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Archive pour juin 2014

« Sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur. »

samedi 28 juin 2014

Coeur de Marie

Dans le Nouveau Testament, nous voyons que la foi de Marie « attire », pour ainsi dire, le don de l’Esprit Saint — avant tout dans la conception du Fils de Dieu, mystère que l’archange Gabriel lui-même explique ainsi : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre » (Lc 1,35)… Le cœur de Marie, en parfaite harmonie avec le Fils divin, est le temple de l’Esprit de vérité (Jn 14,17), où chaque parole et chaque événement sont conservés dans la foi, dans l’espérance et dans la charité.

Nous pouvons ainsi être certains que le très saint cœur de Jésus, pendant toute la période de sa vie cachée à Nazareth, a toujours trouvé dans le cœur immaculé de la Mère un foyer toujours ardent de prière et d’attention constante à la voix de l’Esprit. Ce qui s’est passé aux noces de Cana (Jn 2,1s) témoigne de cette harmonie particulière entre mère et fils pour rechercher la volonté de Dieu. Dans une situation chargée de symboles de l’alliance, tel que le banquet nuptial, la Vierge Marie intercède et provoque, pour ainsi dire, un signe de grâce surabondante : le « bon vin », qui renvoie au mystère du Sang du Christ. Cela nous conduit directement au Calvaire, où Marie se tient sous la croix avec les autres femmes et avec l’apôtre Jean. La mère et le disciple recueillent spirituellement le testament de Jésus : ses dernières paroles et son dernier souffle, dans lequel il commence à diffuser l’Esprit, et ils recueillent le cri silencieux de son Sang, entièrement versé pour nous (Jn 19,25s). Marie savait d’où venait ce sang (cf Jn 2,9) : il s’était formé en elle par l’opération de l’Esprit Saint, et elle savait que cette même puissance créatrice allait ressusciter Jésus, comme il l’avait promis.

Ainsi, la foi de Marie a soutenu celle des disciples jusqu’à la rencontre avec le Seigneur ressuscité, et a continué à les accompagner également après son ascension au ciel, dans l’attente du « baptême dans l’Esprit Saint » (Ac 1,5)…. Voilà pourquoi Marie est, pour toutes les générations, l’image et le modèle de l’Église qui, avec l’Esprit, avance dans le temps en invoquant le retour glorieux du Christ : « Viens, Seigneur Jésus » (Ap 22,17.20).

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Discours du 30/05/2009 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

 

 

 

 

Sacré-Coeur de Jésus, solennité

vendredi 27 juin 2014
Sacré Coeur2
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Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie Alacoque, le 27 décembre 1673, que « Mon divin Cœur est si passionné d’amour pour les hommes, et pour toi en particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son ardente charité, il faut qu’il les répande par ton moyen, et qu’il se manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te découvre… »
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En juin 1675, Il s’adresse à elle en ces termes : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour.
Je te demande que le premier vendredi d’après l’octave du Saint-Sacrement soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Cœur, en communiant ce jour là, et en lui faisant réparation d’honneur par une amende honorable, pour réparer les indignités qu’il a reçues pendant le temps qu’il a été exposé sur les autels.
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Je te promets aussi que mon Cœur se dilatera, pour répandre avec abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront cet honneur, et qui procureront qu’il lui soit rendu…
Fais savoir au fils ainé de mon Sacré-Cœur (le roi Louis XIV) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par sa consécration à mon Cœur adorable. Mon Cœur veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous ceux de la sainte Église.
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Mon Père veut se servir du roi pour l’exécution de son dessein, qui est la construction d’un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommages de toute la France »
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Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l’Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l’occupation d’une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury, font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : « Pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l’infinie miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l’érection, à Paris, d’un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. » Pendant la première guerre mondiale, en réponse à la demande adressée par sainte Marguerite Marie, en 1675, plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats, les régiments, etc. En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur. Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II « invite tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l’adaptant à notre temps, pour qu’ils ne cessent d’accueillir ses insondables richesses, qu’ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints. »
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Pour un approfondissement :
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Troisième message

mercredi 25 juin 2014

 

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Solennité du Corps et du Sang du Christ

dimanche 22 juin 2014

Virgo Mater Adoratrix[2]

Chers frères et sœurs,

La veille de sa Passion, au cours de la Cène pascale, le Seigneur prit le pain entre ses mains, et, ayant prononcé la bénédiction, le rompit et le leur donna, en disant : « Prenez, ceci est mon corps ». Puis, prenant la coupe, il rendit grâces, la leur donna, et ils en burent tous. Et il dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude » (Mc 14, 22-24). Toute l’histoire de Dieu avec les hommes est résumée dans ces paroles. Ce n’est pas seulement le passé qui est réuni et interprété, mais l’avenir également qui est anticipé : la venue du Royaume de Dieu dans le monde. Ce que dit Jésus, ce ne sont pas simplement des paroles. Ce qu’Il dit est un événement, l’événement central de l’histoire du monde et de notre vie personnelle.

