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Archive pour le mot-clef ‘pasteur’

« Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. »

dimanche 26 avril 2015

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« Je suis le bon pasteur. » Le Christ peut dire à bon droit : « Je suis. » Pour lui, rien n’est passé ni futur ; tout lui est présent. C’est ce qu’il dit de lui-même dans l’Apocalypse : « Je suis l’alpha et l’oméga, le principe et la fin ; celui qui est, qui était et qui viendra, le Tout-Puissant » (Ap 1,8). Et dans l’Exode : « Je suis celui qui est. Tu diras aux fils d’Israël : ‘ Celui qui est m’a envoyé vers vous ‘ » (Ex 3,14).

« Je suis le bon pasteur. » Le mot « pasteur » vient du mot « paître ». Le Christ nous repaît de sa chair et de son sang, chaque jour, dans le sacrement de l’autel. Jessé, le père de David, a dit à Samuel : « Mon dernier fils est un enfant et il paît les brebis » (1S 16,11). Notre David à nous, petit et humble, comme un bon pasteur, paît aussi ses brebis…

On lit aussi dans Isaïe : « Comme un pasteur, il paîtra son troupeau ; dans ses bras il rassemblera les agneaux, il les portera dans son sein ; il portera lui-même les brebis mères (Is 40,11)… Le bon berger, en effet, quand il mène son troupeau au pâturage, ou qu’il l’en ramène, rassemble les tout petits agneaux qui ne peuvent pas encore marcher ; il les prend en ses bras, les porte en son sein ; il porte aussi les mères, celles qui doivent mettre bas ou celles qui viennent d’être délivrées. Ainsi fait Jésus Christ : chaque jour, il nous nourrit des enseignements de l’Évangile et des sacrements de l’Église. Il nous rassemble dans ses bras, qu’il a étendus sur la croix « pour réunir en un seul corps les enfants de Dieu qui étaient dispersés » (Jn 11,52). Il nous a recueillis dans le sein de sa miséricorde, comme une mère recueille son enfant.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 140)

 

 

 

 

« Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »

samedi 19 janvier 2013

« Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Dieu est accusé de se pencher vers l’homme, de s’asseoir près du pécheur, d’avoir faim de sa conversion et soif de son retour, d’accepter de manger les aliments de la miséricorde et de boire à la coupe de la bonté. Mais le Christ, mes frères, est venu à ce repas : la Vie est venue parmi ces convives pour faire vivre avec lui, de la même vie que lui, ceux qui allaient mourir. La Résurrection s’est allongée à cette table pour que ceux qui gisaient dans la mort se lèvent de leurs tombeaux ; la Grace s’est abaissée pour élever les pécheurs jusqu’au pardon ; Dieu est venu à l’homme pour que l’homme parvienne à Dieu ; le juge est venu au repas des coupables pour soustraire l’humanité à la sentence de condamnation ; le médecin est venu chez les malades pour rétablir leurs forces épuisées en mangeant avec eux ; le Bon Pasteur a penché l’épaule pour rapporter la brebis perdue au bercail du salut (Lc 15,3s)…

« Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Mais qui est pécheur, sinon celui qui refuse de se voir pécheur ? N’est-ce pas s’enfoncer dans son péché, et à vrai dire s’identifier au péché, que cesser de se reconnaître pécheur ? Et qui est injuste, sinon celui qui s’estime juste ?… Allons, pharisien, confesse ton péché, et tu pourras venir à la table du Christ. Le Christ pour toi se fera pain, ce pain qui sera rompu pour le pardon de tes péchés. Le Christ deviendra pour toi la coupe, cette coupe qui sera versée pour la rémission de tes fautes. Allons, pharisien, partage le repas des pécheurs, pour que tu puisses prendre ton repas avec le Christ. Reconnais-toi pécheur, et le Christ mangera avec toi. Entre avec les pécheurs au festin de ton Seigneur, et tu pourras ne plus être pécheur. Entre avec le pardon du Christ dans la maison de la miséricorde.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église

Sermon 30 ; PL 52, 285 (trad. cf En Calcat, Orval et Matthieu commenté, DDB 1985, p.77)

