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Archive pour le mot-clef ‘St Padre Pio’

« Voyant les foules, il eut pitié d’elles parce qu’elles étaient fatiguées et abattues. »

samedi 7 décembre 2019

L’espérance en la miséricorde inépuisable de Dieu nous soutient dans le tumulte des émotions et le flot des contrariétés ; c’est avec confiance que nous accourons au sacrement de pénitence où le Seigneur nous attend à tout moment comme un Père de miséricorde. Certes, devant lui nous sommes bien conscients de ne pas mériter son pardon ; mais nous ne doutons pas de sa miséricorde infinie. Oublions donc nos péchés, comme Dieu l’a fait avant nous.

Il ne faut plus revenir, ni par la pensée ni en confession, sur les fautes déjà accusées lors de confessions précédentes. Grâce à notre repentir sincère, le Seigneur les a pardonnées une fois pour toutes. Vouloir revenir sur des fautes déjà pardonnées seulement pour en être encore une fois absous, ou seulement parce que nous doutons qu’elles aient été réellement et pleinement pardonnées, cela ne doit-il pas être vu comme un manque de confiance envers la bonté de Dieu ?

Si cela peut t’apporter quelque réconfort, tu peux repenser aux offenses que tu as faites à la justice de Dieu, à sa sagesse, à sa miséricorde, mais uniquement pour pleurer des larmes salutaires de repentir et d’amour.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968)

 

 

 

Porter du fruit, débarrassé des soucis du monde

vendredi 26 juillet 2019

Avance avec simplicité sur les voies du Seigneur, et ne te fais pas de souci. Déteste tes défauts, oui, mais tranquillement, sans agitation, ni inquiétude. Il faut user de patience à leur égard et en tirer profit grâce à une sainte humilité. Faute de patience, tes imperfections, au lieu de disparaître, ne feront que croître. Car il n’y a rien qui renforce tant nos défauts que l’inquiétude et l’obsession de s’en débarrasser.

Cultive ta vigne d’un commun accord avec Jésus. A toi revient la tâche d’enlever les pierres et d’arracher les ronces. A Jésus, celle de semer, planter, cultiver et arroser. Mais même dans ton travail, c’est encore lui qui agit. Car sans le Christ, tu ne pourrais rien faire.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3, 579 ; CE 54 (trad. Une Pensée, Mediaspaul 1991, p. 95)


Oraison

vendredi 19 octobre 2018

La véritable raison pour laquelle tu ne réussis pas toujours ta méditation, la voici –- et je ne me trompe pas ! Tu commences ta méditation dans l’agitation et l’anxiété. Cela suffit pour que tu n’obtiennes jamais ce que tu recherches, car ton esprit n’est pas concentré sur la vérité que tu médites et il n’y a pas d’amour dans ton cœur. Cette anxiété est vaine. Tu n’en retireras qu’une grande fatigue spirituelle et une certaine froideur de l’âme, surtout au niveau affectif. Je ne connais à cela nul autre remède que celui-ci : sortir de cette anxiété. C’est en effet un des obstacles majeurs à la pratique religieuse et à la vie de prière. Elle nous fait courir pour nous faire trébucher. Je ne veux vraiment pas te dispenser de la méditation simplement parce qu’il te semble que tu n’en retires aucun profit. Au fur et à mesure que tu feras le vide en toi-même, que tu te débarrasseras de cet attachement dans l’humilité, le Seigneur te fera le don de l’oraison qu’il garde dans sa main droite.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin

 

 

St Padre Pio de Pietrelcina

dimanche 23 septembre 2018

 

 

