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Archive pour le mot-clef ‘foi’

La foi qui purifie

dimanche 9 octobre 2016

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Que représentent les dix lépreux sinon l’ensemble des pécheurs ?… Lorsque le Christ notre Seigneur est venu, tous les hommes souffraient de la lèpre de l’âme, même s’ils n’étaient pas tous atteints de celle du corps… Or la lèpre de l’âme est bien pire que celle du corps.

Mais voyons la suite. « Ils s’arrêtèrent à distance et lui crièrent : ‘Jésus, Maître, prends pitié de nous’ ». Ces hommes se tenaient à distance car ils n’osaient pas, étant donné leur état, s’avancer plus près de lui. Il en va de même pour nous : tant que nous demeurons dans nos péchés, nous nous tenons à l’écart. Donc, pour retrouver la santé et guérir de la lèpre de nos péchés, supplions d’une voix forte et disons : « Jésus, Maître, prends pitié de nous ». Cette supplication ne doit toutefois pas venir de notre bouche, mais de notre cœur, car le cœur parle d’une voix plus forte. La prière du cœur pénètre dans les cieux et s’élève très haut, jusqu’au trône de Dieu.

Saint Bruno de Segni (v. 1045-1123), évêque
Commentaire sur l’évangile de Luc, 2, 40 ; PL 165, 426-428 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 449)

 

 

 

 

Marcher sur les eaux, traverser le feu

mardi 2 août 2016

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Le savoir intellectuel ne nous libère pas de la peur. Mais celui qui marche selon la foi est totalement libre ; en vrai enfant de Dieu, il peut user librement de chaque chose. Ceux qui sont épris d’amour pour cette foi usent comme Dieu lui-même de tous les éléments de la création, car la foi a le pouvoir de faire une créature nouvelle à la ressemblance de Dieu…

La connaissance intellectuelle ne peut rien faire sans une base matérielle ; elle n’a pas l’audace d’accomplir ce qui n’a pas été donné à la nature. Le corps ne peut pas marcher sur la surface des eaux ; ceux qui s’approchent du feu se brûlent. Dès lors la simple connaissance se tient sur ses gardes ; elle ne se laisse jamais aller au-delà des limites naturelles. Mais la foi a le pouvoir d’aller plus loin et dit : « Si tu passes à travers le feu, il ne te brûlera pas. Et les fleuves ne t’engloutiront pas » (Is 43,2). Souvent la foi accomplit de telles choses aux yeux de toute la création. S’il avait été donné à l’intellect d’essayer de faire les mêmes choses, il n’aurait jamais osé.

Par la foi beaucoup sont entrés dans les flammes…, ils ont traversé le feu sains et saufs, et ils ont marché sur la mer comme sur la terre ferme. Toutes ces choses étaient plus hautes que la nature et contraires aux modes de la simple connaissance intellectuelle. Elles ont montré combien celle-ci était vaine en toutes ses voies et toutes ses lois. Vois-tu comme l’intellect observe les conditions de la nature ? Et vois-tu comme la foi va son chemin en marchant plus haut que la nature ?

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, n° 62 (trad. Touraille, DDB 1981, p. 331 rév)

 

 

 

La transmission du Credo : « Je crois ! Viens en aide à mon peu de foi ! »

lundi 16 mai 2016

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Qu’il s’agisse d’étudier la foi ou de la confesser, acquiers et retiens seulement celle qui t’est transmise aujourd’hui par l’Église, celle qui s’appuie sur toute l’Écriture. Tous ne peuvent pas lire les Écritures ; les uns à cause de leur ignorance, les autres parce que leurs occupations les éloignent de la connaissance. Pour que cette ignorance n’entraîne pas la mort de l’âme, nous renfermons dans ces quelques versets du Credo tout l’enseignement de la foi…

La foi dont tu viens d’entendre le texte, garde-la dans ta mémoire. Reçois aussi, quand le moment sera venu, sur chacun de ses articles, le témoignage des divines Écritures. Car ce n’est pas le caprice des hommes qui a composé ce résumé de la foi ; on a choisi les points les plus importants, à travers toute l’Écriture, pour récapituler l’ensemble de la foi. Et de même que la semence de moutarde renferme dans une petite graine de nombreux rameaux (Mt 13,32), de même ce symbole de la foi, en peu de mots, enveloppe toute la sagesse de la dévotion contenue dans l’Ancien et le Nouveau Testament.

