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Archive pour septembre 2017

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. » : le sacrement de réconciliation

dimanche 10 septembre 2017

 

Jesus Comforting

L’autre jour, quelqu’un, un journaliste, m’a posé une question étrange : « Vous-même, allez-vous en confession ? – Oui, je vais en confession chaque semaine, ai-je répondu. – Dieu doit être plus qu’exigeant si vous-même avez à vous confesser ».

C’était à mon tour de lui dire : « Il arrive parfois à votre propre enfant de mal agir. Que se passe-t-il quand il vous annonce : ‘Papa, je suis désolé !’ Que faites-vous ? Vous prenez votre enfant dans vos bras et vous l’embrassez. Pourquoi ? Parce que c’est votre façon de lui dire que vous l’aimez. Dieu fait la même chose. Il vous aime tendrement ». Si nous avons péché ou si nous avons commis une faute, faisons en sorte que cela nous aide à nous rapprocher de Dieu. Disons lui humblement : « Je sais que je n’aurais pas dû agir ainsi, mais même cette chute, je te l’offre ».

Si nous avons péché, si nous avons fauté, allons vers lui et disons-lui : « Je regrette ! Je me repens ! » Dieu est un père qui prend pitié. Sa miséricorde est plus grande que nos péchés. Il nous pardonnera.

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 117 rev.)

 

 

« Le Fils de l’homme est maître du sabbat. »

samedi 9 septembre 2017

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Chaque jour de la création est grand, admirable, mais nul ne peut se comparer au septième : alors ce n’est pas la création de l’un ou l’autre élément naturel qui est proposée à notre contemplation, mais le repos de Dieu lui-même et la perfection de toutes les créatures. Car nous lisons : « Le septième jour, Dieu acheva son œuvre qu’il avait faite, et il se reposa de toute l’œuvre qu’il avait créée » (Gn 2,2). Grand est ce jour, insondable ce repos, magnifique ce sabbat ! Ah, si tu pouvais comprendre ! Ce jour n’est pas tracé par la course du soleil visible, ne commence pas à son lever, ne finit pas à son couchant ; il n’a ni matin ni soir (cf Gn 1,5)…

Écoutons celui qui nous invite au repos : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le fardeau ; je restaurerai vos forces » (Mt 11,28). C’est la préparation du sabbat. Quant au sabbat lui-même, écoutons encore : « Prenez sur vous mon joug, et apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ; alors vous trouverez le repos » (v. 29). Voilà le repos, la tranquillité, voilà le vrai sabbat….

Car ce joug ne pèse pas, il unit ; ce fardeau a des ailes, non du poids. Ce joug, c’est la charité ; ce fardeau, c’est l’amour fraternel. C’est là où on trouve le repos ; là, on célèbre le sabbat ; là, on est délivré de tout travail d’esclave… Même s’il arrive que quelque péché s’y glisse, à cause de notre faiblesse, la célébration de ce sabbat n’est pas interrompue, car « la charité couvre une multitude de péchés » (1P 4,8). Il est donc juste que cette libération soit réservée pour le septième jour car « la charité de Dieu a été répandue dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rm 5,5).

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, I, 19.27 ; PL 195,522-530

 

 

 

Fête de la Nativité de la Vierge Marie

vendredi 8 septembre 2017

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Aujourd’hui une porte virginale s’avance ; par elle le Dieu qui est au-delà de tous les êtres doit « venir dans le monde » « corporellement », selon l’expression de Paul (He 1,6 ;Col 2,9). Aujourd’hui de la racine de Jessé une tige est sortie (Is 11,1), d’où s’élèvera pour le monde une fleur unie par sa nature à la divinité. Aujourd’hui, à partir de la nature terrestre, un ciel a été formé sur terre, par celui qui autrefois rendit solide le firmament en le séparant des eaux et en l’élevant dans les hauteurs. Mais c’est un ciel bien plus surprenant que le premier, car celui qui dans le premier créa le soleil s’est levé lui-même de ce nouveau ciel, comme un soleil de justice (Ml 3,20)… La lumière éternelle, née avant les siècles de la lumière éternelle, l’être immatériel et incorporel, prend un corps de cette femme, et comme un époux s’avance hors de la chambre nuptiale (Ps 18,6)…

