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Archive pour le mot-clef ‘St Ignace de Loyola’

« Que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés. » (Col 3,15)

mercredi 30 juin 2021

Le propre de Dieu et de ses anges est de donner, dans leurs incitations, une véritable allégresse et joie spirituelle, en écartant toute tristesse et trouble que suscite l’ennemi. Au contraire, le propre de ce dernier est de lutter contre cette joie et cette consolation spirituelle, en proposant des raisons apparentes, des subtilités et de continuels sophismes. Seul Dieu notre Seigneur donne à l’âme la consolation sans cause précédente. C’est en effet le propre du Créateur d’entrer, de sortir, de produire des motions dans l’âme, l’attirant tout entière à l’amour de sa divine Majesté. Je dis : sans cause, c’est-à-dire, sans aucun sentiment préalable ni de connaissance d’un objet grâce auquel viendrait cette consolation. (…)

C’est le propre de l’ange mauvais, qui se transforme en « ange de lumière » (2Co 11,14), d’aller d’abord dans le sens de l’âme fidèle et de l’amener ensuite dans le sien. C’est à dire qu’il propose des pensées bonnes et saintes, en accord avec l’âme juste, et ensuite, peu à peu, il tâche de l’amener à ses fins en entraînant l’âme dans ses tromperies secrètes et ses intentions perverses.

Nous devons être très attentifs au déroulement de nos pensées. Si le début, le milieu et la fin sont entièrement bons, orientés entièrement vers le bien, c’est le signe du bon ange. Mais si le déroulement de nos pensées nous amène finalement à quelque chose de mauvais ou de distrayant ou de moins bon que ce que l’âme projetait d’abord, ou qui affaiblit, qui inquiète ou qui trouble l’âme en lui enlevant la paix, la tranquillité et le repos qu’elle avait auparavant, c’est un signe clair que cela vient du mauvais esprit, ennemi de notre progrès et de notre salut éternel. (…) Chez ceux qui avancent de bien en mieux, le bon ange touche l’âme de façon douce, légère et suave, comme une goutte d’eau qui entre dans une éponge. Le mauvais la touche de façon aigüe, avec bruit et agitation.

Saint Ignace de Loyola (1491-1556)

 

 

« Soyez sans crainte ! »

vendredi 20 octobre 2017

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Il me semble que vous devriez vous résoudre à faire avec calme ce que vous pouvez. Ne soyez pas inquiet de tout le reste, mais abandonnez à la divine Providence ce que vous ne pouvez pas accomplir par vous-même. Sont agréables à Dieu notre soin et notre sollicitude raisonnables pour mener à bien les affaires dont nous devons nous occuper par devoir. Ne plaisent pas à Dieu l’anxiété et l’inquiétude de l’esprit : le Seigneur veut que nos limites et nos faiblesses prennent appui en sa force et en sa toute-puissance, il veut que nous espérions que sa bonté suppléera à l’imperfection de nos moyens.

Ceux qui se chargent d’affaires nombreuses, même avec une intention droite, doivent se résoudre à faire simplement ce qui est en leur pouvoir… Si on doit laisser de côté certaines choses, il faut s’armer de patience, et ne pas penser que Dieu attend de nous ce que nous ne pouvons pas faire. Il ne veut pas que l’homme s’afflige de ses limites… ; il n’est pas nécessaire de se fatiguer exagérément. Bien plus, lorsqu’on s’est efforcé d’agir de son mieux, on peut abandonner tout le reste à celui qui a le pouvoir d’accomplir tout ce qu’il veut.

Plaise à la divine bonté de nous communiquer toujours la lumière de la sagesse, pour que nous puissions voir clairement et accomplir fermement son bon plaisir, en nous et dans les autres…, pour que nous acceptions de sa main ce qu’il nous envoie, en considérant ce qui a le plus d’importance : la patience, l’humilité, l’obéissance et la charité.

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Lettre du 17/11/1555 (trad. Soleil Levant 1957, p. 169 rev. Tournay)

 

 

 

« Suis-moi ! »

mercredi 4 octobre 2017

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Les trois sortes d’humilité : La première sorte d’humilité est nécessaire au salut éternel. Elle consiste à m’abaisser et m’humilier autant que cela m’est possible pour que j’obéisse en tout à la Loi de Dieu notre Seigneur. De la sorte, même si on faisait de moi le maître de toutes les choses créées en ce monde ou s’il y allait de ma propre vie temporelle, je n’envisagerais pas de transgresser un commandement, soit divin soit humain…

La deuxième sorte d’humilité est une humilité plus parfaite que la première. Elle consiste en ceci : je me trouve à un point tel que je ne veux ni ne m’incline davantage à avoir la richesse plutôt que la pauvreté, à vouloir l’honneur plutôt que le déshonneur, à désirer une vie longue plutôt qu’une vie courte, étant égal le service de Dieu notre Seigneur et le salut de mon âme…

La troisième sorte d’humilité est l’humilité la plus parfaite : c’est quand, tout en incluant la première et la deuxième, la louange et la gloire de sa divine majesté étant égales, pour imiter le Christ notre Seigneur et lui ressembler plus effectivement je veux et je choisis davantage la pauvreté avec le Christ pauvre que la richesse, les opprobres avec le Christ couvert d’opprobres que les honneurs ; et que je désire davantage être tenu pour insensé et fou pour le Christ qui, le premier, a été tenu pour tel, plutôt que « sage et prudent » dans ce monde (Mt 11,25).

