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Archive pour le mot-clef ‘acte de charité’

La charité : principe et fin de toute chose

samedi 15 mars 2025

Pourquoi sommes-nous si peu soucieux de chercher des occasions de salut les uns pour les autres, de façon à nous secourir davantage entre nous, là où nous voyons que ce serait plus nécessaire, et à porter mutuellement les fardeaux de nos frères ? L’Apôtre nous y exhorte lorsqu’il dit : « Portez les fardeaux les uns des autres et vous accomplirez ainsi la loi du Christ » (Ga 6,2). Et ailleurs : « Supportez-vous les uns les autres avec charité » (Ep 4,2). C’est bien la loi même du Christ.

Lorsqu’en mon frère je perçois quelque chose d’incorrigible, par suite de difficultés ou d’infirmités physiques ou morales, pourquoi ne pas le supporter avec patience, pourquoi ne pas l’en consoler de tout cœur, selon la parole de l’Écriture : « Leurs enfants seront portés sur les bras et consolés sur les genoux » (Is 66,12) ? Serait-ce qu’elle me manque cette charité qui supporte tout, qui est patiente pour soutenir, indulgente pour aimer ? (cf. 1 Co 13,7). Telle est en tous cas la loi du Christ. Dans sa Passion, il a « vraiment pris sur lui nos souffrances », et, dans sa miséricorde, « s’est chargé de nos douleurs » (Is 53,4), aimant ceux qu’il portait, portant ceux qu’il aimait. (…)

Tout genre de vie, qui permet de s’adonner plus sincèrement à l’amour de Dieu et, pour lui, à l’amour du prochain – quels que soient l’habit ou les observances –, est aussi plus agréable à Dieu. La charité : c’est pour elle que tout doit se faire ou ne pas se faire, changer ou ne pas changer. La charité : c’est le principe par lequel et la fin vers laquelle il convient que tout soit dirigé. Il n’y a aucune faute dans ce qui, en toute vérité, se fait pour elle et selon son esprit. Daigne nous l’accorder Celui à qui sans elle nous ne pouvons plaire et sans qui nous ne pouvons rien, lui qui vit et règne, car il est Dieu, pour les siècles sans fin. Amen.

Isaac de l’Étoile (?-v. 1171)

 

 

 

La charité en acte

vendredi 12 mai 2023

Comme il y a un zèle d’amertume, mauvais, qui sépare de Dieu et conduit en enfer, de même, il y a un bon zèle qui éloigne des vices et conduit à Dieu et à la vie éternelle. C’est ce zèle que les moines doivent pratiquer avec une ardente charité, c’est-à-dire :
Ils s’honoreront mutuellement de leurs prévenances.
Ils supporteront très patiemment les infirmités d’autrui, tant celles du corps que celles de l’esprit.
Ils s’obéiront à l’envie les uns aux autres.
Nul ne recherchera ce qu’il juge utile pour lui, mais bien plutôt ce qui l’est pour autrui.
Ils se rendront chastement les devoirs de la charité fraternelle.
Ils auront pour Dieu une crainte inspirée par l’amour.
Ils auront pour leur abbé une charité humble et sincère.
Ils ne préféreront absolument rien au Christ, lequel daigne nous conduire tous ensemble à la vie éternelle.

Saint Benoît (480-547)

 

 

 

mercredi 20 juillet 2022