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Archive pour décembre 2016

« Jean était la lampe. »

vendredi 16 décembre 2016

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Par la volonté de Dieu, l’homme envoyé pour rendre témoignage au Christ est lui-même si grand dans la grâce, qu’on pouvait le prendre pour le Christ. En effet, « parmi les enfants des femmes, dit le Christ lui-même, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,11). Si personne parmi les hommes n’est plus grand que cet homme, celui qui le dépasse est plus qu’un homme. Grand témoignage que le Christ se rend à lui-même ! Mais à des yeux malades et infirmes, le jour témoigne difficilement de lui-même ; les yeux malades le redoutent, ils ne supportent que la lumière d’une lampe. Voilà pourquoi le Jour, avant de paraître, s’est fait précéder d’une lampe ; cette lumière envoyée dans les cœurs fidèles confondra les cœurs infidèles.

« J’ai préparé une lampe pour mon Christ » dit David, le roi-prophète, dans un psaume (131,17). C’est Dieu qui parle par sa bouche : J’ai préparé Jean pour être le héraut du Sauveur, le précurseur du Juge qui doit venir, l’ami de l’Époux attendu. « J’ai préparé une lampe pour mon Christ. »

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 293, 4 ; PL 38, 1329

 

 

 

 

Foi

jeudi 15 décembre 2016

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Prier sans cesse et ne pas se décourager. Le message du Christ pour aujourd’hui est clair. Il nous demande, d’abord, de prier sans cesse. La vie n’est facile pour personne, nous avons tous de nombreux besoins et le secours de Dieu va nous aider et nous consoler dans nos souffrances. Il est important de garder du temps pour être avec lui, pour lui parler de notre vie : des choses difficiles comme des choses faciles, de nos tristesses et nos joies aussi. Prier sans cesse, c’est vivre chaque instant avec lui, avoir conscience qu’il est là et essayer de le regarder. La deuxième partie de la phrase est, peut-être, plus difficile à comprendre : ne pas se décourager. Pourquoi se décourage-t-on ? Souvent, c’est parce que l’on ne reçoit pas ce que l’on demande, en pensant que c’est ce qui convient le mieux dans la situation où nous nous trouvons.
Souvent, l’image que nous avons de Dieu est proche de celle du Père Noël des enfants. On pense qu’on a le droit de lui demander des choses concrètes et matérielles, qu’il doit nous écouter et nous donner les choses que nous demandons. Et l’on se décourage quand il ne répond pas. Mais Dieu n’est pas le Père Noël. Ce que nous devons lui demander concerne plutôt le domaine spirituel et les grâces dont nous avons besoin. Au lieu de lui demander de faire disparaître une difficulté, demandons la force de pouvoir vivre cette difficulté dans la confiance. Il s’agit surtout de lui demander les biens de l’Esprit, tels que confiance, charité, force, etc.
Mais lorsque l’on demande de telles choses, nous devons aussi nous rappeler que les chemins que Dieu utilise pour nous les accorder ne sont pas toujours faciles à comprendre, mais qu’il compte sur notre collaboration. Il permet parfois des choses difficiles, mais il est à côté de nous et nous donne les grâces dont nous avons besoin. Et parfois, il n’est pas non plus facile de savoir si l’on a reçu la grâce, parce qu’elle n’est pas mesurable : cela nous demande d’avoir une plus grande confiance en Dieu.
Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? Pour que les hommes crient vers lui jour et nuit, il faut qu’ils aient une foi profonde. Ils doivent être pleins de confiance entre ses mains. Demandons-lui de nous donner cette foi, qui nous rende capables d’aller vers lui au milieu de nos difficultés et besoins, (…) et la certitude qu’il est encore à nos côtés et nous donne des grâces innombrables.

Extrait de la méditation écrite par Eugenia Alvarez, consacrée de Regnum Christi
sur  » Le juge inique  » Luc, 18, 1-8
catholique.org 12/11/2016

 

 

 

« Les boiteux marchent. »

mercredi 14 décembre 2016

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« Nous étions autrefois des insensés, rebelles, égarés, esclaves de toutes sortes de plaisirs et de convoitises, vivant dans le mal et l’envie, odieux et nous haïssant les uns les autres, écrit l’apôtre Paul. Mais lorsque Dieu notre Sauveur a fait paraître sa bonté et son amour pour les hommes, il nous a sauvés… selon sa miséricorde » (Tt 3,3-5). Voyez la force du « chant nouveau » (Ps 149,1) du Verbe de Dieu : des pierres il a fait des hommes (Mt 3,9) ; ceux qui agissaient comme des bêtes sauvages, il les a transformés en hommes civilisés ; et ceux qui étaient morts, qui n’avaient pas part à la vie vraie et réelle, quand ils ont entendu ce chant, ils sont redevenu vivants.

