ACCUEIL

Archive pour le mot-clef ‘pardon’

Demander pardon et pardonner aux autres

lundi 7 novembre 2016

forgiveness-1

« Toutes les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à son alliance et à ses lois » (Ps 24,10). Ce que dit ce psaume de l’amour et de la vérité est de première importance… Il parle de l’amour, car Dieu ne regarde pas nos mérites mais sa bonté, en vue de nous pardonner nos péchés et de nous promettre la vie éternelle. Il parle aussi de la vérité, parce que Dieu ne manque jamais de tenir ses promesses. Reconnaissons ce modèle divin et imitons Dieu qui nous a manifesté son amour et sa vérité… Comme lui, accomplissons en ce monde des œuvres pleines d’amour et de vérité. Soyons bons envers les faibles, les pauvres et même envers nos ennemis.

Vivons dans la vérité en évitant de faire le mal. Ne multiplions pas les péchés, car celui qui présume de la bonté de Dieu, laisse s’introduire en lui la volonté de rendre Dieu injuste. Il se figure que, même s’il s’obstine dans ses péchés et refuse de s’en repentir, Dieu viendra quand même lui donner une place parmi ses fidèles serviteurs. Mais serait-il juste que Dieu te mette à la même place que ceux qui ont renoncé à leurs péchés, alors que tu persévères dans les tiens ? … Pourquoi donc veux-tu le plier à ta volonté ? Soumets-toi plutôt à la sienne.

Le psalmiste dit justement à ce propos : « Qui recherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur auprès de lui ? » (Ps 60,8 Vlg)… Pourquoi dire « auprès de lui » ? Beaucoup cherchent à s’instruire de l’amour du Seigneur et de sa vérité dans les Livres saints. Mais une fois qu’ils y sont parvenus, ils vivent pour eux, non pour lui. Ils recherchent leurs propres intérêts, non ceux de Jésus Christ. Ils prêchent l’amour et la vérité et ne les pratiquent pas. Quant à celui qui aime Dieu et le Christ, lorsqu’il prêche la vérité et l’amour divins, il les recherche pour Dieu et non dans son propre intérêt. Il ne prêche pas pour en retirer des avantages matériels, mais pour le bien des membres du Christ, c’est-à-dire de ses fidèles. Il leur distribue ce qu’il a appris en esprit de vérité, « de sorte que celui qui vit n’ait plus sa vie centrée sur lui-même, mais sur celui qui est mort pour tous » (2Co 5,15). « Qui cherchera la miséricorde et la vérité du Seigneur ? »

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Discours sur les psaumes, Ps 60,9 ; CCL 39,771 (trad. cf. Delhougne, Les Pères commentent, p. 400)

 

 

 

« Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » (Lc 11,4)

jeudi 11 août 2016

pardon01c

Chaque soir, avant de vous endormir, vous devez faire votre examen de conscience (car vous ne savez pas si vous serez encore de ce monde le lendemain ! ). Quel que soit le mal que vous avez fait, vous devez vous engager à réparer si c’est possible. Si, par exemple, vous avez volé quelque chose, essayez de le rendre. Si vous avez froissé quelqu’un, essayez de vous en excuser sans délai. S’il est impossible de réparer, exprimez à Dieu vos regrets ou vos remords. C’est très important, car nous devons être capables de contrition pour être rendus capables d’amour. Vous pourriez dire, par exemple : « Seigneur, je suis navré de t’avoir offensé et je te promets de faire de mon mieux pour ne plus recommencer ». Alors, tout à coup, quelle impression de bien-être, de délivrance, que de sentir son cœur purifié ! Souvenez-vous que Dieu est miséricorde. Il est notre Père prévenant, prêt à tout pardonner et à tout oublier, à la condition que nous essayions d’en faire autant envers ceux qui nous ont fait du tort.

Examinez donc le fond de votre cœur pour voir s’il n’y demeure pas enfouie quelque rancune envers votre prochain. Comment, en effet, pourrions-nous demander à Dieu de nous pardonner, alors que nous ne voulons pas pardonner aux autres ? Souvenez-vous que si vous vous repentez vraiment avec un cœur généreux, vos fautes seront oubliées aux yeux de Dieu. Il vous pardonnera toujours si votre repentir est sincère. Priez donc pour pardonner à ceux qui vous ont offensé, pour aimer ceux que vous n’aimez pas, et sachez ensuite pardonner comme Dieu vous a pardonné.