Aujourd’hui, « le fils de l’artisan » (Mt 13,55), la Parole partout active de celui qui a tout fait par lui, le bras puissant du Dieu Très-Haut…, s’est construit une échelle vivante, dont la base est plantée en terre et dont le sommet s’élève jusqu’au ciel. Sur elle Dieu repose ; c’est elle dont Jacob a contemplé l’image (Gn 28,12) ; par elle Dieu est descendu dans son immobilité, ou plutôt s’est incliné avec condescendance, et ainsi « s’est rendu visible sur la terre et a conversé avec les hommes » (Ba 3,38). Car ces symboles représentent sa venue ici-bas, son abaissement par pure grâce, son existence terrestre, la vraie connaissance qu’il donne de lui-même à ceux qui sont sur terre. L’échelle spirituelle, la Vierge, est plantée en terre, car de la terre elle tient son origine, mais sa tête s’élève jusqu’au ciel… C’est par elle et par le Saint Esprit que « le Verbe s’est fait chair et qu’il a habité parmi nous » (Jn 1,14). C’est par elle et par le Saint Esprit que s’accomplit l’union de Dieu avec les hommes.

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l’Église
Homélie sur la Nativité de la Vierge, 3 (trad. cf SC 80, p.51)

 

 

« Sois sans crainte, désormais ce sont des hommes que tu prendras. »

jeudi 7 septembre 2017

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« Sur ta parole, je jetterai le filet. » C’est sur l’ordre de la grâce céleste, de l’inspiration surnaturelle, qu’il faut tendre le filet de la prédication. Sinon, le prédicateur jette en vain les lignes de ses paroles. La foi des peuples est obtenue non par des discours savamment composés, mais par la grâce de la vocation divine… Ô fructueuse humilité ! Quand ceux qui jusque-là n’avaient rien pris se fient à la parole du Christ, ils ramènent une multitude de poissons…

« Sur ta parole, je jetterai le filet. » Chaque fois que je l’ai jeté de moi-même, j’ai voulu garder pour moi ce qui t’appartient. C’est moi que j’ai prêché, et non toi ; mes paroles et non les tiennes. C’est pourquoi je n’ai rien pris. Ou, si j’ai pris quelque chose, ce n’est pas du poisson, mais des grenouilles, bonnes à bavarder mes louanges…

« Sur ta parole, je jetterai le filet. » Lâcher le filet sur la parole de Jésus Christ, c’est ne s’attribuer rien à soi-même mais attribuer tout à lui ; c’est vivre conformément à ce qu’on prêche. Alors on prend une énorme quantité de poissons.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 187 rev.)

 

 

Ecritures

 

 

« Il sortit et se retira dans un endroit désert. »

mercredi 6 septembre 2017

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Ne peut-on raisonnablement avancer que le désert est le temple sans bornes de notre Dieu ? Car celui qui habite dans le silence doit certainement se plaire dans les lieux retirés. C’est là que souvent il s’est manifesté à ses saints ; c’est à la faveur de la solitude qu’il a daigné rencontrer les hommes.

C’est dans le désert que Moïse, la face inondée de lumière, voit Dieu… Là, il est admis à converser familièrement avec le Seigneur ; il échange parole contre parole ; il s’entretient avec le Maître du ciel ainsi que l’homme a coutume de s’entretenir avec son semblable. Là, il reçoit le bâton puissant en prodiges ; et après être venu au désert comme pasteur de brebis, il quitte le désert en pasteur de peuples (Ex 3 ; 33,11 ; 34).

De la même manière, le peuple de Dieu, quand il doit être libéré d’Égypte et délivré des œuvres terrestres, ne gagne-t-il pas des lieux écartés, ne se réfugie-t-il pas dans les solitudes ? Oui, c’est dans le désert qu’il va approcher ce Dieu qui l’a arraché à la servitude… Et le Seigneur se faisait le chef de son peuple en guidant ses pas à travers le désert. Sur la route, de jour et de nuit, il déployait une colonne, flamme ardente ou nuée rayonnante, signe venu du ciel… Les enfants d’Israël obtinrent donc de voir le trône de Dieu et d’entendre sa voix, tandis qu’ils vivaient dans les solitudes du désert…

Faut-il ajouter qu’ils ne parviennent à la terre de leurs désirs qu’après avoir séjourné au désert ? Pour que le peuple entre un jour en possession d’une contrée où coulaient le lait et le miel, il lui a fallu d’abord passer par des lieux arides et incultes. C’est toujours par des campements au désert que l’on s’achemine vers la véritable patrie. Qu’il habite une terre inhabitable, celui qui veut « voir les biens du Seigneur dans la terre des vivants » (Ps 26,13). Qu’il soit l’hôte du désert, celui qui veut devenir le citoyen des cieux.