La majesté du Fils de Dieu n’avait pas dédaigné l’état d’enfance. Mais l’enfant a grandi avec l’âge jusqu’à la stature de l’homme parfait ; puis, lorsqu’il a pleinement accompli le triomphe de sa passion et de sa résurrection, toutes les actions de la condition humiliée qu’il avait adoptée pour l’amour de nous sont devenues du passé. Pourtant la fête de sa nativité renouvelle pour nous les premiers instants de Jésus, né de la Vierge Marie. Et lorsque nous adorons la naissance de notre Sauveur, il se trouve que nous célébrons notre propre origine. En effet, lorsque le Christ vient au monde, le peuple chrétien commence : l’anniversaire de la tête, c’est l’anniversaire du corps. Sans doute, chacun de ceux qui sont appelés le sont à leur tour, et les fils de l’Église apparaissent à des époques différentes. Pourtant, puisque les fidèles dans leur totalité, nés de la source du baptême, ont été crucifiés avec le Christ dans sa passion, ressuscités dans sa résurrection, établis à la droite du Père dans son ascension, ils sont nés avec lui en sa nativité. Tout croyant, de n’importe quelle partie du monde, qui renaît dans le Christ, après avoir abandonné le chemin de péché qu’il tenait de son origine, devient un homme nouveau par sa seconde naissance. Il n’appartient plus à la descendance de son père selon la chair, mais à la race du Sauveur, car celui-ci est devenu Fils de l’homme pour que nous puissions être fils de Dieu.

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l’Église

 

 

 

Le Christ nous appelle à la conversion

lundi 27 août 2018

Devant les tentations, comporte-toi en femme forte et combats avec l’aide du Seigneur. Si tu tombes dans le péché ne reste pas là, découragée et abattue. Humilie-toi, mais sans perdre courage ; abaisse-toi, mais sans te dégrader ; verse des larmes de contrition sincères pour laver tes imperfections et tes fautes, mais sans perdre confiance en la miséricorde de Dieu, qui sera toujours plus grande que ton ingratitude. Prends la résolution de te corriger, mais sans présumer de toi-même, car c’est en Dieu seul que tu dois mettre ta force ; enfin, reconnais sincèrement que si Dieu n’était pas ton armure et ton bouclier, ton imprudence t’aurait entraînée à commettre toutes sortes de péchés. Ne t’étonne pas de tes faiblesses. Accepte-toi plutôt comme tu es ; rougis de tes infidélités envers Dieu, mais fais-lui confiance, et abandonne-toi tranquillement à lui, comme un petit enfant dans les bras de sa mère.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin

 

 

 

 

« Tu as les paroles de la vie éternelle. »

dimanche 26 août 2018

Sois patient et persévère dans la pratique de la méditation. Au début, contente-toi de n’avancer qu’à tout petits pas. Plus tard, tu auras des jambes qui ne demanderont qu’à courir, ou mieux, des ailes pour voler. Contente-toi d’obéir. Ce n’est jamais facile, mais c’est Dieu que nous avons choisi comme notre part. Accepte de n’être encore qu’une petite abeille dans le nid ; bien vite elle deviendra une de ces grandes ouvrières habiles à la fabrication du miel. Reste toujours humble devant Dieu et devant les hommes, dans l’amour. Alors le Seigneur te parlera en vérité et t’enrichira de ses dons. Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les prés avant de parvenir aux fleurs qu’elles ont choisies ; ensuite, fatiguées mais satisfaites et chargées de pollen, elles rentrent à la ruche pour y accomplir la transformation silencieuse, mais féconde, du nectar des fleurs en nectar de vie. Fais de même : après avoir écouté la Parole, médite-la attentivement, examine ses divers éléments, cherche sa signification profonde. Alors elle te deviendra claire et lumineuse ; elle aura le pouvoir de transformer tes inclinations naturelles en une pure élévation de l’esprit ; et ton cœur sera toujours plus étroitement uni au cœur du Christ.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin

 

 

 

« Va aujourd’hui travailler à ma vigne ! » (Mt 21,28)

lundi 4 juin 2018

De tout mon cœur, je bénis Dieu de m’avoir fait connaître des âmes vraiment bonnes. J’ai pu leur annoncer qu’elles sont elles aussi la vigne du Seigneur : la citerne, c’est leur foi ; la tour, c’est leur espérance ; le pressoir, leur charité ; la haie, c’est la loi de Dieu, qui les démarque des enfants des ténèbres.

