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Répondre aux appels de Dieu à nous convertir du fond de notre cœur

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Même sans que je vous en parle, frères, le temps suffit à nous avertir que l’anniversaire de la Nativité du Christ notre Seigneur est proche. La création elle-même exprime l’imminence d’un événement qui restaure tout pour le mieux. Elle aussi désire avec impatience voir illuminer ses ténèbres de l’éclat d’un soleil plus brillant que le soleil ordinaire. Cette attente de la création du renouvellement de son cycle annuel nous invite à attendre la naissance du nouveau soleil qu’est le Christ qui illumine les ténèbres de nos péchés. Le soleil de justice (Ml 3,20), qui apparaîtra dans toute sa force, dissipera l’obscurité de nos péchés qui a duré trop longtemps. Il ne supporte pas que le cours de notre vie soit étouffé par les ténèbres de l’existence ; il veut la dilater par sa puissance.

Alors, de même qu’en ces jours du solstice, la création répand plus largement sa lumière, déployons ainsi notre justice. De même que la clarté de ce jour est le bien commun des pauvres et des riches, que nos largesses s’étendent sans compter aux voyageurs et aux pauvres. Le monde, en ces temps-ci, restreint la durée des ténèbres ; et nous, retranchons aux ombres de notre avarice… Qu’en nos cœurs toute glace fonde ; que la semence de la justice croisse, réchauffée par les rayons du Sauveur.

Donc, frères, préparons-nous à accueillir le jour de la naissance du Seigneur en nous parant de vêtements éclatants de blancheur. Je parle de ceux qui habillent l’âme, non le corps. Le vêtement qui habille notre corps est une tunique sans importance. Mais c’est le corps, objet précieux, qui habille l’âme. Le premier vêtement est tissé par des mains humaines ; le second est l’œuvre des mains de Dieu. Et c’est pourquoi il faut veiller avec la plus grande sollicitude à préserver de toute tache l’œuvre de Dieu… Avant la Nativité du Seigneur, purifions notre conscience de toute souillure. Présentons-nous, non revêtus de soie, mais plutôt d’œuvres de valeur… Commençons donc par orner notre sanctuaire intérieur.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 61a ; PL 57, 233 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 25 rev.)

 

 

 

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