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Archive pour juillet 2022

« Frappez, la porte vous sera ouverte. »

dimanche 24 juillet 2022

Notre Seigneur m’a fait une révélation sur la prière. J’ai vu qu’elle repose sur deux conditions : la rectitude et une confiance ferme. Très souvent, notre confiance n’est pas totale. Nous ne sommes pas sûrs que Dieu nous écoute, car nous pensons que nous en sommes indignes et d’ailleurs nous ne ressentons rien. Nous sommes souvent aussi secs et stériles après notre prière qu’avant. Notre faiblesse vient de ce sentiment de notre sottise, comme je l’ai moi-même éprouvé. Tout cela, notre Seigneur me l’a présenté soudain à l’esprit et m’a dit : « Je suis l’origine de ta supplication. D’abord, c’est moi qui veux te faire ce don, puis je fais en sorte que toi tu le veuilles aussi. Je t’incite à implorer, et tu implores : comment alors serait-il possible que tu n’obtiennes pas ce que tu demandes ? »

Notre bon Seigneur m’a donné ainsi un grand réconfort. (…) Lorsqu’il a dit : « Et tu implores », il m’a montré le grand plaisir que lui cause notre supplication et la récompense infinie qu’il nous accordera en réponse à notre prière. Quand il a déclaré : « Comment serait-il possible que tu n’obtiennes pas ? », il en parle comme d’une impossibilité, car il est complètement impossible que nous ne recevions pas la grâce et la miséricorde lorsque nous les demandons. En effet, tout ce que notre Seigneur nous fait implorer, il l’a ordonné pour nous de toute éternité. Par là, nous pouvons voir que ce n’est pas notre supplication qui est la cause de la bonté qu’il nous témoigne (…) : « J’en suis l’origine »…

La prière est un acte délibéré, vrai et persévérant de notre âme, qui s’unit et s’attache à la volonté de notre Seigneur, par l’opération douce et secrète du Saint-Esprit. Notre Seigneur lui-même reçoit d’abord notre prière, me semble-t-il ; il la prend avec une grande reconnaissance et une grande joie, et il l’emporte en plein ciel et la dépose dans un trésor où elle ne périra jamais. Elle est là devant Dieu et tous ses saints, continuellement reçue, continuellement nous aidant dans nos besoins. Et quand nous entrerons dans la béatitude, elle nous sera rendue, contribuant à notre joie, avec des remerciements infinis et glorieux de la part de Dieu.

Julienne de Norwich (1342-après 1416)

 

 

samedi 23 juillet 2022

 

 

 

Sainte Brigitte, femme de prière pour l’Église de son temps

samedi 23 juillet 2022

Devenue veuve, Brigitte commença la deuxième période de sa vie. Elle renonça à contracter un autre mariage pour approfondir l’union avec le Seigneur à travers la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Les veuves chrétiennes peuvent donc trouver elles aussi chez cette sainte un modèle à suivre. En effet, à la mort de son mari, Brigitte, après avoir distribué ses biens aux pauvres, tout en ne choisissant jamais la consécration religieuse, s’installa au monastère cistercien d’Alvastra. C’est là que commencèrent les révélations divines qui l’accompagnèrent pendant tout le reste de sa vie. (…)

En lisant ces révélations, nous sommes interpellés sur des thèmes importants. Par exemple, on retrouve fréquemment la description, avec des détails très réalistes, de la Passion du Christ, pour laquelle Brigitte eut toujours une dévotion privilégiée, contemplant dans celle-ci l’amour infini de Dieu pour les hommes. Sur les lèvres du Seigneur qui lui parle, elle place avec audace ces paroles émouvantes : « Ô mes amis, j’aime si tendrement mes brebis, que, s’il était possible, j’aimerais mieux mourir autant de fois pour chacune d’elles de la mort que je souffris pour la rédemption de toutes, que d’en être privé » (1, 59). La maternité douloureuse de Marie, qui en fit la Médiatrice et la Mère de miséricorde, est aussi un thème qui revient souvent dans les Révélations.

En recevant ces charismes, Brigitte était consciente d’être la destinataire d’un don de grande prédilection de la part du Seigneur : « Or, vous, ma fille (…), que j’ai choisie pour moi […], aimez-moi de tout votre cœur […], mais plus que tout ce qui est au monde » (1, 1). Du reste, Brigitte savait bien, et elle en était fermement convaincue, que chaque charisme est destiné à édifier l’Église. C’est précisément pour ce motif qu’un grand nombre de ses révélations étaient adressées, sous formes d’avertissements parfois sévères, aux croyants de son temps, y compris les autorités politiques et religieuses, pour qu’elles vivent de façon cohérente leur vie chrétienne ; mais elle faisait toujours cela avec une attitude de respect et en pleine fidélité au Magistère de l’Église, en particulier au Successeur de l’apôtre Pierre.