Il a tout ordonné avec mesure…, pour faire du monde entier une symphonie… Ce descendant du musicien David qui existait avant David, le Verbe de Dieu, délaissant la harpe et la cithare (Ps 57,9), instruments sans âme, régla par l’Esprit Saint tout l’univers et tout particulièrement cet abrégé du monde qu’est l’homme, son corps et son âme. Il joue de cet instrument aux mille voix pour célébrer Dieu, et il chante lui-même en accord avec cet instrument humain… Le Seigneur, envoyant son souffle dans ce bel instrument qu’est l’homme (cf Gn 2,7), l’a fait à sa propre image ; mais il est lui aussi un instrument de Dieu, harmonieux, accordé et saint, Sagesse d’au-delà de ce monde et Parole d’en haut. Que veut-il donc cet instrument, le Verbe de Dieu, le Seigneur, et son chant nouveau ? Ouvrir les yeux des aveugles et les oreilles des sourds, conduire les estropiés ou les égarés à la justice, montrer Dieu aux hommes insensés, arrêter la corruption, vaincre la mort, réconcilier avec le Père des fils désobéissants…

Ce chant sauveur, ne croyez pas qu’il est nouveau comme un meuble ou une maison sont neufs, car il était « avant l’aurore » (Ps 109,3), et « au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1).

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique I, 4-7 (trad. SC 2, p. 38-39 rev)

 

 

 

Prochaine rencontre

mardi 13 décembre 2016

St Joseph

Dimanche 18 décembre : Puimisson (34)
Messe à St Joseph de Montrouge à 10h30.
Pique Nique et rosaire à Puimisson.

 

Mes enfants, vous êtes des âmes priantes, confiantes. Ne vous laissez pas déborder par la vie actuelle, par le matériel présent et surtout laissez ouvert votre cœur à l’Amour que l’on vous donnera et à l’amour que vous pouvez donner. Ne jugez point. Acceptez et vivez. Plus vous jugerez, plus vous serez jugés. Soyez donc dans l’expectative de recevoir et d’aimer. N’ayez de doute, toute âme est positive. Faites confiance en mon Fils, priez l’Esprit Saint afin de faire évoluer votre chemin et pour vous permettre d’avancer dans la foi, l’Amour et la Paix.

Marie Mère des hommes – 15 août 2014

Se repentir et croire à la parole de Dieu

mardi 13 décembre 2016

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Frères, c’est le moment de sortir, chacun de nous pour sa part, du lieu de notre péché. Sortons de notre Babylone pour rencontrer Dieu notre Sauveur, comme nous en avertit le prophète : « Sois prêt, Israël, pour aller à la rencontre du Seigneur, car il vient » (Am 4,12). Sortons de l’abîme de notre péché et acceptons de partir vers le Seigneur qui a assumé « une chair semblable à celle du péché » (Rm 8,3). Sortons de la volonté du péché et partons faire pénitence de nos péchés. Alors nous trouverons le Christ : lui-même a expié le péché qu’il n’avait absolument pas commis. Alors, celui qui sauve les pénitents nous accordera le salut… : « Il fait miséricorde à ceux qui se convertissent » (Si 12,3 Vulg).

Vous allez me dire : … « Qui donc par lui-même peut sortir du péché ? » Oui, en vérité, le plus grand péché c’est l’amour du péché, le désir de pécher. Sors donc de ce désir…, hais le péché et te voilà sorti du péché. Si tu hais le péché, tu as rencontré le Christ là où il se trouve. A ceux qui haïssent le péché…, le Christ pardonne la faute en attendant d’ôter à la racine nos habitudes mauvaises.

