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Archive pour le mot-clef ‘Samaritaine’

« L’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

dimanche 12 mars 2023

Quand la sainte Écriture nous instruit de la réalité vivifiante, qu’elle nous parle par une prophétie émanant de Dieu : « Ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive » (Jr 2,13), ou dans les paroles du Seigneur à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, peut-être est-ce toi qui le lui demanderais, et il te donnerait l’eau vive » (Jn 4,10), ou encore : « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et qu’il boive » car : « Celui qui croit en jailliront de son sein. Il disait cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui » (Jn 7,37.39), partout la divine nature est désignée sous le nom d’eau vive.

Le témoignage sans mensonge du Verbe atteste que l’Épouse [du Cantique (Ct 4,15)] est un puits d’eau vive, dont le courant descend du Liban. Y a-t-il rien de plus paradoxal ? Alors, en effet, que tous les puits contiennent une eau dormante, seule l’Épouse a en elle une eau courante, en sorte qu’elle a la profondeur du puits et en même temps la mobilité du fleuve. Qui pourrait exprimer convenablement les merveilles indiquées par cette comparaison ? Il semble qu’elle ne puisse s’élever plus haut, puisqu’elle est semblable en tout à la Beauté archétype. Elle imite parfaitement par son jaillissement le jaillissement, par sa vie la vie, par son eau l’eau.

Vivant est le Verbe de Dieu, vivante aussi l’âme qui a reçu le Verbe. Cette eau découle de Dieu, selon ce que dit la Source : « Je suis sorti de Dieu, et je suis venu » (Jn 8,42). Et elle-même contient ce qui coule dans le puits de l’âme, et par là elle est le réservoir de cette eau vive qui coule, ou mieux qui ruisselle du Liban (cf. Ct 4,15).

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395)

 

 

« Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »

dimanche 15 mars 2020

 

La vue de la beauté de Rachel a rendu Jacob en quelque manière plus fort : il a pu soulever l’énorme pierre de dessus le puits et abreuver le troupeau (Gn 29,10)… En Rachel qu’il épousait, il voyait le symbole de l’Église. C’est pourquoi il fallait qu’en l’embrassant il pleure et souffre (v. 11), afin de préfigurer par son mariage les souffrances du Fils… Combien plus belles les noces de l’Époux royal que celles de ses ambassadeurs ! Jacob a pleuré pour Rachel en l’épousant ; notre Seigneur a couvert l’Église de son sang en la sauvant. Les larmes sont le symbole du sang, car ce n’est pas sans douleur qu’elles jaillissent des yeux. Les pleurs du juste Jacob sont le symbole de la grande souffrance du Fils, par laquelle l’Église des nations a été sauvé.

Viens, contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le monde, il s’est anéanti pour accomplir sa route dans l’humilité (Ph 2,7)… Il a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie fermée par le péché comme par une pierre. Il a vu l’Église semblable à Rachel : alors il s’est élancé vers elle, a renversé le péché lourd comme un rocher. Il a ouvert pour son épouse le baptistère pour qu’elle s’y baigne ; il y a puisé, il a donné à boire aux nations de la terre, comme à ses troupeaux. De sa toute-puissance, il a soulevé le lourd poids des péchés ; pour le monde entier, il a mis à découvert la source d’eau douce…

Oui, pour l’Église, notre Seigneur s’est donné une grande peine. Par amour, le Fils de Dieu a vendu ses souffrances, afin d’épouser, au prix de ses plaies, l’Église abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il a souffert sur la croix. Pour elle, il a voulu se livrer, afin qu’elle soit à lui, tout immaculée (Ep 5,25-27). Il a consenti à mener paître le troupeau entier des hommes, avec le grand bâton de la croix ; il n’a pas refusé de souffrir. Races, nations, tribus, foules et peuples, il a accepté de les conduire tous, pour avoir à lui, en retour, l’Église, son unique (Ct 6,9).

Saint Jacques de Saroug

 

 

 

La semaine de prière pour l’Unité des chrétiens

mardi 20 janvier 2015

visuel_UC_2015Le thème de cette Semaine de prière pour l’unité chrétienne 2015 a été élaboré au Brésil :

« Jésus dit à la femme : donne-moi à boire. » (Jean 4,7)

Une fois par année au moins, de nombreux chrétiens prennent conscience qu’il existe des manières très diverses d’adorer Dieu. Les coeurs sont ainsi touchés et les gens constatent que les usages de leurs prochains ne sont pas si étranges.

La manifestation qui déclenche cette prise de conscience porte le nom de Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Célébrée traditionnellement du 18 au 25 janvier (dans l’hémisphère nord) ou à la Pentecôte (dans l’hémisphère sud), la Semaine de prière s’intègre dans la vie des paroisses du monde entier: on procède à des échanges de chaires et on organise des cultes oecuméniques spéciaux.

Les partenaires oecuméniques d’une région donnée sont invités à préparer un texte de base sur un thème biblique. Il est ensuite examiné par un groupe international de participants issus du COE (protestants et orthodoxes) et de l’Eglise catholique romaine pour s’assurer qu’il est en relation avec la quête de l’unité de l’Eglise.

