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Archive pour le mot-clef ‘générosité’

Imiter la générosité de Dieu

lundi 6 novembre 2023

L’homme n’a rien de plus commun avec Dieu que la capacité de faire le bien ; et même si nous n’en sommes capables que dans une mesure toute différente, faisons du moins tout ce que nous pouvons. Dieu a créé l’homme et l’a relevé après sa chute. Toi donc ne méprise pas celui qui est tombé dans la misère. Dieu, ému par la grande détresse de l’homme, lui a donné la Loi et les prophètes, après lui avoir donné la loi non écrite de la nature. Il a pris soin de nous conduire, de nous conseiller, de nous corriger. Finalement il s’est donné lui-même en rançon pour la vie du monde. (…)

Lorsque toi tu navigues le vent en poupe, tends la main à ceux qui font naufrage. Quand tu es en bonne santé et dans l’abondance, porte secours aux malheureux. N’attends pas d’apprendre à tes dépens combien l’égoïsme est un mal et combien il est bon d’ouvrir son cœur à ceux qui sont dans le besoin. Prends garde, parce que la main de Dieu corrige les présomptueux qui oublient les pauvres. Tire leçon des malheurs d’autrui et prodigue à l’indigent ne serait-ce que les plus petits secours. Pour lui, qui manque de tout, ce ne sera pas rien.

Pour Dieu non plus d’ailleurs, si tu as fait ton possible. Que ton empressement à donner ajoute à l’insignifiance de ton don. Et si tu n’as rien, offre-lui tes larmes. La pitié jaillie du cœur est un grand réconfort pour le malheureux, et une compassion sincère adoucit l’amertume de la souffrance.

Saint Grégoire de Nazianze (330-390)

 

 

 

La bonté généreuse de Dieu

mercredi 29 janvier 2020

Réfléchissant, un jour, sur diverses grâces multiples reçues de la bonté généreuse de Dieu, Gertrude se jugea misérable et indigne de toute faveur, puisqu’elle avait à ce point gaspillé par négligence tant de dons reçus de Dieu qu’elle ne voyait pas qu’elle en eût tiré le moindre fruit ni pour elle en en profitant ou en rendant grâces, ni pour les autres qui, en en prenant conscience, eussent pu y trouver motif d’édification et d’avancement dans la connaissance de Dieu.

Cette lumière la consola : Que le Seigneur, parfois, ne répand pas sur ses saints les grâces pour exiger qu’ils lui rendent de chacune le fruit convenable, car la fragilité humaine y met souvent obstacle. Mais, parce que la bonté et la générosité débordante de Dieu ne connaissent pas de mesure, bien qu’il sache que l’homme ne peut toutes les faire fructifier, il ne s’emploie pourtant pas moins à accumuler les grâces pour assurer au moins à l’homme une accumulation de béatitude éternelle.

Comme il arrive d’ordinaire pour les choses terrestres qu’on donne parfois à un tout petit qui ne sait pas l’utilité qu’il doit en attendre, pour qu’il soit plus tard, une fois adulte, comblé de biens, ainsi le Seigneur, quand il confère à ses élus la grâce en cette vie, leur prépare et assure des biens dont la jouissance éternelle les rendra heureux dans les cieux.

Sainte Gertrude d’Helfta (1256-1301)

 

 

 

 

« Jésus étendit la main et le toucha. »

jeudi 17 janvier 2013

Le geste affectueux de Jésus qui s’approche des lépreux pour les réconforter et les guérir a son expression pleine et mystérieuse dans sa Passion. Supplicié et défiguré par la sueur de sang, par la flagellation, par le couronnement d’épines, par la crucifixion, abandonné par ceux qui ont oublié ses bienfaits, Jésus dans sa Passion s’identifie avec les lépreux. Il devient leur image et leur symbole, comme le prophète Isaïe en avait eu l’intuition en contemplant le mystère du Serviteur du Seigneur : « Il n’avait ni beauté ni éclat, il était méprisé, abandonné des hommes, semblable à quelqu’un devant qui on cache son visage… Et nous, nous pensions qu’il était châtié, frappé par Dieu et humilié » (Is 53,2-4). Mais c’est précisément des plaies du corps supplicié de Jésus et de la puissance de sa résurrection que jaillissent la vie et l’espérance pour tous les hommes frappés du mal et des infirmités.

L’Église a toujours été fidèle à sa mission d’annoncer la parole du Christ, unie aux gestes concrets de miséricorde solidaire à l’égard des plus humbles, des derniers. Au cours des siècles, il y a eu un crescendo de dévouement bouleversant et extraordinaire en faveur de ceux qui étaient frappés par les maladies humainement les plus répugnantes. L’histoire met nettement en lumière le fait que les chrétiens ont été les premiers à se préoccuper du problème des lépreux. L’exemple du Christ avait fait école ; il a porté beaucoup de fruit en gestes de solidarité, de dévouement, de générosité et de charité désintéressée.

Bienheureux Jean-Paul II
Homélie prononcée devant des jeunes

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