Ces paroles sont inépuisables. Je voudrais méditer avec vous uniquement un seul aspect. Jésus, comme signe de sa présence, a choisi le pain et le vin. À travers chacun de ces deux signes, il se donne entièrement, et non pas uniquement une partie de lui. Le Ressuscité n’est pas divisé. Il est une personne qui, à travers les signes, s’approche de nous et s’unit à nous. Mais les signes représentent, à leur façon, chacun un aspect particulier de Son mystère, et, à travers leur manifestation particulière, ils veulent nous parler, afin que nous apprenions à comprendre un peu plus le mystère de Jésus Christ. Au cours de la procession et dans l’adoration, nous regardons l’Hostie consacrée, – le type le plus simple de pain et de nourriture, composé uniquement d’un peu de farine et d’eau. Il apparaît ainsi comme la nourriture des pauvres, auxquels le Seigneur a accordé en premier lieu sa préférence. La prière à travers laquelle l’Église, au cours de la liturgie de la Messe, remet ce pain au Seigneur, le définit comme le fruit de la terre et du travail de l’homme. Celui-ci contient les peines de l’homme, le travail quotidien de ceux qui cultivent la terre, sèment et récoltent, et enfin, préparent le pain. Toutefois, le pain n’est pas seulement notre produit, quelque chose que nous fabriquons ; c’est le fruit de la terre et donc également un don. Car le fait que la terre porte des fruits n’est pas seulement l’un de nos mérites ; seul le Créateur pouvait lui conférer la fertilité. Et à présent, nous pouvons également étendre encore un peu cette prière de l’Église, en disant : le pain est fruit à la fois de la terre et du ciel. Il suppose la synergie des forces de la terre et des dons d’en haut, c’est-à-dire du soleil et de la pluie. Et l’eau aussi, dont nous avons besoin pour préparer le pain, nous ne pouvons pas la produire seuls. À une période où l’on parle de désertification et où nous entendons toujours plus de mises en garde contre le danger qu’hommes et bêtes meurent de soif dans les régions privées d’eau – en cette période, nous nous rendons à nouveau compte de la grandeur du don de l’eau également, et combien nous sommes incapables de nous la procurer seuls. Alors, en y regardant de plus près, ce petit morceau d’hostie blanche, ce pain des pauvres, nous apparaît comme une synthèse de la création. Ciel et terre, mais également activité et esprit de l’homme coopèrent. La synergie des forces qui rend possible, sur notre pauvre planète, le mystère de la vie et l’existence de l’homme, nous est présentée dans toute sa merveilleuse grandeur. Ainsi, nous commençons à comprendre pourquoi le Seigneur choisit ce morceau de pain comme son signe. […]

Le signe du vin nous parle également de façon très semblable. Mais tandis que le pain renvoie à l’aspect quotidien, à la simplicité et au pèlerinage, le vin exprime le caractère exquis de la création : la fête de joie que Dieu veut nous offrir à la fin des temps et que, déjà à présent, il anticipe toujours à nouveau en l’évoquant à travers ce signe. Mais le vin parle également de la Passion : la vigne doit être taillée continuellement pour être ainsi purifiée ; le raisin doit mûrir sous le soleil et la pluie et doit être pressé : ce n’est qu’à travers cette passion que mûrit un vin précieux.

En la fête du Corpus Domini, nous regardons surtout le signe du pain. Celui-ci nous rappelle également le pèlerinage d’Israël au cours des quarante années passées dans le désert. L’Hostie est notre manne à travers laquelle le Seigneur nous nourrit – c’est véritablement le pain du ciel à travers lequel Il se donne lui-même.