Mais vous dites que même cela est beaucoup pour vous et que sans la grâce de Dieu il est impossible à l’homme de haïr son péché, de désirer la justice et de vouloir se repentir : « Que le Seigneur soit loué pour ses miséricordes, pour ses merveilles pour les fils des hommes ! » (Ps 106,8)… Seigneur, sauve-moi de la lâcheté d’esprit et de la tempête… Ô Seigneur à la main puissante, Jésus tout-puissant, tu as libéré ma raison du démon de l’ignorance et arraché ma volonté malade de la peste de ses convoitises, libère maintenant ma capacité d’agir afin qu’avec tes saints anges…, je puisse moi aussi « accomplir ta parole, attentif à tout ce que tu dis » (Ps 102,20).

Isaac de l’Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
1er Sermon pour le 2e dimanche de carême (trad. cf SC 207, p. 225s)

 

 

 

Notre Dame de Guadalupe (1531)

lundi 12 décembre 2016

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Un samedi, 9 décembre 1531, un pieux Indien du nom de Juan Diego se rendait de son village à Mexico pour y satisfaire sa dévotion. Comme il passait au pied du Tepeyac, la plus haute des collines qui entourent la ville, il entendit tout à coup une musique céleste descendre jusqu’à lui.

Irrésistiblement attiré vers le sommet de la colline, il en fait l’ascension et dans une lumière resplendissante bordée d’un iris aux plus vives couleurs, il aperçoit une Dame incomparablement belle, souriante et radieuse de bonté :

– Juan, Mon fils bien-aimé, dit l’Apparition, où vas-tu ?
– Madame, je vais à Mexico entendre la messe en l’honneur de la Vierge.
– Ta dévotion m’est agréable, reprit l’Inconnue ; Je suis cette Vierge, Mère de Dieu. Je désire que l’on me bâtisse ici un temple magnifique d’où je répandrai mes faveurs et ferai voir ma compassion envers tous ceux qui m’invoqueront avec confiance. Va trouver l’évêque de Mexico pour l’instruire de ma volonté.

Juan Diego se hâte de transmettre le message, mais le prélat le prend pour un illuminé et le congédie. Diego retourne au Tepeyac, y retrouve la Vierge qui le renvoie une seconde fois auprès de l’évêque. Cette fois, on lui ménage meilleur accueil, mais l’ecclésiastique exige quelque témoignage certain de la volonté du ciel.

Le 10 décembre, Juan Diego revoit la Vierge qui promet le signe demandé pour le lendemain, mais Diego passe toute cette journée-là auprès de son oncle gravement malade.

Le 12 décembre, pressé de trouver un prêtre à Mexico pour administrer les derniers sacrements au moribond, Diego passe rapidement devant la colline, mais au détour de la route, il se trouve subitement en présence de l’Apparition. « Ton oncle est guéri, dit la Très Sainte Vierge, va au haut de la colline cueillir des roses que tu donneras à l’évêque de Mexico. »

Ce n’était point la saison des fleurs et jamais la roche nue du Tepeyac n’avait produit de roses. L’humble paysan obéit néanmoins sans hésiter et trouva un merveilleux parterre de roses fraîches au sommet du monticule. Il en cueillit une brassée, et les tenant cachées sous son manteau, il s’achemina vers l’évêché. Lorsque Juan Diego fut introduit devant le prélat, deux miracles au lieu d’un frappèrent les yeux de l’évêque stupéfait : la gerbe de roses vermeilles et l’image de l’Apparition peinte à l’insu de Diego sur l’envers de son paletot.

Aussitôt que leurs yeux rencontrèrent l’image bénie de la Sainte Vierge, tous les témoins du prodige tombèrent à genoux, muets de joie, sans pouvoir faire autre chose que d’admirer la beauté surhumaine de leur Mère du ciel. Se relevant, l’évêque enlève le manteau des épaules du pieux Mexicain et l’expose dans sa chapelle en attendant d’élever un sanctuaire qui puisse renfermer cette relique sacrée. Tous les habitants de la ville se rassemblèrent à l’évêché pour honorer l’image miraculeuse que Marie elle-même venait de léguer si gracieusement à ses enfants de la terre.

Le jour suivant, 13 décembre, l’évêque de Mexico se rendit sur la colline de l’Apparition suivi d’un grand concours de peuple. Il voulait voir l’endroit exact où la Très Sainte Vierge s’était montrée à son fils privilégié, Juan Diego. Ce dernier ne crut pas pouvoir le déterminer avec précision. Marie vint le tirer d’embarras par un nouveau miracle : une source jaillit soudainement, désignant le lieu précis de l’Apparition. Depuis, cette source n’a cessé de couler et d’opérer des guérisons miraculeuses.

