ACCUEIL

Archive pour février 2012

Intentions de prière de Benoît 16

mercredi 29 février 2012

Universelle – La contribution des femmes dans la société
Pour que la contribution des femmes au développement de la société soit pleinement reconnue dans le monde entier.

Missionnaire – Les chrétiens persécutés
Pour que le Saint-Esprit accorde la persévérance à ceux qui, particulièrement en Asie, sont discriminés, persécutés et mis à mort à cause du nom du Christ.

.

.

Le signe de Jonas

mercredi 29 février 2012

Toute l’histoire de Jonas nous le montre comme une préfiguration parfaite du Sauveur… Jonas est descendu à Joppé pour monter sur un bateau à destination de Tarsis… ; le Seigneur est descendu du ciel sur la terre, la divinité vers l’humanité, la souveraine puissance est descendue jusqu’à notre misère…, pour s’embarquer sur le navire de son Église…

C’est Jonas lui-même qui prend l’initiative de se faire précipiter dans la mer : « Prenez-moi, dit-il, jetez-moi à la mer » ; il annonce ainsi la Passion volontaire du Seigneur. Quand le salut d’une multitude dépend de la mort d’un seul, cette mort est entre les mains de cet homme qui peut librement la retarder, ou au contraire la hâter pour devancer le danger. Tout le mystère du Seigneur est préfiguré ici. Pour lui la mort n’est pas une nécessité ; elle relève de son choix libre. Écoutez-le : « J’ai le pouvoir de déposer ma vie, et j’ai le pouvoir de la reprendre : on ne me l’enlève pas » (Jn 10,18)…

Voyez l’énorme poisson, image horrible et cruelle de l’enfer. En dévorant le prophète, il sent la force du Créateur…et offre avec crainte le séjour de ses entrailles à ce voyageur venu d’en haut… Et après trois jours…il le rend à la lumière, pour le donner aux païens… Tel est le signe, l’unique signe, que le Christ a consenti à donner aux scribes et aux Pharisiens (Mt 12,39), afin de leur faire comprendre que la gloire qu’eux mêmes espéraient du Christ allait se tourner aussi vers les païens : les Ninivites sont le symbole des nations qui ont cru en lui… Quel bonheur pour nous, mes frères ! Ce qui a été annoncé et promis symboliquement, c’est face à face, en toute vérité, que nous le vénérons, que nous le voyons, que nous le possédons.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 37 ; PL 52, 304-306 (trad. En Calcat rev.)

.

.

mardi 28 février 2012

« Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche. »

lundi 27 février 2012

La vie des mortels est remplie de pièges qui font trébucher, remplie des filets des tromperies… Et parce que l’ennemi avait tendu partout ces filets, et qu’il y avait pris à peu près tous les hommes, il a été nécessaire que paraisse quelqu’un qui soit plus fort pour les dominer, les rompre, et frayer ainsi la voie à ceux qui le suivaient. C’est pourquoi, avant de venir s’unir l’Église comme son épouse, le Sauveur aussi est tenté par le diable… Il enseignait ainsi à l’Église que ce n’est pas par l’oisiveté et les plaisirs, mais par bien des épreuves et tentations, qu’elle devrait venir au Christ.

Il n’y avait en effet personne d’autre qui aurait pu triompher de ces filets. « Car tous ont péché », comme il est écrit (Rm 3,23)… Notre Seigneur et Sauveur Jésus est le seul qui « n’a jamais commis de péché » (1P 2,22). Mais le Père « l’a identifié au péché pour nous » (2Co 5,21) afin que « dans notre condition humaine de pécheurs, à cause du péché, il détruise le péché » (Rm 8,3). Jésus est donc entré dans ces filets, mais lui seul n’a pas pu être enlacé par eux. Bien plus, les ayant rompus et déchirés, il a donné confiance à l’Église, si bien qu’elle ose désormais fouler aux pieds les pièges, franchir les filets, et dire en toute allégresse : « Notre âme comme un oiseau s’est échappée du filet des chasseurs. Le filet a été rompu, et nous avons été libérés » (Ps 123,7).

Lui aussi cependant a succombé à la mort, mais volontairement, et non, comme nous, sous la contrainte du péché. Car il est le seul à avoir été « libre entre les morts » (Ps 87,6 LXX). Et parce qu’il était libre entre les morts, il a vaincu « celui qui possédait le pouvoir de la mort » (He 2,14) et lui a « arraché  les captifs » (Ep 4,8) qui étaient détenus dans la mort. Il ne s’est pas seulement ressuscité lui-même des morts, mais il a en même temps « ressuscité ceux qui étaient prisonniers de la mort, et il les a fait asseoir dans les cieux » (Ep 2,5s) ; « montant dans les hauteurs, il a emmené captive la foule des captifs » (Ep 4,8).

