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Archive pour mars 2024

Réjouissez-vous, le Christ est ressuscité du tombeau !

dimanche 31 mars 2024

Écoute, Adam, et réjouis-toi avec Ève, car celui qui vous avait jadis dépouillés tous deux et par sa tromperie vous avait faits captifs, sur la Croix du Christ a été réduit à l’impuissance.

Aujourd’hui, ô Christ, tu as aboli par ta puissance l’empire de la mort et tu as délivré, Donateur de vie, les âmes des hommes, grâce à ta résurrection, toi notre Sauveur.

Comme la multitude des anges dans le ciel, ainsi le genre humain sur terre fête la toute sainte Résurrection de ta bonté, Seigneur.

Aujourd’hui le Christ est ressuscité du tombeau, dont il fait jaillir l’incorruptibilité pour tous les mortels, et dans sa miséricorde il inaugure avec les Porteuses de parfum la joie de la Résurrection.

Réveille-nous de la tombe du péché, nous qu’une foule de passions avait mis à mort, Sauveur, qui par ta résurrection as détruit la tyrannie de la Mort, vrai Ami de l’homme.

Réjouissez-vous, sages Porteuses de parfum, Femmes qui les premières avez vu la résurrection du Christ et avez annoncé à ses apôtres la résurrection du monde entier.

Je t’adore, Père sans commencement qui es vie, j’adore avec toi ton Fils Éternel qui est vie, vie et source vive est l’Esprit Saint : je glorifie l’unique Vie véritable.

Livre d’heures du Sinaï (9e siècle)

 

 

 

Le samedi saint (Veillée Pascale)

samedi 30 mars 2024

« Prodige effrayant, comment la tombe te retient-elle, mon enfant, toi que les limites du monde ne contiennent pas ? », demandait la Vierge, « la lumière de mes yeux s’obscurcit, je ne comprends pas comment, Soleil sans couchant, je peux te voir disparaître sous la terre ! » (…)

Le soleil se revêtait de ténèbres en te voyant, toi l’Un de la Trinité, cacher tes rayons sous la terre et dépouiller les cavernes de l’Enfer, rachetant de vive force le condamné aux fers et lui remettant sa peine.

Accourez toutes, âmes des fidèles qui vous hâtez vers le tombeau avec des parfums, car voici qu’éclate la bonne nouvelle de la joie et de l’allégresse : le Christ Sauveur est ressuscité avec puissance, délivrant de la corruption tous les enchaînés.

Rejetant toute la tristesse qui nous étreint, allons résolument former des chœurs pour la résurrection du Christ, clamons nous aussi à pleine voix son salut « Réjouissez-vous ! » et prenons-le pour nous-mêmes dans une pensée de foi, car voici qu’il est ressuscité, emplissant l’univers de joie.

Livre d’heures du Sinaï (9e siècle)

 

 

 

Message du 28 mars 2024

vendredi 29 mars 2024

 

Message reçu le 28 mars 2024 (Jeudi Saint) à 15h avant le chapelet

 

Mes enfants,

Ma parole est lumière,

ma parole est Amour et Paix,

ma parole est un feu qui embrase le monde, qui doit réchauffer vos cœurs.

Mes enfants, la Croix de mon Fils est dressée de nouveau sur votre humanité enténébrée par le malin, enténébrée par votre aveuglement et votre surdité aux cris d’Amour et de Miséricorde de votre Rédempteur, à Son Sacrifice.

Comprenez-vous la vraie portée de ce don ? Comprenez-vous sa valeur ?

Mes enfants,

J’accompagne mon Fils sur ce chemin de douleurs et mon cœur saigne de votre si faible écoute, de votre si fragile engagement. Mon cœur de mère se consume d’amour pour Celui qui a donné Sa vie et pour mes enfants qui se détournent, renient, se moquent, négligent ou ignorent ce don suprême.

Hâtez-vous mes enfants !

Le voile du temple se déchire, la terre tremble, l’obscurité recouvre votre monde.

Il est temps d’ouvrir les portes de ma maison.

Mes enfants, mon Fils a tant aimé ce monde qu’Il a offert librement Sa vie.

Pouvez-vous m’offrir vous aussi un peu de votre temps, offrir un peu de temps à votre frère ?

Je suis Marie Mère des hommes et Mère de douleurs.

 

 

Le vendredi saint : Célébration de la Passion du Seigneur

vendredi 29 mars 2024

Cette mort dont le genre humain fut frappé pour avoir mangé du fruit de l’arbre, aujourd’hui, par la croix, a été réduite à l’impuissance : en effet, la malédiction que toute notre race avait héritée de notre aïeule a été effacée grâce au Rejeton de la très pure Mère de Dieu, de celle que toutes les Puissances des cieux magnifient.

C’est par ton essence humaine que tu souffrais, à la façon d’un homme, ta Passion, non en ta nature divine, Seigneur, car, impossible par ta divinité, c’est dans la chair assumée que tu as supporté toutes tes souffrances : aussi en l’une et l’autre essence, Seigneur, nous te magnifions.