Au cours de la procession, nous suivons ce signe, et ainsi, nous le suivons Lui-même. Et nous le prions : Guide-nous sur les routes de notre histoire ! Montre toujours à nouveau le droit chemin à l’Église et à ses pasteurs ! Regarde l’humanité qui souffre, qui erre dans l’incertitude parmi tant d’interrogations ; vois la faim physique et psychologique qui la tourmente ! Donne aux hommes du pain pour le corps et pour l’âme ! Donne-leur du travail ! Donne-leur la lumière ! Donne-toi à eux ! Purifie-nous et sanctifie-nous tous ! Fais-nous comprendre que ce n’est qu’à travers la participation à ta Passion, à travers le « oui » à la croix, au renoncement, aux purifications que tu nous imposes, que notre vie peut mûrir et atteindre sa pleine réalisation. Rassemble-nous de toutes les extrémités de la terre. Unis ton Église, unis l’humanité déchirée ! Donne-nous ton salut ! Amen !

Pour lire l’Homélie complète :

>>>Solennité du Corps et du Sang du Christ
[AllemandAnglaisEspagnolFrançaisItalienPortugais]

 

Messe et Procession Eucharistique
Extraits de l’Homélie du Pape Benoît XVI
Parvis de la Basilique Saint-Jean-de-Latran
Jeudi 15 juin 2006

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).

INTENTIONS DE PRIERE

samedi 21 juin 2014

Précieux sang

Au cours de cette neuvaine, en plus de nos intentions personnelles, nous allons invoquer le Précieux Sang du Seigneur sur toutes les personnes qui ont besoin d’être libérées de l’influence des forces démoniaques (esprits de mort, de sorcellerie, de divination, possession, envoûtement…), ainsi que toutes les personnes qui font assez souvent des cauchemars, toutes les personnes tourmentées par des esprits qui veulent les pousser au suicide ou aux avortements…
Nous connaissons certainement dans notre entourage de telles personnes enchaînées, ou toutes celles qui se rendent prisonnières, soit par leurs fréquentations de sectes, de médiums, voyants, pseudo-guérisseurs, groupes ésotériques…
Que le Sang Précieux de Jésus-Christ les délivre définitivement du Malin !

• Invoquons spécialement le Précieux Sang du Christ sur notre pays et sur le monde. Que le Sang Précieux de Jésus-Christ délivre définitivement les hommes des influences du mal…
Que le Sang Précieux de Jésus-Christ brise tout ce qui a été construit de maléfique dans notre pays et dans le monde !

• Nous prierons pour toutes les personnes gravement malades (celles qui ont des maladies incurables), pour toutes les personnes qui ont des maladies du sang (cancers de toutes sortes ainsi que les kystes et fibromes…), leucémies, anémies, VIH-SIDA, tuberculose… ; pour tous les malades du cœur ; pour toutes les personnes stériles. Nous prierons aussi pour toutes maladies dans nos familles.
Que le Sang Précieux de Jésus-Christ, Sang Divin, coule dans les veines de tous ces malades, restaure les organes et les parties malades, et leur procure soulagement et guérison.

* Nous prierons pour tous les malades spirituels, tous ceux qui refusent de reconnaître Jésus comme Seigneur et Sauveur, tous ceux qui refusent de recevoir les Sacrements de l’Eglise Catholique : le Baptême, le Mariage à l’Eglise, le Sacrement de Réconciliation, et tous ceux qui ne peuvent pas participer à l’Eucharistie ou encore recevoir la Communion… Invoquons la puissance agissante du Sang Précieux de Jésus-Christ sur toutes ces personnes qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se convertir, ainsi que sur les incroyants.

N’AYONS PAS PEUR !

Cette Neuvaine au Précieux Sang est puissante et agissante.
Elle va l’être encore plus, puisque nous allons la faire durant neuf jours, ce qui va occasionner de grandes grâces dans notre vie et dans celle de ceux pour qui nous prions.
N’ayons pas peur, car le Sang du Christ, vainqueur du Mal, vient déjà nous revêtir et nous entourer de Sa protection. Avant de commencer notre prière, nous allons donc invoquer le Sang Précieux de Jésus-Christ sur nous-mêmes, sur les membres de nos familles et sur tous nos proches…

Nous allons plonger esprit, âme, corps toute notre vie passée, présente et future dans le Précieux-Sang du Christ.

Que notre Salut nous soit assuré par la Puissance du Précieux Sang de l’Agneau Immolé ; que nous soyons libérés de tout blocage dans notre vie, de tout lien ancestral, de toute influence du mal dans notre vie, de toutes les peurs qui nous paralysent.