Je m’arrête là, parce que la cloche m’appelle ; je vais au pressoir de l’église, à l’autel. C’est là que ruisselle continuellement le vin sacré du sang de ce raisin délicieux et unique dont bien peu ont la chance de pouvoir s’enivrer. Là, vous le savez, car je ne puis agir autrement, je vous présenterai au Père des Cieux, uni à son Fils ; c’est en lui et avec lui que je suis tout entier vôtre dans le Seigneur.

Seigneur Jésus, sauve-les tous. Je m’offre en victime pour eux tous. Rends-moi plus fort ; prends ce cœur, emplis-le de ton amour, puis demande-moi tout ce que tu veux.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3 ; 586,588,62 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p. 67)

 

 

 

Le lieu du combat spirituel

vendredi 13 octobre 2017

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Le lieu du combat entre Dieu et Satan, c’est l’âme humaine, à chaque instant de la vie. Il est donc nécessaire que l’âme laisse libre accès au Seigneur pour qu’il la fortifie de tout côté et par toutes sortes d’armes. Ainsi sa lumière peut venir l’illuminer pour mieux combattre les ténèbres de l’erreur. Revêtue du Christ (Ga 3,27), de sa vérité et de sa justice, protégée par le bouclier de la foi et par la parole de Dieu, elle vaincra ses ennemis, aussi puissants soient-ils (Ep 6, 13s). Mais pour être revêtu du Christ, encore faut-il mourir à soi-même.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
CE 33 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p. 56)

 

 

 

St Pio de Petrelcina, prêtre o.f.m. cap. (1887-1968)

samedi 23 septembre 2017

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Pio, au siècle Francesco Forgione, naît le 25 mai 1887 à Pietrelcina, en Italie du Sud, entre Naples et Foggia (Campanie). Quatrième des sept enfants d’un couple de paysans, il entre à 16 ans chez les capucins et prend le nom de frère Pio. De santé fragile, il retourne pour de longs séjours dans son village. Ses frères capucins témoigneront que le démon venait lui rendre visite dans sa chambre. Fra Pio a alors vécu dans une « nuit obscure » qui rappelle celle des mystiques comme Jean de la Croix ou sa contemporaine, Thérèse d’Avila. Il confie : « Le doute qui m’assaille toujours et me persécute partout est d’ignorer si ce que je fais reçoit ou non l’approbation de Dieu. »
Ordonné prêtre le 10 août 1910, il est affecté, six ans après, au couvent de San Giovanni Rotondo, dans les Pouilles. Il y demeurera jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1968, à 81 ans. Le rayonnement spirituel du Padre Pio a donné naissance à deux œuvres importantes : l’hôpital Casa Sollievo della Sofferenza (maison pour le soulagement de la souffrance) et les groupes de prière. Par deux fois, le Padre Pio a dû subir des mesures disciplinaires et des restrictions dans l’exercice de son ministère.

Le 20 septembre 1918, Francesco Forgione (qu’on n’appelle pas encore padre Pio) vient de dire la messe au couvent de San Giovanni Rotondo. Ce jeune capucin de 31 ans s’agenouille devant un crucifix. « Une quiétude indescriptible » s’empare de lui, racontera-t-il plus tard. Apparaît soudain un personnage mystérieux, aux mains, pieds et flanc ruisselant de sang. Puis la vision disparaît. Au sortir de ce qu’il nomme une extase, le religieux s’aperçoit alors que ses propres mains, ses pieds et son flanc saignent aussi. À la vue de ces stigmates, le calme se change en un trouble profond : le religieux tente de refermer ses plaies ; rien n’y fait ; elles ne cicatrisent pas. Jusqu’à sa mort, en 1968 – jamais cicatrisées, ses plaies disparaîtront le 20 septembre 1968, trois jours avant sa mort – padre Pio portera ce mystère avec lui. Il recouvre ses mains de mitaines pour dissimuler ses plaies ; il est soumis à une série d’examens scientifiques, ainsi qu’à un contrôle rigoureux : le Vatican suit l’affaire d’un mauvais œil. La nouvelle se propage et les médecins font un double constat, sans explication : padre Pio n’est pas un affabulateur mais rien n’explique ces plaies qui évoquent la passion du Christ. Son évêque, une partie du clergé local, des responsables du Vatican s’irritent de la renommée grandissante de ce religieux qui, vite, attire des foules. D’autant que l’on parle de guérisons et de clairvoyance spirituelle. Durant toute sa vie, il est l’objet de calomnies, de mensonges et même de plusieurs condamnations du Saint-Office. Rome, d’abord, lui interdit toute relation épistolaire puis, pendant deux ans, de confesser. En 1933, le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le libère de ces restrictions, mais certains de ses frères capucins se liguent contre lui…