Ce texte est publié conjointement par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens et le COE, par les soins de sa Commission de Foi et constitution qui participe à tout le processus de son élaboration. La version définitive est alors envoyée aux Eglises membres et aux diocèses catholiques romains, qui sont invités à le traduire et à l’adapter à leurs contextes spécifiques pour en faire usage.

Site du Vatican pour les documents préparatoires Semaine de l’Unité 2015

Site pour la présentation du thème

Site pour la commande de documents, affiches, livrets, tracts

 

 

 

 

 

« Serais-tu plus grand que notre père Jacob ? »

lundi 28 mars 2011

La vue de la beauté de Rachel a rendu Jacob en quelque manière plus fort : il a pu soulever l’énorme pierre de dessus le puits et abreuver le troupeau (Gn 29,10)… En Rachel qu’il épousait, il voyait le symbole de l’Église. C’est pourquoi il fallait qu’en l’embrassant il pleure et souffre (v. 11), afin de préfigurer par son mariage les souffrances du Fils… Combien plus belles les noces de l’Époux royal que celles de ses ambassadeurs ! Jacob a pleuré pour Rachel en l’épousant ; notre Seigneur a couvert l’Église de son sang en la sauvant. Les larmes sont le symbole du sang, car ce n’est pas sans douleur qu’elles jaillissent des yeux. Les pleurs du juste Jacob sont le symbole de la grande souffrance du Fils, par laquelle l’Église des nations a été sauvé.

Viens, contemple notre Maître : il est venu de chez son Père dans le monde, il s’est anéanti pour accomplir sa route dans l’humilité (Ph 2,7)… Il a vu les nations comme des troupeaux tout assoiffés, et la source de vie fermée par le péché comme par une pierre. Il a vu l’Église semblable à Rachel : alors il s’est élancé vers elle, a renversé le péché lourd comme un rocher. Il a ouvert pour son épouse le baptistère pour qu’elle s’y baigne ; il y a puisé, il a donné à boire aux nations de la terre, comme à ses troupeaux. De sa toute-puissance, il a soulevé le lourd poids des péchés ; pour le monde entier, il a mis à découvert la source d’eau douce…

Oui, pour l’Église, notre Seigneur s’est donné une grande peine. Par amour, le Fils de Dieu a vendu ses souffrances, afin d’épouser, au prix de ses plaies, l’Église abandonnée. Pour elle qui adorait les idoles, il a souffert sur la croix. Pour elle, il a voulu se livrer, afin qu’elle soit à lui, tout immaculée (Ep 5,25-27). Il a consenti à mener paître le troupeau entier des hommes, avec le grand bâton de la croix ; il n’a pas refusé de souffrir. Races, nations, tribus, foules et peuples, il a accepté de les conduire tous, pour avoir à lui, en retour, l’Église, son unique (Ct 6,9).

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur notre Seigneur et Jacob, sur l’Église et Rachel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 98 rev.)

Troisième dimanche de Carême

dimanche 27 mars 2011

Evangile selon St Jean 4/5-42
Jésus arrivait à une ville de Samarie appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph, et où se trouve le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était assis là, au bord du puits. Il était environ midi.
Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » (En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter de quoi manger.) La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi qui es Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » (En effet, les Juifs ne veulent rien avoir en commun avec les Samaritains.) Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; avec quoi prendrais-tu l’eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Tout homme qui boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui source jaillissante pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-la-moi, cette eau : que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. » Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari, car tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari : là, tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je le vois, tu es un prophète. Alors, explique-moi : nos pères ont adoré Dieu sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut l’adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous adorons, nous, celui que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Moi qui te parle, je le suis. » Là-dessus, ses disciples arrivèrent ; ils étaient surpris de le voir parler avec une femme. Pourtant, aucun ne lui dit : « Que demandes-tu ? » ou : « Pourquoi parles-tu avec elle ? » La femme, laissant là sa cruche, revint à la ville et dit aux gens : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait. Ne serait-il pas le Messie ? » Ils sortirent de la ville, et ils se dirigeaient vers Jésus. Pendant ce temps, les disciples l’appelaient : « Rabbi, viens manger. » Mais il répondit : « Pour moi, j’ai de quoi manger : c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. » Les disciples se demandaient : « Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? » Jésus leur dit : « Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son oeuvre. Ne dites-vous pas : ‘Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ? Et moi je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la moisson. Dès maintenant, le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du fruit pour la vie éternelle, si bien que le semeur se réjouit avec le moissonneur. Il est bien vrai, le proverbe : ‘L’un sème, l’autre moissonne.’ Je vous ai envoyés moissonner là où vous n’avez pas pris de peine, d’autres ont pris de la peine, et vous, vous profitez de leurs travaux. » Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus, à cause des paroles de la femme qui avait rendu ce témoignage : « Il m’a dit tout ce que j’ai fait. » Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui, ils l’invitèrent à demeurer chez eux. Il y resta deux jours. Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire à cause de ses propres paroles, et ils disaient à la femme : « Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit que nous croyons maintenant ; nous l’avons entendu par nous-mêmes, et nous savons que c’est vraiment lui le Sauveur du monde. »
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