Que le Sang-Précieux de Jésus-Christ nous garde et nous protège tous, aujourd’hui et à jamais ! Amen !

 

Bulletin n°72

mercredi 18 juin 2014

bulletin 72

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« Quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret. »

mercredi 18 juin 2014

prier

Ceux qui cherchent le Dieu invisible le cherchent dans leur cœur et dans leurs pensées secrètes, non dans des paroles bruyantes, comme s’il était loin d’eux. Ils ont l’habitude de se retirer là où aucun œil humain ne les voit ; là, humbles et pleins de foi, ils peuvent rencontrer celui qui se tient « près de leur sentier, près de leur lit, et qui voit toutes leurs démarches ». Et Dieu, « qui sonde les cœurs » (Rm 9,27), les récompensera au grand jour. La prière faite dans le secret, selon la volonté de Dieu, est conservée comme un trésor dans son Livre de Vie (Ps 68,29). Peut-être que cette prière a demandé une réponse ici-bas et ne l’a pas trouvée ? Peut-être que celui qui l’a formulée l’a même oubliée, et que le monde ne l’a jamais connue ? Mais Dieu, lui, s’en souvient toujours ; et au dernier jour, quand les livres seront ouverts (Dn 7,10; Ap 20,12), cette prière sera dévoilée et récompensée devant le monde entier…

Nous savons bien que nous sommes tenus d’être, en un certain sens, en prière et méditation tout au long du jour (Lc 18,1) ; mais…devons-nous prier à certaines heures du jour d’une manière déterminée ?… Même si des heures et des formules précises ne sont pas absolument nécessaires pour la prière privée, elles sont d’une grande aide, ou plutôt elles nous sont commandées par notre Seigneur quand il dit : « Toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison… » Même notre Sauveur avait des moments privilégiés de communion avec Dieu. Ses pensées étaient bien un service divin continuellement offert à son Père, mais nous lisons qu’il « est monté dans la montagne, à l’écart, pour prier » et qu’il « a passé toute la nuit à prier Dieu » (Mt 14,23; Lc 6,12).

Il faut insister sur ce devoir de respecter des moments précis de prière privée, parce qu’au milieu des soucis et des tensions de la vie, nous avons souvent tendance à les négliger, et ce devoir est bien plus important qu’on ne le pense d’habitude, même parmi ceux qui l’accomplissent.

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l’Oratoire en Angleterre
Sermon « Times of Private Prayer », PPS, t. 1, n° 19

 

 

« Il fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons. »

mardi 17 juin 2014

croix-couchant

Tout tournera en bien : la plénitude de la joie, c’est de voir Dieu en tout. Par la même puissance, sagesse et amour bénis avec lesquels il a créé toute chose, il conduit tout continuellement au même but et il ramènera tout à lui. Quand le temps sera venu, nous verrons cela… Tout ce que fait notre Seigneur est juste ; tout ce qu’il permet contribue à son dessein — le bien et le mal. Car tout ce qui est bon, c’est l’œuvre de notre Seigneur ; ce qui est mal, il le permet. Je ne dis pas que le mal est valable ; mais je dis que ce que permet notre Seigneur contribue à son dessein. Ainsi, sa bonté sera connue à tout jamais, ainsi que les merveilles de son humilité et de sa douceur, dans cette œuvre de miséricorde et de grâce…

Dieu lui-même est droiture par excellence ; toutes ses œuvres sont justes, ordonnées qu’elles sont de toute éternité par sa haute puissance, sa haute sagesse, sa haute bonté. De même qu’il a tout établi pour le mieux, de même il œuvre sans cesse avec droiture et conduit chaque chose à sa fin… Nous sommes gardés merveilleusement et à jamais dans cette droiture, plus que toute autre créature.

Et la miséricorde est une œuvre qui provient de la bonté de Dieu ; elle continuera aussi longtemps qu’il sera permis au péché de tourmenter les âmes justes… Dieu permet que nous tombions ; mais il nous garde par sa puissance et sa sagesse. Par sa miséricorde et sa grâce, il nous élève à une joie infiniment plus grande. Ainsi veut-il être connu et aimé dans la droiture et dans la miséricorde, maintenant et à jamais.