Saint Eucher (? – v. 450), évêque de Lyon
L’Éloge du désert (trad. Sœur Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 109)

 

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« Silence ! Sors de cet homme ! »

mardi 5 septembre 2017

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Le baptême, ce bain de la sainteté, enlève la souillure de notre péché, mais il ne change pas maintenant la dualité de notre vouloir et n’empêche pas les esprits du mal de nous combattre ou de nous entretenir dans l’illusion… Mais la grâce de Dieu a sa demeure dans la profondeur même de l’âme, c’est-à-dire dans l’entendement. Il est dit, en effet, que « la gloire de la fille du Roi est au-dedans » (Ps 44,15) : elle ne se montre pas aux démons. C’est pourquoi des profondeurs mêmes de notre cœur nous sentons comme sourdre le désir divin, quand nous nous souvenons ardemment de Dieu. Mais alors les esprits mauvais sautent dans les sens corporels et s’y cachent, profitant du relâchement de la chair… Ainsi donc, notre entendement, selon le divin apôtre Paul, se réjouit toujours de la loi de l’Esprit (Rm 7,22). Mais les sens de la chair veulent se laisser emporter sur la pente des plaisirs…

« La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas reçue » (Jn 1,5)… : le Verbe de Dieu, la vraie lumière, a jugé bon de se manifester à la création dans sa propre chair, en allumant en nous la lumière de sa connaissance divine dans son incommensurable amour de l’homme. L’esprit du monde n’a pas reçu le dessein de Dieu, c’est-à-dire ne l’a pas connu… ; pourtant le merveilleux théologien, l’évangéliste Jean ajoute : « Il était la vraie lumière, qui éclaire tout homme venant dans le monde… Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et le monde ne l’a pas connu. Il est venu dans ce qui était à lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu » (v.10-12)… Ce n’est pas de Satan que l’évangéliste dit qu’il n’a pas reçu la vraie lumière, car dès le commencement il lui est étranger puisqu’elle ne brille pas en lui. Mais il stigmatise justement par cette parole les hommes qui entendent les puissances et les merveilles de Dieu mais qui, à cause de leur cœur enténébré, ne veulent pas s’approcher de la lumière de sa connaissance.

Diadoque de Photicé (v. 400-?), évêque
Cent chapitres sur la connaissance, 78-80, dans La Philocalie (trad. Bellefontaine 1987, t. 8, p. 159 rev.)

 

 

 

lundi 4 septembre 2017

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Reconnaître le Christ dans son humilité et descendre à sa suite

lundi 4 septembre 2017

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« Mon âme se trouble en moi », ô Dieu, au souvenir de mes péchés ; « alors je me souviens de toi, depuis le pays du Jourdain » (Ps 41,7) — c’est-à-dire en me rappelant comment tu as purifié Naaman le lépreux dans son humble descente… « Il descendit et se lava sept fois dans le Jourdain, comme l’avait prescrit l’homme de Dieu, et il fut purifié » (2R 5,14). Descends toi aussi, ô mon âme, descends du char de l’orgueil dans les eaux salutaires du Jourdain, qui, de la source de la maison de David, coule maintenant sur le monde entier « pour laver tout péché et toute souillure » (Za 13,1). Assurément, cette source c’est l’humilité de la pénitence, qui coule à la fois grâce à un don du Christ et grâce à son exemple, et qui, prêchée désormais sur toute la terre, lave les péchés du monde entier… Notre Jourdain est un fleuve pur ; il sera donc impossible aux superbes de t’accuser, si tu te plonges entièrement en lui, si tu t’ensevelis, pour ainsi dire, dans l’humilité du Christ…

Bien sûr, notre baptême est unique, mais une telle humilité rebaptise. Elle ne réitère pas la mort du Christ en effet, mais elle accomplit la mortification et la sépulture du péché, et ce qui a été célébré sacramentellement au baptême trouve sous cette nouvelle forme son plein achèvement. Oui, une telle humilité ouvre les cieux, et rend l’esprit d’adoption ; le Père reconnaît son fils, reformé dans l’innocence et la pureté d’un enfant régénéré. C’est pourquoi l’Écriture mentionne à juste titre que la chair de Naaman a été rétablie comme celle d’un enfant nouveau-né… Nous qui avons perdu la grâce de notre premier baptême…voici que nous avons découvert le vrai Jourdain, c’est-à-dire la descente de l’humilité… À nous seulement de ne pas craindre de descendre plus profondément chaque jour… avec le Christ.