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur le Cantique des cantiques, III, 27-33 ; SC 376 (trad. cf SC, p. 671)

.

.

1er DIMANCHE DE CARÊME B

dimanche 26 février 2012

Entrer en Carême, vraiment !

Poussé au désert par l’Esprit, Jésus, par la prière, consolide ses liens avec son Père avant d’annoncer la bonne nouvelle du Royaume. Nous sommes appelés par le même Esprit, et en Église, à entrer en Carême pour intensifier notre relation avec Dieu et nous préparer aux fêtes pascales.

Genèse 9, 8-15
Psaume 24 (25)
1 Pierre 3, 18-22
Marc 1, 12-15

.

.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 1,12-15.


Jésus venait d’être baptisé. Aussitôt l’Esprit le pousse au désert.
Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »

.

.

.

.

Innocence

samedi 25 février 2012

« Mon bien-aimé est descendu dans son jardin, au parterre des parfums, pour se rassasier au milieu des jardins et cueillir des lys… Lui, se rassasie parmi les lys », ce sont les paroles de Salomon de David dont je descends, Moi, Messie d’Israël. Mon jardin! Quel jardin plus beau et plus digne de Dieu, du Ciel celui dont les fleurs sont les anges que Dieu a créés? Et pourtant non. C’est un autre jardin qu’a voulu le Fils unique du Père, le Fils de l’homme, car pour l’homme, je me suis revêtu de chair sans laquelle je ne pourrais racheter les fautes de la chair de l’homme. Ce jardin aurait pu être de peu inférieur au jardin du Ciel, si, du Paradis terrestre s’étaient répandus, comme les douces abeilles au sortir d’une ruche, les fils d’Adam, les fils de Dieu, pour peupler la terre d’un peuple de saints tout entier destiné au Ciel. Mais l’Ennemi a semé les ronces et les épines au cœur d’Adam, et de là, ronces et épines se sont répandues sur la terre. Ce n’est plus un jardin, mais une forêt sauvage et cruelle où réside la fièvre et où se niche le serpent. Mais pourtant le Bien-Aimé du Père a encore un jardin sur cette terre où règne Mammon. Le jardin où il va se rassasier de sa céleste nourriture: amour et pureté; le parterre où il cueille les fleurs qui lui sont chères, où ne se trouvent pas les taches de la sensualité, de la convoitise, de l’orgueil. Ceux-ci. (Jésus caresse le plus de bambins qu’il peut, passant la main sur la couronne des petites têtes attentives, une unique caresse qui les effleure et les fait sourire de joie.) Voici mes lys. Salomon n’eut pas, au milieu de ses richesses un vêtement plus beau que le lys qui parfume la vallée, ni de diadème d’une beauté plus immatérielle et plus resplendissante que celle du lys en son calice au teint de perle. Et pourtant, pour mon cœur, il n’y a pas de lys qui vaille un seul de ces tout petits. Il n’y a pas de parterre, il n’y a pas de jardin de riches, cultivé uniquement de lys, qui vaille autant qu’un seul de ces purs, innocents, sincères et simples enfants.

Correspondance de l’évangile selon St Marc, ch.2 dans « l’Évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta : Tome 2, Ch 27, p 133

.

.

PRIONS POUR LES ELECTIONS PRESIDENTIELLES

vendredi 24 février 2012

Nous nous faisons le relai de la communion Marie Reine pour la diffusion de cette prière.

Appel pour tous les Français et amis de la France. Nous vous proposons de réciter chaque jour cette prière jusqu’au 6 mai 2012, date du deuxième tour des élections présidentielles.

“France, réveille-toi !
Dieu n’est pas mort !
Notre Père qui es aux cieux, nous consacrons notre pays bien-aimé à la Royauté et à la Seigneurie du Christ Jésus. Nous te demandons de renouveler notre patrie dans la puissance du Saint-Esprit afin que tous les Français fléchissent les genoux et proclament du cœur et des lèvres que Jésus-Christ est Seigneur !
Nous te prions de revêtir nos chefs politiques de l’Esprit de Sagesse et de Science qui vient de Toi, pour gouverner ce pays selon Ta souveraine volonté, afin que la France prospère dans la justice et dans la paix, dans l’Amour et la Vérité, jusqu’au jour où Jésus sera vraiment le Seigneur.
Nous nous engageons à une Alliance de prière et de témoignage, afin que dans le Nom de Jésus-Christ, toutes puissances de ténèbres soient vaincues et que l’ennemi de Dieu, Satan, soit terrassé.
Que Jésus-Christ soit le Seigneur de chaque mairie, chaque paroisse, chaque diocèse, chaque école, chaque université, chaque cour de justice de France jusqu’au jour de Son glorieux Avènement.
Amen

+ Cette prière a été écrite par la Cté de l’Eau Vive, centre de formation charismatique catholique de Granby au Québec.