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame1995, p. 48)

 

 

 

Libérés par le Fils de l’homme qui se livre aux mains des hommes

lundi 8 août 2016

o7q9g1

Tous les peuples ont été libérés des puissances qui les tenaient captifs par notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui, oui c’est lui qui nous a rachetés. Comme dit l’apôtre Paul : « Il nous a pardonné tous nos péchés, il a supprimé le billet attestant notre désobéissance, il l’a annulé en le clouant à la croix. En se dépouillant lui-même, il a traîné les puissances du mal dans le cortège de son triomphe » (Col 2,13-15). Il a délivré les enchaînés et il a brisé nos liens, comme David l’avait dit : « Le Seigneur redresse les opprimés, le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur ouvre les yeux des aveugles ». Et encore : « Tu as brisé mes chaînes, je t’offrirai le sacrifice de louange » (Ps 145,7-8; 115,16-17).

Oui, nous sommes délivrés de nos chaînes, nous qui avons été rassemblés à l’appel du Seigneur par le sacrement du baptême…; nous avons été libérés par le sang du Christ et l’invocation de son nom… Donc, mes bien-aimés, une fois pour toutes nous sommes lavés par l’eau du baptême, une fois pour toutes nous sommes libérés, une fois pour toutes nous sommes accueillis dans le Royaume immortel. Une fois pour toutes, « heureux ceux dont les crimes sont pardonnés, dont les péchés sont couverts » (Ps 31,1; Rm 4,7). Maintenez avec courage ce que vous avez reçu, conservez-le pour votre bonheur, ne péchez plus. Désormais, gardez-vous purs et irréprochables pour le jour du Seigneur.

Saint Pacien de Barcelone (?-v. 390), évêque
Homélie sur le baptême, 7 (trad. bréviaire : 19e sam)

 

 

« Que votre paix vienne sur cette maison. »

jeudi 7 juillet 2016

001.jean-paul-ii

Depuis le 11 septembre 2001, dans le monde entier l’humanité a pris conscience, avec une intensité nouvelle, de la vulnérabilité de chacun et elle a commencé à envisager l’avenir avec un sentiment jusqu’alors inconnu de peur profonde. Face à ce sentiment, l’Église désire témoigner de son espérance, fondée sur la conviction que le mal, le « mysterium iniquitatis », le mystère de l’impiété (2Th 2,7), n’a pas le dernier mot dans les vicissitudes humaines. L’histoire du salut, racontée dans la sainte Écriture, projette une lumière intense sur toute l’histoire du monde, montrant que celle-ci est toujours accompagnée par la sollicitude miséricordieuse et providentielle de Dieu, qui connaît les chemins permettant d’atteindre les cœurs les plus endurcis et de tirer de bons fruits même d’une terre aride et inféconde.

Telle est l’espérance qui soutient l’Église… : avec la grâce de Dieu, le monde, où le pouvoir du mal semble une fois encore l’emporter, sera réellement transformé en un monde où les aspirations les plus nobles du cœur humain pourront être satisfaites, un monde où prévaudra la vraie paix.

Ce qui est récemment advenu, avec les sanglants épisodes rappelés ci-dessus, m’a poussé à reprendre une réflexion qui bien souvent jaillit du plus profond de mon cœur au souvenir d’événements historiques qui ont marqué ma vie, spécialement au cours de mes jeunes années. Les souffrances indicibles des peuples et des individus, et parmi eux beaucoup de mes amis et de personnes que je connaissais, causées par les totalitarismes nazi et communiste, ont toujours suscité en moi des interrogations et ont stimulé ma prière. Bien des fois, je me suis attardé à réfléchir à la question : quel est le chemin qui conduit au plein rétablissement de l’ordre moral et social qui est violé de manière aussi barbare ? La conviction à laquelle je suis parvenu en réfléchissant et en me référant à la révélation biblique est qu’on ne rétablit pleinement l’ordre brisé qu’en harmonisant entre eux la justice et le pardon. Les piliers de la véritable paix sont la justice et cette forme particulière de l’amour qu’est le pardon.

