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Archive pour le mot-clef ‘douceur’

Pratiquez la douceur !

mardi 30 septembre 2025

[Notre-Seigneur :] « Une autre vertu que Je vous ai bien souvent recommandée par Mes paroles et plus souvent encore par Mes exemples, c’est la douceur : c’est pour vous, pour votre bien à tous que Je vous l’ai tant de fois prêchée… Pratiquez cette douceur dans vos pensées, éloignant, chassant comme des inspirations du diable toute pensée d’amertume, de dureté, de raideur, de violence, de colère, de rancune, d’antipathie, de jugements sévères sur ceux dont vous n’êtes pas chargés ; accueillez, nourrissez les pensées douces, tendres, charitables, les pensées de sympathie, de bonté, de reconnaissance…

Attendrissez-vous en regardant l’amour que vous devez à tous les hommes, Mes enfants bien-aimés, vos frères ; la reconnaissance que vous devez à tous, qui vous font tous quelque bien par la communion des saints, par la gloire que tous Me donnent, bon gré, mal gré, à Moi, votre Bien-Aimé. En tous les hommes, vous avez des amis tendres et très puissants, puisque vous avez, avec eux, continuellement, leurs bons anges.

Soyez tout miel, toute tendresse, toute paix dans vos pensées… Et soyez de même dans vos paroles…, si parfois, par devoir, vous êtes obligés d’avoir des paroles sévères, que votre sévérité même laisse voir, comme au travers d’un voile transparent qui couvre un fond d’éternelle douceur, qu’elle n’est que passagère, qu’elle cessera aussitôt que le bien même des âmes à qui elle s’adresse ne la demandera plus, qu’elle ne demande qu’à s’évanouir et à faire place à la douceur. »

Saint Charles de Foucauld (1858-1916)

« Heureux les doux »

lundi 10 juin 2024

L’une des béatitudes exaltées par la bouche de notre Sauveur, nous rend cette vérité manifeste : « Heureux les doux, parce qu’ils posséderont la terre. » (Mt 5,4) Nous n’avons point d’autre moyen de posséder notre terre, c’est-à-dire de soumettre à notre empire la terre rebelle de notre corps, que de fonder tout d’abord notre âme en la douceur de la patience ; dans les combats que la passion suscite à notre chair, le triomphe ne s’obtient que si l’on revêt les armes de la mansuétude : « Les doux, dit le prophète, possèderont la terre, » et « ils y demeurent à jamais. » (Ps 36, 11.29)

Puis, il nous enseigne, dans la suite du psaume, la méthode pour conquérir cette terre : « Attends le Seigneur et garde sa voie ; il t’élèvera, et tu posséderas la terre en héritage. » (Ps 36, 34) Voici donc une vérité constante : personne n’arrive à la ferme possession de cette terre, hors ceux qui gardent les voies dures et les préceptes du Seigneur par la douceur inaltérable et la patience. Sa main les retirera de la fange des passions charnelles et les exaltera. « Les doux posséderont la terre » et non seulement ils la posséderont, mais « ils goûteront les délices d’une paix débordante. » (Ps 36,11)

Au contraire, celui qui reste sujet, dans sa chair, aux guerres de la concupiscence, ne jouira point de cette paix d’une façon stable. (…) Mais, lorsque le Seigneur, imposant silence aux guerres, l’aura délivré de tous les emportements de la chair, il parviendra à un tel état de pureté, que la confusion s’évanouira, qui lui donnait de l’horreur pour lui-même, je veux dire pour sa chair, durant qu’il en était combattu, et qu’il commencera d’y prendre ses délices, comme dans un tabernacle très pur. (…) Le mérite de sa mansuétude lui aura donné la terre en héritage, et plus encore, « il goûtera les délices d’une paix débordante. » Car il n’est pas dit : Ils goûteront les délices de la paix ; mais « d’une paix débordante ». (Ps 36,11)

Saint Jean Cassien (v. 360-435)