Faites donc attention, mes frères, gardez l’enseignement qui vous est transmis maintenant, et « gravez-le sur les tables de vos cœurs » (2Co 3,3)… Comme dit l’apôtre Paul : « Je vous en adjure, en présence de Dieu qui donne vie à toutes choses et en présence de Jésus Christ qui a rendu témoignage devant Ponce Pilate dans une belle profession de foi : gardez sans tache cette foi qui vous a été transmise, jusqu’à la manifestation de notre Seigneur Jésus Christ » (1Tm 6,13s).

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l’Église
Catéchèses baptismales, n°5, 12-13 ; PG 33, 520-524 (trad. bréviaire 31e jeu.)

 

 

Carême 2016 – jour 24

mardi 8 mars 2016

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Mes enfants, unissez-vous vite, les temps pressent car l’Amour et la Paix s’effritent trop rapidement. Venez prier pour les peines de mon Fils, Il soulagera les vôtres par votre amour d’enfants, car c’est uniquement en son sein que vous connaîtrez la plénitude de l’Amour et de la Paix ; si mon Fils n’est en vous, alors vous n’êtes en personne et ne pourrez aimer. Venez et faites connaître ma parole, car j’enseigne beaucoup et partout, mais la timidité de la foi dresse la barrière entre les hommes, et le Malin échafaude celle-ci pour corrompre ceux qui doivent donner l’exemple.

Marie Mère des hommes – février 1997

 

 

 

« Rien n’a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour. »

jeudi 28 janvier 2016

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Ayez soin de tenir des réunions plus fréquentes, pour offrir à Dieu votre eucharistie — votre action de grâce — et vos louanges. Car, en vous assemblant souvent, vous anéantissez les forces de Satan, et sa pernicieuse puissance se dissipe devant l’unanimité de votre foi. Quoi de meilleur que la paix, cette paix qui désarme tous nos ennemis spirituels et charnels ?

Vous n’ignorez aucune de ces vérités, si vous avez pour Jésus Christ une foi et une charité parfaites. Ces deux vertus sont le principe et la fin de la vie : la foi en est le principe, la charité en est la perfection ; l’union des deux, c’est Dieu même ; toutes les autres vertus leur font cortège pour conduire l’homme à la perfection. La profession de la foi est incompatible avec le péché, et la charité avec la haine. « C’est aux fruits qu’on reconnaît l’arbre » (Mt 12,33) : de même c’est à leurs œuvres qu’on reconnaîtra ceux qui font profession d’appartenir au Christ. Car en ce moment il ne s’agit pas pour nous de faire simplement profession de la foi, mais de la mettre effectivement en pratique avec persévérance jusqu’à la fin.

Mieux vaut être chrétien sans le dire que de le dire sans l’être. C’est très bien d’enseigner, à condition de pratiquer ce qu’on enseigne. Nous n’avons donc qu’un seul maître (Mt 23,8), celui qui « a dit, et tout a été fait » (Ps 32,9). Mêmes les œuvres qu’il a accomplies en silence sont dignes du Père. Celui qui comprend véritablement la parole de Jésus, celui-là peut entendre son silence même ; c’est alors qu’il sera parfait : il agira par sa parole, et se manifestera par son silence. Rien n’échappe au Seigneur ; nos secrets mêmes sont dans sa main. Faisons donc toutes nos actions avec la pensée qu’il habite en nous ; nous serons ainsi ses temples, et lui-même sera notre Dieu résidant en nous.