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l’amour divin, ch. 35

 

 

 

 

Mémoire du Coeur immaculé de Marie

lundi 16 juin 2014

coeur-immacule-de-marie-parousie-over-blog-frLa propagation de la dévotion au Cœur de Marie remonte au XVIIe siècle où saint Jean Eudes la propagea en l’unissant à celle du Sacré-Cœur de Jésus.

 Au cours du XIXe siècle, Pie VII (Barnaba Chiaramonti, 1800-1823) d’abord, et le bienheureux Pie IX (Giovanni Maria Mastai Ferretti, 1846-1878) ensuite, accordèrent à plusieurs églises une fête du Cœur très pur de Marie fixée au dimanche dans l’octave de l’Assomption, puis au samedi suivant la fête du Sacré-Cœur.
Le 13 juillet 1917, la Sainte Vierge apparaissait au Portugal pour déclarer aux petits voyants de Fatima que Dieu voulait établir la dévotion à son Cœur immaculé pour le salut du monde. Elle demanda aux chrétiens la pratique du premier samedi du mois par la communion réparatrice et la récitation du chapelet accompagnée de la méditation des mystères du rosaire.
Le 31 octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du jubilé des Apparitions de Fatima, le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958) s’exprimant à la radio, consacra le monde au Cœur immaculé de Marie pour répondre à l’appel de notre Mère du ciel. Il renouvela ce geste important le 8 décembre 1942. En 1944, en pleine guerre mondiale, le même souverain pontife consacrait encore tout le genre humain au Cœur immaculé de Marie pour le mettre sous sa puissante protection. À l’occasion de cette même cérémonie, il décréta que l’Église entière célébrerait chaque année une fête en l’honneur du Cœur immaculé de Marie afin d’obtenir, par l’intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l’Église, la conversion des pécheurs, l’amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette fête au 22 août, jour octave de la fête de l’Assomption.
En créant la très Sainte Vierge, la Trinité Sainte a pu contempler le ravissant spectacle d’un Cœur qui, dès son premier battement, n’aima que son Dieu, et l’aima à lui seul plus que tous les anges et les saints ensemble ne l’aimeront jamais. « Le Père, dit saint Jean Eudes, a déployé sa puissance pour former un cœur de fille plein de respect et de fidélité envers son Créateur. Le Fils en fit un cœur de Mère et l’Esprit-Saint en fit un cœur d’épouse pour y célébrer ses noces ineffables. » La gloire de la fille du roi, disent les Livres Saints, est toute intérieure et cachée, autrement dit, elle est toute en son cœur. Là se trouvent toutes les perfections des anges et des hommes, dans un tel degré d’excellence que rien n’y peut être comparé. Là se trouvent les perfections de Dieu même, aussi fidèlement retracées qu’elles peuvent l’être dans une simple créature.
La bonté et la miséricorde président parmi les vertus dont Dieu a orné le Cœur immaculé de sa Mère. Aussi tout pécheur trouve en elle un refuge assuré. Ce cœur, qui nous a tant aimés, n’a point été flétri dans le tombeau comme celui des autres mortels. Ses mouvements n’ont été qu’un seul instant suspendus sous le souffle de la mort. Il vit aujourd’hui palpitant d’un amour infini, inondé de célestes délices au sein de la gloire immortelle où il continue de nous aimer avec prédilection.
Comme la sainte Église nous le recommande aujourd’hui au moyen de la belle fête du Cœur immaculé de Marie, vouons un culte spécial de vénération et d’amour à ce cœur magnanime, le plus noble le plus généreux qui soit sorti des mains du Créateur. Supplions-le donc de nous apprendre à aimer Jésus, à souffrir pour Lui, à supporter avec amour et résignation les peines de la vie, les souffrances et les croix qu’il plaira à Dieu de nous envoyer. Recourons donc sans cesse à ce cœur incomparable et nous expérimenterons infailliblement sa bénignité, sa mansuétude et sa tendresse.

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Consécration au Cœur immaculé de Marie, instituée par le pape Pie XII.