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« Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! »

jeudi 8 novembre 2012

     

Cet homme qui possède cent brebis est le bon pasteur (Jn 10,11), le Christ, le pasteur miséricordieux qui avait établi tout le troupeau de la race humaine en une seule brebis, c’est-à-dire en Adam. Il avait placé la brebis dans le Paradis enchanteur et dans la région des pâturages de vie. Mais elle, se fiant aux hurlements des loups, a oublié la voix du berger ; elle a perdu le chemin qui conduit au bercail du salut et s’est trouvée toute couverte de blessures mortelles. Le Christ est venu dans le monde chercher la brebis et l’a retrouvée dans le sein de la Vierge. Il est venu, il est né dans la chair, il a placé la brebis sur la croix, et l’a prise sur les épaules de sa Passion. Puis, tout rempli de la joie de la résurrection, il l’a élevée, par son Ascension, jusqu’à la demeure du ciel.

« Il réunit ses amis et ses voisins », c’est-à-dire les anges, « et il leur dit : ‘ Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ‘ ». Les anges jubilent et exultent avec le Christ pour le retour de la brebis du Seigneur. Ils ne s’irritent pas de la voir siéger devant eux sur le trône de majesté. Car l’envie n’existe plus au ciel dont elle a été bannie avec le diable. Grâce à l’Agneau qui a enlevé le péché du monde (Jn 1,29), le péché d’envie ne peut plus pénétrer dans les cieux.

Frères, le Christ est venu nous chercher sur la terre ; cherchons-le dans les cieux. Il nous a emportés dans la gloire de sa divinité ; nous, portons-le dans notre corps par la sainteté de toute notre vie.

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l’Église
Sermon 168, 4-6 ; CCL 24 B, 1032-1034 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 439)

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Le vrai Pasteur donne librement Sa vie pour ses brebis.

samedi 5 mai 2012

 

Jésus tourne ses yeux extatiques brillants de pleurs sur les visages tournés vers Lui et un sourire tremble sur ses lèvres, un sourire tellement spiritualisé dans un visage spiritualisé, qu’un frisson secoue la foule qui se rend compte du ravissement du Christ en une vision béatifique et son désir d’amour de la voir accomplie. Il se ressaisit. Il ferme un instant les yeux pour cacher le mystère que voit son esprit et que l’œil pourrait trop trahir. Et il reprend: “C’est pour cela que le Père m’aime, ô mon peuple, ô mon troupeau ! Parce que pour toi, pour ton bien éternel, je donne la vie. Ensuite, je la reprendrai. Mais avant je la donnerai pour que tu aies la vie et ton Sauveur pour ta propre vie. Et je la donnerai de sorte que tu t’en repaisses, me changeant de Pasteur en pâturage et en source qui donneront nourriture et boisson, non pas pour quarante années comme pour les hébreux dans le désert, mais pour tout le temps de l’exil à travers les déserts de la Terre. Personne, en réalité, ne m’enlève la vie. Ni ceux qui en m’aimant de tout eux-mêmes méritent que je m’immole pour eux, ni ceux qui me l’enlèvent à cause d’une haine sans mesure et d’une sotte peur. Personne ne pourrait me l’enlever si de Moi-même, je ne consentais pas à la donner et si le Père ne le permettait pas, pris tous les deux d’un délire d’amour pour l’Humanité coupable. C’est de Moi-même que je la donne, et j’ai le pouvoir de la reprendre quand je veux car il n’est pas convenable que la Mort puisse l’emporter sur la Vie. C’est pour cela que le Père m’a donné ce pouvoir, et même que le Père m’a commandé de le faire. Et par ma vie, offerte et consumée, les peuples deviendront un Peuple unique: le mien, le Peuple céleste des fils de Dieu, pour séparer dans les peuples les brebis des boucs et pour que les brebis suivent leur Pasteur dans le Royaume de la Vie éternelle.”

Extrait de la Traduction de “L’évangile tel qu’il m’a été révélé” de Maria Valtorta ©Centro Editoriale Valtortiano, Italie.

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Le bon Pasteur

dimanche 29 avril 2012

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,11-18.
Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n’est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

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