Dans un dessein de miséricorde le Maître, pour moi, s’anéantit et endure les souffrances de la chair, comblant mon néant ; par sa divinité il fait, de sa Passion, jaillir pour moi l’impassibilité et il couronne d’honneur mon déshonneur, lui que toutes les Puissances des cieux magnifient.

Par ta divine condescendance, Seigneur, l’Hadès a été réduit en captivité et les morts ont bondi hors des tombes ; car c’est toi qui est maintenant la Vie véritable, celle qui met fin au règne de la Mort et à la puissance de l’Hadès, toi que toutes les Puissances des cieux magnifient.

Même si tu as été déposé dans le tombeau comme un corps inanimé, en vertu de ta divinité, Maître, jusque parmi les morts tu t’es montré libre et, avec toi, de la corruption de l’Hadès tu as fait ressusciter le premier homme et toute sa race, grâce à ton adorable résurrection : c’est pourquoi avec les anges, toi l’Unique, le Sauveur, nous te magnifions. (…)

Toi qui as enfanté, Toute Sainte, le Verbe éternel devenu homme d’une façon extraordinaire en ton sein, celui qui par son sang précieux a recréé le monde et qui l’illumine lorsque la croix est exaltée, maintenant toutes les puissances des cieux te magnifient.

Livre d’heures du Sinaï (9e siècle)

 

 

 

Le jeudi saint

jeudi 28 mars 2024

Il faut vous dire un mot de ce que l’on entend par le mot de saint sacrifice de la messe. Vous savez que le saint sacrifice de la messe est le même que celui de la croix, qui a été offert une fois sur le Calvaire. Toute la différence qu’il y a, c’est que, quand Jésus-Christ s’est offert sur le Calvaire, ce sacrifice était visible (…). Mais, à la sainte messe, Jésus-Christ s’offre à son Père d’une manière invisible ; c’est-à-dire, que nous ne voyons que des yeux de l’âme et non de ceux du corps.

Voilà, mes frères, en abrégé, ce que c’est que le saint sacrifice de la messe. Mais, pour vous donner une idée de la grandeur du mérite de la sainte messe, mes frères, il me suffit de vous dire que la sainte messe réjouit toute la cour céleste, soulage toutes les pauvres âmes du purgatoire, attire sur la terre toutes sortes de bénédictions, et rend plus de gloire à Dieu que toutes les souffrances de tous les martyrs, que les pénitences de tous les solitaires, que toutes les larmes qu’il ont répandues depuis le commencement du monde et que tout ce qu’ils feront jusqu’à la fin des siècles.

Si vous m’en demandez la raison, c’est tout clair : toutes ces actions sont faites par des pécheurs plus ou moins coupables ; tandis que dans le saint sacrifice de la messe, c’est un Homme-Dieu égal à son Père qui lui offre le mérite de sa mort et passion. Vous voyez, d’après cela, mes frères, que la sainte messe est d’un prix infini.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

 

Le mercredi saint

mercredi 27 mars 2024

Voyez de quelle compassion le Christ a fait preuve à l’égard de Judas, l’homme qui a reçu tant d’amour et pourtant a trahi son propre Maître, ce Maître qui a gardé un silence sacré sans le trahir auprès de ses compagnons. Jésus, en effet, aurait pu facilement parler ouvertement et dire aux autres les intentions cachées de Judas et ses agissements ; mais non. Il a préféré faire preuve de miséricorde et de charité ; au lieu de le condamner, il l’a appelé ami (Mt 26,50). Si seulement Judas avait regardé Jésus dans les yeux comme Pierre l’a fait (Lc 22,61), Judas aurait été l’ami de la miséricorde de Dieu. Jésus a toujours éprouvé de la miséricorde.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997)

 

 

 

 

Le mardi saint

mardi 26 mars 2024

Le Verbe du ciel, descendu
Sans abdiquer sa gloire immense,
Accomplit son labeur ardu,
Puis vient au soir de l’existence.

Un disciple va le livrer
A ceux que mord la jalousie ;
Mais lui se livre le premier
A ses disciples, Pain de vie (Jn 6,35).

Pour nourriture et pour boisson,
Son Corps, son Sang il leur présente ;
Il veut apaiser par ce don
La faim, la soif qui les tourmentent.

En naissant, notre compagnon,
Notre nourriture à sa table,
En croix, il est notre rançon,
Dans le ciel, vision délectable.

Ô notre Sauveur immolé,
Qui du ciel nous ouvres les portes,
L’ennemi nous tient accablés :
Que ton aide nous réconforte.

A l’unique et trine Seigneur
Appartient la gloire éternelle ;
Qu’un jour il ouvre dans nos cœurs
Les sources de joie immortelle.