Bienheureux Guerric d’Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
4ème sermon pour l’Epiphanie (trad. SC 166, p. 299s)

 

 

 

« Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

dimanche 3 septembre 2017

Awan

Quand le Seigneur engage l’homme qui veut le suivre à renoncer à soi-même, nous trouvons son commandement difficile et dur à entendre. Mais si celui qui commande nous aide à l’accomplir, son commandement n’est ni difficile ni pénible… Et cette autre parole sortie de la bouche du Seigneur est également vraie : « Mon joug est facile à porter, et mon fardeau léger » (Mt 11,30). L’amour, en effet, adoucit ce que les préceptes peuvent avoir de pénible. Nous connaissons toutes les merveilles que l’amour peut accomplir… Quelles rigueurs les hommes n’ont-ils pas endurées, quelles conditions de vie indignes et intolérables n’ont-ils pas supportées pour arriver à posséder l’objet de leur amour ! … Pourquoi s’étonner que celui qui aime le Christ et veut le suivre renonce à soi-même pour l’aimer ? Car, si l’homme se perd en s’aimant soi-même, il doit sans aucun doute se trouver en se renonçant…

Qui refuserait de suivre le Christ jusqu’au séjour du bonheur parfait, de la paix suprême et de la tranquillité éternelle ? Il est bon de le suivre jusque-là ; encore faut-il connaître la voie pour y parvenir… Le chemin te semble couvert d’aspérités, il te rebute, tu ne veux pas suivre le Christ. Marche à sa suite ! Le chemin que les hommes se sont tracé est raboteux, mais il a été aplani quand le Christ l’a foulé en retournant au ciel. Qui donc refuserait d’avancer vers la gloire ?

Tout le monde aime à s’élever en gloire, mais l’humilité est la marche à gravir pour y arriver. Pourquoi lèves-tu le pied plus haut que toi ? Tu veux donc tomber au lieu de monter ? Commence par cette marche : déjà elle te fait monter. Les deux disciples qui disaient : « Seigneur, accorde-nous de siéger, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume », ne prêtaient aucune attention à ce degré d’humilité. Ils visaient le sommet et ne voyaient pas la marche. Mais le Seigneur leur a montré la marche. Eh bien, qu’a-t-il répondu ? « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire (Mc 10,37-38) ? Vous qui désirez parvenir au faîte des honneurs, pouvez-vous boire le calice de l’humilité ? » Voilà pourquoi il ne s’est pas borné à dire d’une manière générale : « Qu’il renonce à lui-même et qu’il me suive », mais il a ajouté : « Qu’il prenne sa croix et qu’il me suive ».

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 96 ; PL 38, 584-586 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 132)

 

 

 

Témoins en vertu des dons qu’ils ont reçus

samedi 2 septembre 2017

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De par leur vocation propre, il revient aux laïcs de chercher le Royaume de Dieu en administrant les choses temporelles de ce monde et en les ordonnant selon Dieu. Ils vivent au cœur de la société, engagés dans toutes et chacune des affaires du monde, plongés dans l’ambiance où se meuvent la vie de famille et la vie sociale dont leur existence est comme tissée. C’est là qu’ils sont appelés par Dieu, jouant ainsi le rôle qui leur est propre et guidés par l’esprit de l’Évangile, à travailler comme de l’intérieur, à la manière d’un ferment (Mt 13,33), à la sanctification du monde et à manifester ainsi le Christ aux autres, principalement par le témoignage de leur propre vie, par le rayonnement de leur foi, de leur espérance et de leur charité. C’est à eux qu’il revient particulièrement d’illuminer et d’ordonner toutes choses dans le domaine séculier auxquelles ils sont étroitement liés, en sorte qu’elles soient toujours accomplies selon le Christ, qu’elles croissent et soient à la louange du Créateur et Rédempteur…

L’apostolat des laïcs est une participation à la mission salvatrice de l’Église elle-même. Cet apostolat, tous y sont destinés par le Seigneur lui-même en vertu de leur baptême et de leur confirmation. Les sacrements, et en particulier la sainte Eucharistie, communiquent et alimentent cet amour envers Dieu et envers les hommes qui est l’âme de tout l’apostolat. Cependant, les laïcs sont par-dessus tout appelés à rendre l’Église présente et agissante en tout lieu et en toute circonstance où elle ne peut devenir le sel de la terre (Mt 5,13) que par leur intermédiaire. Ainsi tout laïc, en vertu des dons qu’il a reçus, est le témoin et, en même temps, l’instrument vivant de la mission de l’Église « selon la mesure du don du Christ » (Ep 4,7)…

C’est donc une magnifique tâche qui attend tous les laïcs : celle de travailler à ce que le plan divin du salut se réalise toujours davantage dans chacun des hommes en tous les temps et par toute la terre. Que de toutes parts donc, la voie leur soit ouverte afin que, selon leurs forces et les besoins actuels, ils puissent, eux aussi, travailler avec ardeur à l’œuvre salvatrice de l’Église.

Concile Vatican II
Lumen gentium, 31-33