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Archive pour le mot-clef ‘St Paul’

« Mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et nous ferons une demeure chez lui. »

lundi 30 avril 2018

Le Christ demeure dans son Église : dans ses sacrements, dans sa liturgie, dans sa prédication, dans toute son activité. D’une manière spéciale, le Christ demeure présent parmi nous dans le don quotidien de la sainte eucharistie. C’est pourquoi la messe est le centre et la racine de la vie chrétienne. Dans toute messe il y a toujours le Christ total, Tête et Corps (Ep 1,22-23). « Par lui, avec lui et en lui. » Car le Christ est le Chemin, le Médiateur : en lui nous trouvons tout ; hors de lui notre vie est vide…

Le Christ vit dans le chrétien. La foi nous dit que l’homme en état de grâce est divinisé. Nous sommes des hommes et des femmes, non des anges, des êtres en chair et en os, avec un cœur et des passions, des tristesses et des joies, mais la divinisation s’accomplit dans l’homme tout entier, comme une anticipation de la résurrection glorieuse. « Le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. De même en effet que tous meurent en Adam, tous aussi revivront dans le Christ » (1Co 15,20-22.

La vie du Christ est notre vie, selon ce qu’il a promis à ses apôtres, le jour de la dernière Cène : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, et mon Père l’aimera, et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure ». Le chrétien doit, par conséquent, vivre selon la vie du Christ, en faisant siens les sentiments du Christ, de manière à pouvoir s’écrier avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2,20.

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie du 26/03/1967 in Es Cristo que pasa  (trad. Quand le Christ passe, Le Laurier 1989, p. 192)

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 9,16-19.22-23.

dimanche 4 février 2018

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Frères, annoncer l’Évangile, ce n’est pas là pour moi un motif de fierté, c’est une nécessité qui s’impose à moi. Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !
Certes, si je le fais de moi-même, je mérite une récompense. Mais je ne le fais pas de moi-même, c’est une mission qui m’est confiée.
Alors quel est mon mérite ? C’est d’annoncer l’Évangile sans rechercher aucun avantage matériel, et sans faire valoir mes droits de prédicateur de l’Évangile.
Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait l’esclave de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible.
Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns.
Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi.

Fête de la conversion de saint Paul, apôtre

jeudi 25 janvier 2018

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Saul est envoyé sur le chemin de Damas pour devenir aveugle, car s’il est aveuglé, c’est pour voir le vrai Chemin (Jn 14,6)… Il perd la vue corporelle, mais son cœur est illuminé pour que la vraie lumière brille à la fois aux yeux de son cœur et à ceux de son corps… Il est envoyé au-dedans de lui-même, pour se chercher lui-même. Il errait en sa propre compagnie, voyageur inconscient, et il ne se trouvait pas car intérieurement il avait perdu le chemin.

C’est pourquoi il a entendu une voix qui lui disait… : « Détourne tes pas du chemin de Saul, pour trouver la foi de Paul. Enlève la tunique de ton aveuglement et revêts-toi du Sauveur (Ga 3,27)… J’ai voulu manifester dans ta chair l’aveuglement de ton cœur, afin que tu puisses voir ce que tu ne voyais pas, et que tu ne sois pas semblable à ‘ceux qui ont des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas’ (Ps 113,5-6). Que Saul s’en retourne avec ses lettres inutiles (Ac 22,5), pour que Paul écrive ses épîtres si nécessaires. Que Saul l’aveugle disparaisse… pour que Paul devienne la lumière des croyants »…

Paul, qui t’a transformé ainsi ? « Vous voulez savoir qui a fait cela ? Cet homme qu’on appelle le Christ… Il a oint mes yeux et il m’a dit : ‘Va à la piscine de Siloé, lave-toi, et vois’. J’y suis allé, je me suis lavé, et maintenant je vois (Jn 9,11). Pourquoi cet étonnement ? Celui qui m’a créé, voici qu’il m’a recréé ; avec la puissance dont il m’a créé, maintenant il m’a guéri ; moi j’avais péché, mais lui m’a purifié. »

Viens donc, Paul, laisse-là le vieux Saul, bientôt tu vas voir Pierre aussi… Ananie, touche Saul et donne-nous Paul ; chasse au loin le persécuteur, envoie en mission le prédicateur : les agneaux n’auront plus peur, les brebis du Christ seront dans la joie. Touche le loup qui poursuivait le Christ pour que maintenant, avec Pierre, il mène paître les brebis.

