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Archive pour le mot-clef ‘eaux’

« Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

dimanche 10 janvier 2021

Aujourd’hui, le Seigneur Jésus est venu recevoir le baptême. Il a voulu laver son corps dans l’eau du Jourdain. Quelqu’un dira peut-être : « Lui qui était le Saint, pourquoi a-t-il voulu être baptisé ? » Écoute donc. Le Christ est baptisé non pour être sanctifié par les eaux, mais pour sanctifier lui-même les eaux et purifier par son action personnelle les flots qu’il touche. Il s’agit donc bien plus de la consécration de l’eau que de celle du Christ. Car, dès le moment où le Sauveur est lavé, toutes les eaux deviennent pures en vue de notre baptême ; la source est purifiée pour que la grâce soit procurée aux peuples qui viendront dans la suite. Le Christ marche donc le premier au baptême pour que les peuples chrétiens se mettent à sa suite sans hésiter.

Et ici j’entrevois un mystère. La colonne de feu n’a-t-elle pas pris ainsi les devants à travers la Mer Rouge pour encourager à sa suite la marche des fils d’Israël ? Elle a traversé les eaux la première pour frayer le chemin à ceux qui suivraient. Cet événement a été, au témoignage de l’apôtre Paul, un symbole du baptême (1Co 10,1s). C’était sans aucun doute une sorte de baptême où les hommes étaient couverts par la nuée et portés par les eaux. Et tout cela a été accompli par le même Christ notre Seigneur qui maintenant précède au baptême les peuples chrétiens en la colonne de son corps, comme il a précédé à travers la mer les fils d’Israël dans la colonne de feu. La même colonne qui, jadis, a éclairé les yeux des marcheurs, donne maintenant la lumière au cœur des croyants. Alors elle a tracé dans les flots une route solide, maintenant elle affermit dans ce bain les pas de la foi.

Saint Maxime de Turin (?-v. 420)

 

 

« Confiance ! C’est moi… »

mercredi 8 janvier 2020

Les navires ont tous une aiguille marine [une boussole], laquelle étant touchée de l’aimant regarde toujours l’étoile polaire, et encore que la barque s’en aille du côté du midi, l’aiguille marine ne laisse pourtant pas de regarder toujours à son nord.

Ainsi (…) que la fine pointe de l’esprit regarde toujours à son Dieu, qui est son nord. (…) Vous allez prendre la haute mer du monde ; ne changez pas pour cela de patron [cadran], ni de mât, ni de voile, ni d’ancre, ni de vent. Ayez toujours Jésus Christ pour patron, sa croix pour arbre, sur lequel vous étendez vos résolutions en guise de voile ; que votre ancre soit une profonde confiance en Lui, et allez à la bonne heure. Veuille à jamais le vent propice des inspirations célestes enfler de plus en plus les voiles de votre vaisseau et vous faire heureusement surgir au port de la sainte éternité ! (…)

Que tout se renverse sens dessus dessous, je ne dis pas seulement autour de nous, mais je dis en nous, c’est-à-dire que notre âme soit triste, joyeuse, en douceur, en amertume, en paix, en trouble, en clarté, en ténèbres, en tentations, en repos, en goût, en dégoût, en sécheresse, en tendreté, que le soleil la brûle ou que la rosée la rafraîchisse, ah, il faut pourtant qu’à jamais et toujours la pointe de notre cœur, notre esprit, notre volonté supérieure, qui est notre boussole, regarde incessamment et tende perpétuellement à l’amour de Dieu.

Saint François de Sales (1567-1622)

 

 

 

« Il vient à eux vers la fin de la nuit. »

mercredi 9 janvier 2019

« Voici manifestées la bonté et la bienveillance, l’humanité de Dieu notre Sauveur » (Tt 3,4 Vulg). Rendons grâce à Dieu qui nous donne sa consolation en abondance, dans cet état de pèlerins qui est le nôtre, dans cet exil, dans cette misère d’ici-bas… Avant que n’apparaisse son humanité, sa bonté aussi demeurait cachée. Certes, elle existait auparavant, car « la miséricorde du Seigneur est de toujours » (Ps 102,17). Mais comment aurions-nous pu savoir qu’elle était si grande ? Elle faisait l’objet d’une promesse, non d’une expérience. Voilà pourquoi beaucoup n’y croyaient pas…