 

Reine du très saint rosaire, secours des chrétiens, refuge du genre humain, victorieuses de toutes les batailles de Dieu, nous voici prosternés suppliants aux pieds de votre trône, dans la certitude de recevoir les grâces, l’aide et la protection opportunes dans les calamités présentes, non en vertu de nos mérites, dont nous ne saurions nous prévaloir, mais uniquement par l’effet de l’immense bonté de votre cœur maternel.
C’est à vous, c’est à votre Cœur immaculé, qu’en cette heure tragique de l’histoire humaine, nous nous confions et nous nous consacrons, non seulement en union avec la sainte Église – corps mystique de votre Fils Jésus – qui souffre et verse son sang, en proie aux tribulations en tant de lieux et de tant de manières, mais en union aussi avec le monde entier, déchiré par de farouches discordes, embrasé d’un incendie de haine et victime de ses propres iniquités.
Laissez-vous toucher par tant de ruines matérielles et morales, par tant de douleurs, tant d’angoisses de pères et de mères, de frères, d’enfants innocents, par tant de vies fauchées dans la fleur de l’âge, tant d’âmes torturées et agonisantes, tant d’autres en péril de se perdre éternellement.

Ô Mère de miséricorde, obtenez-nous de Dieu la paix, et surtout les grâces qui peuvent en un instant convertir le cœur des hommes, ces grâces qui préparent, concilient, assurent la paix ! Reine de la paix, priez pour nous et donnez au monde en guerre la paix après laquelle les peuples soupirent, la paix dans la vérité, dans la justice, dans la charité du Christ.

Donnez-lui la paix des armes et la paix des âmes, afin que dans la tranquillité de l’ordre s’étende le règne de Dieu. Accordez votre protection aux infidèles et à tous ceux qui gisent encore dans les ombres de la mort ; donnez-leur la paix, faites que se lève pour eux le soleil de la vérité et qu’ils puissent avec nous, devant l’unique Sauveur du monde, répéter : Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur terre aux hommes de bonne volonté ! Aux peuples séparés par l’erreur ou par la discorde, particulièrement à ceux qui professent pour vous une singulière dévotion et chez lesquels il n’y avait pas de maison qui n’honorât votre vénérable icône (peut-être aujourd’hui cachée et réservée pour des jours meilleurs), donnez la paix et reconduisez-les à l’unique bercail du Christ, sous l’unique vrai Pasteur.
Obtenez à la sainte Église de Dieu une paix et une liberté complètes ; arrêtez les débordements du déluge néo-païen ; développez dans le cœur des fidèles l’amour de la pureté, la pratique de la vie chrétienne et le zèle apostolique, afin que le peuple des serviteurs de Dieu augmente en mérite et en nombre.

Enfin, de même qu’au cœur de votre Fils Jésus furent consacrés l’Église et le genre humain tout entier, afin que, toutes les espérances étant placées en lui, il devînt pour eux signe et gage de victoire et de salut, ainsi et pour toujours nous nous consacrons à vous, à votre Cœur immaculé, ô notre Mère et Reine du monde, pour que votre amour et votre protection hâtent le triomphe du règne de Dieu et que toutes les nations, en paix entre elles et avec Dieu, vous proclament bienheureuse et entonnent avec vous, d’une extrémité du monde à l’autre, l’éternel Magnificat de gloire à celui en qui seul elles peuvent trouver la vérité, la vie et la paix.

Sainte Trinité, solennité

dimanche 15 juin 2014

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Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 13,11-13.

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Frères, soyez dans la joie, cherchez la perfection, encouragez-vous, soyez d’accord entre vous, vivez en paix, et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous.
Exprimez votre amitié en échangeant le baiser de paix. Tous les fidèles vous disent leur amitié.
Que la grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous.

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Supplique à la Très Sainte Trinité

Très Sainte Trinité, Père, Fils, et Saint Esprit, nous Vous louons, nous Vous adorons, nous Vous Glorifions parce que Vous êtes notre Seigneur et notre Dieu, notre Souverain Maître et notre unique salut.

Nous Vous demandons pardon pour notre manque de Foi,

Nous Vous demandons pardon pour notre manque de prières,

Nous Vous demandons pardon pour notre manque de Charité,

Nous Vous demandons pardon pour nos innombrables péchés qui sont autant d’offenses faites à Votre Amour Infini.

Très Sainte Trinité, honteux mais repentants, misérables mais débordants de confiance, nous osons encore lever les yeux vers Vous. Du fond de notre détresse, nous crions vers Vous Seigneur, reconnaissants que Vous êtes notre Créateur et que nous ne sommes que Vos créatures, nous implorons humblement Votre Miséricorde Infinie de nous accorder toutes les grâces nécessaires à notre sanctification. Amen.

 

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