+ Cette prière a été lue et approuvée par le père Daniel-Ange qui encourage sa large diffusion.

+ Souvenons-nous de cette parole de Marthe Robin : « La France tombera très bas, plus bas que les autres nations, à cause de son orgueil et des mauvais chefs qu’elle se sera choisis. Elle aura le nez dans la poussière. Il n’y aura plus rien. Mais dans sa détresse, elle se souviendra de Dieu. Alors elle criera vers lui, et c’est la Sainte Vierge qui viendra la sauver. La France retrouvera alors sa vocation de Fille aînée de l’Eglise, elle sera le lieu de la plus grande effusion de l’Esprit Saint, et elle enverra à nouveau des missionnaires dans le monde entier. »
Parole de Marthe Robin transmise de mémoire par le père Finet en 1936.

+ Comme au temps de Jonas, une prophétie est faite pour ne pas se réaliser si le peuple entre en prière.

+ Que Dieu Tout-Puissant exauce notre prière

En chemin…

jeudi 23 février 2012

« La Pâque de mon Fils n’est pas comprise par le monde ; l’homme ne comprend pas qu’Il a donné Sa chair, Son sang pour sauver l’humanité, pour sauver le péché de l’humanité. Il a pris sur Lui la faiblesse humaine, pour que l’homme renoue avec Son Père, pour que l’homme renoue avec un monde d’Amour et de Paix. Hélas, l’homme s’exclut lui-même du royaume Divin, car son ego prend la place initiale du Père Très Saint.

Venez à moi mes enfants, car le Seigneur a besoin de notre réunion et d’être soulagé. Mes enfants, il faut prier, prier, prier, car le monde ne sait où il va, et Dieu le Père n’arrêtera pas Sa justice tant que l’homme ne sera pas conscient de son erreur. »

Marie, Mère des hommes – avril 1993

 

Entrée en Carême

mercredi 22 février 2012

cendresLe mercredi des Cendres marque l’entrée officielle en Carême et dans le cycle pascal. Il peut tomber n’importe quel mercredi entre le 4 février et le 10 mars, en fonction de la date de Pâques.

Les cendres qui proviennent des rameaux de l’année précédente, brûlés pour l’occasion, sont déposées sur le front des fidèles. Cette coutume de se couvrir la tête de cendres – et à l’origine de se revêtir aussi d’un sac – est une ancienne pratique pénitentielle qui remonte au peuple hébreu (Jon 3,5-9 ; Jr 6,26 ; 25, 34 ; Mt 11,21).

Comme toute fête de l’année au calendrier chrétien, le mercredi des cendres se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection de notre Seigneur Jésus Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours (d’où vient le mot Carême). Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer – d’ailleurs le plus discrètement possible (voir Matthieu 6, 5-18 « Quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu… mais parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes ») – mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est d’ailleurs à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.

C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection – même en temps de Carême – que le début de celui-ci fut avancé au mercredi. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 « Souviens-toi que tu es poussière… »), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Marc 1, 15).

Source : Guide des traditions et coutumes catholiques, pp 138-140

.

.

La porte de la Foi

mardi 21 février 2012

Le 11 octobre 2011, le Pape Benoît XVI a publié la Lettre « Porta Fidei » (« La Porte de la Foi ») annonçant l’ouverture d’une année de la Foi en 2012. Alors que l’Église fêtera aussi en 2012 les 50 ans du Concile Vatican II, voici quelques extraits de cette invitation à un renouveau missionnaire de la foi qui nous anime, renouveau qui pourra nourrir la démarche de Carême que nous allons entamer dès le mercredi 22 février prochain (Mercredi des Cendres).