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Un sermon attribué, n° 59 Appendice ; PL 65, 929 (trad. En Calcat)

 

 

« Les Douze l’accompagnaient, ainsi que quelques femmes »

vendredi 22 septembre 2017

Dans l’histoire de l’Église, dès les premiers temps, il y avait aux côtés des hommes de nombreuses femmes pour qui la réponse de l’Eglise-Épouse à l’amour rédempteur du Christ-Époux prenait toute sa force expressive. Nous voyons tout d’abord celles qui avaient personnellement rencontré le Christ, qui l’avaient suivi et qui, après son départ, « étaient assidues à la prière » (Ac 1,14) avec les apôtres au Cénacle de Jérusalem jusqu’au jour de la Pentecôte. Ce jour-là, l’Esprit Saint a parlé par « des fils et des filles » du Peuple de Dieu… (Ac 2,17; Jl 3,1). Ces femmes, et d’autres encore par la suite, ont eu un rôle actif et important dans la vie de l’Église primitive, dans la construction, depuis ses fondements, de la première communauté chrétienne et des communautés ultérieures, grâce à leurs charismes et à leurs multiples manières de servir… L’apôtre Paul parle de leurs « fatigues » pour le Christ : celles-ci montrent les divers domaines du service apostolique dans l’Église, en commençant par « l’Eglise domestique ». En effet, la « foi sans détours » y passe de la mère aux enfants et aux petits-enfants, comme cela a eu lieu dans la maison de Timothée (2Tm 1,5).

La même chose se renouvelle au cours des siècles, de génération en génération, comme le montre l’histoire de l’Église. L’Église, en effet, en défendant la dignité de la femme et sa vocation, a manifesté de la gratitude à celles qui, fidèles à l’Evangile, ont participé en tout temps à la mission apostolique de tout le Peuple de Dieu, et elle les a honorées. De saintes martyres, des vierges, des mères de famille ont témoigné de leur foi avec courage et aussi, par l’éducation de leurs enfants dans l’esprit de l’Evangile, ont transmis la foi et la tradition de l’Église… Même face à de graves discriminations sociales, les saintes femmes ont agi librement, rendues fortes par leur union avec le Christ…

De nos jours encore, l’Église ne cesse de s’enrichir grâce au témoignage de nombreuses femmes qui épanouissent leur vocation à la sainteté. Les saintes femmes sont une incarnation de l’idéal féminin ; mais elles sont aussi un modèle pour tous les chrétiens, un modèle de « sequela Christi », de la vie à la suite du Christ, un exemple de la manière dont l’Église-Épouse doit répondre avec amour à l’amour du Christ-Époux.

Jean-Paul II
Mulieris dignitatem, § 27

Dieu nous appelle inlassablement à nous convertir

mercredi 20 septembre 2017

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Frères, ne demeurons pas dans l’insouciance et le relâchement ; ne remettons pas toujours avec légèreté, à demain ou à plus tard, pour commencer à nous mettre à l’œuvre. « C’est maintenant l’heure favorable, dit l’apôtre Paul, c’est aujourd’hui le jour du salut » (2Co 6,2). Actuellement, c’est le temps de la pénitence, plus tard ce sera celui de la récompense ; à présent, c’est le temps de la persévérance, un jour viendra celui de la consolation. Maintenant Dieu vient en aide à ceux qui se détournent du mal ; plus tard il sera le juge des actes, des paroles et des pensées des hommes. Aujourd’hui nous profitons de sa patience ; nous connaîtrons la justice de ses jugements, à la résurrection, quand nous recevrons chacun selon ses œuvres.

Jusqu’à quand donc remettrons-nous d’obéir au Christ qui nous appelle dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre l’Évangile jusqu’au bout ?

