ; tandis qu’elle y est peut-être allée tout simplement pour obéir à ses parents… Pour qu’un sermon sur la Sainte Vierge me plaise et me fasse du bien, il faut que je voie sa vie réelle, pas sa vie supposée ; et je suis sûre que sa vie réelle devait être toute simple. On la montre inabordable, il faudrait la montrer imitable, faire ressortir ses vertus, dire qu’elle vivait de foi comme nous, en donner des preuves par l’Évangile où nous lisons : « Ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait » (Lc 2,50). Et cette autre, non moins mystérieuse : « Ses parents étaient dans l’admiration de ce qu’on disait de lui » (Lc 2,33). Cette admiration suppose un certain étonnement, ne trouvez-vous pas ?

On sait bien que la Sainte Vierge est la Reine du Ciel et de la terre, mais elle est plus mère que reine, et il ne faut pas dire à cause de ses prérogatives qu’elle éclipse la gloire de tous les saints, comme le soleil à son lever fait disparaître les étoiles. Mon Dieu ! que cela est étrange ! Une mère qui fait disparaître la gloire de ses enfants ! Moi je pense tout le contraire, je crois qu’elle augmentera de beaucoup la splendeur des élus. C’est bien de parler de ses prérogatives, mais il ne faut pas dire que cela… Qui sait si quelque âme n’irait pas même jusqu’à sentir alors un certain éloignement pour une créature tellement supérieure et ne se dirait pas : « Si c’est cela, autant aller briller comme on pourra dans un petit coin. »

Ce que la Sainte Vierge a de plus que nous, c’est qu’elle ne pouvait pas pécher, qu’elle était exempte de la tache originelle, mais d’autre part, elle a eu bien moins de chance que nous, puisqu’elle n’a pas eu de Sainte Vierge à aimer, et c’est une telle douceur de plus pour nous.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Derniers Entretiens, 21/08/1897 (OC, Cerf DDB 1996, p. 1102)

 

 

 

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 2,1-8.

dimanche 22 septembre 2013

tattoo-lettering-j‘insiste avant tout pour qu’on fasse des prières de demande, d’intercession et d’action de grâce pour tous les hommes,
pour les chefs d’État et tous ceux qui ont des responsabilités, afin que nous puissions mener notre vie dans le calme et la sécurité, en hommes religieux et sérieux.
Voilà une vraie prière, que Dieu, notre Sauveur, peut accepter,
car il veut que tous les hommes soient sauvés et arrivent à connaître pleinement la vérité.
En effet, il n’y a qu’un seul Dieu, il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus,
qui s’est donné lui-même en rançon pour tous les hommes. Au temps fixé, il a rendu ce témoignage
pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’Apôtre – je le dis en toute vérité – moi qui enseigne aux nations païennes la foi et la vérité.
Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient en levant les mains vers le ciel, saintement, sans colère ni mauvaises intentions.

 

 

 

 

Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

samedi 21 septembre 2013

045[amolenuvolette.it]1300 vers saint matthieu l'evangéliste détrempe sur bois ohrid macédoine galerie de l'église saint clément« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane ; son nom était Matthieu. Il lui dit : ‘ Suis-moi. ’ » Il l’a vu non pas tant avec les yeux du corps qu’avec le regard intérieur de sa miséricorde… Il a vu le publicain, et parce qu’il l’a vu d’un regard qui prend pitié et qui choisit, « il lui dit : ‘ Suis-moi ’ », c’est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l’invitait moins à marcher derrière lui qu’à vivre comme lui ; car « celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché » (1Jn 2,6)…

Matthieu « se leva et le suivit ». Rien d’étonnant que le publicain, au premier appel du Seigneur, si empreint d’autorité, ait abandonné sa recherche de profits terrestres et que, délaissant les biens de ce monde, il ait choisi celui qu’il voyait dépourvu de toute richesse. C’est que le Seigneur qui l’appelait extérieurement par sa parole le touchait au plus intime de son âme, en y répandant la lumière de la grâce spirituelle. Cette lumière devait faire comprendre à Matthieu que celui qui l’appelait à quitter les biens matériels sur la terre était en mesure de lui donner un trésor impérissable dans le ciel (cf Mt 6,20)…

« Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples » : la conversion d’un seul publicain a ouvert la voie de la pénitence et du pardon à beaucoup de publicains et de pécheurs… Quel beau présage ! Au moment de sa conversion, celui qui devait être plus tard apôtre et enseignant parmi les païens entraîne à sa suite tout un groupe de pécheurs sur le chemin du salut !

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l’Église
Homélies sur les évangiles I, 21 ; CCL 122, 149 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 21/09)