Liturgie latine

 

 

 

Le lundi saint

lundi 25 mars 2024

Le Seigneur [dit à Gertrude] : « Si tu as envie de m’offrir aussi le parfum que d’après l’Écriture, cette femme a répandu dévotement sur ma tête, après avoir brisé son vase (Mt 26,7), en sorte que « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jn 12,3), sache que tu le feras excellemment en aimant la vérité. Oui, celui qui aime la vérité et qui, pour la défendre, perd ses amis ou s’expose à d’autres peines, ou encore assume volontairement des fatigues, celui-là vraiment brise le vase et répand abondamment sur ma tête un parfum précieux, si bien que la maison est remplie de sa bonne odeur. Il devient en effet l’occasion d’un bon exemple. (…)

Elle reprit : « Ô Seigneur, il est dit que Marie avait acheté ce parfum précieux ; comment pourrai-je à mon tour vous rendre un hommage aussi grand que si j’avais fait pour vous pareil achat ? » Le Seigneur répondit : « Quiconque m’offre son bon vouloir en une affaire qu’il décide de mener à terme, pour mon amour, si grande que puisse être, par ailleurs, la peine qu’il lui faudra se donner, pourvu qu’il procure ma gloire, celui-là m’achète un parfum extrêmement précieux, et qui m’est on ne peut plus agréable, puisqu’en préférant mon honneur à son avantage, il s’expose volontairement à mille désagréments. Oui, vraiment, il l’achète pour moi, quand bien même il se trouverait toujours empêché d’exécuter son dessein. »

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

 

Dimanche des Rameaux et de la Passion

dimanche 24 mars 2024

Nous voici donc arrivés à la sainte et grande semaine de l’accomplissement des souffrances du Christ, et à nouveau nous apprenons en quoi, combien de fois, quand et à quel point s’est abaissé pour nous le Seigneur de gloire (1 Co 2,8), notre Dieu et notre créateur. En vérité, nous sommes tout illuminés quand nous nous pénétrons à nouveau de tout cela.

En effet, quelle âme de pierre n’est saisie de componction et ne se laisse fléchir en apprenant que le Seigneur est livré par un disciple aux mains des impies (cf. Ac 2,23) ? Il est lié par la main des soldats, mené devant un tribunal. Il est condamné; lui, la vérité, il s’entend appeler imposteur et charlatan (cf. Mt 27,63), lui, le sauveur de tous, on le frappe au visage et il supporte ; on le couvre de crachats et il ne se défend pas ; par dérision, on le ceint de la couronne d’épines, et il ne réduit pas en cendres ceux qui osent ces outrages ; il est revêtu d’un manteau de pourpre comme un roi et, comme un malfaiteur, frappé à coups de poings. Enfin il est crucifié, transpercé avec une lance. Il goûte à la mort, lui qui est la vie de tous. Et aussitôt, il ressuscite, nous relevant ainsi de notre déchéance, et il nous remet debout pour une inaltérable immortalité.

(…) Qu’allons-nous t’offrir, parce que dans ton inépuisable bonté, tu nous as considérés d’un si grand prix que, loin de mépriser ta créature perdue, tu es venu nous sauver par le moyen d’un extrême, d’un indicible abaissement ? Cependant, tu nous a rendus forts et tu nous as sauvés. Et de nos lèvres pécheresses et indignes, nous t’offrons toute la louange et l’action de grâces dont nous sommes capables. Cet exemple, nous sommes instamment priés de chercher à l’imiter, de nous y conformer dans les choses grandes et importantes et, tout autant, de le prendre pour modèle dans les choses petites et serviles. Car c’est cela rendre grâces dignement.

Saint Théodore le Studite (759-826)

 

 

 

« À partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir. »

samedi 23 mars 2024

Ô Seigneur, tout ce que tu nous enseignes pourrait sembler trop difficile, trop lourd, si tu parlais d’une autre tribune ; mais puisque tu nous instruis plus par l’exemple que par la parole, toi qui es « Seigneur et Maître » (Jn 13,14), comment oserons-nous dire le contraire, nous qui sommes les serviteurs et les élèves ? Ce que tu dis est parfaitement vrai, ce que tu ordonnes parfaitement juste ; cette croix d’où tu parles l’atteste. Ce sang qui coule à flots témoigne aussi ; il crie de toutes ses forces (Gn 4,10). Et enfin, cette mort même : si elle a pu déchirer à distance le voile du Temple et fendre les pierres les plus dures (Mt 27,51), comment ne ferait-elle pas de même, et plus encore, pour le cœur des croyants ; comment ne les amènerait-elle pas à se soumettre ?

Seigneur, nous voulons te rendre amour pour amour ; et si le désir de te suivre ne procède pas encore de notre amour pour toi, car il est bien faible, qu’il vienne du moins de notre amour de ton amour. Si tu nous attires après toi, « nous courrons à l’odeur de tes parfums » (Ct 1,4 LXX) : nous ne désirons pas seulement t’aimer, te suivre, mais nous sommes résolus à mépriser ce monde… lorsque nous voyons que toi, notre chef, tu n’as pas accaparé les joies de cette vie. Nous te voyons affronter la mort, non dans un lit, mais sur le bois qui rend la justice ; bien que roi, tu ne veux pas avoir d’autre trône que ce gibet… Entraînés par ton exemple de roi plein de sagesse, nous repoussons l’appel de ce monde et de son luxe, et prenant ta croix sur nos épaules, nous nous proposons de te suivre, toi seul… Accorde-nous seulement l’aide nécessaire ; rends-nous assez forts pour te suivre.

Saint Robert Bellarmin (1542-1621)