Saint Ignace d’Antioche (?-v. 110), évêque et martyr
Lettre aux Ephésiens, § 13-15 (trad. coll. Icthus, vol. 2, p. 80)

 

 

 

Première lettre de saint Jean 4,19-21.5,1-4.

jeudi 7 janvier 2016

85170dreamjordan.comien-aimés, nous aimons parce que Dieu lui-même nous a aimés le premier.
Si quelqu’un dit : « J’aime Dieu », alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il voit, est incapable d’aimer Dieu, qu’il ne voit pas.
Et voici le commandement que nous tenons de lui : celui qui aime Dieu, qu’il aime aussi son frère.
Celui qui croit que Jésus est le Christ, celui-là est né de Dieu ; celui qui aime le Père qui a engendré aime aussi le Fils qui est né de lui.
Voici comment nous reconnaissons que nous aimons les enfants de Dieu : lorsque nous aimons Dieu et que nous accomplissons ses commandements.
Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements ; et ses commandements ne sont pas un fardeau,
puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi.

 

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« Chaque arbre se reconnaît à son fruit. »

samedi 12 septembre 2015

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Si vous croyez au Christ, faites les oeuvres du Christ, afin que vive votre foi ; l’amour animera cette foi, l’action en fera la preuve. Vous qui prétendez demeurer en Jésus Christ, il faut marcher comme lui. Si vous recherchez la gloire, si vous enviez les heureux de ce monde, si vous dites du mal des absents et si vous rendez le mal pour le mal, ce sont là des choses que le Christ n’a pas faites. Vous dites que vous connaissez Dieu, mais vos actes le nient…: « Cet homme m’honore des lèvres, dit l’Écriture, mais son cœur est loin de moi » (Is 29,13; Mt 15,8)…

Or la foi, même droite, ne suffit pas à faire un saint, un homme droit, si elle n’opère pas dans l’amour. Celui qui est sans amour est incapable d’aimer l’Épouse, l’Église du Christ. Et les oeuvres, même accomplies dans la droiture, ne parviennent pas sans foi à rendre le cœur droit. On ne peut attribuer la droiture à un homme qui ne plaît pas à Dieu ; or, « Sans la foi, il est impossible de plaire à Dieu » (He 11,6). Celui qui ne plaît pas à Dieu, Dieu ne saurait lui plaire. Mais celui à qui Dieu plaît ne saurait déplaire à Dieu. Et celui à qui Dieu ne plaît pas, l’Église-Épouse non plus ne lui plaît pas. Comment donc pourrait-il être droit, celui qui n’aime ni Dieu ni son Église, à laquelle il est dit : « Les justes savent t’aimer » (Ct 1,3 Vulg).

Au saint, la foi ne suffit pas sans les oeuvres, ni les oeuvres sans la foi, pour faire la rectitude de l’âme. Frères, nous qui croyons au Christ, il nous faut tenter de suivre une voie droite. Élevons à Dieu nos cœurs et nos mains ensemble, afin d’être trouvés entièrement droits, confirmant par des actes de droiture la rectitude de notre foi, aimant l’Église-Épouse et aimés de l’Époux, notre Seigneur Jésus Christ, béni par Dieu dans les siècles des siècles.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
24ème sermon sur le Cantique (trad. Béguin, Seuil 1953, p. 296 rev.)

 

 

 

« Augmente en nous la foi. » (Lc 17,5)

samedi 8 août 2015

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Le mot « foi » est unique en tant que vocable, mais il a une double signification. Il y a en effet un aspect de la foi qui se rapporte aux dogmes ; il s’agit de l’assentiment sur telle vérité donnée. Cet aspect de la foi est profitable à l’âme, selon la parole du Seigneur : « Celui qui écoute mes paroles et croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle » (Jn 5,24)…

Mais il y a un second aspect de la foi : c’est la foi qui nous est donnée par le Christ comme un charisme, gratuitement, comme un don spirituel. « A l’un est donnée par l’Esprit une parole de sagesse, à un autre une parole de science selon le même Esprit, à un autre la foi dans le même Esprit, à un autre le charisme de guérir » (1Co 12,8-9). Cette foi qui nous est donnée comme une grâce par l’Esprit Saint n’est donc pas seulement la foi dogmatique, mais elle a la puissance de réaliser ce qui dépasse les forces humaines. Celui qui possède cette foi « dira à cette montagne : ‘ Déplace-toi d’ici à là, et elle se déplacera ‘ ». Car lorsque quelqu’un prononce cette parole avec foi, « en croyant qu’elle va s’accomplir, et sans hésitation intérieure » (Mc 11,23) alors il reçoit la grâce de sa réalisation. C’est de cette foi qu’il est dit : « Si vous aviez de la foi gros comme une graine de moutarde ». En effet, la graine de moutarde est toute petite mais elle recèle une énergie de feu ; semence minuscule, elle se développe au point d’étendre de longues branches et de pouvoir même abriter les oiseaux (Mt 13,32). De même la foi accomplit dans une âme les plus grands exploits en un clin d’œil.