«La porte de la foi» (cf. Ac 14, 27), qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Église, est toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le coeur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte implique de s’engager sur ce chemin qui dure toute la vie. Il commence par le baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appeler Dieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à la vie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, par le don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-même tous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foi dans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8), le Père, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notre salut ; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a racheté le monde ; le Saint-Esprit, qui conduit l’Église à travers les siècles dans l’attente du retour glorieux du Seigneur (…).
Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que la lumière soit tenue cachée (cf. Mt 5, 13-16). Comme la samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en lui et à puiser à sa source, jaillissante d’eau vive (cf. Jn 4, 14). Nous devons retrouver le goût de nous nourrir de la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle, et du Pain de la vie, offerts en soutien de tous ceux qui sont ses disciples (cf. Jn 6, 51). L’enseignement de Jésus, en effet, résonne encore de nos jours avec la même force : « Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle » (Jn 6, 27). L’interrogation posée par tous ceux qui l’écoutaient est la même aussi pour nous aujourd’hui : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (Jn 6, 28). Nous connaissons la réponse de Jésus : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jn 6, 29). Croire en Jésus Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre de façon définitive le salut (…).
Je sens plus que jamais le devoir d’indiquer le Concile comme la grande grâce dont l’Église a bénéficié au vingtième siècle : il nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence » [9]. Moi aussi j’entends redire avec force tout ce que j’ai eu à dire à propos du Concile quelques mois après mon élection comme Successeur de Pierre : « Si nous le lisons et le recevons guidés par une juste interprétation, il peut être et devenir toujours davantage une grande force pour le renouveau, toujours nécessaire, de l’Église » [10].
Le renouveau de l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants : par leur existence elle-même dans le monde les chrétiens sont en effet appelés à faire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée.
C’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Mt 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations: en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau (…).
Un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation, pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi, est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer: en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant » (…).
Donc, la foi grandit et se renforce seulement en croyant ; il n’y a pas d’autre possibilité pour posséder une certitude sur sa propre vie sinon de s’abandonner, dans un crescendo continu, entre les mains d’un amour qui s’expérimente toujours plus grand parce qu’il a son origine en Dieu.
Nous désirons que cette Année suscite en chaque croyant l’aspiration à confesser la foi en plénitude et avec une conviction renouvelée, avec confiance et espérance (…).
Professer par la bouche indique que la foi implique un témoignage et un engagement publics. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé. La foi, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui. Et ce « être avec lui » introduit à la compréhension des raisons pour lesquelles on croit. La foi, parce qu’elle est vraiment un acte de la liberté, exige aussi la responsabilité sociale de ce qui est cru. L’Église au jour de la Pentecôte montre avec toute évidence cette dimension publique du croire et du fait d’annoncer sans crainte sa propre foi à toute personne.
C’est le don de l’Esprit Saint qui habilite à la mission et fortifie notre témoignage, le rendant franc et courageux (…). La connaissance des contenus de foi est essentielle pour donner son propre assentiment, c’est-à-dire pour adhérer pleinement avec l’intelligence et la volonté à tout ce qui est proposé par l’Église. La connaissance de la foi introduit à la totalité du mystère salvifique révélé par Dieu. L’assentiment qui est prêté implique donc que, quand on croit, on accepte librement tout le mystère de la foi, parce que Dieu lui-même qui se révèle et permet de connaître son mystère d’amour, est garant de sa vérité.
Pour accéder à une connaissance systématique des contenus de la foi, tous peuvent trouver dans le Catéchisme de l’Église catholique une aide précieuse et indispensable. Il constitue un des fruits les plus importants du Concile Vatican II (…).
Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle deviendrait Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement (cf. Lc 1, 38) (…).
Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître (cf. Mc 10,
28) (…).
Par la foi, les disciples formèrent la première communauté regroupée autour de l’enseignement des Apôtres, dans la prière, dans la célébration de l’Eucharistie, mettant en commun tout ce qu’ils possédaient pour subvenir aux besoins des frères (cf. Ac 2, 42-47).
Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie, pour témoigner de la vérité de l’Évangile qui les avait transformés et rendus capables de parvenir au don le plus grand de l’amour avec le pardon de leurs propres persécuteurs.
Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ, laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, signes concrets de l’attente du Seigneur qui ne tarde pas à venir. Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous (cf. Lc 4, 18-19).
Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âges, dont le nom est inscrit au Livre de vie (cf. Ap 7, 9; 13, 8), ont confessé la beauté de suivre le Seigneur Jésus là où ils étaient appelés à donner le témoignage de leur être chrétiens: dans la famille, dans la profession, dans la vie publique, dans l’exercice des charismes et des ministères auxquels ils furent appelés.
Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire (…).
La vie des chrétiens connaît l’expérience de la joie et celle de la souffrance. Combien de saints ont vécu la solitude ! Combien de croyants, même de nos jours, sont éprouvés par le silence de Dieu alors qu’ils voudraient écouter sa voix consolante ! Les épreuves de la vie, alors qu’elles permettent de comprendre le mystère de la croix et de participer aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24), sont un prélude à la joie et à l’espérance où conduit la foi : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10). Nous croyons avec une ferme certitude que le Seigneur Jésus a vaincu le mal et la mort. Avec cette confiance assurée nous nous en remettons à lui: présent au milieu de nous, il vainc le pouvoir du malin (cf. Lc 11, 20) et l’Église, communauté visible de sa miséricorde, subsiste en lui comme signe de la réconciliation définitive avec le Père.
Confions à la Mère de Dieu, proclamée « bienheureuse parce qu’elle a cru » (Lc. 1, 45), ce temps de grâce.


SS. Benoît XVI

.

.