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« Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent. »

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Quelqu’un se dira peut-être… : « Qu’est-ce qu’ils ont abandonné de si précieux à l’appel du Seigneur, ces deux pêcheurs qui n’avaient presque rien ? »… Ils ont beaucoup quitté, puisqu’ils ont renoncé à tout, si peu que soit ce tout. Nous, au contraire, nous nous attachons à ce que nous avons, et nous recherchons avidement ce que nous n’avons pas. Pierre et André ont donc beaucoup abandonné lorsqu’ils ont tous deux renoncé au simple désir de posséder ; ils ont beaucoup abandonné, puisqu’en renonçant à leurs biens, ils ont aussi renoncé à leurs convoitises…

Que personne donc, même lorsqu’il voit que certains ont renoncé à de grandes richesses, ne dise en lui-même : « Je voudrais bien les imiter dans leur mépris de ce monde, mais je n’ai rien à abandonner, je ne possède rien. » Vous abandonnez beaucoup, mes frères, si vous renoncez aux désirs de ce monde. En effet, le Seigneur se contente de nos biens extérieurs, si minimes soient-ils : c’est le cœur qu’il considère et non la valeur marchande, il ne regarde pas combien nous lui sacrifions, mais combien d’amour accompagne notre offrande.

Car à ne considérer que les biens extérieurs, voilà que nos saints marchands ont payé de leurs filets et de leur barque la vie éternelle, celle des anges. Le Royaume de Dieu n’a pas de prix, et pourtant il te coûte ni plus ni moins que ce que tu possèdes.

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l’Église
Homélies sur l’Évangile, n°5

 

 

 

 

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