Quand elle est éclairée par la foi, l’âme se représente Dieu et le contemple autant qu’il est possible. Elle embrasse les limites de l’univers et, avant la fin du temps, elle voit déjà le jugement et l’accomplissement des promesses. Toi donc, possède cette foi qui dépend de Dieu et qui te porte vers lui ; alors tu recevras de lui cette foi qui agit au-delà des forces humaines.

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l’Église
Catéchèse baptismale 5, 10-11 ; PG 33, 518 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 31e merc.)

 

 

 

St Thomas, apôtre (Ier s.)

vendredi 3 juillet 2015

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Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.
Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l’Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l’absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d’avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.

Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu’il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l’Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.

Quand au XIVe siècle, les Européens s’emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l’Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n’avaient pu remuer, fut l’occasion d’innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l’Apôtre ; il aurait été percé d’une lance devant une Croix où il priait.

Pour approfondir, lire la Catéchèse du Pape Benoît XVI :
>>> Thomas
[Allemand, Anglais, Croate, Espagnol, Français, Italien, Portugais]

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950 (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

« Ayez foi en Dieu ! »

vendredi 29 mai 2015

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« C’est une grande affaire, dit l’Ecriture, de trouver un homme qui a la foi » (Pr 20,6). Je ne te dis pas cela pour t’inciter à m’ouvrir ton cœur, mais pour que tu montres à Dieu la candeur de ta foi, à ce Dieu qui sonde les reins et les cœurs et qui connaît les pensées des hommes (Ps 7,10; 93,11). Oui, c’est une grande chose qu’un homme qui a la foi ; il est plus riche que tous les riches. En effet, le croyant possède toutes les richesses de l’univers, puisqu’il les méprise et les foule aux pieds. Car, même si ceux qui sont riches possèdent des tas de choses au plan matériel, comme ils sont pauvres spirituellement ! Plus ils amassent, plus on les sent consumés du désir de ce qui leur manque. Au contraire, et c’est bien là le comble du paradoxe, l’homme qui a la foi est riche au sein de la pauvreté, car il sait qu’il n’a besoin que de vêtements et de nourriture ; il s’en contente et met sous ses pieds les richesses.

Et ce n’est pas seulement nous, qui portons le nom du Christ, qui vivons d’une démarche de foi. Tous les hommes, même ceux qui sont étrangers à l’Eglise, vivent d’une démarche semblable. C’est par une foi dans l’avenir que des gens qui ne se connaissent pas parfaitement contractent un mariage ; l’agriculture est basée sur la confiance que les travaux engagés porteront des fruits ; les marins mettent leur confiance dans un frêle esquif de bois… C’est selon une démarche de foi que tiennent la plupart des entreprises humaines ; tout le monde croit en des principes.

Mais aujourd’hui les Ecritures vous appellent à la vraie foi et vous tracent la vraie route qui plaît à Dieu. C’est cette foi qui, chez Daniel, a fermé la gueule des lions (Dn 6,23). Par « le bouclier de la foi vous pourrez éteindre toutes les flèches enflammées du Mauvais » (Ep 6,16)… La foi soutient les hommes jusqu’à marcher sur la mer (Mt 14,29). Certains, comme le paralytique, ont été sauvés par la foi des autres (Mt 9,2) ; la foi des sœurs de Lazare a été si forte qu’il a été rappelé des morts (Jn 11)… La foi donnée gratuitement par l’Esprit Saint dépasse toutes les forces humaines. Grâce à elle on peut dire à cette montagne : « Transporte-toi jusque là-bas » et elle se transportera (Mt 17,20).

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l’Église
Catéchèses baptismales, n° 5