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Archive pour le mot-clef ‘apostolique’

« Je crois en l’Église (…) apostolique. »

jeudi 4 février 2021

Par qui nous vient la foi qui découle des Écritures ? Par qui, par quel intermédiaire, quand et à qui la doctrine qui nous fait chrétiens nous est-elle parvenue ? (…) Le Christ Jésus notre Seigneur (…) a déclaré lui-même pendant son séjour sur la terre qui il était, ce qu’il avait été, quelles étaient les volontés de son Père dont il était chargé, quels devoirs il prescrivait aux hommes. Jésus a déclaré tout cela en public, devant le peuple, ou bien dans des entretiens privés avec ses disciples, parmi lesquels il en avait choisi douze pour vivre avec lui et ensuite pour enseigner les nations (Mc 3,14). L’un d’eux ayant été destitué, il a ordonné aux onze autres, au moment de retourner vers son Père, d’aller enseigner les nations et de les baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit (Mt 28,19). Les apôtres — ce terme signifie « envoyés » — (…) ont tous reçu la force promise de l’Esprit Saint qui leur a donné le don des miracles et des langues.

Ils ont établi la foi en Jésus Christ d’abord en Judée et ils y ont institué des églises, puis ils sont partis à travers le monde et ont annoncé aux nations la même doctrine et la même foi. Dans chaque ville ils ont fondé des églises, et dès ce moment, toutes les autres églises ont pris d’elles la bouture de la foi et la semence de la doctrine et continuent jour après jour à s’en alimenter pour devenir elles-mêmes des églises. C’est pourquoi elles sont regardées comme apostoliques, en tant que rejetons des églises fondées par les apôtres. (…) Si nombreuses et si grandes qu’elles soient à présent, ces églises ne sont que cette primitive Église des apôtres dont toutes procèdent. Elles sont toutes primitives, toutes apostoliques, puisque toutes sont une.

Tertullien (v. 155-v. 220)

 

 

Une, sainte, catholique et apostolique…

jeudi 14 février 2013

La caractéristique que je désire particulièrement souligner dans l’action menée par les apôtres des Slaves, Cyrille et Méthode, c’est leur manière pacifique d’édifier l’Église, inspirés qu’ils étaient par leur conception de l’Église une, sainte et universelle… Dès leur époque, les divergences entre Constantinople et Rome avaient commencé à devenir des motifs de désunion, même si la déplorable scission entre les deux parties de la même chrétienté ne devait se produire que plus tard… Il ne paraît donc nullement anachronique de voir dans les saints Cyrille et Méthode les précurseurs authentiques de l’œcuménisme, car ils ont voulu efficacement éliminer ou diminuer toutes les divisions véritables ou seulement apparentes entre les diverses communautés appartenant à la même Église…

La sollicitude fervente que les deux frères ont montrée — et particulièrement Méthode, en raison de sa responsabilité épiscopale — pour garder l’unité de la foi et de l’amour entre les Églises dont ils faisaient partie, c’est-à-dire l’Église de Constantinople et l’Église romaine d’une part, et les Églises naissantes en terre slave d’autre part, a été et restera toujours leur grand mérite… Dans cette période agitée, marquée également par des conflits armés entre peuples chrétiens voisins, les saints frères de Thessalonique ont gardé une fidélité ferme et très vigilante à la juste doctrine et à la tradition de l’Église parfaitement unie… Méthode, en particulier, n’hésitait pas à faire face aux incompréhensions, aux oppositions et même aux diffamations et aux persécutions physiques, plutôt que de manquer à son loyalisme ecclésial exemplaire… A cause de cela, il restera toujours un maître pour tous ceux qui, à n’importe quelle époque, cherchent à atténuer les différends en respectant la plénitude multiforme de l’Église qui, conformément à la volonté de son fondateur Jésus Christ, doit être toujours une, sainte, catholique et apostolique.

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005)
Encyclique « Slavorum apostoli », §11, 14-15 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)