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Exercices spirituels, 2e semaine, 12e jour (trad. DDB 1986, p. 103)

 

 

 

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556)

vendredi 31 juillet 2015

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Ignace (en espagnol : Íñigo López de Loyola) naît au château de Loyola, en Espagne, le 24 décembre 1491 ; il est le dernier de 13 enfants de Beltran Ibañez de Oñaz et de Marina Sanchez de Licona.
Il fut d’abord page du roi Ferdinand V ; puis il embrassa la carrière des armes. Il ne le céda en courage à personne, mais négligea complètement de vivre en chrétien, dirigé uniquement par l’orgueil et l’amour des plaisirs. De ce chevalier mondain, Dieu allait faire l’un des premiers chevaliers chrétiens de tous les âges.

Au siège de Pampelune, un boulet de canon brisa la jambe droite du jeune officier, qui en peu de jours fut réduit à l’extrémité et reçut les derniers sacrements. Il s’endormit ensuite et crut voir en songe saint Pierre, qui lui rendait la santé en touchant sa blessure. À son réveil, il se trouva hors de danger, quoique perclus de sa jambe.

Pour se distraire, il demanda des livres ; on lui apporta la Vie de Jésus-Christ et la Vie des Saints. Il les lut d’abord sans attention, puis avec une émotion profonde. Il se livra en lui un violent combat ; mais enfin la grâce l’emporta, et comme des hommes de cette valeur ne font rien à demi, il devint, dans sa résolution, un grand Saint dès ce même jour. Il commença à traiter son corps avec la plus grande rigueur ; il se levait toutes les nuits pour pleurer ses péchés. Une nuit, il se consacra à Jésus-Christ par l’entremise de la Sainte Vierge, refuge des pécheurs, et lui jura une fidélité inviolable. Une autre nuit, Marie lui apparut environnée de lumière, tenant en ses bras l’Enfant Jésus.

Peu après, Ignace fit une confession générale et se retira à Manrèze, pour s’y livrer à des austérités qui n’ont guère d’exemple que dans la vie des plus célèbres anachorètes : vivant d’aumônes, jeûnant au pain et à l’eau, portant le cilice, il demeurait tous les jours six ou sept heures à genoux en oraison. Le démon fit en vain des efforts étonnants pour le décourager. C’est dans cette solitude qu’il composa ses Exercices spirituels, l’un des livres les plus sublimes qui aient été écrits par la main des hommes.

Passons sous silence son pèlerinage en Terre Sainte et différents faits merveilleux de sa vie, pour rappeler celui qui en est de beaucoup le plus important, la fondation de la Compagnie de Jésus (1534), que l’on pourrait appeler la chevalerie du Christ et le boulevard de la chrétienté. Cette fondation est assurément l’une des plus grandes gloires de l’Église catholique ; sciences profanes et sciences sacrées, enseignement, apostolat, rien ne devait être étranger à la Compagnie d’Ignace.

Les vertus du fondateur égalaient ses grandes œuvres ; elles avaient toutes pour inspiratrice cette devise digne de lui : « Ad maiorem Dei gloriam! » (À la plus grande gloire de Dieu !).

Pour un approfondissement :
>>> Ignace de Loyola

Sources principales : Abbé L. Jaud (Vie des Saints…) ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

 

 

 

 

 

St Ignace de Loyola

samedi 31 juillet 2010

« L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et par là sauver son âme. Les autres choses, sur la face de la terre, sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé. Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle. »

Saint Ignace de Loyola – Exercices spirituels

Né à Loyola (Guipuzcoa) en 1491, Ignace vécut d’abord à la cour des Grands, puis se consacra à la vie militaire. Blessé au siège de Pampelune, il se convertit durant sa convalescence, ne brûlant que du désir de suivre les pas du Christ. Retiré à Manrèse, il y vécut une expérience spirituelle dont il a transposé l’essentiel dans le livre des Exercices Spirituels.

Il étudia la théologie à Paris ; c’est là aussi qu’il posa les premières fondations de la Compagnie de Jésus. Ordonné prêtre à Venise en 1537, il se rendit à Rome la même année. Trois ans plus tard, en 1540, il y fonda la Compagnie ; il en fut élu le premier Préposé Général, au début de l’année suivante.

Il contribua de mille manières à la restauration catholique du XVIe siècle et fut à l’origine d’une nouvelle activité missionnaire de l’Église. Il mourut à Rome en 1556 et fut canonisé par Grégoire XV en 1622.