Mais maintenant, les hommes peuvent croire à ce qu’ils voient, car « les témoignages du Seigneur sont vraiment sûrs » ; et pour qu’ils ne soient cachés de personne, « il a dressé sa tente en plein soleil » (Ps 92,5; 18,5). Voici que la paix n’est plus promise mais envoyée, non plus remise à plus tard mais donnée, non plus prophétisée mais proposée. Voici que Dieu a envoyé sur terre le trésor de sa miséricorde, ce trésor qui doit être ouvert par la Passion, pour répandre le prix de notre salut qui y est caché… Car si ce n’est qu’un petit enfant qui nous a été donné (Is 9,5), « en lui habite toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9). À la plénitude des temps, elle est venue dans la chair pour être visible à nos yeux de chair, et qu’en voyant son humanité, sa bienveillance, nous reconnaissions sa bonté… Est-il rien qui prouve mieux sa miséricorde que de voir qu’il a pris notre misère ? « Qu’est-ce que l’homme, Seigneur, pour que tu tiennes tellement à lui, et pour que ton cœur s’attache à lui ? » (Ps 143,3; Jb 7,17 Vulg)

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

 

 

Saint Luc, évangéliste : « J’ai décidé…d’écrire pour toi un exposé suivi. » (1,3)

samedi 18 octobre 2014

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La lecture des saintes Écritures est un pré spirituel et un paradis de délices, bien plus agréable que le paradis d’autrefois. Ce paradis, Dieu ne l’a pas planté sur la terre, mais dans les âmes des fidèles. Il ne l’a pas placé dans l’Éden, ni en Orient dans un lieu précis (Gn 2,8), mais il l’a étendu partout sur la terre et l’a déployé jusqu’aux extrémités de la terre habitée. Et puisque tu comprends qu’il a étendu les saintes Écritures sur toute la terre habitée, écoute le prophète qui dit : « Leur voix a retenti par toute la terre et leurs paroles jusqu’aux extrémités du monde » (Ps 18,5; Rm 10,18)…

Ce paradis a aussi une source comme celui d’autrefois (Gn 2,6.10), source d’où naissent d’innombrables fleuves… Qui le dit ? Dieu lui-même qui nous a fait le don de tous ces fleuves : « Celui qui croit en moi, dit-il, selon le mot de l’Écriture, de son sein couleront des fleuves d’eau vive » (Jn 7,38)… Cette source est incomparable non seulement par son abondance, mais encore par sa nature. En effet ce ne sont pas des rivières d’eau, mais les dons de l’Esprit. Cette source se partage entre toutes les âmes des fidèles, mais elle n’en est pas diminuée. Elle est divisée, mais elle n’est pas épuisée… Tout entière chez tous et tout entière en chacun : tels sont en effet les dons de l’Esprit.

Veux-tu savoir quelle est l’abondance de ces rivières ? Veux-tu savoir la nature de ces eaux ? En quoi elles sont différentes des eaux d’ici-bas, parce qu’elles sont meilleures et plus magnifiques ? Écoute à nouveau le Christ parlant à la Samaritaine pour comprendre l’abondance de la source : « L’eau que je donnerai à celui qui croit, dit-il, deviendra en lui source d’eau jaillissant en vie éternelle » (Jn 4,14)… Veux-tu aussi connaître sa nature ? Fais-en usage ! Elle n’est pas utile en effet pour la vie d’ici-bas, mais pour la vie éternelle. Passons donc notre temps dans ce paradis : soyons invités à boire à cette source.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
3ème Homélie sur l’inscription des Actes des Apôtres ; PG 51,87 (trad. coll. Migne, n° 66, p. 132)

 

 

 

Semaine de prière pour l’unité des Chrétiens

lundi 18 janvier 2010

unite_2010« Mes enfants, je suis heureuse de vous voir rassemblés, nombreux, croyants, fervents. Alors vous vous donnerez la main et vous avancerez ensemble pour que soit faite la Volonté Divine, pour que soit faite l’Union des hommes, l’osmose des hommes avec leur Père. Soyez ouverts, que votre cœur soit pénétré de cette eau sacrée, celle qui coule dans tous les ruisseaux. Soyez imprégnés de cette eau pure, celle qui permet aux rivières de devenir fleuves, de devenir des mers. Cette eau qui vous permet de vivre et de faire vivre. »

Marie Mère des hommes – mars 2009