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Le vendredi de la 5e semaine de Carême

Comme les ailes des colombes sur leurs petits…,
ainsi sont les ailes de l’Esprit sur mon cœur.
Mon cœur se réjouit et tressaille
comme un enfant tressaille dans le sein de sa mère.

J’ai cru et j’ai trouvé le repos ;
il est fidèle celui en qui j’ai cru.
Il m’a béni de bénédictions
et ma tête s’est tournée vers lui.
Nul glaive ne me séparera de lui
pas plus que nulle épée.

Je me suis préparé, avant que n’arrive la perte,
je me suis placé sur ses ailes incorruptibles.
La vie immortelle m’a pressé et étreint,
d’elle vient l’Esprit qui est en moi :
Il ne peut pas mourir, car il est la vie.

[Le Christ dit :]
Ceux qui m’ont vu ont été étonnés
parce que j’étais persécuté.
Ils me croyaient anéanti,
parce que je leur paraissais perdu.
Mais l’oppression est devenu mon salut.

J’étais devenu objet de mépris.
Il n’y avait pas en moi d’envie ;
je faisais le bien à tous les hommes,
et j’en ai été haï.
Ils m’ont cerné comme des chiens furieux (Ps 21,17),
des insensés qui marchent contre leurs maîtres ;
leur intelligence est corrompue, leur esprit perverti.

Pour moi j’ai retenu les eaux par ma droite,
ma douceur supportait leur amertume.
Je n’ai pas péri, car je n’étais pas de leur engeance,
ma naissance n’était point la leur.
Ils ont cherché ma mort et n’ont pas réussi ;
j’étais plus ancien que leur mémoire.

Ils se sont rués sur moi en vain,
ceux qui étaient à ma poursuite ;
en vain ils ont cherché à supprimer
le souvenir de celui qui était avant eux.
Rien ne le dépasse le dessein du Très-Haut,
son cœur est plus grand que toute sagesse.
Alléluia !

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)

 

 

 

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