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l’Église
Prologue aux Grandes Règles (trad. Lèbe, Maredsous 1969, rev.)

 

 

 

Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.

mardi 25 juillet 2017

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Frères, nous portons un trésor comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.
En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.
L’Écriture dit : ‘J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.’ Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

 

 

 

 

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

jeudi 29 juin 2017

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C’est avec raison, mes frères, que l’Église applique aux saints apôtres Pierre et Paul ces paroles du Sage : « Ce sont des hommes de miséricorde, dont les bienfaits ne tombent pas dans l’oubli ; les biens qu’ils ont laissés à leur postérité subsistent toujours » (Si 44,10-11). Oui, on peut bien les appeler des hommes de miséricorde : parce qu’ils ont obtenu miséricorde pour eux-mêmes, parce qu’ils sont pleins de miséricorde, et que c’est dans sa miséricorde que Dieu nous les a donnés.

Voyez, en effet, quelle miséricorde ils ont obtenue. Si vous interrogez saint Paul sur ce point…, il vous dira de lui-même : « J’ai commencé par être un blasphémateur, un persécuteur, un insulteur ; mais j’ai obtenu miséricorde de Dieu » (1Tm 1,13). En effet, qui ne sait tout le mal qu’il a fait aux chrétiens de Jérusalem… et même dans la Judée toute entière ?… Pour ce qui est du bienheureux Pierre, j’ai une autre chose à vous dire, mais une chose d’autant plus sublime qu’elle est unique. En effet, si Paul a péché, il l’a fait sans le savoir, car il n’avait pas la foi ; Pierre au contraire avait les yeux grands ouverts au moment de sa chute (Mt 26,69s). Mais « là où la faute a abondé, la grâce a surabondé » (Rm 5,20)… Si saint Pierre a pu s’élever à un tel degré de sainteté après avoir fait une chute si lourde, qui pourra désormais désespérer, pour peu qu’il veuille lui aussi sortir de ses péchés ? Remarquez ce que dit l’Évangile : « Il sortit et pleura amèrement » (v. 75)…

Vous avez entendu quelle miséricorde les apôtres ont obtenue, et désormais personne parmi vous ne sera accablé de ses fautes passées plus qu’il ne faut… Si tu as péché, Paul n’a-t-il pas péché davantage ? Si tu as fait une chute, Pierre n’en a-t-il pas fait une plus profonde que toi ? Or, l’un et l’autre, en faisant pénitence, non seulement ont obtenu le salut mais sont devenus de grands saints, sont même devenus les ministres du salut, les maîtres de la sainteté. Fais donc de même, mon frère, car c’est pour toi que l’Écriture les appelle « des hommes de miséricorde ».

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
3ème sermon pour la fête des saints apôtres Pierre et Paul, passim

 

 

 

jeudi 6 avril 2017

St Paul Galates

 

 

 

 

 

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,6-10.

dimanche 12 février 2017

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5c9c9885cc1586f5aa2372582c62eebbrères, c’est bien de sagesse que nous parlons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n’est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dirigent ce monde et qui vont à leur destruction.
Au contraire, ce dont nous parlons, c’est de la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, établie par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire.
Aucun de ceux qui dirigent ce monde ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire.
Mais ce que nous proclamons, c’est, comme dit l’Écriture : ‘ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas venu à l’esprit de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux dont il est aimé.’
Et c’est à nous que Dieu, par l’Esprit, en a fait la révélation. Car l’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu.

 

 

 

 

 

 

Mémoire des saints Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul

jeudi 26 janvier 2017

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Deuxième lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 1,1-8.

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Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, selon la promesse de la vie que nous avons dans le Christ Jésus,
à Timothée, mon enfant bien-aimé. À toi, la grâce, la miséricorde et la paix de la part de Dieu le Père et du Christ Jésus notre Seigneur.
Je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres, je lui rends grâce en me souvenant continuellement de toi dans mes prières, nuit et jour.
Me rappelant tes larmes, j’ai un très vif désir de te revoir pour être rempli de joie.
J’ai souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne.
Voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains.
Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération.
N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances liées à l’annonce de l’Évangile.