Benoît XVI

 

 

 

 

vendredi 22 juillet 2022

 

 

 

 

Marie Madeleine, apôtre auprès des apôtres

vendredi 22 juillet 2022

Les femmes porteuses d’aromates envoyèrent en avant Marie Madeleine au sépulcre, selon le récit de saint Jean le Théologien. Il faisait noir, mais l’amour l’éclairait : aussi aperçu-t-elle la grande pierre roulée de devant la porte du tombeau et elle retourna dire : « Disciples, sachez ce que j’ai vu (…) : la pierre ne recouvre plus le tombeau. Auraient-ils enlevé mon Seigneur ? Pas de gardes en vue, ils ont fui. Serait-il ressuscité, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection ? » (…)

Celui qui voit tout, voyant Marie-Madeleine vaincue par les sanglots, accablée de tristesse, en eut le cœur touché (…). Celui qui sonde les reins et les cœurs (Ps 7,10), sachant que Marie reconnaîtrait sa voix, appela sa brebis, lui, le vrai pasteur : « Marie », dit-il. Aussitôt elle le reconnut : « C’est bien mon bon pasteur qui m’appelle pour me compter désormais avec les quatre-vingt-dix-neuf brebis. (…) Je sais bien qui il est, celui qui m’appelle : je l’avais dit, c’est mon Seigneur, c’est celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. » (…)

Le Seigneur lui dit : « Femme, que ta bouche désormais proclame ces merveilles et les explique aux fils du Royaume qui attendent que je m’éveille, moi le Vivant. Va vite, Marie, rassemble mes disciples (…) ; éveille-les tous comme d’un sommeil afin qu’ils viennent à ma rencontre avec des flambeaux allumés. Va dire : l’Époux s’est éveillé, il sort de son tombeau (…). Apôtres, chassez votre tristesse mortelle, car il s’est réveillé celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. » (…)

« —Mon deuil s’est soudain transformé en liesse, tout m’est devenu joie et allégresse. Je n’hésite pas à le dire : j’ai reçu la même gloire que Moïse ; j’ai vu, oui, j’ai vu, non sur la montagne mais dans le sépulcre, non voilé par une nuée mais dans son corps, j’ai vu le Maître des êtres incorporels et des nuées, celui qui est, qui était et qui vient. C’est lui qui m’a dit : Hâte-toi, Marie, va révéler à ceux qui m’aiment que je suis ressuscité. Aux descendants de Noé apporte cette bonne nouvelle comme la colombe leur a apporté le rameau d’olivier (Gn 8,11). Dis-leur que la mort est détruite et qu’il s’est levé du tombeau, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560)

 

 

 

jeudi 21 juillet 2022

En parabole

jeudi 21 juillet 2022

Cet été, comme les disciples de Jésus, assis au bord de la mer de Tibériade ou sur la montagne des Béatitudes, posons-nous, accueillons sa parole, méditons-la. Il suffit parfois d’une parole de Jésus accueillie en un cœur réceptif pour transformer une vie. « Il n’y a pas, je crois, de parole qui ait fait sur moi une plus profonde impression, et transformé ma vie que celle-ci : “Tout ce que vous faites à l’un de ces petits, c’est à moi que vous le faites”, témoigne Charles de Foucauld. Quant à saint François d’Assise, à partir du moment où il entendit l’évangile de l’envoi en mission, il fut habité par le Christ. » Alors « Aujourd’hui, puissiez-vous écouter ma parole, n’endurcissez pas votre cœur » (psaume 94).

Annick, membre du Foyer de Charité de Lacépède
Extrait de la méditation du jour sur hozana.org, 16/07/2017

mercredi 20 juillet 2022

Saint Élie, prophète

mercredi 20 juillet 2022

Élie, dont le nom signifie « Le Seigneur est mon Dieu », est l’un des prophètes les plus ardents et passionnés. Il mène un combat violent pour restaurer l’Alliance entre Dieu et son peuple. Son histoire est relatée dans la Bible au Premier livre des Rois (chapitres 17 à 19 et 21) ainsi qu’au Deuxième livre des Rois (chapitres 1 et 2).
Le prophète Élie, de Tishbé en Galaad, défend les droits de Dieu devant Achab, roi impie d’Israël. Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l’ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant. Là, il se tient en présence du Seigneur ; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture.

Épris de contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique : « C’est le Seigneur qui est Dieu ! » affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu’il porte aux prêtres de Baal sur le mont Carmel. Et Dieu envoie le feu consumer l’holocauste sur le bûcher mouillé. Il annonce la fin de la sécheresse et tandis qu’il est en prière, au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante. Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu où Dieu lui-même vient se révéler « dans le bruit d’un silence ténu ». Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Élisée comme prophète à sa place. Il est emporté au ciel sur un char de feu.

Sur la montagne de la Transfiguration, devant les apôtres Pierre, Jacques et Jean, Élie apparaît avec Moïse dans la lumière glorieuse du Christ. Toute la vie d’Élie baigne dans la prière au Dieu vivant d’Israël ; aussi l’épître de saint Jacques le propose-t-elle comme le modèle des priants (Jacques 5, 17-18).

Élie est le guide et l’inspirateur de l’ordre du Carmel, ordre mendiant fondé au XIIIe siècle à partir d’ermites situés sur le mont Carmel.

Il est appelé « Père des contemplatifs ».

 

 

mardi 19 juillet 2022