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002, §1-2 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

 

 

77 fois 7 fois

mardi 1 mars 2016

pardon

Sans pardon, c’est la vengeance. Tu m’as fait mal, c’est à ton tour. C’est la loi du Talion, de l’œil pour œil. La vengeance engendre la violence, et de plus en plus de violence. (…) Il est vrai que nous ne nous vengeons pas toujours, mais nous évitons l’autre, nous le rejetons par une attitude négative, une vengeance subtile, passive : le ressentiment, une mascarade de justice, pour notre amour-propre. Or, la blessure ne guérit pas, elle s’infecte, et se répand à tous les aspects de la vie.
Pardonner, ce n’est pas oublier (…). Le pardon n’est pas l’excuse. Excuser, c’est expliquer le mal, trouver une raison pour les actes de l’offenseur, comme s’il n’était pas responsable. (…) Aucune circonstance atténuante. Il faut le pardon, aucune justice là-dedans.
(…) Le pardon est un choix que tu fais, un cadeau que tu donnes à quelqu’un même s’il ne le mérite pas. Cela ne coûte rien, mais tu te sens riche une fois que tu l’as donné. Le pardon détourne les pulsions de vengeance, il apaise la colère initiale, libère de la haine en soi, de cette haine qui gruge l’existence, et mène à la paix intérieure. (…)
Le pardon est un acte d’amour. Il ne dissout rien des conséquences de la faute, mais enferme le fiel dans un tiroir verrouillé et ouvre la porte à une relation humaine nouvelle, à la vie. Le pardon, c’est l’amour pour l’être dans l’offenseur, c’est reconnaître les limites de l’homme dans l’autre, la faute et ses causes y étant liées, et absoudre l’être.
Le pardon engage l’entièreté de ce que nous sommes. Il demande un effort du cœur, de l’intelligence, des émotions. Sans une bonne dose d’humilité, sans refroidir son égo et se résoudre à se croire humain, égal à l’autre, impossible de pardonner. Et ça prend de la patience. Le pardon prend du temps, ne se fait pas sur un coup de tête. Le pus doit sortir à son rythme.
Enfin, l’aspect le plus important, peut-être, il nécessite la confrontation de l’offenseur et de la victime. Un être devant l’autre. Pas d’accord, rien à comprendre. Seulement pardonner.

Jean-Marc Ouellet, essayiste
Extrait de « Quoi ! Pardonner ? »
Magazine littéraire électronique Le Chat Qui Louche, Québec

 

 

 

Carême 2016 – jour 16

samedi 27 février 2016

e2d16bf8b7b217e788f00d1ea3deac3b

Mes enfants, il faut que vous accordiez votre temps à mon appel ; pensez à moi au travers de votre journée, et ainsi je pourrai soulager vos peines et vous libérer pour prier. Laissez-moi vous prendre par la main tout au long de votre vie pour vous amener aux pieds de mon Fils qui vous accordera Sa Bénédiction et Son Pardon. Mon Fils attend votre venue, et pourtant vous tardez tant à vous présenter. Venez, mes enfants, mon Fils vous habillera d’un blanc étincelant afin que vous soulagiez ceux qui en ont grand besoin. Je pleure de votre monde d’indifférence et de violence, venez faire le don de vous-même pour accorder votre amour à autrui et à son évolution vers le chemin de Dieu le Père.

Marie Mère des hommes – mars 1996

 

 

 

Carême 2016 – jour 10

samedi 20 février 2016

careme

Mes enfants, ce temps est un temps de réflexion en Dieu le Père, un temps de prière et de jeûne, un temps d’union et de réconciliation avec votre Père Céleste. Venez, mes enfants, déposer le fardeau de vos peines et vous repartirez avec la connaissance pour enseigner et accompagner.
Mes enfants, Dieu le Père a besoin de vous tous sur cette terre, offrez-Lui votre amour, faites le don de vous-mêmes, afin que l’union soit la réunion du peuple Divin.
Mes enfants, priez, priez, priez.