La Reine du Ciel se montra une cinquième fois à son humble serviteur et lui révéla le titre sous lequel elle désirait être invoquée. « On m’appellera, dit-elle : Notre-Dame de Guadalupe ». Ce mot venu d’Espagne, mais d’origine arabe, signifie : Fleuve de Lumière. Conformément à la demande de la Mère de Dieu, on éleva une grandiose basilique sur la colline du Tepeyac où l’on vénéra la sainte image de Marie imprimée dans le manteau du voyant. Tout au cours des âges, d’innombrables et éclatants miracles témoignèrent de l’inépuisable bonté de Notre-Dame de Guadalupe.

Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadalupe est, après la Basilique Saint-Pierre du Vatican le lieu de culte catholique qui attire le plus de pèlerins. Les jours de plus grande affluence sont ceux qui précèdent et suivent la fête de la Vierge de Guadalupe le 12 décembre où près de 9 millions de fidèles et de touristes assistent aux festivités et viennent vénérer la relique de Juan Diego.
Source principale : livres-mystiques.com (« Rév. x gpm»).

 

 

 

 

 

« Les aveugles voient…, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. »

dimanche 11 décembre 2016

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« Celui qui vient après moi est plus puissant que moi ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Mt 3,11). Dirons-nous que c’est là l’œuvre d’une humanité pareille à la nôtre que de pouvoir baptiser dans l’Esprit Saint et le feu ? Comment cela pourrait-il être ? Et pourtant, parlant d’un homme qui ne s’est pas encore présenté, Jean déclare que celui-ci baptise « dans le feu et l’Esprit Saint ». Non pas, comme le ferait un serviteur quelconque, en insufflant aux baptisés un Esprit qui n’est pas le sien, mais comme quelqu’un qui est Dieu par nature, qui donne avec une puissance souveraine ce qui vient de lui et lui appartient en propre. C’est grâce à cela que l’empreinte divine s’imprime en nous.

En effet, en Christ Jésus, nous sommes transformés comme à l’image divine ; non que notre corps soit modelé de nouveau, mais nous recevons le Saint Esprit, entrant en possession du Christ lui-même, au point de pouvoir crier désormais dans notre joie : « Mon âme exulte dans le Seigneur, car il m’a revêtu de salut et d’allégresse » (1S 2,1). L’apôtre Paul dit en effet : « Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ » (Ga 3,27).

Est-ce donc en un homme que nous avons été baptisés ? Silence, toi qui n’est qu’un homme ; veux-tu rabattre jusqu’à terre notre espérance ? Nous avons été baptisés en un Dieu fait homme ; il libère des peines et des fautes tous ceux qui croient en lui. « Repentez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ… Vous recevrez alors le don du Saint Esprit » (Ac 2,38). Il délie ceux qui s’attachent à lui… ; il fait sourdre en nous sa propre nature… L’Esprit appartient en propre au Fils, qui est devenu un homme semblable à nous. Car il est lui-même la vie de tout ce qui existe.

Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Premier dialogue christologique, 706 ; SC 97 (trad. SC p. 27 rev.)

 

 

 

« Comme tu étais redoutable Élie… toi qui a été emporté dans un tourbillon de feu…, toi qui a été préparé pour la fin des temps. » (Si 48,9-10)

samedi 10 décembre 2016


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Devant la perversité des hommes, Élie le prophète a médité de rendre le châtiment plus dur encore. Ce que voyant, le Miséricordieux répondit au prophète : « Je sais le zèle que tu as pour le bien (1R 19,14), je connais ta bonne volonté, mais j’ai compassion des pécheurs quand ils sont punis sans mesure. Tu t’irrites parce que tu es sans reproche, tu ne peux pas te résigner ? Moi, je ne peux pas me résigner à ce qu’un seul se perde (Mt 18,14), car je suis le seul ami des hommes » (Sg 1,6).

Par la suite le Maître, voyant l’humeur abrupte du prophète à l’égard des hommes, s’est préoccupé de leur race. Il a éloigné Élie de la terre qu’ils habitaient, disant : « Éloigne-toi du séjour des hommes ; c’est moi qui, dans ma miséricorde, descendrai chez les hommes en me faisant homme. Quitte donc la terre et monte, puisque tu ne peux pas tolérer les fautes des hommes. Mais moi qui suis du ciel, je vivrai parmi les pécheurs et je les sauverai de leurs fautes, moi, le seul ami des hommes.