La dévotion populaire accompagne l’humble capucin. Il incarnait la simplicité franciscaine, le courage devant la souffrance, la charité envers les malades. On lui attribue, au fil des ans, de nombreuses guérisons. Parmi de multiples prodiges, il avait, dit-on, le don de la bilocation, autrement dit, d’être à la fois ici (recueilli en prière, comme absent) et là (au secours d’une âme en peine ou en danger). On frôle même l’émeute, en 1923, lorsque Rome veut empêcher le padre de célébrer la messe. Et on ira jusqu’à installer des micros dans sa cellule et son confessional ! Pressions et inquisitions romaines ne cessent que dans les années soixante, grâce au Bx Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978). Toute l’Italie vénère alors le prêtre aux stigmates, qui fit construire, en 1956, à San Giovanni Rotondo, un hôpital grâce aux dons des fidèles.

On lui attribue de nombreux miracles. Dans les années soixante, alors simple évêque auxiliaire de Cracovie, Karol Wojtyla envoya à padre Pio une lettre d’intercession pour une amie polonaise gravement atteinte d’un cancer. Onze jours plus tard, elle était guérie.

Padre Pio est un peu un saint « médiéval », héritier de la tradition franciscaine, stigmatisé comme saint François, pauvre lui-même et attentif aux souffrances ; et surtout un mystique entouré de prodiges et de miracles.

L’œuvre de Padre Pio : des conversions en grand nombre, des groupes de prière (2.200 dans le monde dont 1.800 en Italie) et, depuis 1956, à San Giovanni Rotondo, une clinique pour les « esprits et les corps épuisés ». L’intuition de Padre Pio fut de faire de cette maison, la Casa Sollievo della Sofferenza, un centre d’études international et un lieu où devait être privilégié le confort des malades. Une volonté bien paradoxale de la part de celui qui avait supporté tant de souffrances et de pauvreté…

Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojty?a, 1978-2005) a donné Pio de Pietrelcina comme saint de la Miséricorde et modèle à imiter par tous les fidèles. Le pape a voulu que sa fête liturgique soit immédiatement inscrite au calendrier romain général – et non local – le 23 septembre, « jour de sa naissance au ciel », et en tant que « mémoire obligatoire » – et non facultative – pour l’Église universelle.

Pour un approfondissement biographique :
>>> Pio de Pietrelcina
[Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien]

Sources principales : martyretsaint.com/; vatican.va (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

« Recevoir celui que j’envoie, c’est me recevoir moi-même. »

jeudi 11 mai 2017

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Après l’amour de notre Seigneur, je te recommande celui de l’Église, son Épouse. Elle est en quelque sorte la colombe qui couve et fait naître les petits de l’Époux. Rends toujours grâce à Dieu d’être fille de l’Église, à l’exemple d’un si grand nombre d’âmes qui nous ont précédés dans cette voie bienheureuse. Aie beaucoup de compassion pour tous les pasteurs, prédicateurs et guides spirituels ; on en trouve sur toute la surface de la terre… Prie Dieu pour eux, afin qu’en se sauvant eux-mêmes, ils soient féconds et procurent aux âmes le salut.

Priez pour les personnes perfides comme pour les ferventes, priez pour le Saint Père, pour toutes les nécessités spirituelles et temporelles de l’Église ; car c’est elle notre mère. Faites aussi une prière spéciale pour tous ceux qui œuvrent au salut des âmes pour la gloire du Père.

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3,707 ; 2,70 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.30)