Je suis Marie Mère des hommes et suis présente comme médiatrice. Je suis l’union entre le Ciel et la terre pour qu’éclate à jamais le plan Divin au travers de Son peuple. Je suis votre mère pour sécher vos larmes et vous réchauffer dans les ténèbres de la nuit. Je vous guiderai sur le chemin de la lumière car telle est la volonté de mon Fils.

Merci de me lire et Je vous demande de me relire et de mettre en pratique la prière et les sacrifices afin de sauver vos frères.

Marie Mère des hommes – mars 1996

 

 

 

Carême 2016 – jour 9

vendredi 19 février 2016

3089526211_1_3_cpLUWj5O

Mes enfants, il faut secourir la vie en tout être et commencer par sa propre vie. Celle-ci est à l’image de Dieu et par cet acte de sa propre responsabilité et acceptation en Dieu le Père, il vous faut secourir toutes les autres vies.
La vie est acte d’amour, et au travers de ce sentiment l’unité de deux êtres forme l’être dans son consentement mental. Il faut aider, pardonner, mais surtout soutenir la vie de Dieu le Père et celle qui est procréée sur cette terre.

Marie Mère des hommes – février 1996

 

 

 

« Va te réconcilier avec ton frère ! »

vendredi 19 février 2016

AO06

Frères, qu’il ne subsiste pas de désaccord parmi vous, vu que ce sont les saints jours [du Carême]… Peut-être qu’en pensée vous vous mettez à dire : « Je veux faire la paix, mais c’est mon frère qui m’a offensé … et il ne veut pas solliciter mon pardon ». Que faire alors ? … Il faut que s’interposent entre vous des tiers, amis de la paix… Quant à toi, sois prêt à pardonner, sois totalement prêt à lui remettre sa faute de tout ton cœur. Si tu es prêt à lui remettre sa faute, tu la lui as déjà remise.

Il te reste encore à prier : prie pour lui afin qu’il te demande pardon, car tu sais qu’il n’est pas bon pour lui de ne pas le faire. Prie donc pour lui… ; dis au Seigneur : « Tu sais que je n’ai pas offensé mon frère… et qu’il lui est nuisible de m’avoir offensé ; quant à moi, je te demande de bon cœur de lui pardonner ».

Voilà ce que vous avez à faire pour vivre en paix avec vos frères …, pour que nous fassions la Pâque sereinement et que nous puissions célébrer sereinement la Passion de celui qui ne devait rien à personne et qui a remboursé les dettes à la place des débiteurs, le Seigneur Jésus Christ, qui n’a offensé personne et que, pour ainsi dire, le monde entier a offensé. Ce ne sont pas des châtiments qu’il a exigés, mais des récompenses qu’il a promises… C’est lui-même que nous prenons à témoin dans nos cœurs : si nous avons offensé quelqu’un, nous allons demander pardon ; si quelqu’un nous a offensés, nous sommes prêts à pardonner et à prier pour nos ennemis.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 211, 5-6 (SC 116, p. 169)

 

 

 

Carême 2016 – jour 6

mardi 16 février 2016

959914wwwtvnhu99d92d64397c3af14e89c0058c36eaa0

Je suis présente chaque jour et je donne les signes de ma présence ; il faut que votre prière s’enflamme et vous toucherez ses grâces encore plus facilement. Il n’est besoin que d’une écoute attentive et d’un cœur largement ouvert pour séduire le cœur d’autrui et l’appeler à se réjouir de la connaissance Divine.
Ouvrez vos maisons, ouvrez vos cœurs pour que le monde observe et se réjouisse des grâces qui vous inondent. Dans l’union de votre famille, priez sans relâche pour que les familles désunies se rallient à l’union de compréhension et de tolérance. Ouvrez votre cœur à la foi et laissez-nous agir matériellement sans doute et sans peur.
Vous subissez un peu plus chaque jour les désagréments que le monde se crée en se séparant de son Frère et de son Père. Il est si simple de dire : « Oui Père, je t’aime et je te demande pardon » pour enfin laisser entrer la lumière de la connaissance et de la force vive d’un amour sans limites et si suave.

Marie Mère des hommes – janvier 1996