« Si tu ne peux pas habiter avec les hommes coupables, viens ici, habite le domaine de mes amis, là où il n’y a plus de péché. C’est moi qui vais descendre, car je peux prendre sur mes épaules et ramener la brebis égarée (Lc 15,5), et crier à ceux qui peinent : Accourez tous, pécheurs, venez à moi, reposez-vous (Mt 11,28). Car moi, je ne suis pas venu pour punir ceux que j’ai créés, mais pour arracher les pécheurs à l’impiété, moi, le seul ami des hommes. »

Ainsi Élie, quand il a été élevé aux cieux (2R 2,11), est apparu alors comme la figure de l’avenir. Ce Thesbite (1R 17,1) a été enlevé par un char de feu ; le Christ a été élevé parmi les nuées et les puissances (Ac 1,9). Le premier a laissé tomber du haut du ciel son manteau pour Élisée (2R 2,13) ; le Christ a envoyé à ses apôtres le Saint Esprit, le Défenseur (Jn 15,26), que nous les baptisés nous avons tous reçu et par qui nous sommes sanctifiés, comme l’enseigne à tous le seul ami des hommes.

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d’hymnes
Hymne sur le prophète Élie (trad. SC 99, p. 337)

 

 

 

 

Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur

vendredi 9 décembre 2016

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Même sans que je vous en parle, frères, le temps suffit à nous avertir que l’anniversaire de la Nativité du Christ notre Seigneur est proche. La création elle-même exprime l’imminence d’un événement qui restaure tout pour le mieux. Elle aussi désire avec impatience voir illuminer ses ténèbres de l’éclat d’un soleil plus brillant que le soleil ordinaire. Cette attente de la création du renouvellement de son cycle annuel nous invite à attendre la naissance du nouveau soleil qu’est le Christ qui illumine les ténèbres de nos péchés. Le soleil de justice (Ml 3,20), qui apparaîtra dans toute sa force, dissipera l’obscurité de nos péchés qui a duré trop longtemps. Il ne supporte pas que le cours de notre vie soit étouffé par les ténèbres de l’existence ; il veut la dilater par sa puissance.

Alors, de même qu’en ces jours du solstice, la création répand plus largement sa lumière, déployons ainsi notre justice. De même que la clarté de ce jour est le bien commun des pauvres et des riches, que nos largesses s’étendent sans compter aux voyageurs et aux pauvres. Le monde, en ces temps-ci, restreint la durée des ténèbres ; et nous, retranchons aux ombres de notre avarice… Qu’en nos cœurs toute glace fonde ; que la semence de la justice croisse, réchauffée par les rayons du Sauveur.

Donc, frères, préparons-nous à accueillir le jour de la naissance du Seigneur en nous parant de vêtements éclatants de blancheur. Je parle de ceux qui habillent l’âme, non le corps. Le vêtement qui habille notre corps est une tunique sans importance. Mais c’est le corps, objet précieux, qui habille l’âme. Le premier vêtement est tissé par des mains humaines ; le second est l’œuvre des mains de Dieu. Et c’est pourquoi il faut veiller avec la plus grande sollicitude à préserver de toute tache l’œuvre de Dieu… Avant la Nativité du Seigneur, purifions notre conscience de toute souillure. Présentons-nous, non revêtus de soie, mais plutôt d’œuvres de valeur… Commençons donc par orner notre sanctuaire intérieur.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 61a ; PL 57, 233 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 25 rev.)

 

 

 

Solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie

jeudi 8 décembre 2016

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00h3550l020561505616__043279800_1434_22122014Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,

de t’offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,

à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout-puissant.

Car tu as préservé la Vierge Marie

de toutes les séquelles du premier péché,

et tu l’as comblée de grâce (Lc 1,28)

pour préparer à ton Fils

une mère vraiment digne de lui ;

en elle, tu préfigurais l’Église,

la fiancée sans ride, sans tache,

resplendissante de beauté (Ep 5,27).

Cette vierge pure devait nous donner le Sauveur,

l’Agneau immaculé qui enlève nos fautes (Jn 1,29).

Choisie entre toutes les femmes,

elle intervient en faveur de ton peuple

et demeure pour lui l’idéal de la sainteté.

C’est pourquoi, avec tous les anges du ciel,

pleins de joie, nous chantons :

Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur, Dieu de l’univers !

 

Le Missel romain
Préface de la fête